Ce qui est aujourd'hui le Gabon est colonisé par laFrance et intégré à la colonie duCongo français en 1882. Le territoire devient unecolonie distincte en 1906 et obtient son indépendance en 1960 sous la présidence deLéon Mba, qui gouverne le pays jusqu'à sa mort en 1967. Son vice-président,Omar Bongo, lui succède et déclare leParti démocratique gabonais (PDG)parti unique en 1968. Bien que lemultipartisme soit instauré au début des années 1990, le PDG reste toujours le parti dominant tandis que Bongo se maintient au pouvoir jusqu'à sa propre mort en 2009. Son fils,Ali Bongo, devient alors le nouveau président, et gouverne le pays jusqu'à son renversement par lecoup d'État de 2023.
La langue officielle est lefrançais. La quasi-totalité des habitants sont membres des groupes ethniquesbantous. Lechristianisme est la religion la plus pratiquée.
Le bassin deFranceville, conserve des sédiments duprotérozoïque inférieur (environ 2,1 Ga), notamment la formationFrancevillian B, un schiste noir intact sur le plan métamorphique. Ces couches exceptionnelles abritent des structures macroscopiques fossilisées appeléesGabonionta ou groupe fossile deFranceville, considérées par certains chercheurs comme les plus anciens animaux multicellulaires connus — ou du moins des organismes très complexes et organisés —, notamment grâce à la présence possible destérols, marqueurs typiques deseucaryotes[9].
Il s’agit d’anciens réacteurs nucléaires naturels qui se sont formés il y a environ 2 milliards d’années, lorsque la proportion d’uranium 235 (environ 3 %) permettait le déclenchement d’unefission nucléaire spontanée. Les conditions géologiques locales — forte concentration enuranium, présence d’eau comme modérateur et configuration des roches — ont permis une réaction nucléaire en chaîne auto-entretenue pendant plusieurs centaines de milliers d’années, produisant une puissance estimée à quelques mégawatts[14].
Ce phénomène est unique sur Terre et a apporté des données importantes sur la stabilité à long terme des déchets radioactifs ainsi que sur les processus naturels de fission[14].
Il existe des traces d'un peuplement préhistorique du Gabon remontant à 400 000 ans et se poursuivant jusqu'à l'âge du fer. LesPygmées actuels, qui seraient issus de ce peuplement, sont les premiers habitants connus de ce qui est actuellement le Gabon.Chasseurs-cueilleurs, ils s'installent environ 5 000 ans avant notre ère. Une vague de peuplementsbantous leur succède.
Les Bantous étant eux-mêmes partis il y a 5 000 ans de la zonesahélienne en voie d'assèchement, leur expansion vers le sud et l'est de l’Afrique date d'environ 1 000 ou 2 000 ans avant notre ère[15],[16].
À la différence des Pygmées, les peuplesbantous sont semi-sédentaires et pratiquent l'élevage ; ils maîtrisent aussi lamétallurgie dès leier millénaire av. J.-C. Arrivés au Gabon, ils trouvent donc un peuplement pygmée sur place[17].
Dans leParc National de la Lopé, des stratigraphies pluri-millénaires ont révélé une occupation humaine remontant à plus de 40 000 ans[18].
En 2016, des prospections archéologiques menées sur le tronçon routier Loubomo-Moungagara, dans le sud-ouest du Gabon, ont permis de découvrir deux nouveaux sites,BGP 1 etPanga 3, caractérisés par la présence de fragments de céramique[19].
Le site deBGP 1 présente différents types de récipients, dont certains à contours simples et ellipsoïdaux, ainsi que d’autres à contours complexes avec des formes galbées et des ouvertures variées (rétrécies ou évasées).
Le site dePanga 3 se distingue par des céramiques non décorées, comprenant des formes variées : ellipsoïdales, cylindriques ou hyperboloïdes, avec des bords éversés ou redressés[19].
Découverte en 2018 àMouila(province de laNgounié), lagrotte d’Iroungou est une sépulture collective unique en Afrique centrale.
Elle a livré les restes d’au moins 28 individus, accompagnés de 512 artefacts en fer, cuivre, coquillages marins, dents percées, houes-monnaie, bracelets,gongs, couteaux, et même des tiges spatulaires en fer jamais documentées ailleurs sur le continent .
En 2021, despierres taillées découvertes sur le site d'Elarmékora sont datées indirectement d'au moins 650 000 ans. La datation repose sur celle des échantillons desol prélevés depuis la surface jusqu'à la strate où se trouvaient les pierres, datés par lesnucléides cosmogéniquesaluminium 26 etbéryllium 10[21]. Ces pierres taillées attestent d’une présence humaine au Gabon, remontant aupaléolithique inférieur.
Des fouilles à Youmbidi, unabri sous roche près deLastoursville, a mis en lumière une occupation humaine de 25 000 ans, avec des outils taillés, céramiques, restes animaux et végétaux, offrant des indices sur les régimes alimentairesprotohistoriques. Parmi les trouvailles, on compte également l’un des plus anciens tessons de poterie d’Afrique centrale (daté de plus de 6 500 ans), une perle façonnée à partir d’une coquille d’escargot (vieille de 3 300 à 4 900 ans), et des dents humaines susceptibles de fournir un ADN ancien[22]. Ces découvertes aident à comprendre l’impact humain sur la forêt et la genèse de l’agriculture[23].
LesPygmées constituent les premiers occupants connus du Gabon, descendants de communautés dechasseurs-cueilleurs forestiers. Leurs ancêtres sont présents dans le pays depuis des millénaires, comme le montrent tant lestraditions orales des ethnies locales que lesanalyses génétiques.
Une étude basée sur l’ADN mitochondrial montre une divergence génétique entrePygmées etBantous remontant à environ 70 000 ans au plus, suivie de mélanges principalement via l’intégration de femmes pygmées dans des populations bantoues, il y a entre 40 000 et quelques milliers d’années[24]. Dans laprovince de l’Ogooué-Maritime (zones d’Iguéla et d’Ikéngué), des fouilles datantes des traditions dechasseurs-cueilleurs allant de 7 000 à 2 000 ans avant notre ère, confirment la présence ancienne des précurseurs des Pygmées[25].
Bien que certains récits évoquent des mélanges entre Pygmées et Bantous dès cette période, des études récentes suggèrent que les interactions génétiques importantes ont débuté moins de mille ans avant notre ère, traduisant des tabous culturels persistants[26].
Cependant, les migrations bantoues ont apporté une transformation majeure du peuplement au Gabon[27].
En 1550, lesOrungu débarquent dans la région des Lacs Nord (Lagune Nkomi, Lac Onangué, Lac Nkonié et Lac Azingo), dans la province de l’Ogooué-Maritime[29].
Quant auxEnenga, ils s’installeront vers 1600 aux abords du Lac Zilé, àLambaréné. Durant la même période, on observe également le début des grandes migrationsApindji etMitsogho.
En 1846, l’avant-gardefang atteint le confluent duMbini et duKomo en provenance du Nord-Est. Dix ans plus tard, le peuplefang fait la rencontre de l’explorateurDu Chaillu près des sources de ces deux cours d’eau.
Au cours des vingt années suivantes, lesFang parvinrent à occuper l’ensemble du Nord-Ouest du Gabon ainsi que laGuinée espagnole, actuelleGuinée Équatoriale.
À l’époque pré-coloniale, le Gabon est constitué de petits royaumes tribaux, avec une partie du pays qui est subordonnée auRoyaume du Kongo.
En 1472, les Portugais furent les premiers Européens à pénétrer la province de l’Estuaire du Gabon.
Par la suite, l’explorateur portugaisLopo Gonçalves va découvrir leCap Lopez en 1473[29]. En 1475, l’explorateur portugaisRui de Sequeira découvre le Cap Sainte-Catherine, situé dans l’actuelle province de l’Ogooué-Maritime, au Gabon.
Le nom Gabon apparaît sur la mappemonde de l’Afrique établie en 1493 parJuan de la Cosa[31].
Le littoral gabonais retint particulièrement l’attention des explorateurs portugais du fait de sa proximité avecSao Tomé, qui était le principal centre des activités portugaises dans leGolfe de Guinée. Dès lors, ce rivage entra dans le circuit du commerce de « troque » de laCôte occidentale d'Afrique. Lesnégriers portugais fréquentaient les cotés gabonaises principalement à la recherche du « bois d'ébène » (captifs africains). Les rois et chefs locaux échangeaient souvent ces richesses (ébène,ivoire,cire, kevazingo ouguibourtia tessmannii et bois d’okoumé) contre de lapacotille (armes, étoffes,eau-de-vie)[réf. nécessaire].
Le nom Gabon tire son origine du mot "Gabão" qui signifiecaban enportugais, en référence à la forme de l’estuaire situé près de l’actuelleLibreville. Cependant, leDictionnaire de l’Origine des noms et surnoms des pays africains d'Arol Ketchiemen[32] n’exclut pas l’hypothèse que le nom Gabon ait été emprunté aux populations côtières locales.
Dès 1515, les navires français commencent à fréquenter les côtes gabonaises.
Les côtes gabonaises devinrent un carrefour commercial fréquenté par les négriers européens, notamment les Portugais, Français, Hollandais (îlesCorisco etÉlobey conjointement en 1600), Espagnols et Anglais.
DuXIVe au milieu duXVIIIe siècle, les chefs des tribus côtières et îles environnantes du Gabon entretiennent des relations diplomatiques et commerciales avec les Européens[34].
Ils se livreront par la suite à latraite négrière, en commerçant notamment avec lesMpongwes, établis dans l'estuaire duKomo ainsi que lesOrungus présents dans le delta de l'Ogooué.
En janvier 1834, le révérendJohn Leighton Wilson arrive àCap Palmas au sud duLiberia. Du fait de nombreux décès de ses compagnons, il décide en juin 1842 de transférer son établissement au Gabon.
Les catholiques
Jean-Rémi Bessieux, nommé "Vicaire apostolique des deux Guinées", arrive le 29 septembre 1844 au Gabon à bord du navire français"Le Zèbre", avec son compagnon le frère Grégoire. Ensemble, ils fonderont la mission Sainte-Marie deLibreville.
Ils sont suivis, le 30 juillet 1848 des sœurs de l’Immaculée Conception deCastres.
À la suite de l’accord franco-allemand de 1911, conclu dans le contexte de lacrise d’Agadir, le territoire gabonais va connaître sa première troncature. Le Gabon est dépossédé de certains territoires dans leWoleu-Ntem, notamment l’Okano et duOgooué-Ivindo (Mvoung) qui passeront sous occupation allemande pour faire partie intégrante duNeu Kamerun. Les autres régions et unités administratives demeureront inchangées[41].
En 1916, l’administration coloniale française réorganise le territoire gabonais. Les unités administratives sont diminuées, passant de 22 à 16. C’est à cette période que des dénominations de provinces comme leMoyen-Ogooué etHaut-Ogooué apparaissent[41].
À la suite de la défaite de l’Allemagne en 1916, la province duWoleu-Ntem est réintégrée au Gabon tandis que les départements deKouilou etNiari sont définitivement rattachées auMoyen-Congo.
En 1940, le Gabon est d'abord tenu par des forcesvichystes, mais après la brèvecampagne du Gabon, il passe, avec l'AEF, dans le camp de laFrance libre. Ses dirigeants coloniaux sont alors internés[42].
En octobre 1958, laCommunauté française étant nouvellement créée, le Conseil de gouvernement du Gabon, s'appuyant sur l'article 76 de la nouvelle Constitution de laVe République (version de 1958), demande la transformation du Gabon endépartement français.Léon Mba, président de ce Conseil, chargeLouis Sanmarco, administrateur colonial, de présenter la demande auprès du gouvernement métropolitain. Sanmarco reçoit une fin de non recevoir, legénéral de Gaulle n'y étant pas favorable, au grand dam de Léon Mba[43],[44].
Le, comme la grande majorité des colonies françaises d'Afrique subsaharienne, le Gabon accède à l'indépendance. Celle-ci est contraire au souhait de son Premier ministreLéon Mba, qui avait demandé que le Gabon devienne un département français d'outremer[45]. Ce dernier en devient le premier président[1]. Il est soutenu par la France qui assure même militairement son maintien au pouvoir (intervention de l'armée française en 1964 à son profit)[46], jusqu'à son décès en 1967 où il est remplacé par le vice-président,Albert-Bernard Bongo (appelé par la suite « Omar Bongo Ondimba »).
Le président Omar Bongo instaure aussitôt le monopartisme avec la création duParti démocratique gabonais (PDG). L'exploitation des richesses naturelles du pays (bois,minerais et surtoutpétrole) assure une relative prospérité au Gabon. Le président Bongo devient un chef d'État très courtisé, notamment par la France qui en fait un de ses alliés africains les plus sûrs. En échange du soutien de l’Élysée, qui peut intervenir pour le destituer, Bongo consent à mettre à disposition de la France une partie des richesses du Gabon et en particulier son pétrole et sonuranium, ressources stratégiques. Sur les questions de politique internationale, le Gabon s'aligne sur Paris[47].
En 1968, Omar Bongo, toujours sous l'influence deJacques Foccart, est contraint par la France de reconnaître la pseudo-indépendance duBiafra (sud-est du Nigeria). Il doit même accepter que l'aéroport de Libreville serve de plaque tournante aux livraisons d'armes opérées en faveur du colonelOdumegwu Emeka Ojukwu (le dirigeant sécessionniste du Biafra). C'est aussi depuis le Gabon que les mercenaires deBob Denard tentent de déstabiliser le régime marxiste-léniniste duBénin[48].
À la fin desannées 1980, la chute du cours du pétrole plonge le Gabon dans une grave crise économique, incitant la population à multiplier les revendications sociales et politiques[49].
Une conférence nationale se tient en mars-avril 1990. À l'issue de celle-ci, et de manifestations, d'importantes réformes politiques sont adoptées, dont la création d'un sénat national, la décentralisation des finances, la liberté de rassemblement et de la presse, l'abolition duvisa de sortie obligatoire et le multipartisme. Les premières élections législatives multipartites en presque trente ans ont lieu en septembre-octobre 1990[50],[51].
Après cette conférence nationale, dans le cadre d'élections où il n'est plus seul candidat, Omar Bongo est de nouveau élu en 1993, 1998 et 2005, quoique dans des conditions souvent contestées. Le,Ali Bongo, ministre de la Défense et fils d'Omar Bongo, devient le troisième président du Gabon, élu à l'occasion d'unscrutin majoritaire à un tour[52], avec 41,79 % des suffrages exprimés, soit environ 141 000 voix sur un total de 800 000 électeurs inscrits. Il devancePierre Mamboundou, crédité de 25,64 % des voix, etAndré Mba Obame, le nouveau chef de l'opposition gabonaise et ancien ministre de l'Intérieur[53]. Lesrésultats sont fortement contestés et à la suite de forts soupçons de fraude, des émeutes éclatent et sont violemment réprimées par les forces de l'ordre, fidèles au pouvoir[54].
Par la suite, plusieurs enquêtes attestent que les scores ont été truqués. Dans un documentaire diffusé surFrance 2 en décembre 2010, le diplomateMichel de Bonnecorse, ex-conseiller Afrique du présidentJacques Chirac, confirme cette version des faits. L'ambassadeur américainCharles Rivkin, dans un télégramme transmis en novembre 2009 à la secrétaire d’État, le confirme également : « octobre 2009, Ali Bongo inverse le décompte des voix et se déclare président »[55].
Le31 août 2016, à la suite de nouvelles élections présidentielles, la commission électorale annonce qu'Ali Bongo remporte le scrutin à cinq mille voix près. L'opposition dénonce immédiatement ces résultats. Desémeutes encore plus violemment réprimées que celles de 2009 éclatent, avec comme point d'orgue l'attaque du quartier général de l'opposition par la garde présidentielle qui fait de nombreux morts. Le, Ali Bongo est proclamé vainqueur par la Cour constitutionnelle avec 50,66 % des voix, suivi deJean Ping avec 47,24 % des suffrages.
Le, le Parlement européen adopte une résolution déclarant que les résultats de la présidentielle « manquent de transparence » et sont « extrêmement douteux »[56].
Le, une unité de soldats mutinés, prétextant l'état de santé d'Ali Bongo, en convalescence après unaccident vasculaire cérébral, prend brièvement le contrôle de Radio Gabon et transmet un appel au soulèvement, dans une apparentetentative de coup d'État. Cette insurrection échoue le même jour ; sur cinq mutins, deux sont tués et les autres arrêtés[57],[58]. Le, un nouveau Premier ministre est nommé,Julien Nkoghe Bekalé[59]. Le pouvoir gabonais connaît une guerre des clans au sommet. Les remaniements ministériels se succèdent entre janvier et décembre 2019, alors que l'incertitude demeure sur l'état de santé d'Ali Bongo[60],[61].Rose Christiane Ossouka Raponda est nommée première ministre en juillet 2020, puisAlain Claude Bilie By Nze lui succède en.
Le, Ali Bongo, annoncé comme réélu quelques heures plus tôt, est renversé par un coup d'État militaire mené par le généralBrice Oligui Nguema. Celui-ci est investi le[62].
Rencontre entreGeorge W. Bush (président des États-Unis) et Omar Bongo Ondimba (président du Gabon) dans leBureau ovale.
De 1960 à 2023, le Gabon a un régime hybride. Il comporte à la fois les caractéristiques du régime présidentiel et de celui dit parlementaire. Le premier président de la République gabonaise estLéon Mba en 1960.Omar Bongo devient le deuxième président de la République gabonaise en 1967, à la mort de Léon Mba. Il est alors, à32 ans, le plus jeune chef d'état au monde[63]. Il reste au pouvoir de 1967 jusqu'à son décès en 2009.
Entre 1968 et 1990, le pays est sous le régime duparti unique, leParti démocratique gabonais (PDG). Une conférence nationale se tient en mars-avril 1990. À l'issue de celle-ci, d'importantes réformes politiques sont adoptées, dont la création d'un sénat national, la décentralisation des finances, la liberté de rassemblement et de la presse, l'abolition du visa de sortie obligatoire et le multipartisme, avec les premières élections législatives multipartites en presque trente ans en septembre-octobre 1990[50],[64].
Malgré cette certaine démocratisation, la situation économique du pays n'évolue guère tandis qu'Omar Bongo et son parti présidentiel se maintiennent au pouvoir. Il meurt le, à l'âge de73 ans[65]. L'intérim est assuré par la présidente du Sénat,Rose Rogombé, jusqu'à l'élection anticipée de 2009[66]. Ali Bongo succède alors à son père[53].
L'expression « Françafrique » désigne le système de relations (économiques, politiques, militaires…) et les réseaux d'influence utilisés par la France pour son action enAfrique, essentiellement auprès de ses ex-colonies. Le Gabon est considéré comme un des symboles de la Françafrique[69],[70],[71], les deux pays entretenant des liens très étroits ; ils sont liés par de nombreux accords[72] et, particulièrement, un accord de défense[73]. Le Gabon, àLibreville etPort-Gentil, abrite une des dernières bases permanentes françaises en Afrique, celle du6e bataillon d'infanterie de marine, forte de 1 000 soldats[74],[75]. Économiquement, l'entrepriseTotal est le principal producteur de pétrole du pays[76] ; la France, réciproquement, reste le principal fournisseur du Gabon[77].
L'affaire Elf, datant de 1994, qui éclate en France et ne tarde pas à éclabousser Omar Bongo et son entourage[78], ou « l'affaire des biens mal acquis » de 2007[79],[80] sont considérées comme représentatives de la face sombre du système « Françafrique »[81],[82],[83].
Du fait du poids économique de son pays et de la longévité du présidentOmar Bongo à son poste, qui lui a permis d'entretenir des relations suivies avec les dirigeants internationaux, le Gabon occupe une place non négligeable dans la diplomatie africaine, voire au-delà[85],[86]. Le pays s'est investi dans les conflits entre le Tchad et la Libye, en Angola, Namibie… et, plus récemment, dans le conflit syrien ou en Centrafrique, y compris militairement[87].
Le Gabon est situé enAfrique centrale[91], à hauteur de l'équateur. Leclimat est de typeéquatorial, chaud et humide, avec une alternance desaisons sèches et desaisons des pluies au cours de l'année. On distingue deux saisons humides (février-mai, grande saison des pluies et septembre-décembre, petite saison des pluies) et deux saisons sèches (mai-septembre, grande saison sèche et décembre-janvier, petite saison sèche).
les plateaux et collines. Le plus grand ensemble de plateaux est localisé au nord-est (Woleu-Ntem etOgooué-Ivindo) ; lesplateaux Batéké, à l'est de la province duHaut-Ogooué, présentent un paysage de savane au milieu de la forêt[97].
Selon les estimations, 77 à 85 %[98] du territoire est recouvert par la forêt. Le Gabon possède ainsi le plus fort taux de superficie forestière par habitant en Afrique[99],[100].
Le second bassin versant est celui de laNyanga, le fleuve le plus méridional du pays. Le troisième est celui duKomo, qui prend source enGuinée équatoriale. C'est son estuaire, où est installéeLibreville, qui a d'abord attiré les Européens au Gabon, plutôt que le delta marécageux de l'Ogooué.
La faune et la flore du Gabon sont remarquables car la forêt équatoriale y est encore relativement bien préservée. Un grand nombre d'espèces animales et végétales sont protégées[105]. Labiodiversité gabonaise est sans doute l'une des plus élevées de la planète[106] avec« 700 espèces d’oiseaux, 98 espèces d’amphibiens, entre 95 et 160 espèces de reptiles, près de 10 000 espèces de plantes, plus de 400 essences forestières et 198 espèces différentes de mammifères[107]. » On y trouve de nombreuses espèces animales rares (lepangolin du Gabon, lepicatharte…) ou endémiques (cercopithèque à queue de soleil…).
Le pays est une des réserves de faune les plus variées et les plus importantes d’Afrique[108] : c'est un important refuge pour leschimpanzés (dont le nombre est estimé, en 2003, entre 27 000 et 64 000[109]) et lesGorilles (35 000 recensés en 1983[110]). La « Station d'études des gorilles et chimpanzés » à l'intérieur duparc national de la Lopé[111],[112] se consacre à leur étude.
Perroquet stylisé sur la gouverne arrière d'un boeing d'Air Gabon.
L'emblème animal du Gabon est leperroquet gris ; il figurait sur les avions de la défunte compagnie nationaleAir Gabon[115] et il est celui de La Poste gabonaise depuis 2007.
Le Gabon est divisé en neuf provinces, dirigées chacune par un gouverneur, elles-mêmes subdivisées en départements dépendant d'un préfet et, parfois, en districts, dépendant d'un sous-préfet[120].
Évolution historique du produit intérieur brut par habitant du Gabon
Le Gabon est un pays au sous-sol très riche. Il exporte dumanganèse, dupétrole (il adhère à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) en 1975 et s'en retire en 1995[63] puis réintègre l'organisation en 2016[121]), dugaz naturel, dufer, dubois et bien d'autres produits de son sol et de son sous-sol depuis longtemps. L'exploitation des mines d'uranium deMounana, situées à 90 km deFranceville, a été interrompue en 2001 du fait de l'arrivée sur le marché mondial de nouveaux concurrents[122],[123]. La relance de l'exploitation de ses importants gisements d'uranium est aujourd'hui d'actualité. Le train de Franceville à Libreville (leTransgabonais) exporte, depuis lesannées 1980, les ressources des mines de manganèse, d'uranium et de fer situées àMoanda. Les gisements ferreux deBélinga au nord-est deMakokou, dont les réserves sont estimées à un milliard de tonnes[124], ne sont pas encore exploités[125],[126],[127]. Cependant, globalement, la « manne pétrolière » n'a que très partiellement servi à moderniser le pays et à diversifier l'économie.
Cependant, du fait de l'inégalité dans la répartition des revenus, une proportion importante de la population reste pauvre. Le PIB enparité de pouvoir d'achat place le pays à la113e place[2] et laBanque mondiale estime qu'en 2005 un tiers de la population est touché par la pauvreté[131]. Du point de vue social,« le Gabon est confronté au paradoxe socio-économique d’appartenir du fait de son PIB par tête au groupe des Pays à Revenus Intermédiaires (PRI) tout en s’apparentant du fait de ses indicateurs sociaux au groupe desPays les moins avancés (PMA) »[132] sachant que le pays connaît en outre un taux de chômage élevé, à 27 % de la population active en 2012[130]. Les Gabonais doivent également faire face à ladégradation[Quand ?] de l’accès aux soins, à la déficience des services publics, ou encore à des coupures récurrentes d’électricité[55]. À partir de 2014, la baisse des cours du pétrole entraîne une baisse des recettes de l'État et une augmentation de l'endettement public. Le Gabon se rapproche alors duFonds monétaire international, de la Banque mondiale, de laBanque africaine de développement et de l'État français pour obtenir des aides à hauteur de plusieurs centaines de millions d'euros sur trois ans[133].
Le deuxième secteur économique, en poids dans le PIB, est celui du bois[137], qui représente 13 % des exportations et 60 % des recettes d'exportation hors pétrole. C'est, après l'État, le premier employeur du pays, avec 28 % de la population active[138]. Une soixantaine d'essences de bois sont exploitées, l'okoumé et l'ozigo étant les deux principales. Le Gabon est le second producteur mondial d'okoumé (après le Cameroun) et le premier exportateur mondial[139]. Depuis le[140], le Gabon interdit l’exportation desgrumes pour favoriser la transformation locale du bois[141],[142].
Le troisième secteur économique est celui des minerais, notamment le manganèse, qui représente 4 % du PIB et 6 % des exportations du pays[143]. Le Gabon est le deuxième producteur mondial de manganèse, après la Chine[127].
L'agriculture gabonaise est peu développée, l'essentiel de la production agricole est vivrière. Le secteur agricole représente, en 2007, 3,5 % du PIB[144]. Il existe une filière cacao-café héritée de la période coloniale ; elle est en déclin constant depuis les années 1970[145]. La production de caoutchouc s'est stabilisée depuis le milieu des années 1990 mais le niveau de production est très faible (l'ordre de grandeur est de 1 à 20) par rapport aux principaux producteurs[146]. L'élevage est, quant à lui, essentiellement « villageois », commercialisé sur place[147]. Enfin le potentiel halieutique du Gabon est élevé, mais sous-exploité ; les Gabonais sont les plus gros consommateurs de poisson par habitant de la sous-région et la pêche ne couvre qu'un tiers des besoins[148],[149].
La prédominance des forêts au Gabon est telle que la problématique du transport, tant pour les personnes que pour les marchandises, est un sujet crucial pour le pays et son économie. Les cours d'eau ont toujours été le principal moyen de communication dans l'inextricable végétation car la navigation aérienne est très coûteuse, le réseau routier est limité et le chemin de fer (leTransgabonais) se résume à une seule ligne.
Cela fait que l'Ogooué reste une importante voie d'évacuation pour l'okoumé[150] et que les deux principales villes du pays, Libreville et Port-Gentil, ne sont pas reliées par route, sa construction devant s'achever en 2017[151],[152].
Le transport fluvial est opéré essentiellement à partir des ports d'Owendo, près de Libreville et dePort-Gentil car c'est là que convergent les marchandises de ce pays tourné vers la mer pour son commerce extérieur.
Le transport fluvial et maritime de passagers se concentre essentiellement sur les liaisons Libreville - Port-Gentil (via l'océan, du fait de l'absence de route) et sur la desserte régionale de la zone des lacs (département d'Ogooué et des Lacs) aux alentours deLambaréné[160],[156]. La longueur des voies navigables est estimée à 1 600 km en 2010[2].
Le Gabon fait partie de la « zone de sous-peuplement » de l'espace Gabon-Congo avec une densité de population très faible (7,4 hab./km2[163] contre 37 hab./km2 pour l'ensemble du continent africain) et une fécondité sensiblement inférieure à la moyenne : en 2016 l'indice synthétique de fécondité était de 3,79[164] et le taux de croissance annuelle de 2 %, contre 5,8 et 2,8 % pour l'Afrique subsaharienne[165],[166].
Le paradoxe de ce pays peu peuplé est que la moitié de sa population vit dans les deux grandes villes (Libreville et Port-Gentil) ce qui donne au Gabon l'un des plus forts taux d'urbanisation de l'Afrique avec une concentration de peuplement élevée. En comparaison, à l'intérieur du pays, la densité hors agglomération est similaire à celle des pays désertiques sahariens, inférieure à 2hab./km²[168].
Avant laSeconde Guerre mondiale, très peu de Gabonais avaient appris le français et presque tous ceux qui connaissaient le français travaillaient alors dans l'administration coloniale. Après la guerre, la France introduit l'éducation primaire pour tous dans toutes ses colonies africaines et le recensement de 1960 montre que 47 % des Gabonais de plus de quatorze ans parlent le français, même si seulement 13 % savent lire et écrire dans cette langue. Dans les années 1990, le taux d'alphabétisation atteint environ 60 %. Le français est la langue maternelle d'un tiers des Gabonais.
Plus de 10 000 Français vivent au Gabon[173] et l'influence de la France reste prédominante économiquement et culturellement.
Le Gabon compte près d'une cinquantaine d'ethnies. Aucune des ethnies gabonaises n'est majoritaire, mais les plus importantes au point de vue numérique sont[2],[175] :
lesFangs (32 à 23,3 %), présents dans cinq des neuf régions, mais surtout dans le Woleu-Ntem (nord) et dans l’Estuaire (région de Libreville)[177]
les Punu-Eshira/Vili (18,9 à 12 %)
lesNzebis (dont les Bandjabi, Adouma, Awandji, Batsiagui, Sihou, Bassissihou, Ivili, Tsaangi) (11,3 %), sont établis dans 4 provinces du pays : l'Ogooué-Lolo (G7), le Haut-Ogooué (G2) et la Ngounié (G4) et le Moyen-Ogooué (G3)
Viennent ensuite lesBakotas (ou Kotas, Ikotas ou Ba-Kotas), lesVungus, lesMassangos (ou Massangus), lesMyènès, etc. D'autres ethnies comptent seulement quelques centaines d'individus[178]. Culturellement, certaines sont amenées à se fondre progressivement dans la masse et à perdre leur langue et leurs particularités.
Il est difficile de donner une liste exhaustive d'ethnies car certaines ne sont que des sous-ensembles d'autres groupes et tout dépend du niveau de détail utilisé.
Les noms ou orthographes peuvent varier pour désigner la même ethnie. En effet, le préfixe Ba est souvent la marque du pluriel dans les langues bantoues si bien que « Bapunu » et « Punu » désignent la même ethnie, envisagée au pluriel ou au singulier. On peut aussi trouver une forme plus ou moins francisée du même nom ; « Punu » et « Pounou » sont un seul et même mot différemment orthographié[179].
Laprévalence duSIDA est, à l’instar de l’ensemble de l'Afrique, élevée, avec, en 2012, un taux de 4,1 % de personnes infectées dans la tranche d'âge 15-49 ans[182],[183]. Ce taux est cependant en baisse constante depuis le maximum historique constaté en 2008[184],[185].
L'état sanitaire global du Gabon s'améliore, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) constatant qu'« on assiste vraisemblablement à une transition du profil national vers un poids des maladies non transmissibles surpassant celui des maladies transmissibles[186] ».
Espérance de vie des hommes : 64,382 ans (2019)[187]
Parmi lesobjectifs du millénaire, ceux concernant l'éducation (« Assurer l'éducation primaire pour tous ; promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes ») sont en passe d'être atteints. En 2010, le « taux net de scolarisation dans le primaire » atteint 94,7 % en 2010 et « l'indice de parité entre sexes (IPS) dans l’enseignement primaire » s'établit à 96,7 % (2005)[190]. Le taux global d'alphabétisation de la population est un des plus élevés de la région à 85,4 % (en 2005)[191],[192]. En revanche, au niveau secondaire, l'efficacité du système d'enseignement est faible« marqué par des taux de redoublement (31 %) et d’abandons et d’exclusions élevés (20,1 % de taux d’exclusion), tout comme les résultats auxexamens nationaux (23 % de réussite au BEPC et 30 % au baccalauréat en 2007)[193] ».
Lesmasques traditionnels ont une part importante dans la culture gabonaise. Chaque ethnie a ses propres masques aux significations et utilisations variées[194],[195]. Ils sont fréquemment utilisés dans les cérémonies traditionnelles[196] (mariage, naissance, deuil, etc.).
Les plus connus et les plus recherchés sur les grands marchés de l'art sont les masquestéké,obamba,kota,punu etfang que l'on retrouve dans de grands musées européens, nord-américains et asiatiques[197],[198].
Avant la colonisation, les peuples du Gabon partageaient des croyancesanimistes caractérisées par des mythes et des rites variés mais ayant comme points communs le culte des ancêtres, dont l'esprit pouvait toujours influer sur l'existence des vivants, et le recours aux fétiches[199],[200]. Il y eut, à partir duXIXe siècle, une véritable compétition entremissionnaires catholiques et protestants pour évangéliser les Gabonais[201],[202]. En pratique, beaucoup de personnes associent aujourd'hui une foi chrétienne et d'anciennes croyances autochtones. Il faut noter le succès au Gabon de toutes sortes d'Églises, notamment évangéliques, inspirées de modèles américains ou africains[203].
Lafranc-maçonnerie au Gabon compte un nombre notable d'adhérents. Il existe une « Grande Loge du Gabon », appartenant à la même obédience que la GNLF (Grande Loge nationale française) et un « Grand rite équatorial gabonais »[210].
Les rites et traditions mystiques ethniques, en lien avec la symbolique des masques, de la musique et des danses sont encore très présents au Gabon[213], particulièrement leBwiti qui s'est largement diffusé[214].
Lamusique gabonaise plonge ses racines dans la musique traditionnelle. La musique d'aujourd'hui est un mélange de sonorités traditionnelles et modernes[227]. Les danses typiques gabonaises sont l'ingwala de l'ethnieNzebi, l'eko de l'ethnieFang, l'ikokou[228] et le mbouanda desPunus ainsi que les dansesmpongwè ettéké[214]. En 2016, afin de valoriser ce patrimoine, une association socioculturelle décide d'organiserle tournoi des 9 provinces, le premier concours de danses traditionnelles africaines au Gabon, dans les vestiges duCICIBA[229].
Dans le registre des contes et des légendes, le révérend pèreHenri Trilles[236], de même qu'André Raponda-Walker (1871-1968) ont publié, chacun, une anthologie deContes gabonais, rassemblés au cours de leur longue existence auprès des populations gabonaises[237]. D'innombrables autres auteurs ont poursuivi le travail de collecte de la littérature orale gabonaise : Jean-Martin Nzamba,Contes et débats traditionnels chez les punu, présente l'usage des contes dans le contexte du deuil et du mariage traditionnel ; Nza Mateki,Contes autour du feu (2004) ; Estelle Florence Ondo,Les Contes du soir (2012). Ce récit invite à être attentif aux sonorités de la nuit et de la forêt tant elles sont chargées de significations. Sur l'île et dans la savane se côtoient les hommes et les animaux avec les divers caractères : cruauté, tendresse, ruse... Dans ces contes imaginés ou inspirés des traditions orales fang, le fantastique se mêle à l'humour pour le bonheur de la communauté.Mythes et légendes fang (2009) dePaulin Nguema-Obam propose une herméneutique du mythe fondateur du peuple fang à partir de « Eyo », dont le souffle engendra « Aki Ngos », l'œuf de cuivre qui, en éclatant, donna naissance à la vie. Ce texte propose aussi une analyse des légendes de Ngourangourane et de Ozamboga qui sont une remémoration symbolique de la migration des Fang. La culture fang naît à Ozamboga par la création du conseil des sages et la célébration du culte des ancêtres. La condition humaine fournit le mythe de l'Evu qui régit toutes les croyances fang. Les dieux, les esprits célestes sont absents des mythes et des légendes fang. Le devant et l'arrière de la scène sont occupés par l'Homme. Car, pour les Fang, les mythes, les légendes ne racontent pas l'histoire des dieux, mais celle de l'Homme et des Ancêtres.
Raponda Walker
Chez lesPunu, l’artiste conteur Mabik-ma-Kombil a réalisé un travail sur l’origine d’une importante tradition orale africaine :Ngongo des initiés en hommage aux pleureuses du Gabon[238],[239]. La tradition de « l’oralitude » est très présente dans la musique gabonaise à travers les conteurs et les bardes anciens ; elle est surtout prégnante chez des artistes tels quePierre-Claver Akendengue[240],Pierre-Claver Zeng[241],[242],[243], Hilarion Nguema, Jean-Christian Mackaya, aliasMackjoss,Annie-Flore Batchiellilys, François Ngwa, Alexis Abessole, Prospère Nzé, Tita Nzébi, qui font de la musique un lieu de transmission de la culture ancienne, des idéaux politiques et philosophiques.
Se situant dans la continuité de l'oralité, la littérature gabonaise émerge par la poésie (Ndouna Dépénaud, Wisi Magangue-Ma-Mbuju,Georges Rawiri,Moïse Nkoghe Mvé). Les écrivains vont aborder le genre romanesque à partir des années 1970 et surtout 1980, genre qui culminera en 1985 avec la parution de l'ouvrage deLaurent Owondo,Au bout du silence. De loin, le meilleur écrivain gabonais pour la pureté de son écriture et la profondeur philosophique des questions abordées dans son œuvre, Laurent Owondo est aussi un dramaturge talentueux. En 1990, parut sa pièceLa folle du gouverneur[244] conçue à l'occasion d'une résidence d'écriture à Limoges, en France. D'autres auteurs vont apparaître avec des récits qui abordent des thèmes socio-politiques et féministes examinant la place de la femme dans la société africaine. C'est le cas deRobert Zotoumbat,Histoire d'un enfant trouvé, d'Angèle Rawiri avecFureurs et cris de femmes (1989),Auguste Moussirou-Mouyama,Parole de vivant (1992), Ludovic Obiang,L'enfant des masques (1999).Jean Divassa Nyama se révèle un des auteurs les plus prolifiques de la nouvelle génération dont les romans connaîtront un certain succès national et international. En 1997, il publieLa vocation dignité, suivi deOncle Mâ etLe bruit de l'héritage (2001). Freddy-Hubert Ndong Mbeng publieLes matitis, qui cherche à dépeindre la dure réalité de la vie des jeunes à Libreville au début des années 1990. DansLa mouche et la glu[245],Maurice Okoumba-Nkoghé présente un amour impossible entre deux jeunes gens[246]. Au tournant des années 2000, apparut une autre vague d'écrivains composée essentiellement de femmes[247],[248]:Peggy Lucie Auleley,Rêves d'enfants (1998),Chantal-Magalie Mbazoo-Kassa,Sidonie (2001),Justine Mintsa,histoire d'Awu (2000),Honorine Ngou, universitaire et essayiste,Sylvie Ntsame, en même temps propriétaire d'une maison d'éditions éponyme. Quant àBessora, elle est davantage une écrivaine francophone, de racines partiellement gabonaises, qui commence à publier à la fin des années 1990 et reçoit des prix littéraires pourLes taches d'encre (2001) etCueillez-moi jolis messieurs… (2007)[249]. La littérature gabonaise n'a cessé de s'enrichir avec des auteurs qui ont la double casquette de romancier et essayiste. Dans cette catégorie, on retrouve le diplomateJoel-Eric Bekale, écrivain prolifique, lauréat duPrix Ousman Sembène en 2018 pour l'ensemble de son œuvre ;Grégoire Biyogo, auteur d'ouvrages académiques, d'une trilogie romanesque (Orphée Négro, Homo Viator, La terre promise) et d'un recueil de poèmes,Au bout de l'enfer : running away (2011) ;Marc Mvé Bekale,Les limbes de l'enfer (2001)[250]. À propos de ces trois écrivains, le critique français Daniel S. Lagrange remarque : « Des poètes commeGrégoire Biyogo et des romanciers, telsÉric-Joël Bekale et Marc Mve Bekale élaborent des procédures narratives inspirées duMvett, particulièrement à partir du maître Tsira Ndong Ndoutoume »[251].Daniel Mengara, enseignant installé aux États-Unis publieMema en anglais (2003), Jean-René Ovono Mendame,Le savant inutile (2007), Bellarmin Moutsinga,La malédiction de la côte (2009), Rodolphe Ndong Ngoua,Les âmes se consument en silence (2020).
Dans cette nouvelle génération d'écrivains,Janis Otsiemi semble occuper une place à part. Non seulement il s'est spécialisé dans le roman policier à succès, mais il est aussi un essayiste talentueux qui commence à publier dès l’âge de24 ans. On note également, depuis une dizaine d'années, l'apparition des auteurs de bandes dessinées, parmi lesquelsPahé, de son vrai nom Patrick Essono Nkouna,Jean Juste Ngomo et Privat Ngomo,Alum Ndong Minko, acte I, l’affront (2012). Ngomo est aussi auteur d'œuvres littéraires (Nouvelles d'Ivoire et d'outre-tombe,Nouvelles du Como et de nulle part[252]) qui puisent leur inspiration dans le mysticisme, l'épouvante et le fétichisme gabonais[253],[254].
L’essai est un genre littéraire consacré à la réflexion sur un thème spécifique. Il porte sur des questions philosophiques, éthiques, politiques, culturelles, esthétiques, etc. Initialement, ce genre littéraire est né au Gabon à partir d’un effort d’exploration des valeurs culturelles du pays avant de prendre une orientation académique avec de nombreuses publications issues de recherches universitaires approfondies. L’essai politique connaît particulièrement un essor avec l'avènement desConférences nationales de 1990, lorsque la parole, partout en Afrique francophone, se libéra, donnant lieu à des écrits assez critiques contre les régimes politiques en place. Dans ce genre, on peut classer les textes deMartin Edzodzome-Ella, parmi lesquelsDe la démocratie au Gabon (1993). Cet ouvrage, qui fait écho àAlexis de Tocqueville,De la démocratie en Amérique, entreprend une déconstruction des institutions politiques du Gabon dans un effort de « renouveau national ». De même,Guy Rossatanga-Rignault, universitaire à la production prolifique et au champ de réflexion relativement vaste, produit des essais qui cherchent à renouveler le questionnement sur l’ethnicité, lasociologie politique au Gabon, les sources anthropologiques du droit africain, lerelativisme démocratique, ainsi que l'État africain moderne. DansQui t’a fait roi ? Légitimité, élections, et démocratie en Afrique (2011)[255], il examine les procédures électorales en Afrique pour souligner leurs faiblesses et montrer que la démocratie, loin d’être un produit fini, reste un édifice imparfait, dont on doit chaque fois adapter l’architecture et la structure. Cette approche relativiste de la démocratie est battue en brèche parMarc Mvé Bekale dansGabon, la postcolonie en débat (2003)[256] etdémocratie et mutations culturelles en Afrique noire (2005). À l’instar de Martin Edzodzome-Ella, Marc Mvé Bekale mène une lecture critique du modèle institutionnel inspiré de laVe République française pour montrer que son instauration en Afrique a donné lieu à un régime « hyperprésidentiel », source de dérives dictatoriales, assimilées au « nihilisme d’État » (Gabon : éthique de la résistance face au nihilisme d’État, 2020), du fait qu’un tel régime neutralise l’État de droit et les fondements de ladémocratie libérale. Dans le courant analytique du modèle politique gabonais, l’on trouveJanis Otsiemi,Guerre de succession au Gabon : les prétendants (2007),Les Hommes et les femmes d'Ali Bongo Ondimba (2011) ; Wilson-André Ndombet,Renouveau démocratique et pouvoir au Gabon (1990-1993) (2009) ; Emmanuelle Nguema Minko,Gabon : l’unité nationale ou la rancune comme mode de gouvernance (2009) ;Grégoire Biyogo,Omar Bongo l’insoumis (2008) ; Télesphore Ondo,Plaidoyer pour un nouveau régime politique au Gabon (2012). L’autopsie de l'État postcolonial gabonais atteint sa phase radicale avecDaniel M. Mengara,Le Gabon en danger. Du devoir de réforme au devoir de violence (2020), une somme qui fait le tour d'horizon de la vie politique gabonaise depuis la Conférence nationale de 1990 et propose des pistes de transformation de la société gabonaise.
Comme celui d'autres pays africains, lecinéma gabonais souffre d'un manque de moyens financiers[257], du petit nombre de salles de projection disponibles dans le pays (qui préfèrent, d'ailleurs, diffuser de grandes productions commerciales) et d'un manque de public[258],[259]. C'est encore à l’Institut français du Gabon (ex « centre culturel français de Libreville »[260]), qui possède une salle de projection, qu'on a le plus de chances de voir un film gabonais[261].
Néanmoins, un certain nombre de films, principalement descourts-métrages, ont été produits depuis les années 1970. Plusieurs cinéastes gabonais ont d'ailleurs été primés auFestival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). Il s'agit dePhilippe Mory qui tourne en tant que réalisateur en 1971 le premier long-métrage gabonais,Les tam-tams se sont tus. Considéré comme un précurseur et comme le père du cinéma gabonais, il joue son premier grand rôle dans le film françaisOn n'enterre pas le dimanche (prix Louis-Delluc 1959) de Michel Drach, qui fait de lui une vedette internationale. Il est ainsi le premier comédien d'Afrique noire à tenir un rôle principal dans un film français[262],[263].
Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) reconnaîtra aussiPierre-Marie Dong en 1972 et 1973 pour des courts-métrages,Imunga Ivanga pour son filmDôlè (l'argent) etHenri Joseph Koumba Bibidi pourLes couilles de l'éléphant (meilleure musique) en 2001 ; ce dernier film sera un grand succès africain, diffusé dans au moins huit autres pays[264]. Imunga Ivanga reçoit leTanit d'or desJournées cinématographiques de Carthage (JCC) pourDolè[265]. En 2013, le FESPACO consacre une journée à une rétrospective du cinéma gabonais[266].
Un feuilleton produit en 1994 pour la télévision gabonaise,l'Auberge du Salut, a connu un réel succès dans le pays et a été diffusé dans d'autres pays d'Afrique (Côte d'Ivoire etBurkina Faso).
Le Centre national du Cinéma gabonais (CENACI), devenu en 2010 l'IGIS (Institut gabonais de l'image et du son), dirigé jusqu'en 2009 parCharles Mensah puis par Imunga Ivanga[267], s'efforce de soutenir la production de films de réalisateurs gabonais[268].
En 2018, le documentaireBoxing Libreville d'Amédée Pacôme Nkoulou, qui met en parallèle la vie de Christ, jeune boxeur de Libreville et l'élection présidentielle gabonaise de 2016, a été sélectionné dans de nombreux festivals en Afrique et en Europe et a reçu le prix du meilleur documentaire auFestival de cine africano de Tarif (Espagne)[269] et le Prix spécial du jury du Festival international du film documentaire d'Agadir (Maroc)[270].
Une palette d'autres sports existe dans le pays, tels l'athlétisme, lebasket-ball, laboxe et lessports de combat[275], le cyclisme, avec laTropicale Amissa Bongo, compétition internationale équivalent à un « Tour du Gabon cycliste »[276] ainsi que le marathon du Gabon qui se déroule tous les ans, en novembre, dans les rues deLibreville.
Le Gabon a participé à dix éditions des Jeux olympiques d'été (jamais aux Jeux olympiques d'hiver). AuxJeux olympiques de Londres, en août 2012, le Gabon obtient la première (et pour l'instant la seule) médaille olympique de son histoire grâce àAnthony Obame qui remporte la médaille d'argent entaekwondo dans la catégorie des plus de 80 kg[277],[278]. Le même devient champion du monde de taekwondo en plus de 87 kg, le 20 juillet 2013[279],[278].
Paul Mba Abessole, homme politique, opposant à Omar Bongo au sortir de la conférence nationale de 1990, chef de l'opposition jusqu'en 2002, dirigeant duRassemblement national des bûcherons, cofondateur du MORENA (Mouvement de redressement national, parti politique).
André Mba Obame, homme politique, plusieurs fois ministre sous Omar Bongo, et qui devient opposant à la mort de ce dernier.
Ali Bongo, fils d'Omar Bongo, ancien ministre de la Défense, président du Gabon de 2009 à son renversement par un coup d'État le 30 août 2023.
Germain Mba, opposant d'Omar Bongo, assassiné dans les années 1970.
Jean Ping, homme politique, longtemps ministre des Affaires étrangères et ancien président de la commission de l'Union africaine.
Pierre Mamboundou, homme politique, opposant jusqu'à sa mort en 2011.
Georges Rawiri, homme politique, plusieurs fois ministre et président du Sénat décédé en 2005.
André Raponda-Walker (1871-1968), prêtre, linguiste, dictionnariste, ethnographe, premier prêtre gabonais (1995),Rites et croyances des peuples du Gabon (1962).
Vincent de Paul Nyonda (1918-1995), dramaturge, homme politique.Le Combat de Mbombi,L'Émergence d'une nouvelle société,Bonjour, Bessieux (1979),La Mort de Guykafi,Deux albinos à la Mpassa,Le Soûlard (1981), puisLe Roi Mouanga (1988).
Georges Rawiri (1932-2006), poète, politique, diplomate.Le Train de la forêt vierge ou l'Épopée du Transgabonais (1985).
Justine Mintsa (1949-), universitaire, romancière,Un seul tournant Makôsu : journal (1994),Histoire d'Awu (2000),Larmes de cendre (2012).
Maurice Okoumba-Nkoghé (1954-), poète, romancier, professeur.Paroles vives écorchées (1979),La Mouche et la glu (1984),Olendé, une épopée du Gabon (1985),La Courbe du soleil (2016).
Angèle Rawiri (1954-2010, Ntyugwetondo), romancière.Elonga (1980),Gʾamèrakano au carrefour (1983),Fureur et cris de femme (1989).
Jean Divassa Nyama (1962-)[281], écrivain, journaliste, critique littéraire.La Calebasse (1987-2008),Oncle Mâ (1991),La Vocation de Dignité (1997),Le Bruit de l’héritage (2002),Opumbi (2010),Le Roi de Libreville (2011),L’Amère Saveur de la liberté (2013-2014).
Chantal Magalie Mbazoo Kassa (1967-), poétesse francophone, romancière.Noir, le sang de ma terre (1998),Sidonie (2001),FAM ! (2003),Amours infirmes (2013),Chienne de vie ! (2016).
Sylvie Ntsame (vers 1970), romancière (jeunesse).La Fille du Komo (2004),Malédiction (2005), Mon amante, la femme de mon père (2007),Femme libérée battue (2010).
Alice Endamne (1974-), romancière franco-gabonaise.C’est demain qu'on s'fait la malle (2008), Garçons et filles (2010), Mal acquise (2015), Volatilisée (2022).
Père ducinéma gabonais, il est aussi l'un des pionniers des cinémas d'Afrique noire. Parmi ses films les plus connus figurent,Les tam-tams se sont tus,Les Couilles de l'éléphant,Le Grand Blanc de Lambaréné ou encoreLe Collier du Makoko. Il est également le premier comédien d'origine africaine à tenir unrôle principal dans un film français avecOn n'enterre pas le dimanche de Michel Drach.
Il est notamment connu pour ses rôles dansLe Virus deBleu Brigitte,Le Mec idéal d'Owell Brown,Les Couilles de l'éléphant, où il partage l'affiche avecPhilippe Mory et l'actrice françaiseNadège Beausson-Diagne — qu'il retrouvera plus tard dansInspecteur Sori : le mamba aux côtés d'Ériq Ebouaney et du rappeurPassi. Il est aussi connu pour sa participation à lasérie télévisée deCanal+Cacao. Il est depuis le 17 décembre 2021 le directeur général de l’Institut gabonais de l’image et du son.
Marie-Noëlle Ada, mannequin, et reine de beauté. Elle est directrice générale adjointe de la chaine d'information nationaleGabon 24 depuis février. Elle a été élueMiss Gabon en 2012.
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↑Marina Ondo,Les écrivaines gabonaises, Paris, Complicités Eds,(ISBN978-2351202135), Les femmes gabonaises écrivent que ce soit sur le territoire national ou hors des frontières territoriales mais très peu de lecteurs connaissent leurs productions littéraires. Ainsi, la parution d’un ouvrage critique sur les femmes écrivains du Gabon vise à leur donner une visibilité internationale. Cet ouvrage s'adresse aux étudiants, aux chercheurs, aux enseignants du secondaire et du supérieur qui veulent se familiariser avec l’histoire de la littérature produite par des femmes. La première partie de cet essai traite de la spécificité des procédés d’écriture, des problématiques soulevées, des thématiques abordées par les femmes écrivains gabonaises d’hier et d’aujourd’hui quel que soit leur lieu de résidence. Surtout, la deuxième partie propose un dictionnaire des femmes écrivains du Gabon suivi des interviews. Par rapport aux préoccupations et aux motivations intellectuelles des femmes gabonaises actuelles, les interviews proposées représentent une donnée cruciale de l’analyse littéraire.Myriam Marina Ondo est titulaire d’un doctorat en langue et littérature françaises. En tant que membre du réseau de chercheurs de l'agence universitaire de la francophonie (AUF), elle axe ses recherches sur la littérature francophone, l’expression artistique, le langage poétique et les formes sculpturales. Elle est l’auteur du roman, Tout ce qui brille n’est pas de l’or, de la pièce théâtrale, La terre des sept, du recueil de poèmes, Nourritures célestes et de l'essai, La peinture dans la poésie duXXe siècle.
↑« « Les perspectives de la littérature féminine gabonaise », Revue des Ressources, 2018 (Les perspectives de la littérature féminine gabonaise) »,Revue des Ressources,(lire en ligne)
↑« Aucun pays d'Afrique noire en dehors de la République Sud-africaine ne dispose à lui tout seul de suffisamment de moyens financiers et techniques ni de ressources humaines » in« Le cinéma gabonais », surgabonreview.com/igis.
↑Les films retenus sont : « La Cage » (1962) de Robert Darene avec Philippe Mory, « Les tam-tams se sont tus » (1971) de Philippe Mory, « Obali » (1976) et « Ayouma » (1977) de Pierre Marie Dong et Charles Mensah, « Ilombè » (1978) de Charles Mensah, « Demain, un Jour nouveau » (1978) de Pierre Marie Dong, « Dôlè » (1999) d’Imunga Ivanga et « Les Couilles de l’éléphant » (2000) d’Henri Joseph Koumba Bididi. (« FESPACO 2013 : le Gabon, pays d'invité d'honneur », surfespaco-bf.net(consulté le)).
XavierCadet,Histoire des Fang, peuple gabonais, Paris,L'Harmattan,, 459 p.(ISBN978-2-296-07581-8) — Texte remanié d'une thèse de doctorat d'histoire, Université Lille 3, 2005
Léandre Edgard Ndjambou, « Les réseaux de transport terrestres au Gabon »,Les Cahiers d’Outre-Mer,(lire en ligne)
Annuaire statistique 2009, Direction générale des statistiques du Gabon, pdf(lire en ligne)
Atlas forestier interactif du Gabon, Ministère de l'économie forestière, des eaux, de la pêche et de l'aquaculture -World Resources Institute,(lire en ligne)