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| Date de naissance | (63 ans) |
|---|---|
| Lieu de naissance | Giulianova (Italie) |
| Nationalité | Italienne |
| Années d'activité | Formule 1 : 1987-1992 et 1995 WTCC : 2005-2017 WTCR : 2018- |
|---|---|
| Qualité | Pilote automobile |
| Années | Écurie | |
|---|---|---|
| 1987 | 1 (0) | |
| 1988 | 8 (0) | |
| 1989-1991 | 13 (0) | |
| 1991-1992 | 15 (0) | |
| 1995 | 1 (0) |
| Nombre de courses | 38 en Formule 1 271 en WTCC 30 en WTCR |
|---|---|
| Pole positions | 18 en WTCC 2 en WTCR |
| Victoires | 22 en WTCC 5 en WTCR |
| Champion du monde | WTCC 2009 WTCR 2018 |
Gabriele Tarquini, né le àGiulianova Lido dans laprovince de Teramo (Abruzzes) enItalie, est unpilote automobileitalien. Il a notamment disputé le championnat du monde deFormule 1 entre1987 et1995 et a participé aux24 Heures du Mans 1985. Il a remporté lechampionnat du Royaume-Uni des voitures de tourisme en 1994, leChampionnat d'Europe FIA des voitures de tourisme en 2003, leChampionnat du monde des voitures de tourisme en2009 et laCoupe du monde des voitures de tourisme en2018.
En 1984, Tarquini réalise le grand chelem enkarting en devenant champion d'Italie, d'Europe et du monde. Il débute alors enFormule 3 dans lechampionnat national italien. Dès 1985, il prend part aux24 Heures du Mans au volant d'unePorsche 956 avecMassimo Sigala etOscar Larrauri au sein de l'équipe suisseBrun Motorsport[1]. L'équipage figure longtemps à la troisième place mais est contraint à l'abandon après 23 heures de course sur problème moteur[2].
Toujours en 1985, il passe à laFormule 3000 où il participe durant trois années auchampionnat international avec des résultats mitigés en terminant sixième en1985, dixième en1986 et huitième en1987.1987 est aussi l'année de ses débuts enFormule 1 avec une pige auGrand Prix de Saint-Marin sur uneOsella qui se conclut par un abandon.
En1988, il débute véritablement sa carrière au plus haut niveau au sein de l'écurie italienneColoni, elle aussi novice en F1. Coloni est une structure artisanale sans grands moyens et Tarquini réussit, à la surprise générale, à arracher sa qualification pour lesGrand Prix du Brésil, deSaint-Marin, deMonaco et duMexique. Puis, la saison avançant en même temps que le développement de la monoplace se fige, Tarquini a de plus en plus de mal à se sortir des séances de pré-qualifications, ce qui fait que le pilote italien ne participe qu'à huit des seize Grands Prix de la saison, avec pour meilleur résultat une huitième place auGrand Prix du Canada.
L'année suivante, Gabriele signe chezFirst Racing (en), l'écurie deLamberto Leoni, pour disputer lasaison 1989 de Formule 1. First est une bonne écurie deFormule 3000, pour laquelle Tarquini avait déjà piloté, qui veut poursuivre l'aventure à l'échelon supérieur. Malheureusement le projet avorte et Tarquini se retrouve sans volant. Mais, à la suite du dramatique accident dont est victimePhilippe Streiff qui le blesse grièvement à la colonne vertébrale, il est recruté par l'écurieAGS qu'il rejoint auGrand Prix du Brésil[3]. Il déclare en 2018 à ce propos :
« Quand je suis arrivé chez AGS, je venais de quitter Coloni. Ce n'était pas un gros team mais c'était professionnel, avec une usine. À Gonfaron, il y avait deux cabanes devant la maison de "Papy Julien". J'ai pensé : ça, une écurie de F1 ? Pour rentrer la voiture dans "l'atelier", il fallait démonter les ailerons avant et arrière. »[3]
Tarquini prend néanmoins rapidement ses marques et termine sixième duGrand Prix de Saint-Marin, avant d'être rétrogradé en huitième position à la suite des reclassements deThierry Boutsen etAlex Caffi. Il finit par marquer le point de la sixième place auGrand Prix du Mexique[3]. Ce sera son seul point dans la discipline, car malgré une belle performance à Monaco où il est trahi par sa monoplace, la suite de la saison est plus décevante vu qu'il ne parvient pas à se sortir des pré-qualifications lors des neuf derniers Grand Prix, lesLarrousse et lesOnyx ayant progressé plus que les AGS. Pour remercier AGS etHenri Julien (en) de lui avoir donné sa chance, Tarquini décide ne pas chercher un nouveau volant pour 1990[3]. Par la suite, Tarquini déclarera qu'être resté« était une erreur. Pour faire carrière en F1, il ne faut pas s'arrêter à ce genre de choses »[3].
Lasaison 1990 est encore plus difficile que la précédente pour AGS et Tarquini. Celui-ci ne réussit que quatre fois à se sortir du double barrage pré-qualification/qualification et ne franchit qu'une seule fois la ligne d'arrivée à l'occasion duGrand Prix de Hongrie. En dépit de sa frustration, il prolonge à nouveau son contrat pour une nouvelle saison.
1991 s'annonce sous de meilleurs auspices puisque le pilote italien termine huitième duGrand Prix inaugural àPhoenix[3]. Mais à partir de la cinquième manche (Grand Prix du Canada), Tarquini ne parvient plus à se qualifier. Pourtant, il se sort souvent des pré-qualifications, profitant d'un faux pas d'uneDallara, d'uneFootwork Racing ou d'uneJordan Grand Prix. Ses efforts pour se sortir des pré-qualifications sont remarqués par Gabriele Rumi, directeur général deFondmetal (ex-Osella) qui le recrute dès leGrand Prix d'Espagne en remplacement du FrançaisOlivier Grouillard. Tarquini se qualifie d'entrée tout comme auJapon, mais il ne passe pas le stade des pré-qualifications lors duGrand Prix d'Australie.
Alors que sa carrière en tourisme est bien entamée, il retourne en Formule 1 commepilote d'essai et de réserve de l'équipeTyrrell en1995[4], et est appelé à courir auGrand Prix d'Europe pour remplacerUkyo Katayama, blessé, et se classe quatorzième pour son dernier Grand Prix.

À la suite des déceptions en Formule 1, Tarquini est contraint de réorienter sa carrière ensport automobile. Il se dirige vers les courses devoitures de tourisme, ayant déjà piloté dans cette discipline dès 1987 avecAlfa Romeo en parallèle de sa carrière en Formule 1, d'abord enItalie puis auRoyaume-Uni[3]. Ainsi, il remporte en 1994 lechampionnat britannique des voitures de tourisme (BTCC) sur uneAlfa Romeo 155 TS.
Il continue ensuite sa carrière en tourisme, dans les championnats britannique etallemand, avant de passer auchampionnat d'Europe des voitures de tourisme (ETCC) en 2001 pour le compte deHonda. En 2002, il rejoint Alfa Romeo et devient champion d'Europe en 2003 sur uneAlfa Romeo 156. Il compte 21 victoires en championnat européen.

Il s'engage ensuite enChampionnat du monde des voitures de tourisme (WTCC) pour son retour en2005, et ce avecAlfa Romeo. En2006, il passe chezSEAT. Il termine vice-champion du monde en2008 puis champion du monde en2009 à l'âge de quarante-sept ans, devenant à cette occasion le pilote champion du mondeFIA le plus âgé[5]. Il indique d'ailleurs :
« J'avais dit à ma femme : si je deviens champion, j'annonce que j'arrête. Puis, en marchant vers la salle de conférences de presse, j'ai pensé : merde, je me sens bien, j'ai envie de continuer ! »[3]
Il poursuit donc mais avec un programme privé et termine à nouveau vice-champion du monde en2010 malgré 5 succès ainsi qu'en2013, année où il retourne dans les rangs de Honda. En2016, il est remercié par Honda et rejoint alorsLada, avec 2 victoires à la clé, mais dispute sa dernière course en WTCC avec le constructeur japonais en2017. Il a ainsi signé vingt-deux victoires dans le championnat du monde.
Le WTCC fusionne par la suite avec le TCR pour former la nouvellecoupe du monde des voitures de tourisme. Tarquini participe à sasaison 2018 avecHyundai et lai30 qu'il a contribué à mettre au point l'année précédente avant de gagner sa place[3]. Il s'impose sur cinq des trente courses au programme avec notamment deux succès auMaroc et est le pilote qui a passé le plus de tours en tête[3]. Surtout, il remporte le championnat et ce à l'âge de56 ans[6]. À propos de son âge, le pilote italien déclare :« je ne me suis jamais senti handicapé par mon âge. Tant que tu gardes la passion de la compétition, de la bagarre contre les autres... C'est plus la tête qui compte »[3].
| Saison | Écurie | Châssis | Moteur | Pneus | GP disputés | Points inscrits | Classement |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 1987 | Osella Squadra Corse | FA1G | Alfa Romeo V8 turbo | Goodyear | 1 | 0 | n.c. |
| 1988 | Coloni SpA | FC188 FC188B | Cosworth V8 | Goodyear | 8 | 0 | n.c. |
| 1989 | AGS Racing | JH23B | Cosworth V8 | Goodyear | 6 | 1 | 26e |
| 1990 | AGS Racing | JH24 JH25 | Cosworth V8 | Goodyear | 4 | 0 | n.c. |
| 1991 | AGS Racing AGS Racing AGS Racing Fondmetal F1 | JH25 JH25B JH27 F1 | Cosworth V8 | Goodyear | 5 | 0 | n.c. |
| 1992 | FondmetalF1 | GR01 GR02 | Cosworth V8 | Goodyear | 13 | 0 | n.c. |
| 1995 | Nokia Tyrrell Yamaha | 023 | Yamaha V10 | Goodyear | 1 | 0 | n.c. |

| Année | Châssis | Écurie | Coéquipiers | Résultat |
|---|---|---|---|---|
| 1985 | Porsche 956 | Brun Motorsport | Massimo Sigala/Oscar Larrauri | Abandon |
| Quatre titres | |
|---|---|
| Trois titres | |
| Un titre | |
| Deux titres | |
|---|---|
| Un titre | |
| Quatre titres | Rouse (1975, 1983, 1984 et 1985) |
|---|---|
| Trois titres | |
| Deux titres | |
| Un titre | |
| Les pilotes n'ayant pas participé à au moins une épreuve ne sont pas mentionnés ; les années indiquent une participation à au moins une épreuve de la saison. | |
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| Liste des pilotes de Formule 1 |