Furutaka | |||
![]() LeFurutaka en 1926. | |||
Type | Croiseur lourd | ||
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Classe | Furutaka | ||
Histoire | |||
A servi dans | ![]() | ||
Constructeur | Chantiers Mitsubishi de Nagasaki | ||
Commandé | |||
Quille posée | |||
Lancement | |||
Armé | |||
Statut | Coulé le à labataille du cap Espérance | ||
Équipage | |||
Équipage | 616 | ||
Caractéristiques techniques | |||
Longueur | 176,8 m | ||
Maître-bau | 15,8 m | ||
Tirant d'eau | 5,6 m | ||
Déplacement | 8 000 t (standard) 9 300 t (après modernisations) | ||
Propulsion | 12 chaudièresKampon 4 turbinesParsons à engrenages | ||
Puissance | 105 000 ch | ||
Vitesse | 34½nœuds | ||
Caractéristiques militaires | |||
Blindage | Ceinture: 76 mm pont: 36 mm | ||
Armement | initial : 6 canons simples de 200 mm 4 pièces simples de 76 mm (AA) 2mitrailleuses bitubes de 13,2 mm (AA) (6x2) tubes lance-torpilles de 610 mm final : (3x2)canons de 203 mm (4x1) canons de 120 mm AA (4x2) canons AA de 25 mm (2x2)mitrailleusesVickers x 13,2 mm (AA) (2X4) tubes lance-torpilles (610 mm) - 16 torpilles 34mines | ||
Rayon d'action | 5 500 nautiques à 14nœuds | ||
Aéronefs | 2 | ||
Pavillon | Empire du Japon | ||
Localisation | |||
Coordonnées | 2° 28′ 01″ sud, 152° 10′ 59″ est | ||
Géolocalisation sur la carte :Papouasie-Nouvelle-Guinée Géolocalisation sur la carte :océan Pacifique | |||
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LeFurutaka(古鷹,Furutaka?) est le premiercroiseur lourd, armé de canons de 200 mm, d'un déplacement de l'ordre 8 000 tonnes, construit pour laMarine impériale japonaise, respectant les stipulations duTraité de Washington de 1922.Mis en service en 1926, modernisé dans les années 1930, il a fait partie de la6e Division de Croiseurs, et a connu une activité opérationnelle importante au début de laguerre du Pacifique, participant à labataille de la mer de Corail, et devantGuadalcanal, d'août à. Il est coulé le lors de labataille du cap Espérance.
Les limites imposées aux croiseurs par le traité de Washington résultaient d'un accord entre le Royaume-Uni qui souhaitait inclure, dans les croiseurs autorisés par le traité, sa dernière classe en construction, laclasse Hawkins d'un déplacement de 9 750 tonnes, armée de canons de190,5 mm dont la première unité avait été achevée en 1919 et les suivantes devaient être mises en service entre 1921 et 1925[1], et les États-Unis et le Japon, qui estimaient avoir besoin de croiseurs de 10 000 tonnes, pour assurer la sécurité des communications maritimes dans l'immensité de l'Océan Pacifique, où ces deux marines ne disposaient que de bases éparses[2],[3].
La Marine impériale japonaise fut la première à mettre sur cale, dès la fin de 1922, des croiseurs répondant aux stipulations du traité de Washington, avec laclasse Furutaka, conçue par l'amiralHiraga, reprenant des innovations du croiseurYūbari, qu'il avait précédemment dessiné, et avec un pont continu « ondulé », au franc-bord plus important à l'avant et moins important à l'arrière. L'armement principal était constitué de six canons de 200 mm 1GÔ (Mk I)[4], en pseudo-tourelles simples. L'artillerie secondaire comportait initialement quatre pièces simples de 76 mm. Laceinture blindée, inclinée et intérieure au bordé, avait 75 mm d'épaisseur. LeFurutaka a été doté , comme leYubari, de tubes lance-torpilles, fixes dans la coque, en trois groupes de deux, de chaque bord, capables de lancer les torpilles« Longues Lances » de 24 pouces (610 mm) de diamètre. Les installations d'aviation ne comportaient pas de catapulte, mais une plate-forme sur la tourelleno 4. La propulsion, avec 12 chaudièresKampon (10 à mazout et 2 mixtes mazout-charbon) et 4 turbines à engrenagesParsons développait environ105 000 ch, pour une vitesse maximale prévue de 34,5 nœuds. Le déplacement prévu était de 7 100 tonnes.
LeFurutaka a été commandé auxChantiers navals Mitsubishi deNagasaki en, mis sur cale le, lancé le. Son déplacement a atteint 8 000 tonnes, mais la vitesse maximale prévue a été atteinte[5]. Il a été armé le, et affecté à la4e Division de Croiseurs, qui devait rassembler les croiseurs de laclasse Furutaka.
Lorsque letraité naval de Londres de 1930 a figé la construction de croiseurs qu'il venait de définir commecroiseurs « lourds »[Note 1],[6] la Marine impériale japonaise a entrepris un programme de modernisation de ses croiseurs« lourds ». Une première refonte de laclasse Furutaka intervint dans les années 1930-1931. L'artillerie secondaire de 76,2 mm a été démontée et remplacée par 4 affûts simples de 120 mm[7], dont l'approvisionnement était opéré par des mécanismes électro-hydrauliques. Pour les installations d'aviation, la plate-forme sur la tourelleno 4 a été remplacée par une catapulte, et les installations, en matière de communication et de contrôle de tir, mises à niveau[8].
À la mise en service des croiseurs des classesMyōkō etTakao, la4e Division est devenue la5e puis la6e Division.
Une modernisation plus poussée a eu lieu en 1937-1939, sur leFurutaka, à la suite de son sister-ship, leKako. La principale modification a été de le doter de trois tourelles doubles, à la place des six tourelles simples de 200 mm 1 GÔ (Mark I), comme cela avait été fait dès la construction, pour laclasse Aoba. Comme la production descanons de 203 mm, du modèle 2 GÔ (Mark II)[9], mis en place à partir de 1931 sur les croiseurs lourds japonais, ne permettait pas d'en équiper, comme prévu, la classe Furutaka, il fut décidé de réaléser au calibre de 203 mm des tubes de 200 mm qui avaient été remplacés en provenance des croiseursHaguro etAshigara de laclasse Myōkō. Les nouvelles tourelles étaient du type E2, apparemment semblables aux tourelles E de laclasse Takao, mais intérieurement très proches des tourelles de type C, installées sur laclasse Aoba, avec une élévation maximale de 55°.
Pour la Défense Contre Avions rapprochée, quatre affûts doubles decanons antiaériensde 25 mm Type 96 automatiques[10], ont été installés, qui étaient dérivés de matériels Hotchkiss français et qui seront le principal matériel anti-aérien à courte portée de la Marine impériale japonaise.
Les six groupes de deux tubes lance-torpillesLong Lance fixes, installés sur le pont du milieu, dans la coque, ont été remplacés par deux plates-formes quadruples orientables installées sur le pont principal[11], malgré les réticences du vice-amiral Hiraga.
Les machines ont été modernisées, les douze chaudières dont deux mixtes mazout-charbon, ont été remplacées par dix chaudières toutes au mazout, et la puissance développée a atteint105 000 ch. Comme le déplacement a été accru de plus de 500 tonnes, pour éviter une augmentation dutirant d'eau, des bulges ont été installés qui ont amélioré la protection sous-marine.
Au début de laguerre du Pacifique, les croiseurs des classesFurutaka etAoba formaient la6e Division de Croiseurs[12], aux ordres du contre-amiralGoto, qui avait sa marque sur l'Aoba. Ils ont participé en, à l'occupation deGuam, et à l'attaque de l'île deWake. Fin, ils ont participé à la couverture de l'occupation deRabaul enNouvelle-Bretagne etKavieng enNouvelle-Irlande. En mars, ils couvrent les débarquements japonais, àLae etSalamaua, sur la côte nord-est de laPapouasie-Nouvelle-Guinée, àBuka, et Kieta sur l'île deBougainville et auxîlots Shortland, et en avril sur lesîles de l'Amirauté.
Le, la6e Division de Croiseurs et le porte-avionsShōhō ont assuré, depuis un mouillage près deBuka, la couverture éloignée du débarquement japonais surTulagi. Le 4, ils ont rejoint, à Rabaul, la Force d'Attaque dePort-Moresby du contre-amiralKajioka, mais la Task Force 17 du contre-amiralFletcher ayant attaqué la Force d'Invasion de Tulagi du contre-amiralShima, la6e Division fit un raid vers Guadalcanal, puis revint aux îlots Shortland, où elle se ravitailla le 5 à un pétrolier. Le 6, elle y a été bombardée sans résultats par desBoeing B-17 avant de rejoindre à la mer leShōhō, en route vers Port-Moresby. Mais ce porte-avions léger avait été repéré par un avion américain, et le 7, en fin de matinée, les bombardiers embarqués desUSS Lexington etYorktown l'ont attaqué et coulé, à proximité de l'île deMisima, dans l'archipel desLouisiades, au large de l'extrémité sud-est de la Nouvelle-Guinée[13]. Le vice-amiralInoue, commandant de la4e flotte, qui avait quitté son Q.G. de Truk pour Rabaul, a ainsi été amené à différer l'attaque dePort-Moresby. Le vice-amiralTakagi, qui commandait la force de couverture éloignée, avec la5e Division de Croiseurs, lesMyōkō etHaguro, et la5e Division de Porte-avions, lesShōkaku etZuikaku, aux ordres du contre-amiralHara, s'était aussi lancé dans une recherche des porte-avions américains, qui s'avéra difficile. Les indications, correctes, des hydravions de la6e Division de Croiseurs ont été contredites par d'autres sources, de sorte que l'attaque de l'aviation embarquée japonaise, croyant avoir repéré un porte-avions, a seulement désemparé le pétrolierUSS Neosho et coulé le destroyer USSSims, qui se trouvaient à 350 nautiques dans le sud-est des porte-avions[13].
La suite de labataille de la Mer de Corail a été une série d'engagements confus mais violents entre porte-avions, qui ont constitué une victoire tactique japonaise « aux points » : le grand porte avions américainUSS Lexington a été coulé, et leUSS Yorktown endommagé. Mais leShokaku, très endommagé, et leZuikaku qui a subi de lourdes pertes de pilotes[14], ont dû regagner Truk, accompagnés par leFurutaka et leKinugasa, détachés de la6e Division de Croiseurs, et ont été indisponibles pour la bataille suivante, celle de Midway. L'Aoba et leKako ont escorté le repli des navires qui devaient aller attaquer Port-Moresby. L'ajournement de l'attaque de Port-Moresby a constitué dès lors un succès stratégique américain, en éloignant la menace japonaise sur la liaison Hawaï-Australie.
À la suite de la bataille de Midway, à laquelle la6e Division de Croiseurs n'a pas participé, une réorganisation est intervenue dans la Flotte japonaise à la mi-juillet, une8e Flotte a été créée, basée à Rabaul, avec à sa tête le vice-amiralMikawa, dont leChōkai était le navire-amiral. La6e Division de Croiseurs a été affectée fin juillet à la8e Flotte.
L'amiralKing, Commandant-en-Chef de la Flotte des États-Unis, obtint, de son côté, de mener une opération dans le secteur des îles Salomon, où la présence japonaise àTulagi et àGuadalcanal, pouvait constituer une autre menace sur la ligne de communication Hawaï-Australie. Le, lesU.S. Marines ont débarqué sur la côte nord de Guadalcanal et à Tulagi, où les combats ont été violents, sous la protection de l'USS Wasp pour Tulagi, desUSS Enterprise etSaratoga, pour Guadalcanal[15].
Aussitôt, leChōkai, la6e Division de Croiseurs, deux croiseurs légers (leYūbari et leTenryū) et trois destroyers ont quitté l'ancrage de Moewe, à côté de Kavieng, et ont fait escale à Rabaul, où le vice-amiral Mikawa a embarqué, avec son état-major. Les navires japonais ont contourné l'île de Bougainville, dans la journée du, avant d'embouquer à grande vitesse le “Slot”, c'est-à-dire le bras de mer entre les îles Salomon, au nord de Guadalcanal, pour être à proximité de l'ile deSavo, après minuit. Ils ont été repérés par un sous-marin américain et plusieurs avions, mais ces renseignements ne sont pas parvenus, ou n'ont pas été pris en considération à temps, et les navires japonais ont échappé à la surveillance des destroyers américains enpiquet radar[16]. Faisant le tour de l'île de Savo par l'ouest, à1 h 38, à la lumière de leurs fusées éclairantes, les croiseurs japonais ont torpillé et écrasé sous leur feu les croiseursHMAS Canberra et l'USS Chicago[17], puis quelques minutes plus tard, en remettant le cap au nord, lesUSS Astoria[18]Quincy[18] etVincennes[18]. Seul l'USS Chicago, l'avant emporté par une torpille duKako, n'a pas été coulé, et les destroyers, le plus souvent gravement endommagés, n'ont pu que tenter de recueillir les survivants. Du côté japonais, leChōkai a encaissé une dizaine d'impacts, leKinugasa deux et l'Aoba un[19].
Craignant la riposte de l'aviation embarquée de l'U.S. Navy et ignorant que le contre amiralFletcher avait retiré dès la veille ses porte-avions de la zone, le Vice-amiralMikawa, après en avoir délibéré avec son état-major, a repris, à2 h 25 le chemin de ses bases, sans aller attaquer les transports américains qui se trouvaient au mouillage devant Tulagi ou devantLunga Point à Guadalcanal. Sur la route du retour, le au matin, leKako a été coulé, à proximité deKavieng, par le sous-marinS-44 (en)[20],[19], d'une salve de quatre torpilles dont trois ont fait but dans les machines.
La mise en service d'un terrain d'aviation proche deLunga Point auquel les Américains ont donné le nom d'Henderson, leur a donné la supériorité aérienne sur zone de jour, et a contraint les Japonais à renforcer leurs forces principalement de nuit, ce qui a été connu sous le nom de “Tokyo Express”[21]. Ainsi, dans la nuit du 11 au, les trois croiseurs restants de la6e Division de Croiseurs, aux ordres du contre amiralGoto devaient aller bombarder Henderson Field, en même temps qu'un convoi de six destroyers et deux transports d'hydravions devait renforcer les troupes à terre.
Mais les forces japonaises avaient été repérées. Dans le même temps, un convoi américain, venant de Nouvelle-Calédonie, approchait, escorté des croiseurs lourdsUSS Salt Lake City etSan Francisco et des grands croiseurs légersUSS Boise etHelena, aux ordres du contre amiralScott. Au large duCap Espérance, à l'extrémité nord-ouest de Guadalcanal, l'escadre américaine, prévenue par des avions de reconnaissance, a repéré au radar l'escadre japonaise, et lui a « barré le T », vers2 h 30. L'amiral Goto, après avoir donné l'ordre de faire demi-tour, a été tué, dès le début de l'engagement, sur la passerelle de l'Aoba, qui a été sérieusement endommagé par le feu du croiseurUSS Helena. LeFurutaka, aux prises avec des destroyers américains, a été sérieusement endommagé par une torpille de l'USS Duncan, qui lui a noyé la salle de machines avant[22], tandis que leKinugasa engageait l'USS Salt Lake City et endommageait l'USS Boise[23]. LeFurutaka, écrasé par le feu américain, a coulé dans la nuit, mais le convoi japonais est passé et le reste de l'escadre s'est retiré[24].
Le, lenavire océanographique dePaul AllenRV Petrel a retrouvé l'épave du croiseurFurutaka reposant par 1.400 m de profondeur.
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