Pour les articles homonymes, voirDarmanin.
| Gérald Darmanin | |
Gérald Darmanin en 2025. | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Garde des Sceaux, ministre de la Justice[N 1] | |
| En fonction depuis le (11 mois et 1 jour) | |
| Président | Emmanuel Macron |
| Premier ministre | François Bayrou Sébastien Lecornu |
| Gouvernement | Bayrou LecornuI etII |
| Prédécesseur | Didier Migaud |
| Député français | |
| – (6 mois et 15 jours) | |
| Élection | 7 juillet 2024 |
| Circonscription | 10e du Nord |
| Législature | XVIIe(Cinquième République) |
| Groupe politique | EPR |
| Prédécesseur | Vincent Ledoux |
| Successeur | Vincent Ledoux |
| – (1 mois) | |
| Élection | 19 juin 2022 |
| Circonscription | 10e du Nord |
| Législature | XVIe(Cinquième République) |
| Groupe politique | RE |
| Prédécesseur | Vincent Ledoux |
| Successeur | Vincent Ledoux |
| – (3 ans, 7 mois et 8 jours) | |
| Élection | 17 juin 2012 |
| Circonscription | 10e du Nord |
| Législature | XIVe(Cinquième République) |
| Groupe politique | UMP(2012-2015) LR(2015-2016) |
| Prédécesseur | Christian Vanneste |
| Successeur | Vincent Ledoux |
| Ministre de l'Intérieur etdes Outre-mer[N 2] | |
| – (4 ans, 2 mois et 15 jours) | |
| Président | Emmanuel Macron |
| Premier ministre | Jean Castex Élisabeth Borne Gabriel Attal |
| Gouvernement | Castex Borne Attal |
| Prédécesseur | Christophe Castaner(Intérieur, 2020) Yaël Braun-Pivet(Outre-mer, 2022) |
| Successeur | Bruno Retailleau(Intérieur) François-Noël Buffet(Outre-mer) |
| Conseiller départemental duNord | |
| – (1 an, 1 mois et 27 jours) | |
| Avec | Doriane Bécue |
| Élection | 27 juin 2021 |
| Circonscription | Canton de Tourcoing-2 |
| Président | Christian Poiret |
| Groupe politique | Union pour le Nord (LREM) |
| Prédécesseur | Maxime Cabaye |
| Successeur | Salim Achiba |
| Maire deTourcoing | |
| – (3 mois et 11 jours) | |
| Élection | |
| Prédécesseur | Jean-Marie Vuylsteker |
| Successeur | Doriane Bécue |
| – (3 ans, 5 mois et 5 jours) | |
| Élection | |
| Prédécesseur | Michel-François Delannoy |
| Successeur | Didier Droart |
| Premier adjoint au maire deTourcoing | |
| – (2 ans, 8 mois et 14 jours) | |
| Maire | Didier Droart Jean-Marie Vuylsteker |
| Ministre de l'Action et des Comptes publics | |
| – (3 ans, 1 mois et 19 jours) | |
| Président | Emmanuel Macron |
| Premier ministre | Édouard Philippe |
| Gouvernement | PhilippeI etII |
| Prédécesseur | Christian Eckert(Budget) Annick Girardin(Fonction publique) Jean-Vincent Placé(Réforme de l'État) |
| Successeur | Amélie de Montchalin(Fonction publique) Olivier Dussopt(Comptes publics) |
| Vice-président duconseil régional desHauts-de-France[N 3] | |
| – (1 an, 4 mois et 13 jours) | |
| Président | Xavier Bertrand |
| Successeur | Franck Dhersin |
| Conseiller régional desHauts-de-France | |
| – (4 ans, 6 mois et 2 jours) | |
| Élection | 13 décembre 2015 |
| Circonscription | Nord |
| Groupe politique | Les Républicains |
| Conseiller régional duNord-Pas-de-Calais | |
| – (4 ans et 4 jours) | |
| Élection | 21 mars 2010 |
| Circonscription | Nord |
| Groupe politique | UMP |
| Biographie | |
| Nom de naissance | Gérald Moussa Jean Darmanin |
| Date de naissance | (43 ans) |
| Lieu de naissance | Valenciennes (France) |
| Nationalité | Française |
| Parti politique | RPR(1998-2002) UMP(2002-2015) LR(2015-2017) LREM/RE(2017-2025) Populaires(2024-2025) |
| Diplômé de | IEP de Lille |
| Religion | Catholicisme |
| Ministres français de l'Intérieur Maires de Tourcoing | |
| modifier | |
Gérald DarmaninÉcouterⓘ, né le àValenciennes (Nord), est unhomme politiquefrançais.
Membre duRassemblement pour la République (RPR), de l'Union pour un mouvement populaire (UMP) puis desRépublicains (LR), il est éludéputé en 2012 etmaire deTourcoing en 2014. Après être devenu vice-président duconseil régional des Hauts-de-France en 2016, il démissionne de l'Assemblée nationale pour cause decumul des mandats.
Il est nomméministre de l'Action et des Comptes publics dans lesgouvernements Philippe en 2017. Il adhère alors àLa République en marche (LREM), après avoir été exclu des Républicains. Ayant laissé tomber son mandat de maire pour celui de premier adjoint après sa nomination comme ministre, il retrouve brièvement le fauteuil de maire en 2020, et devient par la suiteministre de l'Intérieur dans legouvernement Castex ; en 2022, il est reconduit dans legouvernement Borne et son portefeuille est élargi aux Outre-mer.
En 2024, il estministre d’État,ministre de la Justice dans legouvernement Bayrou. Il reste par la suite dans lesgouvernements Lecornu. Toujours membre deRenaissance (ex-LREM), il lance le partiPopulaires.
Gérald Moussa Jean Darmanin[1],[2],[3] naît le àValenciennes (Nord)[4].
De religioncatholique[5], il est le fils de Gérard Darmanin, tenancier debar àValenciennes, et d'Annie Ouakid,concierge[N 4] pour laBanque de France[1], complétant ses revenus en tant qu'agent d'entretien[6]. Son grand-père paternel, Rocco Darmanin, né en 1902 àBéja enTunisie,mineur de profession[7], est issu d'une famillemaltaise, ayant peut-être une lointaine originearménienne[8].
Son grand-père maternel, Moussa Ouakid (موسى واكيد enarabe),médaillé militaire, né en 1907 enAlgérie dans ledouar d'Ouled Ghalia (ex-commune mixte d'Orléansville — actuelleChlef — dans l'Ouarsenis) a ététirailleur algérien[1],[N 5],[N 6],[9], résistant dans lesForces françaises de l'intérieur (FFI) en 1944[10] et unharki pendant laguerre d'Algérie[11],[12]. En 2022, lors d'une visite privée accordée par l'État algérien à sa femme et lui, Gérald Darmanin a pu visiter la ville natale de son grand-père[13].
Gérald Darmanin se marie en avec Morgane Jumez, rencontrée àSciences Po Lille où elle militait à l'UNEF. La jeune femme est alors l'attachée parlementaire deDavid Douillet[14]. Le couple se sépare en 2017[réf. souhaitée].
Le, il se remarie avec Rose-Marie Devillers, directrice conseil chezHavas[15]. Ils ont été présentés l'un à l'autre par Michel Bettan, vice-président exécutif d'Havas Paris, lui-même présenté à Gérald Darmanin parXavier Bertrand, alors secrétaire général de l'UMP, en 2009[16].
Il poursuit ses études secondaires aulycée des Francs-Bourgeois, un établissement privé catholique, sous tutelle lasallienne (Frères des écoles chrétiennes) du4e arrondissement de Paris[17]. Il est diplômé de l'Institut d'études politiques de Lille, en 2007[18].
Gérald Darmanin commence à militer et adhère auRassemblement pour la République (RPR) à 16 ans[19],[18]. Il est d'abord proche deJacques Toubon[20], dont il devient l'assistant parlementaire auParlement européen au cours de son année d'étude à l'étranger[19]. Il intègre la direction desJeunes du RPR[20]. Avec la création de l'Union pour un mouvement populaire (UMP), dont il est particulièrement critique, il est, comme la plupart des anciens dirigeants des Jeunes du RPR, évincé de la direction desJeunes populaires au profit des Jeunes libéraux en 2003[20].
Gérald Darmanin rejointChristian Vanneste en 2004, après la condamnation de ce dernier en première instance pour des propos homophobes (jugement cassé en 2008)[20]. Pour le journaliste Jean-Baptiste Forray, Darmanin suit Vanneste dans« la zone grise à la lisière de la droite et de l'extrême droite »[21]. En 2005, il lui succède comme délégué de l'UMP dans ladixième circonscription du Nord[20]. D'après l'universitaire Anne-Sophie Petitfils, il« procède à un travail de sélection implicite des adhérents les plus attachés à la personne du député » et, près de deux ans avant le premier tour desélections législatives de 2007, met en œuvre une stratégie qui« s’apparente à une forme de néo-clientélisme », consistant à« offrir des biens divisibles et [à] proposer des interventions personnelles à ses électeurs »[20]. Selon la journaliste duCanard enchaînéAnne-Sophie Mercier, Darmanin adopte une positioncatholique traditionaliste à« tendanceintégriste » et une positionhomophobe[22]. Par l'entremise de Guy de Chergé, il collabore en 2008 au mensuel d'extrême-droitePolitique magazine, organe de presse du mouvement royalisteAction française, inspiré deCharles Maurras et lié au mouvementRestauration nationale[23],[24],[25]. En décembre 2022, lors d'un débat sans vote sur le projet de réforme sur l'immigration, il cite l'historien monarchisteJacques Bainville, référence de l'extrême droite, pour soutenir sa position que « l'immigration fait partie de la France et des Français ». L'Action française se désolidarise de ces propos jugés contradictoires[26].
Directeur de campagne de Christian Vanneste pour les élections législatives de 2007 et lesélections municipales de 2008, lors desquelles il est élu conseiller municipal, il préside le groupe UMP et apparentés au conseil municipal deTourcoing depuis le retrait de ce dernier. Au niveau national, il est conseiller aux affaires juridiques au sein de l'UMP auprès deXavier Bertrand, alors secrétaire général du parti[27].
Il est éluconseiller régional duNord-Pas-de-Calais en.
En juin 2011, il est lechef de cabinet deDavid Douillet ausecrétariat d'État chargé des Français de l'étranger, puis auministère des Sports avant d'être nommédirecteur de cabinet[28] le.
Gérald Darmanin est élu député de ladixième circonscription du Nord le, lors de laquelle il crée le lobby Cadets-Bourbons[29]. Lors de la séance d'élection du président de l'Assemblée nationaleClaude Bartolone, le, il est secrétaire de séance, étant un des six plus jeunes députés de France.

Il est l'un des députés UMP à voter en contre lePacte budgétaire européen. Le, il appelle la ministre des SportsValérie Fourneyron à« interdire le port du voile sur les terrains de football de notre pays » en réponse à la décision prise la veille par laFIFA[30]. Il signe la déclaration de principe du courant « La Droite populaire »[31] et soutient la candidature deXavier Bertrand pour la présidence de l'UMP lors ducongrès d'automne 2012 dont il est le coordinateur, avant de se rallier àFrançois Fillon[32].
Après l'appel lancé par des associations de parents à retirer les enfants de l'école pour protester contre l'introduction de contenus inspirés de ladite« théorie » du genre, il déclare : « La théorie du genre est absurdité absolue. Il faut s’y opposer totalement »[33].
En, il se présente auxélections municipales à Tourcoing, sollicitant entre autres les votes de la communauté musulmane lors d'une rencontre privée à laquelle participait selon le médiaMediapart le prédicateurHassan Iquioussen, ainsi que la personnalité locale Salim Achiba, ancien adjoint deChristian Vanneste[34]. Sa liste l'emporte avec 45,6 % des voix au second tour de l'élection, devant celle conduite par le maire sortantMichel-François Delannoy, faisant ainsi passer la mairie deTourcoing à droite. Ayant rétabli l'accès automobile au centre-ville, il déclare alors : « La voiture en soi n’est pas polluante »[35].
En, touché par le plafonnement des indemnités à cause de ses mandats de député du Nord, de vice-président de laMétropole européenne de Lille (72,5 % de l'indice brut 1 022), de président dessyndicats mixtes SMALIM (voirAéroport de Lille-Lesquin) et SMIRT (Syndicat mixte intermodal régional de transports) notamment, Gérald Darmanin annonce vouloir renoncer « au cumul des indemnités » et à ses3 100 euros d'indemnités comme maire deTourcoing[36]. Les adjoints au maire acceptent également une réduction de 5 % de leurs indemnités[37].
En, il devient porte-parole de la campagne deNicolas Sarkozy, candidat à laprésidence de l'UMP. Après la victoire de celui-ci, il est nommé, le, secrétaire général adjoint aux élections[38].
Il est directeur de campagne deXavier Bertrand pour lesélections régionales de 2015 en Nord-Pas-de-Calais-Picardie[39]. Après sa victoire, en situation de cumul de mandats[40], il démissionne de son poste de député[41]. Il est élu vice-président duconseil régional des Hauts-de-France, chargé des transports, des infrastructures de transport, des relations internationales, des transfrontaliers, du tourisme et de la communication.
Critiquant « l'entourage » et la « méthode » deNicolas Sarkozy, il annonce peu après qu'il quitte la direction nationale des Républicains et donc son poste de secrétaire général adjoint[42]. Cependant, quelques mois plus tard, il lui apporte son soutien pour laprimaire française de la droite et du centre de 2016[43]. Le, il est nommé coordinateur de campagne. Le, après la victoire deFrançois Fillon, il est nommé secrétaire général adjoint desRépublicains, en tandem avecAnnie Genevard[44]. Dans ce cadre, sentant monter la menace d'une candidature d'Emmanuel Macron pour la droite, il publie le une violente tribune dansL'Opinion intitulée« Le bobopopulisme de Monsieur Macron »[45], et dans laquelle il fustige l'ex-ministre : il voit en lui« le pur produit du système : beaux quartiers, belles études, belle fortune, belles relations » et prédit que« loin d’être le remède d’un pays malade, il sera au contraire son poison définitif »[46].
Le, dans le cadre de l'affaire Fillon, il renonce à soutenir le candidatLR François Fillon à l'élection présidentielle[47] avant de démissionner de ses fonctions de secrétaire général adjoint du partiLes Républicains deux jours plus tard[48],[49].


Le, il est nomméministre de l'Action et des Comptes publics au sein dugouvernement d'Édouard Philippe après l'élection d'Emmanuel Macron, qu'il qualifiait encore quelques mois plus tôt de« bobopopuliste »,« démagogue », « poison définitif » de laVe République et de « pur produit du système »[50].Bernard Accoyer annonce alors qu'il ne fait plus partie desRépublicains[51]. Cependant,François Baroin annonce dès le lendemain qu'il n'est pas formellement exclu du parti[52]. Il est exclu des Républicains le, avec le ministreSébastien Lecornu et les députésFranck Riester etThierry Solère[53]. Le, il adhère àLa République en marche[54].
Selon la règle tacite édictée par l'Élysée, un ministre doit démissionner de son mandat de maire dans le mois qui suit sa nomination[55],[56]. Il annonce le qu'il quittera son poste de maire le[57], ce qu'il fait en restant premier adjoint au maire deTourcoing.
Il est épinglé parMediapart pour avoir passé en ses vacances enCorse dans la villa de« l’ancien président de la chambre de commerce d’Ajaccio, condamné pour trafic de drogue international »[58]. Il porte plainte pour diffamation, mais le média est relaxé[59], les juges reconnaissant« le droit de Mediapart de publier des informations d’intérêt général » et constatant« l’absence de caractère diffamatoire des propos »[60].
Il porte la réforme du prélèvement de l'impôt à la source, initiée sous le quinquennat précédent et qui entre en vigueur début 2019.
Lors dumouvement des Gilets jaunes, il se plaint des « additions dans les restaurants parisiens tournant autour de 200 euros lorsque vous ne prenez pas de vin », ce qui est perçu comme un élément de déconnexion entre le train de vie des personnalités politiques et le quotidien des Français[61],[62]. Peu après, il déclare que« c'est lapeste brune qui a manifesté » à Paris[63].
En, il annonce devant une assemblée d'étudiants de l'ESSEC la volonté du gouvernement de supprimer la déclaration de revenus annuelle pour les personnes dont la situation fiscale n'évolue pas d'une année sur l'autre[64],[65]. Il considère que« cela permettra de simplifier la vie des citoyens et de faire des économies »[66]. Cette mesure pourrait être mise en place à partir de 2020 ou 2021.
Le, il indique s'interroger sur la suppression de la taxe sur l'audiovisuel public, ou redevance télévisuelle[67]. Il justifie cette proposition par les difficultés pour adresser cet impôt, alors que lataxe d'habitation sur laquelle il est prélevé est amenée à disparaître[68]. Il précise qu'il a proposé cette suppression àEmmanuel Macron et àÉdouard Philippe[69],[70].
Alors qu'il est au gouvernement, il se présente comme tête de liste auxélections municipales de 2020 pour redevenir maire deTourcoing[71],[72]. La liste qu'il conduit l'emporte dès le premier tour avec 60,9 % des suffrages[73], dans le contexte de lapandémie de Covid-19 et alors que lamajorité présidentielle enregistre un résultat d'ensemble défavorable à l'issue de ce tour[74]. Élu maire le[75], il cumule ce mandat avec sa fonction de ministre, contrairement à la pratique instaurée parLionel Jospin en 1997 et à la promesse faite par l’exécutif avant les élections[76],[77],[78] ; il y est autorisé par Emmanuel Macron et Édouard Philippe, alors qu'il envisage de quitter le gouvernement dans le cas contraire[79].

Le, il est nommé ministre de l'Intérieur au sein dugouvernement du nouveau Premier ministre,Jean Castex[80]. Il démissionne alors duconseil régional des Hauts-de-France[81] et, après avoir annoncé qu'il quitterait ses fonctions de maire de Tourcoing le[82], indique qu'il démissionnera de ce mandat fin[83],[N 7]. Le a lieu la passation des pouvoirs avec son prédécesseur,Christophe Castaner, tandis que des manifestations sont organiséesplace Beauvau et devant l'église de la Madeleine par des activistes et des associationsféministes ainsi que des acteurs de la protection desdroits de l'homme[85], pour dénoncer sa nomination au ministère de l'Intérieur, Gérald Darmanin étant visé par une enquête concernant une accusation de viol (voirinfra)[86],[87],[88],[89]. Est notamment mis en avant leconflit d’intérêts que constituerait le fait qu’il dirige, comme ministre de l'Intérieur, les services d’enquête chargés d’investiguer la plainte qui le vise[90],[91]. La militante féministeAnaïs Leleux saisit, sur ce point du conflit d'intérêts, laHaute Autorité pour la Transparence de la vie publique[92]. Néanmoins, le cabinet de Gérald Darmanin affirme que celui-ci a signé« une lettre de déport sur l’instruction le concernant »,« le jour de sa prise de fonction », et rappelle que si des policiers devaient participer à l’enquête, ils seraient sous l’autorité dujuge d’instruction[90], lequel estindépendant. Une tribune de soutien appelant à la« retenue » et au respect de la« présomption d'innocence » est signée par environ 200 élus proches du ministre[93], dontXavier Bertrand[93], tandis qu’une autre appelant à la démission du ministre, à l’initiative ducollectif #NousToutes, l’est par 20 000 jeunes de 13 à 25 ans[94]. Âgé de37 ans, il devient le plus jeune ministre de l'Intérieur de laVe République[95]. Sondirecteur de cabinet estPierre de Bousquet de Florian, alors coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme sous l'autorité d'Emmanuel Macron qui« a souhaité procéder à ce mouvement » selonLe Monde[96]. Son cabinet est composé du premier cercle de son précédent cabinet à Bercy, issu pour partie de LR, et de transfuges de l'Élysée[97].
Il est candidat auxélections départementales de 2021 dans lecanton de Tourcoing-2, en binôme avec Doriane Bécue, qui lui a succédé à la mairie de Tourcoing à l'été 2020[98]. Il déclare conserver une« amitié particulière » pourXavier Bertrand, candidat dans le même temps à sa réélection pour lesélections régionales de 2021 dans les Hauts-de-France ainsi qu'à l'élection présidentielle de 2022, dont il avait été directeur de campagne en 2015, et l'appelle à soutenirEmmanuel Macron[98]. Lors desélections régionales dans les Hauts-de-France, Gérald Darmanin fait campagne dans leNord. La liste sur laquelle il figure n'obtient que 10,2 % des voix, loin derrière les listes menées par Xavier Bertrand (38,9 %),Sébastien Chenu (22,7 %) etKarima Delli (22,6 %)[99].
Le, Gérald Darmanin annonce sa candidature auxélections législatives de 2022 dans la10e circonscription du Nord, « après en avoir discuté avec le président de la République »[100]. Au soir du second tour, le, il est réélu député du Nord avec 67,15 % des suffrages face à Leslie Mortreux, son adversaire de laNUPES[101].
Lors desélections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet 2024, le ministre de l'Intérieur se représente au poste de député de cette circonscription. Lors du premier tour, il arrive en tête devant un candidat RN, Bastien Verbrugghe, de peu devancé, et une candidate LFI-NFP, loin derrière qualifiée - Leslie Mortreux elle-même. La gauche est troisième et applique le principe de désistement[102]. Darmanin remporte cette élection par 61 % des voix.
Le, soit le surlendemain de l'assassinat de Samuel Paty, Gérald Darmanin réunit les préfets et leur ordonne d'arrêter et d'expulser du territoire les quelque231 étrangers en situation irrégulière qui se trouvent dans lefichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT)[103].
Le, le ministre ordonne la fermeture de lagrande mosquée dePantin, son recteur M'hammed Henniche ayant publiquement admis avoir relayé une vidéo mettant en causeSamuel Paty, exactement une semaine avant qu'il ne soitassassiné àÉragny[104],[105]. Le, la grande mosquée de Pantin rouvre sous surveillance, quelques jours avant le début duRamadan[106]. Cette réouverture, négociée entre la mosquée et l'exécutif, ayant été obtenue à une seule condition, fixée par ce dernier : le départ du recteur M'hammed Henniche, pourtant réélu récemment[107].
Le, il annonce sur son comptetwitter avoir obtenu la destitution de deuximams (Mohamed el Mehdi Bouzid de la mosquée Ennour deGennevilliers et Mmadi Ahamada de la mosquée Attakwa deSaint-Chamond) à qui il reprochait d'avoir tenu des propos« tout simplement inacceptables » et« attentatoires à l'égalité femmes-hommes » dans des sermons (khoutab) datant respectivement du et du (premier jour de l'Aïd el-Kébir)[108]. Ces licenciements à la demande de l'exécutif interviennent« dans le cadre de la lutte contre le séparatisme »[109] et déclenchent une polémique, puisqu'ils suscitent l'incompréhension, voire le mécontentement, d'une partie des fidèles des deux mosquées et desmusulmans de France[110].
Le, il annonce sur Twitter l'expulsion prochaine de l'imamHassan Iquioussen, né en France en 1964, en faisant état de« discours haineux à l’encontre des valeurs de la France contraire à nos principes de laïcité et d’égalité entre les femmes et les hommes », à la suite d'une note de la préfecture du Nord[111].
La période de Gérald Darmanin en tant que ministre de l'Intérieur est marqué par plusieurs dissolutions de groupes, notamment considérés politiquement proches de l'extrême droite, de l’extrême gauche ou d'organisationsislamistes.
Gérald Darmanin annonce le avoir demandé à ses services de réunir les éléments permettant d'étudier une proposition de dissolution deGénération identitaire. Cette proposition du ministre, « se déclarant scandalisé par le travail de sape de la République des militants de Génération identitaire », fait suite à la demande d'élus d'Occitanie après une opération anti-migrants, la « missionPyrénées », menée par le groupuscule dans leur région[112],[113]. Gérald Darmanin engage alors la procédure de dissolution[114], qui aboutit le à la dissolution de l'organisation d'extrême-droite par leConseil des ministres[115].
Le, il annonce sur son compteTwitter avoir lancé une procédure de dissolution à l'encontre de la maison d'édition « Nawa » au motif que celle-ci diffuserait des ouvrages« légitimant lejihad » et« en contestation directe avec des valeurs occidentales »[116]. La veille, lesavoirs de l'association et de ses dirigeants avaient été gelés sur décision ministérielle[117]. Le, Gérald Darmanin officialise la dissolution de la maison d'édition enConseil des ministres[118].
Gérald Darmanin fait un signalement au ministère de la Justice pour dissoudre le groupe antifasciste lyonnais GALE, le[119] en utilisant les modifications de la « loi séparatisme » promulguée en. Pascale Léglise, directrice des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l'Intérieur justifie cette dissolution par l'« accumulation de faits présentés comme des agissements violents ou des provocations à la violence et à la haine contre les forces de l'ordre et l'extrême droite ». Les avocats Olivier Forray et Agnès Bouquin déposent début unréféré liberté auprès duConseil d'État. Olivier Forray explique au Conseil d'État que les accusations sont imprécises et que si l'on vérifie les faits au cas par cas, on se retrouve à chaque fois avec des contrevérités. Dans sa décision du, le conseil d'État déclare que« les éléments avancés par le ministre de l'Intérieur ne permettent pas de démontrer que la GALE a incité à commettre des actions violentes et troublé gravement l'ordre public » et suspend la dissolution[120],[121].
Gérald Darmanin porte, avecMarlène Schiappa, leprojet de loi confortant le respect des principes de la République (dit « projet de loi contre le séparatisme »). Le projet est adopté en première lecture à l’Assemblée nationale le, par 347 voix pour, 151 voix contre et 65 abstentions. Le, après des mois d'allers-retours entre le Palais Bourbon et leSénat, la version finale du texte est adoptée définitivement par leParlement à la suite d'un vote desdéputés (par 49 voix pour, 19 contre et 5 abstentions)[122].
En, il annonce unprojet de loi sur l'asile et sur l'immigration, que la Première ministreÉlisabeth Borne décide de faire précéder d'un débat à l'automne[123]. Sans majorité absolue à l’Assemblée nationale, le ministre de l’Intérieur échoue à trouver un compromis entre Les Républicains et l’aile gauche de Renaissance[124]. Le rejet au Parlement du projet de loi immigration en décembre est analysé comme une défaite personnelle pour Gérald Darmanin. Après cet échec,il présente sa démission au chef de l’État, qui la refuse[non neutre][125],[126]. Celui-ci reste en poste mais ressort affaibli[124].
Dans un entretien auFigaro[127] peu après sa prise de fonction, Gérald Darmanin appelle à« stopper l’ensauvagement d’une certaine partie de la société », reprenant ainsi un terme popularisé par l'extrême droite, notamment par l'auteurLaurent Obertone, et que la droite tend à s’approprier[128]. L'usage de ce terme heurte au sein de la classe politique, y compris au sein deLREM[129]. Auditionné trois jours plus tard par lacommission des Lois de l’Assemblée nationale, il maintient et revendique l'usage du terme en renvoyant dos à dos ceux qui, d’un côté,« dénoncent ce mot » et ceux qui, de l’autre,« le promeuvent » en faisant« un lien entre insécurité et immigration »[129]. Il déclare par ailleurs :« J’ai lu dans la presse que le mot que j’ai employé avait un lien avec « sauvage », donc avec immigration, donc avec ethnicisation. Je suis à 100 000 lieues de cela »[130]. Une polémique médiatique s'ensuit au sujet de son désaccord affiché avecÉric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, conduisantJean Castex à appeler à« fermer le ban », puisEmmanuel Macron à demander à ses ministres« de ne pas créer des polémiques entre [eux] »[131].
Il est lauréat 2021 de l'Académie de la Carpette anglaise, pour avoir mis en service une nouvellecarte nationale d’identité sous-titrée en anglais uniquement, quand l'Allemagne fait figurer trois langues sur la sienne[132].
Il réinstaure des instructions écrites et chiffrées dans certains départements de la police nationale, notamment concernant les nouvelles amendes forfaitaires pour simple usage destupéfiant. Il dément toutefois tout retour à la politique du chiffre et évoque plutôt une« politique du résultat »[133].
Gérald Darmanin quitte le ministère de l'Intérieur le, lors de la formation dugouvernement Michel Barnier. Le sénateurLRBruno Retailleau lui succède[134].
Huit jours après son départ de l'hôtel de Beauvau, le, il lance le mouvementPopulaires lors d'un meeting de rentrée politique àTourcoing[135].
Le, il est nomméministre d'État etgarde des Sceaux, ministre de la Justice du gouvernement deFrançois Bayrou[136]. Le 5 octobre 2025, il est reconduit dans ses fonctions dans les gouvernementsLecornu I etII. Il perd son titre de ministre d'État à compter du 12 octobre suivant.
Alors qu'il vient d'être nommé ministre de l'Action et des Comptes publics en 2017, plusieurs tweets qu'il avait écrits lors des débats autour dumariage homosexuel refont surface lors de la Journée de lutte contre l'homophobie. Il y écrivait notamment son refus, en tant que maire deTourcoing, de marier des couples homosexuels, évoquait une réforme néfaste et mettait en avant son soutien àLa Manif pour tous et son opposition parlementaire au projet de loi. Il continuait également de vouloir sa suppression l'année suivante. Plusieurs médias, personnalités et associations rappellent alors ces faits et l'accusent d'homophobie[137],[138],[139]. Gérald Darmanin dit regretter ses écrits et met en avant son manque d'expérience, tout en déclarant qu'il aurait préféré que son ancien parti ait voté un contrat d'union civile[140].
La même polémique et les mêmes accusations reprennent en 2020, lorsqu'il devient ministre de l'Intérieur. En lien avec les accusations deviol dont il est l'objet, unepétition lancée pour« un gouvernement qui ne promeut niracisme, niculture du viol, niLGBTQIA+ phobies » recueille rapidement plusieurs dizaines de milliers de signatures[141],[142].
Dès,L'Obs révèle que Gérald Darmanin continue de cumuler ses mandats de conseiller régional et de vice-président de lamétropole européenne de Lille avec sa fonction ministérielle. Auparavant, il avait déclaré être« pour le cumul des mandats » mais« contre le cumul des indemnités »[143].
Sur sa déclaration à laHaute Autorité pour la transparence de la vie publique déposée après sa nomination au gouvernement, il déclare cumuler ses indemnités de maire, de vice-président puis de conseiller régional desHauts-de-France, de vice-président de la MEL et, depuis, de ministre, mais également de 28 sièges au sein d'organismes publics ou privés ou de sociétés en tant que représentant d'une collectivité locale[144].
SelonRené Dosière, la loi ne permet toutefois pas aux ministres de percevoir« plus d'une demi fois le montant de l'indemnité parlementaire », soit2 799,89 euros bruts par mois, en plus de la rémunération de ministre de 9 940 euros[143]. Gérald Darmanin dépasserait donc le plafond légal autorisé. Il a déclaré qu'il n'était pas au courant de cette règle[143].
En, le site d'informationMédiacités révèle que plus d’un an après sa nomination comme ministre, Gérald Darmanin est toujours premier adjoint au maire deTourcoing, vice-président de la MEL et conseiller régional, mais qu'il a abandonné la plupart de ses autres fonctions[145]. Le site relève également ses absences et indique notamment que la région Hauts-de-France lui verse 100 % de son indemnité alors qu'il n'est présent qu'à 20 % des séances du conseil régional[145],[146].
Le, il démissionne de son poste de vice-président de la métropole européenne de Lille[147].
À partir du, alors qu'il est toujours ministre de l'Action et des Comptes publics, il se trouve de nouveau en situation de cumul après avoir été élu maire de Tourcoing[148],[149]. Il déclare alors que le président de la République et le Premier ministre l'ont« autorisé, pendant un temps et vu les circonstances exceptionnelles » liées à lapandémie de Covid-19,« à exercer ces deux fonctions […] mais sans cumuler les rémunérations » : il indique qu'il ne touchera pas celle liée à la fonction de maire[78].
En, certains passages de l'essai de Gérald Darmanin publié en février intituléLe séparatisme islamiste - Manifeste pour la laïcité font surface dans le débat public à la faveur de citations repérées par la journaliste Sarah Benichou surTwitter[150].
L'essai de Gérald Darmanin est consacré au« séparatisme islamiste » ; certains comprennent ainsi qu'il s'appuie sur cette vision napoléonienne des Juifs de France pour guider sa politique vis-à-vis desMusulmans de France :« Gérald Darmanin ne prend aucun recul devant le « mal » que NapoléonIer attribue aux juifs, et qualifie la politique napoléonienne de « lutte pour l'intégration avant l’heure ». Une analogie étonnante pour justifier sa loi dite luttant contre le « séparatisme islamiste » » commente Naïm Sakhi dansL'Humanité[151] tandis que Sarah Benichou s'offusque :« On apprend donc que ce grand moment de l’antisémitisme d'État napoléonien sert de boussole à notre ministre de l'Intérieur qui affirme, dans son dernier livre, que la présence de « milliers de juifs » en France fut une « difficulté à régler » »[150]. La mention des extraits sus-cités parEdwy Plenel dans l'émissionC ce soir le donnera un fort écho à la polémique sur les réseaux sociaux notamment : « Mardi soir, les termes « Napoléon », « Plenel », « Juifs » et « Darmanin » étaient parmi les sujets les plus commentés de Twitter en raison de la polémique. », relèveraThe Times of Israel[152].
Le, invité surBFM TV, Gérald Darmanin a un échange très tendu avec la journalisteApolline de Malherbe. Critiquant« une présentation très rapide et un peupopuliste » des statistiques sur la sécurité sur lesquelles la journaliste l'interroge, il répond, en reprenant une expression en vogue dans les forums internetmasculinistes[153] :« Non mais ne vous vexez pas, calmez-vous madame, ça va bien se passer. Ça va bien se passer. Ça va bien se passer. Ça va bien se passer, madame, vous allez voir. »[154],[155],[156]. De nombreux journalistes et personnalités dénoncent un comportement inapproprié du ministre de l'Intérieur.
Après les accusations de sexisme portées en 2022 à l'encontre de Gérald Darmanin à la suite de son échange avec la journalisteApolline de Malherbe surBFM TV, Morgane Jumez évoque sur son compteInstagram, selonplusieurs[Lesquels ?] médias,« le comportement inadmissible » de son ex-époux, ajoutant :« ceux qui le connaissent savent… j'en fais partie »[157].
À la suite de leurs opérations contre lesmouvements d'opposition aux méga-bassines en France en 2023, les forces de l'ordre françaises sont critiquées pour avoir interdit l'approche d'hélicoptères de secourisme et deservices mobiles d'urgence et de réanimation pour évacuer des blessés[158], ce qui est considéré par des observateurs de laLigue des droits de l'Homme comme des« cas d'entraves aux secours »[159].
À la suite de cette prise de position de laLigue des droits de l'Homme, Gérald Darmanin déclare qu'il« ne connait pas les subventions données par l’État mais ça mérite d’être regardé dans le cadre des actions qu’ils ont pu mener [à Sainte-Soline] »[160] ; cette déclaration est décrite comme une intimidation du ministre à l'encontre de la Ligue des droits de l'Homme et suscite de nombreuses réactions des ONG comme de l'opposition. Le députéAurélien Taché y voit un ministre qui« quitte pour de bon l'espace républicain », tandis que le patron du Parti socialisteOlivier Faure souligne la volonté de Gérald Darmanin de« faire plier tous les contre-pouvoirs » comme dans les régimes autoritaires. La Ligue des droits de l'Homme répondra aux menaces par une déclaration au ministre, en indiquant« Les actions qui ont pu être menées par la LDH depuis plus de 120 ans sont la défense des droits et libertés de toutes et tous, ne vous en déplaise, en particulier la défense de la liberté de manifester mise à mal par votre politique de maintien de l'ordre »[160].
Les propos sont largement commentés par la presse nationale et internationale[161],[162] ; l'avocat pénalisteHenri Leclerc, ancien président de la Ligue des droits de l’Homme (1995-2000), interroge notamment la portée des propos :« La question est de savoir si c’est la position de l’État ou un dérapage de plus du ministre »[163]. Le ministreClément Beaune prend la parole quelques jours plus tard pour affirmer que Gérald Darmanin a« exprimé une position personnelle », et précise que« la Première ministre et le ministre de l'Éducation, qui financent la Ligue des droits de l'Homme, n'ont pas exprimé la moindre intention de réduire les subventions »[164].
La nomination deGiorgia Meloni commeprésidente du Conseil des ministres d'Italie en et la volonté de cette dernière de mettre un terme à la crise migratoire suscite l'opposition du gouvernement français. Lors de l’affaire de l’Ocean Viking, Gérald Darmanin déclare qu’« avec Giorgia Meloni au pouvoir, l’Italie est devenue "l’ennemi de la France" »[165]. PourIl Giornale, les ministres d'Emmanuel Macron ont lancé une attaque « excessive » contre l'Italie, qui a pris « des contours presque grotesques ». Selon le quotidien, le terme d'« ennemi » n'a jamais été utilisé au sein du parlement d'un État européen à aucun autre pays de l'Union et le fait que cette définition provienne d'un ministre, qui est le porte-parole du chef de l’État, sans que ce dernier n'intervienne pour s'en désolidariser, semble encore plus grave[166].
En, après qu’il a déclaré que Giorgia Meloni est« incapable de régler les problèmes migratoires » de l'Italie, alors que le pays fait face à un nombre record d'arrivées illégales, les responsables politiques italiens fustigent unanimement ces propos. L'opposition italienne, elle-même, dénonce l'attitude du ministre français. Le ministre italien des Affaires étrangèresAntonio Tajani, annule sa venue en France en représailles et fait part dans les colonnes duCorriere della sera de son incompréhension face à« une insulte gratuite et vulgaire ». Peppe Provenzano, vice-secrétaire duParti démocrate, juge que Gérald Darmanin« peut se consacrer sereinement à ses problèmes internes. Mais la énième crise diplomatique avec la France (…) n'est pas dans l'intérêt national. » Cette unanimité de la classe politique traduit, pourLe Figaro,« la susceptibilité italienne face à ce qui est perçu comme une arrogance française »[167].
Début 2024,Médiapart révèle que Gérald Darmanin a aidé le clubParis Saint-Germain Football Club (PSG) à ne pas payer d'impôts sur le transfert d'un joueur au détriment duTrésor public[168].Manon Aubry, députée spécialiste des sujets de fraude et d’optimisation fiscales, saisit alors la justice pour des soupçons de complicité defraude fiscale[169]. Les juges chargés de plusieurs enquêtes autour du PSG ordonnent une perquisition des locaux de la DGPIP au ministère de l'économie et des finances le 15 janvier[170].
En septembre de la même année,Mediapart affirme que la justice possède desSMS attestant de l'implication de Gérald Darmanin dans les affaires fiscales du PSG[171].
À la suite de la publication d'une vidéo parodique dePierre-Emmanuel Barré, dans le18e jour duJournal du Confinement, Gérald Darmanin est assimilé à unétron dans la bouche de plusieurs humoristes[172]. C'est notamment le cas de David Azencot, au micro deRire et Chansons, le, ou encore dansLa Chronique Langue de Laélia Veron[173],[174]. Durant l'année 2023, toujours, la communauté duWiktionnaire vit une guerre d'édition sur la page dédiée au mot « Darmanin » afin de le définir comme un synonyme d'étron[175]. Le terme est supprimé de la page le, à la suite d'une décision de la communauté du Wiktionnaire[176].
En 2009, Sophie Patterson-Spatz, une sympathisante de l'Union pour un mouvement populaire (UMP) et ancienneescort-girl, contacte le parti pour tenter de faire annuler une condamnation de 2004[177],[178]. Le, elle se présente au siège du parti, où elle est mise en relation avec Gérald Darmanin, qui la reçoit en tant que chargé de mission au service des affaires juridiques du parti[179]. Par la suite, les deux ont unrapport sexuel[177],[180]. Après cette soirée, Gérald Darmanin écrit en sa qualité de conseiller municipal deTourcoing à lagarde des Sceaux,Michèle Alliot-Marie, pour lui demander« de bien vouloir faire recevoirMme Patterson ou, pour le moins faire étudier sérieusement son dossier ».
Sophie Patterson-Spatz estime avoir été instrumentalisée et forcée de« passer à la casserole »[181]. Apprenant la nomination de Gérald Darmanin au gouvernement en, elle entend obtenir sa démission[177]. Pierre Spatz, l'époux de Sophie Patterson-Spatz, écrit au garde des Sceaux,François Bayrou, pour dénoncer le nouveau ministre pour ces faits allégués[177]. Les époux contactent par ailleursCaroline de Haas, qui interprète pour la première fois les faits comme un viol[177]. Sur les conseils d’une avocate recommandée par Caroline de Haas, Sophie Patterson-Spatz présente dès lors le rapport sexuel comme non-consenti,obtenu par la surprise[177] et constitutif d’un viol. Gérald Darmanin ne nie pas l'existence du rapport sexuel, l'envoi d'une lettre à la garde des Sceaux en faveur de la plaignante ni l'existence d'échangesSMS allant dans ce sens, mais conteste le défaut de consentement — en particulier le recours à lasurprise — et en conséquence la qualification de viol[182],[183]. Une première plainte est déposée et classée sans suite en[184].

En, une nouvelle plainte est déposée pour viol,harcèlement sexuel etabus de confiance[184],[185]. L’affaire sort dans les médias le même mois avec un article duMonde révélant cette plainte[184],[177]. À la suite d'une deuxième enquête, la plainte est de nouveau classée sans suite en[184]. Une troisième plainte pour les mêmes faits, cette fois avecconstitution de partie civile, force leparquet à déclencher l'action publique et entraîne la désignation d'unjuge d'instruction. À la mi-, un juge d'instruction parisien prononce une ordonnance denon-lieu, suivant les réquisitions du parquet[186]. Il écrit :« Le défaut deconsentement ne suffit pas à caractériser le viol. Encore faut-il quele mis en cause ait eu conscience d'imposer un acte sexuel par violence, menace, contrainte ou surprise »[186]. Cette phrase, d’apparence choquante, est expliquée par la rédactrice en chef deMadmoizelle comme signifiant que :« si une personne ne consent pas « dans sa tête » mais ne l’exprime pas, et semble — voire prétend — consentir, alors il n’y a aucun moyen pour l’autre de savoir qu’il est en train d’enfreindre la loi »[187].
La plaignante interjette appel du non-lieu, mais est déboutée, la cour d'appel jugeant l'appel hors-délai dans une ordonnance rendue en. En, la décision de la cour d'appel est annulée par laCour de cassation, se fondant sur un vice dans laprocédure : la notification du non-lieu étant intervenue trop tardivement[188]. En conséquence, le[N 8], lacour d'appel de Paris ordonne la reprise des investigations sur les accusations de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance[189],[190],[191]. Gérald Darmanin est entendu en sous le statut detémoin assisté[192]. Un nouveau non-lieu est prononcé en puis confirmé en appel en et en cassation en, mettant définitivement fin au volet judiciaire en France[193].
En juin 2024, les avocats Sophie Patterson-Spatz portent l'affaire devant laCour européenne des droits de l'homme contre la France pour le traitement de l'affaire par la justice française[194].
Gérald Darmanin est accusé d'abus de faiblesse par une habitante deTourcoing, qui porte plainte en. Elle l'accuse de l'avoir obligée à des relations sexuelles en échange de l'obtention d'un logement et d'un emploi en 2015[195]. L'enquête a étéclassée sans suite en : le ministère public déclare que« les actes d'enquête réalisés n’ont pas permis d'établir l'absence de consentement de la plaignante et n’ont pas caractérisé davantage l’existence d'une contrainte, d’une menace, d'une surprise ou d’une quelconque violence à son endroit »[196].
Le, Gérald Darmanin porte plainte envers la plaignante pour « dénonciation calomnieuse », plainte qu'il retire le suivant[197].
Le, l'associationPourvoir féministe effectue diversessaisines pour relancer cette affaire au motif dutrafic d'influence, estimant que si la plaignante a retiré sa plainte, elle continue de bénéficier de biens publics (logement social et emploi public)[198],[199]. L'ancienne plaignante manifeste alors son soutien à Gérald Darmanin[200]. Le parquet de Paris classe l'affaire sans suite le[201].
| Année | Parti | Circonscription | 1er tour | 2d tour | Issue | |||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Voix | % | Rang | Voix | % | Rang | |||||
| 2012[210] | UMP | 10e du Nord | 9 355 | 24,93 | 2e | 19 585 | 54,88 | 1er | Élu | |
| 2022[211] | LREM | 11 950 | 39,08 | 1er | 16 193 | 57,82 | 1er | Élu | ||
| 2024[212] | RE | 17 512 | 36,03 | 1er | 28 603 | 61,40 | 1er | Élu | ||
| Année | Parti | Canton | % | Issue | ||
|---|---|---|---|---|---|---|
| 1er tour | 2d tour | |||||
| 2021[213] | DVD | Canton de Tourcoing-2 | 54,1 | 64,9 | Élu | |
| Année | Parti | Commune | Position | % | Sièges obtenus | ||
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 1er tour | 2d tour | ||||||
| 2014[214] | UMP | Tourcoing | Tête de liste | 37,8 | 45,6 | 39 / 53 | |
| 2020[215] | LREM | 60,9 | 46 / 53 | ||||
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| Ve République (depuis1959) |
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| Ministres délégués ou secrétaires d'État |
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Ministres français de la Justice(depuis 1871) | ||
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| IIIe République (1870-1940) |
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| Régime de Vichy (1940-1944) |
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| Gouvernement provisoire (1944-1946) |
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| IVe République (1946-1959) |
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| Ve République (depuis 1959) |
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Ministres de la Justice des pays duG7 | ||
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