Pour les articles homonymes, voirFPI etFront populaire.
| Front populaire ivoirien | |
Logotype officiel. | |
| Présentation | |
|---|---|
| Président | Pascal Affi N'Guessan[1] |
| Fondation | 1982 |
| Scission dans | Ensemble pour la démocratie et la souveraineté(2017) |
| Siège | Cocody,Abidjan |
| Fondateurs | Laurent Gbagbo Simone Gbagbo Aboudramane Sangaré |
| Positionnement | Centre gauche |
| Affiliation nationale | AFD |
| Couleurs | Bleu |
| Site web | www.fpi-ci.org |
| Représentation | |
| Députés | 2 / 255 |
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LeFront populaire ivoirien, souvent abrégéFPI, est un parti politiqueivoirien créé dans la clandestinité en1982, constitué en parti politique en1988 et reconnu officiellement en1990.
Le FPI a été membre de l'Internationale socialiste jusqu'en 2011, lors de lacrise ivoirienne de 2010-2011 ayant fait plus de 3 000 morts. Au pouvoir en Côte d'Ivoire sous la présidence deLaurent Gbagbo (de 2000 à 2011), il constitue ensuite un temps le principal parti d'opposition du pays.

Le Front populaire ivoirien est créé parLaurent Gbagbo et son épouseSimone Gbagbo en1982[2], sous la forme d'un mouvement clandestin d'obédiencemarxiste-léniniste[3]. La Côte d'Ivoire est alors dirigée parFélix Houphouët-Boigny, et le paysage politique dominé par lePDCI-RDA en tant queparti unique. Le mouvement se constitue en parti politique en1988 et milite pour l’instauration du multipartisme. Le FPI est officiellement reconnu comme parti politique en1990, et se réclame alors dusocialisme démocratique et de la lutte contre lenéocolonialisme.
Dans la période de2000 à2010 pendant laquelle le FPI a accédé au pouvoir, les membres du gouvernement issus du parti ont mis en œuvre une politique dite de « refondation », dont l'objectif était de mener le pays sur la voie du développement. Cette période est caractérisée par une violence politique permanente, l'apparition d'agoras haranguant les foules avec l'idéologie du parti axée sur uneivoirité discriminatoire, et les violences quotidiennes de milices tels que lesJeunes patriotes ou issus de laFédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire, constituées au cours desannées 1990.
Le, le FPI est exclu de l’Internationale socialiste à la suite des propos et des actions émises par les cadres du parti, depuis le commencement de lacrise ivoirienne de 2010-2011[4], et à la suite des dérives deLaurent Gbagbo[5],[6] avant son arrestation. Les tensions entre les cadres dirigeants du parti conduisentMamadou Koulibaly à démissionner du FPI et à fonder par la suite son parti dénomméLiberté et Démocratie pour la République (LIDER) en[7],[8],[9].
Après la fin de la crise post-électorale, le Front populaire ivoirien se divise entre les soutiens farouches du couple Gbagbo et défendant une ligne très dure, et les « colombes », et ceux souhaitant un renouveau du parti, plus modéré et sans Laurent Gbagbo[10],[11]. En effet, les« ultras » menés parAboudramane Sangaré, considèrent le président Gbagbo comme le seul légitime et le président Alassane Ouattara comme un dictateur installé en 2011 par laFrance et lesNations unies.
Ces divergences se transforment en une guerre interne virulente lorsque le président du FPI,Pascal Affi N'Guessan, engage un processus de redynamisation et de rajeunissement du parti, renoue le dialogue avec le gouvernement et la présidence[12]et commence à exprimer le souhait de se présenter à l'élection présidentielle de 2015.
Les« ultras », qui contestent la légitimité du premier en tant que président du parti, l'accusent alors d'être un traître et de chercher à pousserLaurent Gbagbo, en attente de procès à lacour pénale internationale, hors de la scène politique ivoirienne. De façon générale, ils refusent toute participation à une quelconque élection sans la libération de Gbagbo. Le, la justice ivoirienne a invalidé la candidature de Gbagbo, à la suite d'une plainte déposée par Pascal Affi N'Guessan, qui devient alors définitivement un« collabo » aux yeux des ultras[13],[14].
Le, la justice ivoirienne confirme aussi Pascal Affi N'Guessan dans sa fonction de président du FPI, et interdit à Aboudramane Sangaré et ses soutiens (Simone etMichel Gbagbo entre autres) d'utiliser le nom et le logotype du parti[15].
Le, Affi N'Guessan arrive deuxième de laprésidentielle, remportée dès le premier tour par le président sortantAlassane Ouattara[16].
En 2015, Justin Koua, cadre du FPI, est condamné en même temps que Nestor Dahi etSébastien Dano Djédjé pourdiscrédit sur une décision de justice et trouble à l'ordre public par le tribunal correctionnel d'Abidjan en raison de leur participation le 30 avril 2015 au congrès du FPI à Mama, village natal de l’ex-chef d’Etat, Laurent Gbagbo, qui n’avait pas été autorisé[17].
Le 4 août 2018,Laurent Gbagbo est élu président de la faction dissidente du Front populaire ivoirien[18] lors du congrès de Moossou[19],[20],[21].
À partir de 2019 et en vue de l'élection présidentielle d'octobre 2020, le FPI « tendance Gbagbo » se rapproche duPDCI. En avril 2020, un accord-cadre est signé entre les deux partis et en juin 2020, les deux partis appellent leurs militants à « travailler de concert ». Néanmoins, les deux partis ont prévu de présenter chacun un candidat à l'élection présidentielle[22]. En janvier 2020, Gbagbo et Affi N'Guessan se rencontrent et s'engage un processus de réconciliation entre les deux FPI, la tendance Gbagbo, généralement nommée GOR pour « Gbagbo ou rien » et la tendance Affi N'Guessan[23].
Pascal Affi N'Guessan est le candidat du FPI officiel pour l'élection présidentielle, mais l'opposition décide de boycotter le scrutin pour protester contre le choix, considéré comme inconstitutionnel, du président Ouattara de briguer un troisième mandat. Affi N'Guessan est mis en prison peu après l'élection pour « complot contre l'autorité de l'État », « mouvement insurrectionnel », « assassinat » et « actes de terrorisme »[24].
En août 2021, Laurent Gbagbo annonce abandonner le FPI à son rival et son intention de créer un nouveau parti[25]. Peu après, Pascal Affi N'Guessan convoque une réunion extraordinaire du comité central du parti. Ce dernier vote une motion stipulant que Laurent Gbagbo « ne fait plus partie du FPI »[26]. Ce nouveau parti, appeléParti des peuples africains – Côte d'Ivoire (PPA-CI), est fondé les 16 et 17 octobre 2021 et Laurent Gbagbo en est élu président. Le parti se définit commepanafricaniste etsocialiste[27],[28].
En, Pascal Affi N'Guessan annonce que le FPI va s'allier avec leRassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), alliance de partis au pouvoir, constituée autour duRassemblement des républicains (droite libérale) du présidentAlassane Ouattara. Cette alliance doit être effective pour lesélections locales de 2023 et, possiblement perdurer jusqu'à l'élection présidentielle de 2025[29]. L'accord d'alliance, présenté comme un « barrage » contre ceux « qui ne partagent pas notre objectif de réconciliation nationale, de cohésion sociale et de démocratie » est signé en par Pascal Affi N'Guessan et Alassane Ouattara[30].
En, Pascal Affi N'Guessan annonce sa candidature, sous l'étiquette du FPI, au conseil régional duMoronou lors desélections régionales de. Avec l'accord avec le RHDP, Affi N'Guessan est le candidat de l'alliance dans la région[31]. Il est toutefois battu parVéronique Aka (PDCI) qui obtient 62,9 % des voix. Après ces élections, le FPI ne contrôle plus aucune région ni ville[32],[33].
En, le FPI décide de rompre son accord avec le RHDP, le considérant « préjudiciable, sans objet et caduc » et dénonçant le manque d'actions conjointes visant à la réconciliation nationale. Cette rupture est aussi le constat d'un échec électoral : depuis la signature de cet accord, le FPI a perdu plusieurs fiefs, y compris la seule région qu'il détenait[34],[35],[36],[37].
Outre les personnalités citées précédemment, le FPI compte d'autres membres notables tels que (liste non exhaustive) :
L'organe de presse du Front populaire ivoirien estNotre Voie.
| Extrême gauche | |
|---|---|
| Gauche | |
| Centre | Union pour la démocratie et la paix (UDPCI) |
| Centre-droit | |
| Droite | |
| Voir aussi :Catégorie:Parti politique ivoirien | |
| Majorité présidentielle (137) | Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (137) |
|---|---|
| Opposition (117) |
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