Selon le recensement officiel duBureau du recensement des États-Unis (2020, publié en avril 2021), l'État compte 10 711 908 habitants (par rapport à 9 687 653 lors du recensement de 2010)[1]. Environ 57 % (6 millions d'habitants) vit dans larégion métropolitaine d'Atlanta, huitième aire urbaine du pays.
Le conflit entre l'Espagne et l'Angleterre commence en 1670, lorsque les Britanniques fondent la colonie de Caroline, dans laCaroline du Sud actuelle. À peu près un siècle plus tôt, leshuguenots avaient essayé d'installer une colonie enFloride française,Charlesfort etfort Caroline, et lesEspagnols avaient fondé les provinces missionnaires de Guale et Mocama sur la côte de la région. Après des décennies de combats, les habitants[Lesquels ?], aidés par lesAmérindiens, détruisent le système des missions durant les invasions de 1702 et 1704. Après cette date, l'Espagne ne contrôle plus queSaint Augustine etPensacola ; mais laFloride subit aussi des raids par la suite. La côte de Géorgie est donc occupée par les Amérindiens jusqu'à ce que la région soit dépeuplée au cours de laguerre des Yamasee, en 1715-1716, après laquelle on y vit la possibilité d'ouvrir une colonie britannique.
Avec l'établissement de la ville deSavannah en 1733, laprovince de Géorgie est créée par les Britanniques pour contrer l'expansionnisme espagnol depuis laFloride[4] ; elle doit également accueillir des migrants emprisonnés en Angleterre pour dette[5]. Son nom est un hommage au RoiGeorge II de Grande-Bretagne[6]. À cette date, l'esclavage est interdit, jusqu'en 1749[6]. En 1775, la Géorgie compte quelque 35 000 habitants[6]. Entre 1765 et 1769, des terres sont offertes à treize colons sur les îles de Cumberland, qui deviendront des plantations.
Le conflit avec les Espagnols est ravivé par la fondation de la nouvelle colonie queMadrid considère comme illégale. Lors de laguerre de l'oreille de Jenkins, la Géorgie doit faire face à uneinvasion espagnole en 1742, qui subit un échec, notamment à la suite de labataille de Bloody Marsh. L'Espagne reconnaît finalement en 1750 l'implantation britannique dans la région.
Par la suite, la Géorgie devient l'une des treize colonies à se révolter contre les Britanniques durant laguerre d'indépendance américaine. Elle est le quatrième État de l'Union le.
La Géorgie importa de nombreux esclaves de différentes ethnies africaines pour ses plantations de riz puis de coton. Les esclaves de même ethnie seront séparés, ce qui va faciliter la pénétration de la langue anglaise, christianisés et rebaptisés. Ceux-ci seront le plus souvent déportés par des négriers anglais et français, principales puissances maritimes à cette époque.
En 1790, la colonie compte 29 264 esclaves et en 1793 l'assemblée fait passer une loi prohibant leur importation, mais il faut attendre 1798 pour qu'elle puisse prendre effet avec le vote d'une constitution de l'État. La loi est ignorée par les planteurs, et en 1800, l'État compte 59 699 esclaves. Leur nombre double à nouveau dans la décennie suivante pour atteindre 105 218 en 1810[7]. Près de 48 000 d'entre eux sont importés d'Afrique au cours de cette période, puis d'autres des plantations de laChesapeake, enVirginie. Les esclaves sont 140 656 en 1820 et 280 944 en 1840 puis 462 000 en 1860.
Esclaves etFree negroes en Géorgie (nombre et % de la population)[8]
Année
1790
1800
1810
1820
1830
1840
1850
1860
Esclaves
29 262
59 406
105 158
149 656
217 531
280 944
381 682
462 198
35,45 %
36,52 %
41,83 %
43,89 %
42,09 %
40,63 %
42,12 %
43,72 %
Free negroes
398
1 019
1 799
1 763
2 486
2 753
2 931
3 500
1,36 %
1,72 %
1,71 %
1,18 %
1,14 %
0,98 %
0,77 %
0,76 %
La production de coton a été multipliée par 20 entre 1791 et 1801 en Géorgie[9], passant de 2 à 48 millions de livres[10], grâce à une nouvelle variété cultivée sur l'île de Sapelo, le Sea Island cotton et à l'invention de la machine à égrener le coton parEli Whitney en 1793.
Whitney met au point une machine à trier les fibres de coton des semences, dans lecomté de Chatham, le long dufleuve Savannah. Les planteurs de coton, d'abord installés sur l'île de Sapelo et dans l'archipel de Beaufort en Caroline du Sud vont migrer au cours des années 1790 et 1800 en remontant le fleuve Savannah vers la ville d'Augusta[9] et la rivièreOcmulgee vers lefort Benjamin Hawkins, du nom du colonelBenjamin Hawkins (1754-1816), construit en 1806 pour tenir en respect les Indienscreeks sur un site urbain qui devient en 1823 la ville deMacon, nommée d'après l'homme d'État de Caroline du SudNathaniel Macon.
Le fort a servi lors de laguerre de 1812 de frontière pour les colons combattants contre les Amérindiens et les Britanniques. Les Amérindiens creeks de la réserve s'étendant à l'ouest sont incités à se transformer en planteurs de coton et sont exposés aux pressions croissantes des planteurs de coton blancs qui souhaitent leur racheter leurs terres[11]. Plusieurs douzaines de familles blanches vivent dès cette époque autour du montfort[11]. En 1823, une loterie aboutit à la distribution de terres puis en dix ans à l'installation de 3 000 familles produisant 69 000 balles de coton, dans ce qui est devenu la ville deMacon[11].
Une loterie est ouverte dès 1805 dans lecomté de Morgan, qui compte en 1820 une population de 13 000 habitants dont 6 000 Noirs[12].
Dès 1820, 80 % des esclaves de Géorgie vivent dans l'intérieur des terres, appelées aussi hautes terres, et huit des comtés ces hautes terres ont une population majoritairement noire[12], dans un vaste mouvement de population comparable à ce qui se passe à la même époque avec l'Alabama fever. Dès 1790, la part des Noirs dans la population passe d'un tiers à deux tiers.
Le l'État rejoint laConfédération sudiste et tient un rôle important durant laguerre de Sécession. En le centre industriel et ferroviaire d'Atlanta est complètement détruit par l'arméenordiste du généralWilliam Tecumseh Sherman. Ses troupes saccagent la campagne entre Atlanta et la ville portuaire deSavannah ; elles prennent Savannah juste avant Noël 1864. Le, la Géorgie est le dernier État de la Confédération sudiste à entrer à nouveau dans l'Union. Elle est occupée par les troupes fédérales jusqu'en 1877. Après la guerre, leKu Klux Klan peut agir impunément dans la quasi-totalité des comtés de Géorgie. La structure économique de l’État, construite notamment sur le racisme, est maintenue[13].
LeBureau de la gestion et du budget a défini quinze aires métropolitaines et vingt-trois aires micropolitaines dans ou en partie dans l'État de Géorgie[16].
Aires métropolitaines
Zone urbaine
Population (2010)
Population (2013)
Variation (2010-2013)
Rang national (2013)
Atlanta-Sandy Springs-Roswell, GA
5 286 728
5 522 942
4,5 %
9
Augusta-Richmond County, GA-SC
377 789
(564 873)
389 658
(580 270)
3,1 %
(2,7 %)
(92)
Savannah, GA
347 611
366 047
5,3 %
143
Columbus, GA-AL
241 918
(294 865)
256 969
(316 554)
6,2 %
(7,4 %)
(154)
Macon, GA
232 293
231 259
-0,5 %
193
Athens-Clarke County, GA
192 541
197 905
2,8 %
218
Gainesville, GA
179 684
187 745
4,5 %
225
Warner Robins, GA
179 605
186 214
3,7 %
226
Albany, GA
157 308
155 694
-1,0 %
258
Chattanooga, TN-GA
149 331
(528 143)
150 016
(541 744)
0,5 %
(2,6 %)
(99)
Valdosta, GA
139 588
142 897
2,4 %
284
Dalton, GA
142 227
142 212
-0,0 %
285
Brunswick, GA
112 370
113 807
1,3 %
333
Rome, GA
96 317
95 821
-0,5 %
360
Hinesville, GA
77 917
80 759
3,7 %
376
Aires micropolitaines
Zone urbaine
Population (2010)
Population (2013)
Variation (2010-2013)
Rang national (2013)
Statesboro, GA
70 217
71 214
1,4 %
95
LaGrange, GA
67 044
69 053
3,0 %
103
Jefferson, GA
60 485
61 044
0,9 %
141
Dublin, GA
58 414
57 766
-1,1 %
159
Calhoun, GA
55 186
55 757
1,0 %
169
Milledgeville, GA
55 149
54 918
-0,4 %
173
Waycross, GA
55 070
54 647
-0,8 %
174
St. Marys, GA
50 513
51 476
1,9 %
202
Moultrie, GA
45 498
46 275
1,7 %
245
Thomasville, GA
44 720
44 869
0,3 %
261
Cornelia, GA
43 041
43 300
0,6 %
274
Douglas, GA
42 356
43 220
2,0 %
275
Cedartown, GA
41 475
41 183
-0,7 %
295
Tifton, GA
40 118
40 286
0,4 %
309
Americus, GA
37 829
36 453
-3,6 %
365
Vidalia, GA
36 346
36 294
-0,1 %
367
Jesup, GA
30 099
30 077
-0,1 %
423
Bainbridge, GA
27 842
27 359
-1,7 %
452
Thomaston, GA
27 153
26 566
-2,2 %
457
Toccoa, GA
26 175
25 683
-1,9 %
465
Summerville, GA
26 015
25 138
-3,4 %
473
Cordele, GA
23 439
23 336
-0,4 %
485
Fitzgerald, GA
17 634
17 515
-0,7 %
519
En 2010, 91,8 % des Géorgiens résidaient dans une zone à caractère urbain, dont 81,7 % dans une aire métropolitaine et 10,1 % dans une aire micropolitaine. L'aire métropolitaine d'Atlanta-Sandy Springs-Roswell regroupait à elle seule 54,6 % de la population de l'État.
Entre 2010 et 2013, l'accroissement de la population (+ 304 504) était le résultat d'une part d'unsolde naturel positif (+ 197 541) avec un excédent des naissances (431 440) sur les décès (233 899), et d'autre part d'unsolde migratoire positif (+ 100 318) avec un excédent des flux migratoires internationaux (+ 72 269) et un excédent des flux migratoires intérieurs (+ 28 049)[25].
Selon des estimations de 2013, 89,0 % des Géorgiens étaient nés dans unÉtat fédéré, dont 55,1 % dans l'État de Géorgie et 33,8 % dans un autre État (17,5 % dans leSud, 6,7 % dans leMidwest, 6,5 % dans leNord-Est, 3,1 % dans l'Ouest), 1,3 % étaient nés dans unterritoire non incorporé ou à l'étranger avec au moins un parent américain et 9,7 % étaient nés à l'étranger de parents étrangers (51,8 % en Amérique latine, 28,2 % en Asie, 9,3 % en Europe, 8,7 % en Afrique, 1,8 % en Amérique du Nord, 0,2 % en Océanie). Parmi ces derniers, 38,7 % étaient naturalisés américain et 61,3 % étaient étrangers[26],[27].
Selon lerecensement des États-Unis de 2010, la population était composée de 59,74 % deBlancs, 30,46 % deNoirs, 3,25 % d'Asiatiques (0,99 % d'Indiens, 0,54 % de Coréens, 0,47 % de Chinois, 0,47 % de Viêts), 2,14 % de Métis, 0,33 % d'Amérindiens, 0,07 % d'Océaniens et 4,01 % de personnes n'entrant dans aucune de ces catégories.
Les Métis se décomposaient entre ceux revendiquant deux races (1,98 %), principalement blanche et noire (0,61 %), et ceux revendiquant trois races ou plus (0,16 %).
Les non-hispaniques représentaient 91,19 % de la population avec 55,88 % de Blancs, 30,05 % de Noirs, 3,22 % d'Asiatiques, 1,57 % de Métis, 0,22 % d'Amérindiens, 0,05 % d'Océaniens et 0,20 % de personnes n'entrant dans aucune de ces catégories, tandis que lesHispaniques comptaient pour 8,81 % de la population, principalement des personnes originaires duMexique (5,36 %) et dePorto Rico (0,74 %)[24].
Historique récent de la composition ethno-raciale de la Géorgie (en %)[8],[24]
1940
1950
1960
1970
1980
1990
2000
2010
Blancs
65,25
69,11
71,45
73,89
72,25
71,01
65,07
59,74
———Non hispaniques
71,65
70,13
62,65
55,88
Noirs
34,73
30,85
28,47
25,87
26,82
26,96
28,70
30,46
———Non hispaniques
28,48
30,05
Asiatiques (et Océaniens jusqu'en 1990)
0,01
0,02
0,05
0,13
0,45
1,17
2,12
3,25
———Non hispaniques
2,10
3,22
Autres
0,00
0,01
0,03
0,11
0,48
0,86
4,11
6,55
———Non hispaniques
1,45
2,04
Hispaniques (toutes races confondues)
1,12
1,68
5,32
8,81
En 2013, leBureau du recensement des États-Unis estime la part des non hispaniques à 90,9 %, dont 54,6 % de Blancs, 30,5 % de Noirs, 3,5 % d'Asiatiques et 1,8 % de Métis, et celle desHispaniques à 9,1 %[30].
En 2000, les Géorgiens s'identifiaient principalement comme étant d'origine américaine (13,5 %),anglaise (8,1 %),irlandaise (7,8 %),allemande (7,0 %) et mexicaine (3,4 %)[31].
L'État abrite la11e communautéjuive des États-Unis. Selon le North American Jewish Data Bank, l'État comptait 127 470Juifs en 2013 (25 650 en 1971), soit 1,3 % de la population. Ils se concentraient principalement dans l'agglomération d'Atlanta-Sandy Springs-Roswell (118 900). Ils constituaient une part significative de la population dans les comtés deFulton (5,4 %),DeKalb (3,6 %) etCobb (2,5 %).
LesAmérindiens s'identifiaient principalement comme étantCherokees (16,3 %), Amérindiens du Mexique (8,0 %) etCreeks (3,0 %)[32].
LesHispaniques étaient principalement originaires duMexique (60,9 %), dePorto Rico (8,4 %), duGuatemala (4,3 %), duSalvador (3,8 %), de laColombie (3,0 %) et deCuba (2,9 %)[33]. Composée à 43,8 % de Blancs, 6,5 % de Métis, 4,6 % de Noirs, 1,3 % d'Amérindiens, 0,3 % d'Asiatiques, 0,2 % d'Océaniens et 43,3 % de personnes n'entrant dans aucune de ces catégories, la population hispanique représentait 33,8 % des Amérindiens, 26,8 % des Métis, 24,2 % des Océaniens, 6,5 % des Blancs, 1,3 % des Noirs, 0,9 % des Asiatiques et 95,1 % des personnes n'entrant dans aucune de ces catégories.
Les Métis se décomposaient entre ceux revendiquant deux races (92,3 %), principalement blanche et noire (28,6 %), blanche et autre (15,2 %), blanche et asiatique (14,3 %), blanche et amérindienne (13,1 %), noire et amérindienne (5,4 %), noire et autre (4,9 %) et noire et asiatique (3,8 %), et ceux revendiquant trois races ou plus (7,7 %)[35].
Selon l'institut de sondageThe Gallup Organization, en 2015, 51 % des habitants de Géorgie se considèrent comme « très religieux » (40 % au niveau national), 30 % comme « modérément religieux » (29 % au niveau national) et 19 % comme « non religieux » (31 % au niveau national)[37].
L'État dispose d'un vaste réseau ferroviaire. Atlanta, en plus d'être le principal centre ferroviaire de l'État, est également le principal centre ferroviaire du sud des États-Unis. En 2002, la Géorgie possédait 7 530 kilomètres de voies ferrées. Le trainCrescent (Amtrak) dessert les villes deToccoa,Gainesville, etAtlanta de toute la côte est entreNew York &La Nouvelle-Orléans.
Bastion duParti démocrate pendant plus d'une centaine d'années, la Géorgie a commencé à voter nationalement pour les républicains à partir desannées 1960 avant de devenir l'une de ses places fortes nationales et locales durant les années 2000.
La Géorgie est aujourd'hui globalement dominée par leParti républicain, qui est particulièrement puissant au nord et au sud de l'État. Les principales places fortes démocrates sontAtlanta,Athens et laBlack Belt, qui s'étend deColumbus àAugusta. En raison de l'émergence d'une classe moyenne afro-américaine et hispanique, les banlieues conservatrices d'Atlanta deviennent quant à elles de plus en plus disputées[42].
De 1824 à laguerre de Sécession, la Géorgie est un État qui pratique l'alternance entre les démocrates et les Whigs. À partir de 1848, il s'ancre dans le camp démocrate et àl'élection présidentielle de 1860 apporte ses suffrages àJohn Breckinridge, le candidatdémocrate pro-sudiste devant le candidat de l'union constitutionnelle, John Bell et devant le candidat démocrate pro-union,Stephen A. Douglas (la candidature du républicainAbraham Lincoln ne fut pas proposée aux électeurs de Géorgie). Jusqu'en 1960, la Géorgie est politiquement totalement acquise auxdémocrates. Le Parti républicain, celui de Lincoln, est considéré comme le parti des vainqueurs de la guerre de Sécession et des Yankees[44].
Les lois sur lesdroits civiques dans lesannées 1960 commencent à entamer la prépondérance démocrate. En 1964,Barry Goldwater est le premier républicain à remporter la Géorgie (54,12 %) contre le présidentLyndon B. Johnson (45,87 %) à qui les électeurs blancs font payer les lois sur les droits civiques votés au Congrès avec l'appoint pourtant décisif des républicains.
En 1968,George Wallace, le candidat démocrate ségrégationniste remporte la Géorgie face au républicainRichard Nixon (30,40 %) et face au démocrateHubert Humphrey (26,75 %). En 1972,Richard Nixon remporte la Géorgie (75,04 %) tandis qu'en 1976,Jimmy Carter, gouverneur démocrate de l'État, est élu président des États-Unis avec le soutien géorgien.
Depuis 1984, tous les candidats républicains ont remporté la Géorgie à l'exception de l'année 1992 où le démocrateBill Clinton s'est imposé avec 43,47 % des voix face au président républicainGeorge H. W. Bush (42,88 %) et face au candidat populisteRoss Perot (13,34 %). En 2020,Joe Biden met fin à cette série de victoires républicaines en remportant l'État avec le plus faible écart de toute l'élection (0,26 %).
De 1872 à 2002, pendant 130 ans, les électeurs de l'État de Géorgie n'ont élu que des gouverneurs démocrates et des majoritésdémocrates à l'assemblée de Géorgie. Comme beaucoup d'anciens États du sud, la Géorgie a vécu un régime de parti unique pendant une centaine d'années. Les électeurs blancs percevaient alors leParti républicain comme le parti des Yankees, un parti étranger aux valeurs sudistes dont la victoire aux élections de 1860 avait conduit le pays à laguerre de Sécession, à l'abolition de l'esclavage et à la défaite du Sud.
Les démocrates du Sud, ségrégationnistes ou populistes étaient alors appelés « Southern Democrats » (ou encoreDixiecrats pour les plus conservateurs) et se différenciaient du Parti démocrate national au programme plus centriste.
Le gouverneur républicainBrian Kemp signe en une loi interdisant l’avortement après six semaines de grossesse, des restrictions surnommésHeartbeat bill. Les femmes ayant recours illégalement à l'avortement s'exposeront à la prison à vie et à la peine de mort. LaCour suprême devrait cependant invalider cette loi[45]. La cour suprême renversa en 2022Roe v. Wade et laisse depuis l'avortement aux législatures des États.
Après l'élection présidentielle de 2020, qui a vu le Parti démocrate l’emporter en Géorgie d'une courte majorité, mais aussi descontestations des résultats sans précédent, l’administration républicaine de l’État adopte une série de mesures visant à durcir les conditions de vote. La distribution de l’eau ou de la nourriture aux électeurs qui patientent parfois des heures devant les bureaux de vote est dès lors interdite, et levote par correspondance est restreint, avec obligation de présentation d'unepièce d'identité. D'après certaines analyses, le Parti républicain chercherait à conserver le contrôle de l’État en encourageant l'abstention, notamment chez les minorités[46]. Les républicains défendent cette loi contestée comme permettant d'assurer l'intégrité des scrutins, les démocrates parlent d'une initiative digne deslois Jim Crow[47].
Les deux chambres de l'Assemblée générale de Géorgie sont dominées depuis 2002 par les républicains. Le sénat de 56 membres élus pour 2 ans est ainsi dominé par 35 républicains et la chambre des représentants de 180 membres élus pour 2 ans est dominée par 105 républicains lors de la législature 2019-2021.
La Géorgie est un État favorable à lapeine de mort. La méthode d'exécution actuelle est l'injection létale. Lachaise électrique fut la seule méthode jusqu'en 2001 lorsque la Cour suprême de Géorgie déclara que cette méthode était cruelle et inusitée[50]. Sont considérés commecrimes capitaux, lesmeurtres, lesenlèvements avec demande de rançon et blessures lorsque la victime meurt, lesdétournements d'avion, et lestrahisons. L'âge minimum légal pour être condamné à la peine capitale est 17 ans. Avant 1976, 950 exécutions ont eu lieu. Entre 1976 et, 38 ont eu lieu. En, il y avait 113 détenus condamnés à mort. Avant, cinq personnes ont été innocentées, et six ont bénéficié d'une grâce.
La Géorgie compte 1 380autorités locales, dont 689 sont des entités de compétence générale réparties entre 152comtés et 537municipalités (il n'y a pas de townships ou cantons en Géorgie), et 691 sont des districts spéciaux, dont 180districts scolaires, et 511 autres districts spéciaux, dédiés à l'administration de services particuliers (eaux, ordures ménagères, police, etc.)[51].
LaHome rule est accordée par l'article IX de la Constitution de l’État de Géorgie auxcomtés etmunicipalités de Géorgie, lesquelles sont donc libres de légiférer sur leur territoire à condition de respecter laconstitution fédérale et celle de la Géorgie.
Le film à grand succèsAutant en emporte le vent se déroule en Géorgie. Les protagonistes du film sont issus de la haute société sudiste et possèdent de grandes plantations de coton. Laguerre de Sécession va profondément bouleverser cette société[52].
Dans les années 1960,Ray Charles refuse de revenir jouer en Géorgie, son État de naissance, du fait de laségrégation qui y règne alors. Toutefois, en 1979, sa chansonGeorgia on My Mind est adoptée comme hymne officiel de l'État (state song)[53].
À la télévision, la Géorgie est le lieu principal de la sérieThe Walking Dead, les personnages se retrouvant à la sortie d'Atlanta dans la première saison. Ils ne quittent cet État qu'à la fin de la saison 5, lorsque le groupe arrive à Washington. La sérieVampire Diaries y est également tournée.
Les Bulldogs et les Yellow Jackets ont une grosse rivalité historique en football universitaire, connue sous le nom de "Clean, Old-Fashioned Hate" depuis 1893.