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Galilée (région)

32° 45′ 36″ N, 35° 31′ 37″ E
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Pour les articles homonymes, voirGalilée.

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Cet article concerne la région d'Israël, sur Terre. Pour la région de Ganymède, le satellite de Jupiter, voirRégion de Galilée.

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Galilée
Verger decitronniers en Haute Galilée.
Nom officiel
Nom local
Géographie
Pays
District
Partie de
Point culminant
Villes et régions de Galilée.

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LaGalilée (enhébreu : הגלילHa-galîl, « le cercle, la région » ; enarabe : الجليلal-jalîl, même signification) est une large région située dans le nord d'Israël, traditionnellement divisée en trois parties :

Géographie

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Lelac de Tibériade en 2016.

La Galilée est unmassif montagneux rocailleux du nord d'Israël. Son point culminant est lemont Méron, à plus de 1 200 mètres.

Elle possède des températures douces et unepluviosité à même d'alimenter quelquescours d'eau et propre à l'agriculture.

La Galilée englobe plus du tiers du territoire actuel d'Israël, s'étendant deDan au nord, au pied dumont Hermon, jusqu'aux montsCarmel etGuilboa au sud, et dulac de Tibériade — appelé en hébreu « mer de Galilée » — et de la vallée duJourdain à l'est jusqu'aux abords de lamer Méditerranée à l'ouest, en passant par lesplaines de Jezreel etAkko. La particularité des frontières nord d'avant 1967 de l'État d'Israël forme leDoigt de Galilée.

Toponymie

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Étymologie

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« Galilée » vient de l'hébreugalil, qui signifie « cylindre, cercle ». Le terme est construit sur une racine associée à l'idée de circularité et qui signifie par extension « district » . Dans laBible hébraïque, il est utilisé avec un article défini (hagalil) pour désigner la région montagneuse délimitée par la plaine côtière et des vallées (lavallée de Jezreel au sud, lavallée du Jourdain à l'est et le Litani au nord)[1]. Le nom apparaît au pluriel dans lelivre de Josué, 13, 2, avec le sens de « contrées ».

Dans lePremier livre des Rois chapitre 9, versets 11 à 13[2], on apprend queSalomon récompensaHiram pour certains services effectués par celui-ci en lui offrant une plaine parmi les montagnes deNephthali. Hiram fut déçu du cadeau, et l'appela la « terre de Cabul ». LesJudéens l'appelèrentGalil. Dans leslivres des Maccabées, la Galilée est le théâtre de nombreux combats des Judéens qui se dressent contre la dynastieséleucide.

Dans le Nouveau Testament

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C'est àNazareth en Galilée que leNouveau Testament situe l'origine de la famille deJésus. Les trois premiersévangiles, ditssynoptiques (Matthieu,Marc etLuc) décrivent essentiellement sa vie publique en Galilée quand le quatrième (Jean) rapporte presque exclusivement son ministère enJudée[3].

L'expression de « Galilée des Nations » (Matthieu 4, 15, reprise d'Isaïe 8, 23)Galil haGoyim, laisse penser qu'elle symbolisait une région à convertir, face à la Judée et auTemple de Jérusalem. C'est peut-être aussi la trace de l'expression « Sagesse des Nations », les mots GLYL,Galil, Galilée, et HtKMH,Hokhmah, Sagesse ayant mêmesguématries. Voir aussiActes des Apôtres, 2, 7 :« ces hommes qui parlent, ne sont-ils pas galiléens ? »

Histoire

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Préhistoire

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La région est occupée par la culturenatoufienne ; un de ses sites majeurs est la grotte d’Hilazon Tachtit. Quelques grottes montrent une occupation humaine de la zone précédant de loin les Cananéens. Les grottes d'Amud (MearatAmira) montre des traces d'habitation néanderthalienne et humaine remontant à environ 200 000 ans[4].

Antiquité

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La Galilée antique.

La Galilée est souvent citée dans l'Ancien Testament, et sa partie septentrionale évoquée comme « la Galilée des Gentils » dans le Nouveau Testament[5]. Elle est décrite parFlavius Josèphe qui évoque son histoire, son peuplement sa géographie, et lui donne deux parties : la Galilée supérieure, en grande partie peuplée deGentils, et la Galilée inférieure, en grande partie peuplée deJuifs[5]. Elle recouvrait avant laCaptivité les territoires des tribus d'Issacar, deZébulon, deNephthali et d'Asher. Comme les Galiléens étaient de bons cultivateurs, plantant des figuiers, des oliviers, des noyers, des palmiers, des habiles artisans et de bons pêcheurs, la Galilée était prospère avec 400 villes, certaines très peuplées.

Durant lapériode romaine, sous l'Empereur romainAuguste (de 27av. J.-C. à 14ap. J.-C.) — l’empire ayant été divisé en provinces sénatoriales et impériales —, à la mort d'Hérode le Grand (-4) son royaume client est divisée en troistétrarchies : laJudée (qui comporte outre les territoires de l'ancienroyaume de Juda, laSamarie et l'Idumée) qui a été confiée àHérode Archelaus, la Galilée qui a été donnée àHérode Antipas, alors quePhilippe le Tétrarque a reçu « laBatanée, avec laTrachonitide et l’Auranitide, une partie de ce qu’on appela le domaine deZénodore[6],[7] »[8]. » Latétrarchie de Philippe est situé à l'est de la Galilée, sur l'autre rive duJourdain.

La Galilée était située au nord de laSamarie, à l'ouest du fleuveJourdain, voisine du pays desPhéniciens et des Syriens (syro-phénicie appartenant à laprovince romaine de Syrie). Ses lieux significatifs étaient leMont Thabor, le lac de Génézareth (lac de Tibériade). SelonFlavius Josèphe, les trois villes les plus importantes étaient :Tibériade,Sepphoris cité importante qui sera renomméeDiocesarée et qui deviendra la capitale de la Galilée sousNéron, Gabara (cité non localisée, située à l'est deTarrychée). Il y a aussiGischala, ville fortifiée au début de la révolte parJean de Gischala. D'autres villes sont célèbres pour leur mention dans lesévangiles ainsi que chez Joseph :Capharnaüm (cité où les Juifs avaient une synagogue),Chorazin. On y ajoute souventBethsaïde (Julias), qui en fait est située juste à la frontière des territoires de la tétrarchie de Philippe, à l'Est du Jourdain. Le port dePtolémaïs (Acre) en grande partie peuplé deGrecs est situé hors de Galilée, en Syro-Phénicie.Nazareth, le lieu-dit oùJésus a probablement passé la première partie de sa vie, n'est mentionné dans aucun texte, ni inscription épigraphique, avant leIIIe siècle, si on exclut lesévangiles de l'enfance qui ne sont pas antérieurs à80[réf. nécessaire].

Les Galiléens étaient méprisés des Judéens qui leur reprochaient d'avoir une pratique religieuse impure, un langage grossier et d'avoir pour origine desGentils mélangés à des descendants des Dix Tribus qui n'étaient pas partis en captivité (ou qui en étaient revenus)[9]. Considéré par la tradition juive autant que chrétienne comme originaire de Nazareth en Galilée[10], Jésus est souvent désigné par les Juifs comme « leGaliléen » (Yeshu haNotzri dans letalmud). Parmi ses disciples dont l'origine est discernable, quatre ne sont pas comptés comme Juifs mais comme « Galiléens » (Philippe, André et Pierre sont deBethsaïde (Béthanie), à l'est de la Galilée – Jean 1, 44 – et Nathanaël de Cana, en Galilée aussi – Jean 21, 2). Lesapôtres Jean etJacques de Zébédée, Simon-Pierre et son frère André, sont recrutés par Jésus au bord du lac, versGénézareth, où ils possédaient une de leurs résidence et où les Zébédée exploitaient une entreprise de pêche et de bateliers. SelonFlavius Josèphe, les Galiléens étaient des gens laborieux, ennemis de l'oisiveté et tellement guerriers qu'ils tenaient tête à toutes les nations voisines qui les harcelaient[5].

Depuis la mort d'Hérode (-4), la Galilée connaît un grand nombre de révoltes, parfois dirigées par des hommes à prétentions messianiques. Lors de lagrande révolte, à part lesiège de Jérusalem par les troupes deTitus en 70, c'est en Galilée qu'ont lieu les plus importants combats, parfois couronnés de succès tactiques (séquence de la bataille de Tarrychée, bataille navale sur le lac, bataille deGamala où les romains perdent plusieurs milliers de légionnaires, leur troupe d'élite).

Sous l'EmpereurTibère (successeur de César Auguste), laprovince romaine de Judée est gouvernée et administrées par une suite de Préfets dont le plus célèbre estPonce Pilate (26 - fin 36). La tétrarchie de Galilée est toujours administrée parHérode Antipas (fils d'Hérode le Grand et de Malthaké), celle deBathanée est administrée par le tétrarquePhilippe (fils d'Hérode le Grand et deCléopâtre de Jérusalem) jusqu'à sa mort en34 et dont le problème de succession aboutira au célèbre meurtre deJean le Baptiste par Hérode Antipas à la demande d'Hérodiade. Plus au nord, l'Abilène est placée sous la juridiction deLysanias II.

À la suite de la destruction duTemple de Jérusalem en l'an 70, la Galilée devint le centre spirituel du judaïsme. Elle abrita leSanhédrin. Dans ses collines furent rédigés laMishna et leTalmud de Jérusalem. De nombreux rabbins y vécurent et y sont enterrés, telsRabbi Ishmaël.

Conquête islamique

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Illustration des régions habités par les Juifs depuis la conquête islamique et durant leMoyen Âge.

Après la prise de contrôle de la région par lecalifatarabe en638, celle-ci fit partie dujund deUrdunn (Jourdain). LesFatimideschiites prirent le contrôle de la région dans lesannées 900 ; une secte vénérant le calife Fatimideal-Hakim bi-Amr Allah forma la religiondruze, au centre-nord de la Galilée.

Croisades

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Durant lesCroisades, la Galilée fut organisée en uneprincipauté de Galilée, une des plus importantes seigneuries des Croisades.

Ère moderne

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Bédouins de Galilée, 1890.

Au cours duXVIe siècle, la Galilée a connu une importante migration juive constituée essentiellement deSéfaradesexpulsés de la péninsule ibérique. Sous leur impulsion, la ville deSafed est devenu le centre mondial dumysticisme juif et de la diffusion de laKabbale.

Au début duXXe siècle, la Galilée fut colonisée par lesArabes, lesDruzes et des minorités telles que lesCircassiens et lesJuifs. La population juive fut grandement augmentée par l'immigrationsioniste.

Région de Huleh, près du lac Merom, 1940.

Après la création de l'État d'Israël, pendant laguerre israélo-arabe de 1948, la Galilée fut envahie par les forces syriennes mais fut finalement récupérée par Israël. Une grande partie de la population arabe prit la fuite, laissant des villages entiers vides ;toutefois, davantage dePalestiniens restèrent que dans la plupart des autres zones, particulièrement à cause d'un rapprochement avec lesDruzes[réf. nécessaire].

Dans lesannées 1950 et1960, leskibboutz autour de lamer de Galilée subirent régulièrement les bombardements de l'artillerie de l'Armée syrienne depuis leplateau du Golan qui domine la région. Ces frappes syriennes cessèrent quand Israël envahit le plateau au cours de laguerre des Six Jours en 1967 puis l'annexa le 14 décembre1981. Cette annexion est condamnée par leConseil de sécurité des Nations unies et n'est pas reconnue internationalement, sauf par lesÉtats-Unis depuis mars 2019[11].

À la suite de sonexpulsion de Jordanie, l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) a lancé, depuis leLiban, des attaques sur des villages de la Haute Galilée dans lesannées 1970 et1980. Ces attaques ont poussé Israël à envahir le Liban en mars1978 puis en1982 conduisant à laguerre. L'armée israélienne ne quitte le sud du Liban qu'en2000.

Galilée moderne

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Le festival de musiqueklezmer àSafed.

Près d'un million d'habitants, dont approximativement la moitié sont des Arabes de culture palestinienne, musulmans ou chrétiens, peuplent la Galilée. Il y a également une importante populationDruze ainsi que des communautés deBédouins, deMaronites et deTcherkesses. Les villes les plus peuplées sontNazareth,Tibériade,Nahariya etKarmiel.

L'économie est basée sur l'agriculture, l'industrie centralisée dans quelques parcs et le tourisme.

Safed est une plus petite ville mais qui tient une grande place dans lejudaïsme. C'est l'une des quatre villes saintes juives, avecJérusalem,Hébron etTibériade. De célèbres rabbins, dontMoïse Cordovero,Isaac Louria,Joseph Karo etSalomon Alkabetz y ont vécu ou y sont enterrés.

De nos jours, la vie religieuse reste active à Safed et côtoie celle d'artistes qui exposent leurs œuvres aux touristes. Il s'y déroule également un festival annuel de musiqueklezmer mondialement connu[12].

Notes et références

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  1. (en)« Galilee », dansDavid Noel Freedman (dir.),Anchor Bible Dictionary,Doubleday,
  2. « Sefarim.fr : la Bible en hébreu, en français et en anglais dans la traduction… », sursefarim.fr(consulté le).
  3. Geza Vermes,Enquête sur l'identité de Jésus. Nouvelles interprétations, Bayard, 2003, p. 15.
  4. John Bowker,Atlas de la Terre sainte vue du ciel, Chine, Éditions Véga-Trédaniel,, 256 p.(ISBN 978-2-8582-9570-8),p. 112
  5. ab etc"Préface générale" duNouveau testament de Notre seigneur Jésux-Christ… avec des Notes litterales pour éclaircir le texte, par Isaac de Beausobre et David Lenfant, Amsterdam, chez Pierre Imbert, 1718, tomeIer, pages CLXXVII à CCXXXIII.
  6. Flavius Josèphe,Antiquités judaïques,Livre XVII, XI, 4.
  7. Gilbert Picard, « La date de naissance de Jésus du point de vue romain,p. 805.
  8. Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011,p. 181 et 186.
  9. "Préface générale" duNouveau testament de Notre seigneur Jésus-Christ… avec des Notes litterales pour éclaircir le texte, par Isaac de Beausobre et David Lenfant, Amsterdam, chez Pierre Imbert, 1718, tomeIer, pages CLXXVII à CCXXXIII.
  10. La tradition chrétienne dit qu'il est né à Bethléem, toutefois cette affirmation est contestée dans le judaïsme dès leIer siècle, ses opposants juifs lui donnant le nom denotsri (nazôréens) pour justement souligner qu'il n'est pas né à Bethléem et que donc, il ne peut pas être leMessie fils de David annoncé par Isaïe. En fonction de cet élément et de plusieurs autres, la plupart des historiens se rallient à cette tradition selon laquelle il serait né à Nazareth. Cependant, le terme de notsri ou nozri semble avoir pu définir non pas l'origine à Nazareth mais des spécificités de type religieux.
  11. France Culture, 28 mars 2019.
  12. You can take the music out of the shtetl,Jerusalem Post

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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