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| Décès | (à 71 ans) 7e arrondissement de Marseille |
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| Anciens étudiants en thèse | Jean-Piere Borel, Christian Mauduit, Laurent Vuillon |
Gérard Rauzy, né le àParis et mort le àMarseille, est unmathématicienfrançais. Il est particulièrement renommé pour ses travaux en lathéorie ergodique[1].
Gérard Rauzy est né àParis en 1938. Il y suit ses études primaires avant que sa famille ne s'installe àMarseille. Il est scolarisé aulycée Thiers, où il reste jusqu'enclasse préparatoire pour préparer le concours de l'École normale supérieure, qu'il intègre en 1957.Agrégé de mathématiques, il obtient sondiplôme de mathématiques approfondies enthéorie des nombres, sous la direction deCharles Pisot etRaphaël Salem. Il soutient unethèse d'État en 1961 sous la direction de Charles Pisot (titre de la thèse :Approximation diophantienne des nombres algébriques.
De 1965 à 1967, Gérard Rauzy estmaître de conférences à laFaculté des Sciences de Lille, puis devient professeur à l'Université de la Méditerranée Aix-Marseille II nouvellement créée. Il est cofondateur duCentre international de rencontres mathématiques en 1981 et fondateur en 1992 d'un groupe de recherche du CNRS sur les mathématiques discrètes qui devient à partir de 1996 l'Institut de mathématiques de Luminy, dont il est le premier directeur.
Ses élèves, par ordre chronologique, sont : P. Liardet, J.-M. Dumont, A. Thomas, A. Cissé, E. Pouspourikas, C. Mauduit, Th. Tapsoba, P. Martinez, S. Fabre, P. Gonzalez, M.-L. Santini, P. Alessandri, L. Vuillon, N. Tchekhovaya, A. Messaoudi, et V. Canterini[1].
Gérard Rauzy s’intéresse aux suites d’entiers satisfaisant à des récurrences linéaires dont il étudie la périodicité modulo un entier. Il a notamment étudié l'équirépartition des nombres modulo 1, et des problèmes ergodiques en théorie des nombres, les systèmes dynamiques associés àdes substitutions, à des numérations généralisées, issus d'échanges d'intervalles.
Dans l'objectif de généraliser les propriétés dynamiques de lasubstitution de Fibonacci, il étudie des suites qui produisent ce qui est appelé lafractale de Rauzy. Les fractales de Rauzy[2] apparaissent dans lasubstitution de Tribonacci (définie en remplaçant le chiffre 1 par 12, le chiffre 2 par 13 et le chiffre 3 par 1). Dans la construction de la fractale, les chiffres 1,2,3 correspondent à la progression dans l'une des trois directions des axes de coordonnées et la suite de Tribonacci est finalement projetée sur un plan de coordonnées approprié. D'autres règles de substitution peuvent être utilisées à la place de la substitution de Tribonacci[3]. La fractale de Rauzy a fait en juillet 2014 lacouverture du numéro 7, volume 61 desNotices de l'AMS.