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| Bordeaux-Saint-Jean | |
Bâtiment voyageurs historique et entrée du hall 1. | |
| Localisation | |
|---|---|
| Pays | France |
| Commune | Bordeaux |
| Quartier | Saint-Jean Belcier |
| Adresse | Rue Charles-Domercq 33800 Bordeaux |
| Coordonnées géographiques | 44° 49′ 33″ nord, 0° 33′ 21″ ouest |
| Gestion et exploitation | |
| Propriétaire | SNCF |
| Exploitant | SNCF |
| Code UIC | 87581009 |
| Site Internet | La gare de Bordeaux-Saint-Jean, sur le site officiel deSNCF Gares & Connexions |
| Services | TGV inOui Ouigo Intercités TER Nouvelle-Aquitaine Fret |
| Caractéristiques | |
| Ligne(s) | |
| Voies | 15[1] (+ voies de service) |
| Quais | 8[1] |
| Transit annuel | 23 006 240 voyageurs(2024) |
| Altitude | 7m |
| Historique | |
| Mise en service | 1855 |
| Architecte | Louis Choron Marius Toudoire |
| Protection | |
| Correspondances | |
| Tramway | |
| Bus express | |
| Bus | |
| Cars TransGironde | |
| modifier | |
Lagare de Bordeaux-Saint-Jean, ditegare Saint-Jean àBordeaux, est la plus grandegare ferroviaire du département de laGironde et de la régionNouvelle-Aquitaine, à2 h 4 min deParis (sitrain direct) par l'utilisation de laLGV Sud Europe Atlantique.
Les trains desservant la gare sont en provenance ou à destination de villes commeArcachon,Toulouse,Montpellier,Nîmes,Marseille,Marmande,Strasbourg,Lille etNantes. Les liaisons avecAngoulême,Agen,Bergerac,La Rochelle,Langon,Libourne,Limoges,Pau,Périgueux etPoitiers sont fréquentes.
La gare Saint-Jean est située aupoint kilométrique (PK) 583,844 de laligne de Paris-Austerlitz à Bordeaux-Saint-Jean[2]. Elle est également l'origine de laligne de Bordeaux-Saint-Jean à Sète-Ville, et de laligne de Bordeaux-Saint-Jean à Irun ainsi que l'aboutissement de l'ancienneligne de Chartres à Bordeaux-Saint-Jean.Son altitude est de 7 m[3].
La gare de Bordeaux-Saint-Jean, située au bout ducours de la Marne, a été construite en 1855, sous le nom degare du Midi[4], par laCompagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne (dite compagnie du Midi)[5].
Cette compagnie entreprenait depuis 1852 la construction d'uneligne de chemin de fer entre Bordeaux et Sète. Le, elle adresse aux autorités un projet d'implantation d'une gare sur les quais de Bourgogne, de la Salinière et de la Grave, au détriment des activités navales qui s'y trouvaient. Elle doit faire face à unelevée de boucliers des riverains[6]. Est seulement autorisée la construction d'une gare provisoire à l’extrême sud de Bordeaux, sur les terres basses de Paludate. La gare ne comptait que cinq voies et les bâtiments étaient en bois[6].


Le, la Compagnie du Midi met en service une liaison entre Bordeaux et lagare de Langon[7], premier tronçon de la ligne de Bordeaux à Sète. La même année, laligne vers La Teste est redirigée vers la gare du Midi au détriment de lagare de Bordeaux-Ségur.
Grâce à la mise en service le de lapasserelle Eiffel, les trains de Paris, dont le terminus se trouvait sur la rive droite de laGaronne, à lagare de Bordeaux-Bastide (gérée par laCompagnie du chemin de fer de Paris à Orléans), peuvent accéder à la gare du Midi. Progressivement, la petite gare provisoire du Midi devient ainsi la principale gare deBordeaux. Le développement important des chemins de fer à la fin duXIXe siècle rendit nécessaire son agrandissement. Les travaux débutèrent en 1889. Le hall d'arrivée fut bâti en premier en 1893 ; puis ce fut le hall de départ en 1897. La totalité du complexe fut terminée en 1898. Cette nouvelle gare est l'œuvre de l'ingénieur de la Compagnie du Midi, Louis Choron[8], adjoint de l'architecteMarius Toudoire.
En 1917, la gare Saint-Jean est reliée par laceinture de Bordeaux à lagare de Bordeaux-Saint-Louis, terminus géré également par la compagnie du Midi et situé au nord de la ville.
La ville était desservie par trois compagnies ferroviaires. Il existait en effet une autre gare sur la rive droite, au sud de celle de la Bastide, et gérée par l'Administration des chemins de fer de l'État : lagare de l'État, terminus de laligne de Chartres à Bordeaux. La fusion en 1934 entre la Compagnie du Midi et la Compagnie du Paris-Orléans, puis la création de laSNCF en 1938 sonna le glas définitif de la gare de Bordeaux-Bastide et de la gare de l'État qui devint la gare marchandise de Bordeaux-Deschamps. Un grand remaniement des lignes sur la rive droite eut lieu en 1954.
Le hall des départs est une grande salle duXIXe siècle, construite sur deux niveaux et éclairée par une vaste verrière. Dans ce hall, une carte peinte, de grandes dimensions, amputée à l'occasion des travaux de rénovation de la gare dans les années 1980 — pour créer un passage entre deux espaces —, représente les lignes du réseau de lacompagnie du Midi, deBordeaux àSète[9]. La partie amputée correspond à l'essentiel du massif desPyrénées et des lignes de montagne de l'ancien réseau du Midi (en particulier dans l'Ariège et l'Aude).
Le, le maire de BordeauxJacques Chaban-Delmas, le président de laSociété nationale des chemins de fer français (SNCF)Philippe Essig et le directeur régional Marc Cauty inaugurent les nouvelles installations modernisées du bâtiment, devant permettre l'accueil du futur TGV Atlantique[10].
La verrière surplombant les voies est la plus grande verrière ferroviaire d'Europe[11]. Elle est l'œuvre de l'entreprise de construction métalliqueDaydé & Pillé[12] comme en témoignent les plaques des constructeurs présentes sur les poteaux en acier.Gustave Eiffel a conduit, en tant que maître d'ouvrage (et non concepteur), les travaux de construction, de 1858 à 1860, du pont ferroviaire appelépasserelle Eiffel utilisé jusqu'en 2008 pour traverser laGaronne et qui permettait à la gare Saint-Jean d'être reliée à tout le réseau ferroviaire au nord de la Garonne. Un nouvel ouvrage à quatre voies le remplace depuis cette date, permettant d'augmenter sensiblement la cadence des passages de trains.
La gare, ainsi que sa halle métallique couvrant les voies, fait l’objet d’une inscription au titre desmonuments historiques depuis le[13].
Un chantier de rénovation de la gare est entrepris à partir du printemps 2014 et s'achève à l'arrivée de la ligne LGV prévue en[14]. Dans un premier temps, la pose de 3 000 tonnes d'échafaudages[15] a été nécessaire au chantier, impliquant le renforcement par desétais des passages souterrains au-dessus desquels ils sont implantés[14]. Près de150 personnes œuvrant nuit et jour sont nécessaires aux diverses tâches :désamiantage, décapage des couches successives depeinture au plomb sur les structures métalliques, remplacement de toutes les plaques de verre de la verrière longue de300 mètres et d'une superficie de 17 400 m2, ainsi que celui de200 tonnes de panneaux en pin, apposition de25 000 litres d'une nouvelle peinture dans les tons gris bleuté, pose d'une nouvelle couverture enzinc[14]. Des travaux annexes sont également au programme : rénovation desmarquises duXIXe siècle devant la gare ainsi que de certainsescalier mécaniques et passages souterrains[14].


Les autres dates intéressant la gare sont listées ci-après.
De 2015 à 2024, selon les estimations de laSNCF, la fréquentation annuelle de la gare s'élève aux nombres indiqués dans le tableau ci-dessous[18].
| Année | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 | 2023 | 2024 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Voyageurs | 12 062 338 | 12 198 403 | 14 979 299 | 16 080 989 | 17 675 655 | 11 184 093 | 16 454 662 | 21 353 889 | 22 612 374 | 23 006 240 |
| Voyageurs et non voyageurs | 14 891 776 | 15 059 756 | 18 492 961 | 19 853 073 | 21 821 796 | 13 807 523 | 20 314 398 | 26 362 827 | 27 916 511 | 28 402 765 |

Le hall d'arrivée est bâti en premier, en 1893, et le hall de départ en 1897. Ils sont rénovés en 1990, lors de la construction de laLGV Atlantique, puis de nouveau en 2016-2017, à l'occasion de la construction de laLGV Sud Europe Atlantique qui met Bordeaux à2 h 4 de Paris.
Côté Belcier, un nouveau hall, leno 3, ouvre le rue des Terres-de-Borde. C’est l’accès le plus commode pour les automobilistes, car le bâtiment est adossé à un parking de850 places.
La gare est traversante par 3 passages souterrains.

Elle est desservie par desTGV (servicesTGV inOui etOuigo), en provenance ou à destination deParis-Montparnasse,Toulouse-Matabiau,Hendaye,Tarbes,Arcachon,Aéroport Charles-de-Gaulle 2 TGV,Lille-Flandres ouLille-Europe,Tourcoing,Strasbourg-Ville etFrancfort-sur-le-Main (en été), ainsi que des trainsIntercités de ou versNantes,Nîmes etMarseille-Saint-Charles.
La desserte est également assurée par de nombreuxTER Nouvelle-Aquitaine en provenance ou à destination de : Arcachon,Mont-de-Marsan,Langon,Marmande,Agen,Macau,Lesparre,Le Verdon,La Pointe-de-Grave (en été), Hendaye,Pau,Lourdes, Tarbes,Libourne,Coutras,Saint-Mariens - Saint-Yzan,Saintes,La Rochelle-Ville,La Rochelle-Porte-Dauphine,Angoulême,Bergerac,Sarlat,Périgueux,Brive-la-Gaillarde,Tulle etLimoges-Bénédictins.
La gare est desservie par les lignesC etD dutramway de Bordeaux, ainsi que les lignes « Bus express »G, « Lianes » 6, 9, 31 et 35, « Principale » 20 et « Flex'Night » N5 duréseau de bus de Bordeaux Métropole, qui propose en outre la « Navette Arena ».
Lesautocars régionaux (« TransGironde ») des lignes 601, 701, 702 et 710 desservent également la gare.
À côté de la gare, un parc de stationnement de250 places pour les vélos est disponible, ainsi que trois stations delocation de vélos en libre service (rue Saint-Vincent-de-Paul, gare Saint-Jean et Belcier).
Cette gare est ouverte auservice du fret[19].

Au nord de la gare, lapasserelle Eiffel était le seulpont ferroviaire permettant de traverser la Garonne à Bordeaux et ne comportait que deux voies limitées à un passage à30 km/h. D'autre part, la portion commune aux 2 lignes vers Paris-Austerlitz et Chartres jusqu'à la bifurcation de Saintes située àCenon est encore à deux voies et comportait des passages à niveau. Tout ceci est un goulet d'étranglement responsable de la saturation du trafic à destination ou en provenance du Nord de laFrance : c'est lebouchon ferroviaire de Bordeaux. Unnouveau pont à quatre voies a été construit parSNCF Réseau (anciennement RFF). La mise en service complète des quatre voies, sur celui-ci, a eu lieu en 2010. Cependant, le hiatus de 2 km jusqu'à Cenon subsistera jusqu'en 2017.
La destruction de la passerelle, envisagée par son propriétaireRFF, risque de remettre en cause le classement deBordeaux au patrimoine mondial de l'UNESCO. RFF se déclare cependant prête à la céder à la collectivité. Le ministère de la Culture a pris un arrêté de mise en instance de classement en pour une durée d'un an. Pendant cette année, des études ont été réalisées permettant d'évaluer combien coûterait le maintien de cet ouvrage, et s'il doit être classé monument historique.
L'ouvrage fait à présent partie d'un ensemble de trois sites historiques (avec labase sous-marine créée par les Allemands pendant l'Occupation) dont la réhabilitation est portée par les collectivités dans le cadre de la candidature pour « Bordeaux 2013, Capitale européenne de la culture »[20].

Les travaux visant à faire sauter le bouchon ferroviaire comprennent également le remplacement de lagare de Bordeaux-Benauge (sur la rive droite de laGaronne) par le pôle multimodal àCenon permettant la connexion entre le réseauTER et laLigne A du tramway de Bordeaux (réseauTBM). Ce pôle multimodal a été mis en service en.
La carte murale (présente depuis 1929) fait l'objet d'une restauration entre les mois d'août et de. Ce travail a été rendu nécessaire car d’importantes quantités de poussières et de taches organiques recouvraient la carte. La couche de peinture présentait également de nombreuses zones écaillées ou cloquées. Sur d’autres parties de la carte, elles avaient même disparu et laissaient place à des lacunes de couleurs. Une équipe de quatre personnes consacrera plus de 2 000 heures aux réparations. SNCF Gares & Connexions, avec le soutien duministère de la Culture, participera à la réunion des fonds nécessaires. Le budget consacré à la restauration est estimé à 120 000 euros[21]. La SNCF annonce le projet complet en. La carte d'une surface de 75 m2 est commandée en 1928 par la Compagnie du Midi au peintre A. Malbec. Cette carte avait pour objet de représenter l’étendue du domaine ferroviaire régional, électrisé à partir de 1910, et de magnifier sa principale gare[22].
La construction de laLGV Sud Europe Atlantique permet de réduire, en 2017, le temps de trajet à2 h entre Bordeaux etParis. Le prolongement de cette ligne versMadrid etLisbonne va permettre d'assurer la connexion des pays du Nord et du Sud de l'Europe avec les lignes versLondres,Bruxelles etAmsterdam. De plus, laLGV Bordeaux - Toulouse mettra cette dernière ville à1 h de Bordeaux, et devrait aussi ouvrir de nouvelles liaisons transversales de Bordeaux vers le littoral de laMéditerranée et le sillon rhodanien[23].
Ces connexions delignes à grandes vitesses doivent permettre, selon la SNCF (), de voir le trafic passer de 10 à plus de20 millions de voyageurs par an[24].
Uneopération d'intérêt national dénomméeBordeaux-Euratlantique a été créée par un décret du, pour l'aménagement global des espaces situés autour de la gare Saint-Jean.
Bordeaux-Euratlantique se développera sur une surface de738 ha répartis surBordeaux avec386 ha,Bègles avec217 ha etFloirac avec135 ha. L'objectif, à l'horizon2030, est de créer un centre d'affaires au rayonnement international dans ces nouveaux quartiers. Il est prévu la construction de 2,5 millions de mètres carrés de surface, répartis entre 15 000 logements et 500 000 m2 de bureaux. Des commerces et des équipements publics viendront compléter ces aménagements[25].
Le, l'Union européenne (UE), l'État, la régionNouvelle-Aquitaine,Bordeaux Métropole, la ville deBordeaux, ainsi que l'EPAEuratlantique, aux côtés deSNCF Gares & Connexions, estiment qu'il est nécessaire de réaménager la gare, sous la forme du projet « Grande Gare de Bordeaux[26] ».
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