Fusil suisse à répétition Modèle 1889 | |
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Présentation | |
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Type | arme individuelle |
Pays | ![]() |
Fabricant | Waffenfabrik Bern |
Période d'utilisation | à partir de 1891 |
Caractéristiques | |
Longueur | 1 302 mm |
Longueur ducanon | 780 mm |
Masse (non chargé) | 4,300 kg |
Mode d'action | Culasse à mouvement rectiligne (système Schmidt) |
Munitions | 7,5 mm GP90 à ne pas confondre avec la GP90 actuelle (Fass90) |
Capacité | 12 coups |
Cadence de tir | 12 et 20 coups/min. (selon le mode de chargement) |
Vitesse initiale | 600 m/s à 25 m |
Portée pratique | de 500 à 1 500 m[1] |
Précédé par | Fusil Vetterli |
Suivi de | Fusil suisse d'infanterie 1896 |
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Lefusil suisse à répétition Modèle 1889[2] (abrégé M-1889 ou IG-1889)[3] est unfusil militaire à répétition qui fonctionne selon le principe de fonctionnement de la culasse à mouvement rectiligne (système Schmidt) et adoptés par l'armée suisse en 1889 en remplacement dufusil Vetterli.
Ce fusil se distingue par son système deculasse mobile développée par le colonelRudolf Schmidt (1832-1898) et samunition, la 7,5 × 53,5 mm (7,5 mm GP90) conçue par le colonelEdouard-Alexandre Rubin (1846-1920). Le principe de culasse à mouvement rectiligne vivra de 1889 à 1957 et inspirera le colonel Adolf Furrer pour le développement de la culasse dumousqueton 1931.
35 sous-traitants participent à la fabrication, SIG fournit 35 % des pièces, la W+F assure le montage et le contrôle.
Il faut 150 000 fusils pour équiper l'élite et la Landwehr et à la suite du retard de certains fournisseurs, le M 1889 sera fourni à l'armée en 1891 et équipera en premier les écoles de sous-officiers.
Le canon a un diamètre de 15,5 à 27 mm (16 à 20 mm pour le mousqueton 31.) La culasse est à mouvement rectiligne est composée de 9 pièces, les tenons de verrouillage se trouvent sur l'arrière.La boîte de culasse est creusée de deux courtes rampes hélicoïdales servant au guidage de la culasse et se terminant par les contreforts qui servent d'appuis aux tenons lors du verrouillage*. L'éjecteur est fixe (mobile pour le Mq 31).
Contrairement au Mq 31, une douille enmaillechort est montée sur l'avant du canon : elle reprend l'effort de serrage de la monture et dugarde-main et permet la dilatation du canon. Le canon est donc flottant. L'écusson est fixé à la boîte de culasse par trois vis (deux pour le Mq.31).
Toutes les parties métalliques sont bronzées noir, à l'exception des vis à bois qui sont cémentées et de la culasse qui est polie blanc.
*Ce qui implique que la rampe hélicoïdale servant à déverrouiller/ bander le ressort du percuteur/verrouiller la culasse, crée un manque de métal juste à l'avant du tenon se trouvant en dessous en position verrouillé. Cette faiblesse sera rapidement constatée et conduira à l'adoption du fusil modèle 1896. C'est la raison pour laquelle il est très fortement déconseillé d'utiliser des cartouches de type GP11 dans un 1889, même si, le règlement de l'armée suisse en prévoyait la possibilité, en temps de guerre.
Le magasin est maintenu dans l'arme par l'intermédiaire du levier de magasin, qui fait partie intégrante de l'arme, et comporte deux positions pour le tir:
L'appareil de détente est composé de deux leviers doubles : la gâchette et la détente qui sont actionnées par le ressort de gâchette, la détente est à double effet (à bossette). Le poids de cette dernière ne dépasse pas 1,550 kg.
La hausse est graduée sur la joue gauche et sur l'extérieur par des repères à 300, 500, 1 000 et 1 500 mètres, réglée sur 2 000 m. Elle domine le canon de 83 mm.Le guidon à lame est réglable par déplacement radial et la longueur du fusil permet de tirer sur deux rangs. Le cran de mire forme un V et le guidon triangulaire ressemble beaucoup à celui duMauser 98.
Baïonnette 1889.
Couvre-canon.
Le tournevis du Vetterli est remplacé par celui du couteau de soldat adopté le.
La dotation au combat en GP90 du soldat suisse était de 20 chargeurs de 6 cartouches. (120 cartouches)[4]
Danger de surpression !
La cartouche7,5 × 55 mm GP11 (cylindro-biogivale) est conçue pour lesystème de 1911 etne doit pas être tirée dans le fusil Fusil Schmidt-Rubin 1889 qui utilise la cartouche7,5 mm GP90 (cylindro-hémisphérique)
Jusqu'à 500 mètres contre tous les buts.
Jusqu'à 1 000 mètres contre les lignes de tirailleurs, les mitrailleuses et des buts isolés importants.
Jusqu'à 1 500 mètres contre des compagnies en ordre serré, les escadrons, les batteries.
Groupement des touchés à 300 mètres, 50 % des impacts dans un rectangle de 6,8 × 5,2 cm.
Distance | 50 % des coups (un fusil) | 70 % des coups (feu d'une troupe) |
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300 m | 0,12 x 0,10 | 1,35 x 200 |
400 m | 0,16 x 0,14 | 1,85 x 170 |
500 m | 0,22 x 0,18 | 2,35 x 150 |
600 m | 0,28 x 0,22 | 2,9 x 135 |
700 m | n/a | n/a |
800 m | 0,46 x 0,30 | 4,1 x 110 |
900 m | n/a | n/a |
1 000 m | 0,78 x 0,42 | 5,5 x 100 |
1 200 m | 1,3 x 0,6 | 7,3 x 90 |
1 500 m | n/a | 10,6 x 80 |
2 000 m | n/a | 19,0 x 80 |
Sur la culasse du fusil 1889, les tenons de verrouillage se trouvent à l'arrière de celle-ci, avec une longueur totale de 225 mm. (72 mm. pourLebel modèle 1886) des vibrations apparaissent au départ du coup et nuisent à la régularité de la précision.Pour pallier ce problème de rigidité, une nouvelle culasse fut imaginée, plus robuste avec des tenons disposés au milieu de celle-ci, non par Rudolf Schmidt, qui expliquait que la modification de son système n'est pas réalisable, mais par le contrôleur Vogelsang.
Cette disposition présentée dans le rapport de gestion Conseil fédéral en 1896 fut adoptée le par un changement d'ordonnance du fusil modèle 1889 en fusil modèle 89/96. La fabrication commencera courant 1897.
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