Les formes parfaites (téléomorphes) de quelques espèces deFusarium sont connues, et appartiennent à la classe desAscomycètes (ordre des Hypocréales, famille des Nectriacées, genresGibberella,Calonectria, etNectria). Pour plusieurs espèces deFusarium, le stade parfait demeure inconnu.
Dans ce genre, plusieurs espèces causent unemaladie des plantes, dite « fusariose ». Certaines espèces sont impliquées dans des infections opportunistes chez l'homme et chez l'animal. Plusieurs espèces peuvent produire desmycotoxines.
Le principal caractère morphologique des espèces deFusarium est la présence demacroconidies fusiformes et cloisonnées.
La culture deFusarium en laboratoire est en général aisée sur les milieux usuels de mycologie (gélose Sabouraud + Chloramphénicol), on obtient des colonies au bout de 3 à 7 jours à 25°C.
Le genreFusarium regroupe plusieurs espècesphytopathogènes susceptibles d’attaquer un grand nombre de plantes, provoquant des maladies appeléesfusarioses.
Ces champignons infectent de nombreusescéréales,graminées et autres plantes, et ils survivent dans les graines, dans les résidus de culture et dans le sol. À l'automne, favorisés par les sols humides, ils envahissent lecollet, lesracines ou lesgaines foliaires. À ce stade, ils peuvent provoquer la pourriture des semences et la fonte des semis. Au printemps, ils sont favorisés par les sols secs et la forte concentration d'engrais. Les lésions continuent de s'étendre, donnant lieu à la pourriture du collet, de la tige et des racines.
Les semences pourrissent ou les plantules meurent avant leur levée. Chez les plantules qui lèvent, la croissance est arrêtée et le collet, les racines ou la base de la tige présentent une pourriture allant du brun au brun rouge.
Le champignon se conserve dans le sol grâce à seschlamydospores et aumycélium capable de survivre sur les débris. La dissémination se fait au niveau du sol par les eaux de ruissellement, le vent ou les éclaboussures ou les importations dans l'exploitation de terreaux ou de plants contaminés.
Certaines espècessaprophytes sont accessoirement capables de se développer en tant que pathogènes secondaires sur des tissus végétaux sénescents.
Fusarium avenaceum au milieu d'une pomme quelques heures après qu'elle a été ouverte.
EnLanguedoc-Roussillon, une espèce deFusarium s'est attaqué à l'asperge et a rendu la terre des parcelles touchées impropres à sa culture plusieurs années.
Des champignons dugenreFusarium sont connus pour leur aptitude à synthétiser certainesmycotoxines sur la plante, certaines toxines n'étant synthétisées que par certaines espèces. Les quantités et les types de mycotoxines varient selon les souches de fusarium présents sur les plants. Aujourd'hui, les principales mycotoxines surveillées dans lesproduits alimentaires sont ladéoxynivalénol (DON) et lazéaralénone (ZEA) produites parF. graminearum. On les retrouve à la récolte, dans l’immense majorité des cas en d’infimes quantités (quelquesppm voireppb), mais des pics de contamination sont parfois observés.
Depuis une vingtaine d’années, on sait que certaines espèces deFusarium sont susceptibles de réaliser de graves infections opportunistes surtout chez les personnesimmuno-déprimées.Lesspores deFusarium aéroportées et inhalés, ou ingérées avec la nourriture, peuvent être une source importante de problèmes de santé,
Les infections dues aux différentes espèces deFusarium sont collectivement regroupées sous le terme de « fusarioses ».
Quelques espèces (Fusarium du grouperoseum) peuvent produire de puissantestoxines (mycotoxines), qu'on trouve parfois en concentrations significatives sur des grains ou des produits dérivés.Ingérées par des animaux ou par l'homme, elles peuvent provoquer de gravesintoxications alimentaires, éventuellement mortelles, avec risquecancérigène. Ces toxines peuvent affecter les systèmes circulatoire, digestif, cutané et nerveux.
Monographella nivalis var.nivalis ne fait pas partie desFusarium, mais ce champignon provoque une maladie évoquant la fusariose sur les épis de blé, raison pour laquelle il est souvent confondu avecFusarium.
La taxinomie du genre est complexe. Un certain nombre de schémas différents ont été envisagés et jusqu'à mille espèces ont été identifiées à certains moments, selon les concepts de spéciation larges ou étroits adoptés par les auteurs[1],[2],[3].
Les étudesphylogénétiques indiquent sept clades principaux dans le genre[3].
Divers schémas ont conduit à subdiviser le genre en sous-genres et en sections. Il existe cependant une mauvaise corrélation entre les sections et lesclades phylogénétiques[3]
Les sections précédemment décrites sont notamment :