Cet article est uneébauche concernant uneunité ou formation militairefrançaise.
| Garde nationale de Paris | |
Bataille de Paris (1814): les gardes nationaux de Paris, sous les ordres du maréchalMoncey, pendant la défense de laBarrière de Clichy, d'aprèsHorace Vernet. | |
| Création | 1789 |
|---|---|
| Dissolution | 1871 |
| Pays | France |
| Allégeance | Monarchie de Juillet Seconde République (France) Second Empire Troisième République (France) |
| Branche | Infanterie,cavalerie,artillerie |
| Guerres | Guerre franco-autrichienne (1792),Campagne de France (1814),Guerre franco-allemande de 1870 |
| Batailles | Prise de la Bastille,Journée du 10 août 1792,Chute de Robespierre,Insurrection du 12 germinal an III,Bataille de Paris (1814),Trois Glorieuses,Insurrection républicaine à Paris en juin 1832,Révolution française de 1848,Siège de Paris (1870),Commune de Paris (1871) |
| Commandant historique | Gilbert du Motier de La Fayette,Antoine Galiot Mandat de Grancey,François Hanriot,Bon-Adrien Jeannot de Moncey |
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Lagarde nationale de Paris est une unité de lagarde nationale française ayantParis commegarnison. Levée dès, elle fut la première unité de gardes nationaux.
La garde nationale de Paris était une milice citoyenne chargée du maintien de l'ordre et de la défense militaire. Elle fut impliquée dans tous les événements qui marquèrent la vie politique de la France depuis laRévolution de 1789 jusqu'à laCommune de Paris en1871, qui fut à l'origine de la suppression de la garde nationale.
L'histoire desmilices citoyennes affectées à la sécurité publique, puis plus tard à la défense militaire, de Paris trouve son origine avec la création duguet royal, institué en parSaint Louis et assuré par les bourgeois et les maîtres de métier parisiens, sous l'autorité d'un chevalier du guet.
Dès l'époque médiévale, cesgardes et milices bourgeoises parisiennes, peu ou prou structurées, « institutionnalisées » et militarisées, se retrouvèrent impliquées dans l'histoire politique de la France. C'est ainsi qu'en 1358, elles se trouvèrent mêlées aux événements de lajournée du, journée d'émeute conduite parÉtienne Marcel,prévôt des marchands de Paris, qui se déroule aupalais de la Cité, résidence dudauphin Charles (futurCharles V de France) et qui mena ausiège de Paris et au massacre, le, de Marcel et de ses partisans, suspectés de sympathies avec les Anglais, par les milices parisiennes[1].
Lors de laconvocation des états généraux en 1789, une ordonnance deNecker divisa Paris en60districts pour l'élection des députés du tiers état ou des communes. L'ancienne administration municipale, s'étant trouvée impuissante pour réprimer les troubles occasionnés par les premiers événements de la révolution, abdiqua le l'autorité qu'elle ne pouvait plus exercer, et laissa agir le peuple. Le même jour, les électeurs se réunirent spontanément à l'hôtel de ville, se saisirent de l'autorité, et nommèrent, pour remplacer provisoirement l'ancienne municipalité, un comité permanent composé en grande partie de députés choisis parmi eux.
À cette époque, la garde nationale fut composée de soixante bataillons, qui portaient le nom de chacun des soixante districts, dont voici les noms :
Cette organisation subsista jusqu'au, époque où un décret de l'assemblée constituante substitua aux soixante districts quarante huit sections, qui reçurent chacune un nom de localité, dont quelques-uns furent changés pendant la république en des noms analogues aux circonstances. Le, l'Assemblée nationale adopta un décret sur l'organisation de la force publique, qui énonçait le principe de l'unité de la garde nationale, soumise aux mêmes règlements, à la même discipline et revêtue du même uniforme[2] — En l'anIV, Paris fut divisé endouze arrondissements ou municipalités, et euquarante-huit quartiers, dont l'administration fut confiée audépartement de la Seine, composé de sept administrateurs. La loi depluviôseanVIII substitua à ces administrateursdouze maires etdeux préfets, l'un chargé de l'administration du département et l'autre de la police.

Le, le roiCharles X signe l'ordonnance de licenciement de la garde nationale parisienne. Il se dit que le facteur déclenchant est une revue, au cours de laquelle des gardes nationaux avaient crié « A basVillèle ! ». Quoi qu'il en soit, une fois de plus, la méfiance du pouvoir a principalement motivé cette décision. Cette mesure est malgré tout accueillie avec soulagement par des personnes qui n'ont plus à faire leur service. Seuls les opposants au régime et les libéraux protestent.

Le, Charles X publiequatre ordonnances qui provoquent larévolution de Juillet. Dès le matin du, des gardes nationaux reparaissent spontanément en uniforme. Ils sont portés en triomphe par le peuple, aux cris de « Vive la garde nationale! ». Le, La Fayette, âgé de73 ans, est nommé de nouveau à la tête de la garde nationale. Il rétablit la garde nationale parisienne[3]. Le, il accueilleLouis-Philippe Ier à l'Hôtel de ville de Paris. Ce dernier passe en revue la garde nationale de Paris, forte de 60 000 hommes. Devant les acclamations des contribuables en armes, il s'écrie, en embrassant La Fayette : « Cela vaut mieux pour moi que le sacre de Reims ! ». Cela souligne l'importance attachée à la milice bourgeoise du régime, garante de l'ordre public et de l'alliance de la monarchie de Juillet et des propriétaires.



La déception à la suite de la défaite face à la Prusse, l’hostilité du peuple parisien à l'égard de l’Assemblée récemment élue, à majoritémonarchiste, ainsi que certaines mesures prises par celle-ci ou par legouvernement de Jules Dufaure — notamment lorsqu'il nomme troisbonapartistes aux postes depréfet de police (Louis Ernest Valentin), de chef de la garde nationale (le générald'Aurelle de Paladines) et de gouverneur (le généralVinoy), nominations vécues comme une « provocation » par les Parisiens — renforcèrent un climat d’agitation dans la capitale au sein des unités de gardes nationaux et des milieux populaires. Une insurrection éclata àMontmartre, le lorsque des troupes régulières tentèrent, sur ordre du gouvernement, de saisir des canons de la garde nationale. Une autorité insurrectionnelle se mit en place : laCommune de Paris.
Lagarde municipale de Paris est une unité chargée du maintien de l'ordre à Paris, indépendante de la garde nationale parisienne, qui fut créée par un décret du (12vendémiaireanXI) desconsuls, dont Napoléon Bonaparte. Elle sera dissoute le après lecoup d’État du général Malet[4].
Une nouvelle garde municipale parisienne sera levée sous lamonarchie de Juillet et servira à la répression des émeutes.
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