Gabriel Victor Léon Franconi nait au 13, rue des Canettes, dans le quartier Saint-Sulpice, au domicile de ses parents. Son père, fumiste d'origine italienne né en Suisse dans une famillegaribaldienne[2],[n 1] épouse à Paris Marie-Jeanne Martella, native de la capitale, qui lui donnera ce seul fils, Gabriel, près de six ans après leur mariage (1881)[3]. Il perd son père à sept ans et sera élevé par sa mère, aveugle, et sa grand-mère[4].
André Colomer lui présenteRoger Dévigne fin 1905 ; ce dernier est témoin à son premier mariage le 27 décembre 1906.
Entre la fin de 1907 et 1908, il fonde avecRoger Dévigne,André Colomer,Bernard Marcotte et d'autres amis la revue d'artLa Foire aux chimères (« Organe du Groupe d'Action d'Art : le Mouvement Visionnaire »)[6].
Le 19 mai 1911, il comparait devant les tribunaux pour coups et blessures sur la personne deRené Christian-Frogé, lors d'une « Hurle-aux-Loups » (réunion mensuelle du « groupe des Loups », fondé parAnatole Belval-Delahaye), le 21 janvier 1910[8].
En 1911, il fonde le journalLes Lions, dont le premier (et seul) numéro parait en juin[9],[n 2].
Il lance, le 19 octobre 1913, dansParis-Journal, la rubrique hebdomadaire « La Semaine cinématographique », qui a l'intérêt de marquer les débuts de la critique cinématographique[10].
Il organise, le 25 février 1914, auCafé Voltaire, à Paris, une « bataille littéraire », intitulée la « Ménagerie littéraire », à laquelle il convie tous ceux à qui il a des reproches à faire, dontSaint-Georges de Bouhélier[11].
Il obtient en 1916 la Bourse nationale de voyage du Ministère de l'instruction publique et des beaux-arts, instituée parMaurice Couyba[12].
Pendant laPremière Guerre mondiale, il intègre, à sa demande, le272e régiment d'infanterie. Il est grièvement blessé en mars 1916 àMouilly et soigné auGrand Palais, transformé en hôpital. Il repart au front en juillet 1917. Il y fut caporal, sergent, sous-lieutenant, y gagna huit citations, la médaille militaire, la croix de Saint-Georges de Russie[n 3],[13]. Avant de tomber au combat le 23 juillet 1918, il se trouve à nouveau à Paris en août 1917 pour épouser en secondes noces Ernestine Delvoie, actrice de théâtre[14].Leur fille, Yseult, épouseraArnold Mandel.[réf. nécessaire]
Bisbur au Démocratic-Palace, Maison française d'art et d'édition, 1917 — d'abord publié en feuilleton dansLa Grimace, à partir du 11 février 1917lire en ligne surGallica — il relate son séjour au Grand-Palais transformé en hôpital
Untel de l’armée française, Payot et Cie, 1918[lire en ligne] ;Prix de Joest de l’Académie française, 1919, réédition Bibliothèque du Hérisson / Edgar Malfère, Amiens, 1926, Imprimerie F.Paillart, Abbeville, avec une Préface de Roland Dorgelès.
Poèmes, La renaissance du livre, 1922
« Je suis encore vivant: lettres àÉmile Cohl (1914-1918) »,L'Œil bleu, n° 12, décembre 2010.
« Lettre de guerre à Albert Urwiller », poèmes, précédé de « Un artiste en guerre », par Nicolas Leroux,L'Œil bleu,no 3, mars 2007,p. 50-63.
« La rue des Canettes »,La Renaissance contemporaine, 10 janvier 1914[n 5]
Thierry Sandre La Vie ardente de Franconi, suivie de La Correspondance de Gabriel-Tristan Franconi et de La Rue des Canettes, mention "à paraître" en 1926 in livre Gabriel-Tristan Franconi, Untel de l'Armée française, E.Malfère, Amiens, 1926 op.cit.
Fernand Divoire,Gabriel-Tristan Franconi, Édouard Champion, collection « Les Amis d'Édouard » n° 33, 1921
Saint-Georges de Bouhélier, « Gabriel-Tristan Franconi »,Anthologie des matinées poétiques de la Comédie française, Librairie Delagrave, 1923, p. 434-435 — avec deux poèmes : « 1914 » et « Prière à la française » (ce dernier figurait dans une lettre datée du 17 juillet 1918), lus le 7 mai 1921
Roland Dorgeles,Au beau temps de la butte, Albin Michel, 1963, p. 77-81
Gérard de Lacaze-Duthiers,Une nouvelle école poétique : les visionnaires et artistocrates, Paris, extrait deLa Revue du 15 juillet 1908, repris dansL'Œil bleu, n° 12, décembre 2010.
Gérard de Lacaze-Duthiers,Anthologie des écrivains du Ve, Bibliothèque de l'Artistocratie, Pierre Clairac Ed., 1953
↑Franconi intitulera un de ses sonnets : « Sur nos amis garibaldiens »,Henriette Charasson, « La vie littéraire »,Le XIXe siècle, 15 mai 1920, p. 7
↑collaborateurs : Maffeo-Charles Poinsot, Gaston Picard,Vincent Muselli, Guy-Robert du Costal, Marius Riquier, André Lemaître, Roger Dépagniat
↑« Cette médaille est décernée aux caporaux, brigadiers et soldats qui se sont signalés sur les champs de bataille par des actions d'éclat ou des actes d'héroïsme. »www.medailles1914-1918
↑citation : « Gabriel-Tristan Franconi, sous-lieutenant, 17e compagnie du 272e régiment d'infanterie, officier d'une bravoure légendaire. Le 26 juin 1918, en plein jour, accompagné de six hommes, en terrain découvert et sans préparation d'artillerie a attaqué un petit poste ennemi, sautant le premier dans la tranchée. A ramené deux prisonniers, les trois autres occupants ayant été tués. 20 juillet 1918. »
↑Il s'agit d'un extrait du roman auquel il travaillait et dontRoland Dorgelès signale que le manuscrit qu'il gardait avec lui au combat n'a pas été retrouvé, Roland Dorgelès,Bleu horizon. Pages de la Grande Guerre, Albin Michel, 2012
↑Pascal Manuel Heu, « Émile Vuillermoz et la naissance de la critique de cinéma en France »,1895, revue d'histoire du cinéma, n°24, 1998 p. 62[lire en ligne]