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Front large (Uruguay)

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Pour les articles homonymes, voirFront large.

Front large
(es)Frente Amplio
Image illustrative de l’article Front large (Uruguay)
Logotype officiel.
Présentation
PrésidentJavier Miranda
Fondation[1],[2]
SiègeColonia 1367,
Montevideo,Uruguay
PositionnementGauche àCentre gauche
IdéologieSocialisme
Social-démocratie
Socialisme démocratique
Progressisme
Catholicisme social
Affiliation internationaleInternationale socialiste
COPPPAL
Alliance progressiste
CouleursRouge,bleu etblanc
Site webfrenteamplio.uy
Représentation
Représentants
48  / 99
Sénateurs
16  / 30
Parlement du Mercosur
10  / 18
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LeFront large (Frente Amplio enespagnol,FA) est un mouvement politiqueuruguayen fondé le[1],[2], rassemblant leParti démocrate chrétien, leParti communiste d'Uruguay, leParti socialiste d'Uruguay et leMouvement révolutionnaire oriental (MRO), ainsi que des dissidents desPartisblanco etcolorado. Il fut rapidement rejoint par leMouvement du 26 Mars, fondé par lesTupamaros.

Il est aujourd'hui membre de laCOPPPAL. LeMouvement de participation populaire (MPP), fondé par d'ex-dirigeantstupamaros, en est devenu en 2004 la première force politique. Après le succès massif de 2004, qui menaTabaré Vázquez à la présidence, le Front large a de nouveau remporté lamajorité absolue au Congrès en 2009 et en 2014.

Fondation

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Article connexe :Élections générales uruguayennes de 1971.

Les négociations pour le Front large ont eu lieu en 1970, en vue desélections générales de novembre 1971. Elles visaient à rassembler autour d'un pôle de gauche élargi, à partir de l'expérience de l'Union populaire créée pour les élections de 1962. Finalement, le Front large, ayant comme candidat à la présidence le généralLíber Seregni, accompagné du colistierJuan José Crottogini (es), arriva troisième aux élections de novembre 1971, obtenant 18,3 % de voix au cours d'élections entachées d'irrégularités, et remportées par leParti colorado. La campagne fut marquée par les attentats desescadrons de la mort, dépendant du Ministère de l'Intérieur, et par la fraude électorale organisée par ladictature brésilienne avec l'appui duprésident des États-Unis,Richard Nixon[3]. Le FA avait alors un programme similaire à celui de l'Unité populaire chilienne, qui menaSalvador Allende à la présidence[4].

L'Union populaire avait été fondée par l'ex-ministreherreristeEnrique Erro, qui s'était opposé à la politique économique (notamment aux accords avec leFMI) duConseil national du gouvernement auquel il avait brièvement appartenu. L'Union populaire intégrait ainsi la liste d'Erro, qui avait quitté leParti national (blanco), ainsi que leParti socialiste d'Uruguay et quelques indépendants. Mais auxélections générales de 1962 (es), l'Union populaire n'avait obtenu que 2,31 % des voix[5], tandis que le Front de gauche de libération (FIDEL : Frente Izquierda de Liberación), mené par leParti communiste d'Uruguay, avait légèrement progressé, en obtenant 3,49 % des voix[5]. De manière générale, la situation politique restait bloquée entre les deux partis traditionnels, leParti blanco et leParti colorado.

Le Front large fut donc un essai de poursuivre cette alliance à gauche, à un moment où leMouvement de libération national - Tupamaros (MLN-T) avait émergé comme force politique importante, bien que plusieurs de ses leaders (dontRaúl Sendic etEleuterio Fernández Huidobro) soient en prison. Outre leParti socialiste d'Uruguay, le partiPatria grande d'Enrique Erro, et leParti démocrate chrétien, le Front large intégrait ainsi aussi bien des dissidents des partisblanco (E. Erro, mais aussi leMovimiento Popular Frenteamplista deFrancisco Rodríguez Camusso (es)) etcolorado (Movimiento Pregón d'Alba Roballo,Por el Gobierno del Pueblo deZelmar Michelini etHugo Batalla) que leParti communiste d'Uruguay, leMouvement révolutionnaire oriental (MRO), leParti ouvrier révolutionnaire (trotskyste) et d'autres groupes radicaux. Enfin, plusieurs personnalités indépendantes l'avaient rejoint, dont le généralVíctor Licandro, qui joua un rôle important dans la formation du Front, et surtout le généralLíber Seregni (de tendancebattliste (es)) qui avait démissionné de ses fonctions pour protester contre la politique répressive du gouvernement deJorge Pacheco Areco, et qui finit par devenir le candidat présidentiel du Front.

Dès le, le MLN-T rendit public son « appui critique » à la constitution du Front large, demeurant tout de même sceptique quant aux possibilités d'acquérir le pouvoir via la voie électorale et légaliste[6]. Le, le Front large fut ainsi officiellement lancé, dans le plus grand rassemblement politique de l'histoire de l'Uruguay (100 000 personnes)[6].

Le généralVíctor Licandro en 2009, à une manifestation du Front large.

Quelques jours plus tard, le, les Tupamaros lançaient à leur tour formellement leMouvement des indépendants du 26 mars (M26), qui fut intégré le au Front large[6]. Toutefois, à la différence des autres partis membres du Front large, le Mouvement du 26 mars ne présentait pas de candidats indépendants, mais se contentait de soutenir les candidats du Front. Le Front large allant des démocrates-chrétiens aux communistes, ses dirigeants considéraient qu'il y aurait contradiction à ne pas inclure le M26, en dépit de ses liens avec la guérilla des Tupamaros, sans compter que certains, dontZelmar Michelini,Enrique Erro,Héctor Rodríguez Castro, ou le candidat présidentiel lui-même,Líber Seregni, espéraient par là engager le MLN vers une voie légaliste[6].

Après lecoup d'État militaire de juin 1973, le Front large fut interdit et la plupart de ses membres arrêtés ou exilés, son leader,Líber Seregni, étant incarcéré, avec le généralVíctor Licandro et une dizaine d'autres militaires, jusqu'au début des années 1980.Michelini etHéctor Gutiérrez Ruiz furent assassinés en mai 1976 à Buenos Aires, dans le cadre de l'opération Condor, tandis que leParti communiste d'Uruguay et leMRO faisaient l'objet d'une répression féroce tout au long de ladictature militaire (1973-1985).

Le Front large des années 1980 à la « refondation »

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Les élections de 1982 et 1984

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Aux élections de 1982, organisées par les militaires toujours au pouvoir, le Front large ne put participer, la plupart de ses dirigeants étant toujours proscrits par la dictature. Il ne put se présenter qu'aux premières élections démocratiques, en 1984, obtenant 22,1 % des voix. Son dirigeant,Líber Seregni, bien que libéré, était toutefois toujours proscrit par les militaires. Le Front présenta donc comme candidat à la présidenceJuan José Crottogini (es), qui avait été le colistier de Serigni en 1971, et à la vice-présidenceJosé D'Elia (es).

Il présenta alors trois listes coalisées:

Les élections de 1989

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En 1989,Líber Seregni devint à nouveau le candidat du Front large à la présidence, avec comme colistier l'économisteDanilo Astori (PS). Laliste 99 d'Hugo Batalla et leParti démocrate chrétien quittaient alors le Front large pour s'allier au sein duNouvel espace (centriste).

Le Front large obtint 23 % des voix lors de ces élections. Toutefois, aux élections départementales de 1989, le candidat frontisteTabaré Vázquez fut élumaire de Montevideo, ce qui lui permit d'obtenir la direction du Front et d'en devenir le candidat présidentiel pour les prochaines élections.

Le Front présenta alors les listes électorales suivantes, avec à chaque foisDanilo Astori en tête de liste pour les élections sénatoriales:

Les élections de 1994

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Aux élections d'octobre 1994, le Front large, qui rassemblait autour de la coalitionEncuentro Progresista-Frente Amplio (Convergence Progressiste - Front large, EP-FA) aussi bien des partis de centre-gauche que leMouvement de participation populaire (MPP) formé, entre autres, d'ex-Tupamaros, n'obtint que 30 000 voix de moins que leParti colorado, vainqueur avecJulio María Sanguinetti (631 025 voix, ou 31,4 %, contre 603 188 voix, ou 30 %, pourTabaré Vázquez, qui arrive cependant aprèsAlberto Volonte duParti blanco). Plusieurs membres du Front accusèrent lesmanifestations du 24 août 1994 devant l'hôpital Filtro d'avoir causé cette courte défaite.

La coalition progressiste présenta les listes suivantes :

La « refondation » du Front et les élections de 1999

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La préparation desélections de 1999 fut d'abord marquée par la démission de la présidence du Front, en septembre 1997, deTabaré Vázquez (PS), provoquée en raison des dissensions internes et, particulièrement, d'une « fronde » du président de l'Assemblée départementale de MontevideoJorge Zabalza qui, en accord avec l'orientation votée par leMouvement de participation populaire (MPP) duquel il était membre, s'était opposé à laprivatisation d'un casino deMontevideo, souhaitée par le maireMariano Arana (Axe artiguiste, membre du Front large) et voulue par Vázquez.

Le Front fut alors dirigé par un collectif, avant queTabaré Vázquez n'en reprenne la présidence, ayant posé comme condition le respect des décisions prises à la majorité[7]. Vázquez s'engagea ainsi dans un processus de « refondation du Front », incluant la modification des structures de décision au sein de celui-ci[8].Rodolfo Nin Novoa, ex-membre duParti blanco qui avait rejoint le Front en 1994 en intégrant laConvergence progressiste (EP-FA), fut désigné comme vice-président du Front[7].

Le programme du Front large comportait l'annonce d'un plan d'urgence pour les secteurs les plus modestes (l'augmentation de 30 % des salaires les plus bas, etc.) devant être financée par l'impôt sur le revenu; d'autres mesures concernaient la baisse de 15 % de la TVA et la réglementation dusecret bancaire[7].

À la suite de laréforme constitutionnelle qui imposait la présentation d'un candidat unique par liste électorale ainsi que la tenue d'élections primaires à cette fin,Tabaré Vázquez fut choisi par près de 80 % des membres du Front populaire contre l'économisteDanilo Astori pour devenir le candidat présidentiel du Front large. Pour la première fois, celui-ci devint lors du premier tour, en octobre 1999, la première force politique du pays, avec 38,2 % des voix et 40 % des sièges (leParti colorado obtenant 31 % des voix, leParti blanco 21 % et leNouvel espace 4,3 %[7]). À lacapitale, le Front obtenait 51,9 % des voix, et remportait aussi trois départements de l'intérieur[7].

Il avait présenté comme listes les suivantes :

Cependant, lors du second tour, consacré à la présidentielle, qui eut lieu en novembre, et ce malgré l'appel à voter pour le Front large émis par les deux tiers duNouvel espace, le maire nationaliste deRocha,Irineu Riet Correa, et le députéJorge Machiñena, le Front large perdit les élections face àJorge Batlle (Parti colorado), qui, soutenu parLuis Alberto Lacalle (blanco), obtint 170 000 voix de plus que Tabaré Vázquez: devant le score du Front de gauche, les deux partis traditionnels (blanco etcolorado) s'étaient alliés. Battle dut former un gouvernement de coalition et, poursuivant la politiquenéolibérale de Sanguinetti, accepta toutefois la création d'une Commission pour la paix en 1999 qui soulignait la responsabilité de l'armée dans les violations des droits de l'homme sous la dictature[7].

À l'intérieur de la coalition de gauche, le Parti socialiste obtint 26,5 % des voix[7]; l'Assemblée Uruguay deDanilo Astori 19,9 % et leMouvement de participation populaire (MPP) 13,9 %[7]. Le MPP (composé desTupamaros) passait de 45 469 voix en 1994 à 139 692 voix en 1999[7].

DuIVe Congrès du FA (21-23 septembre 2001) aux élections de 2009

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L'ingénieurJorge Brovetto, président du Front large depuis 2005 et ministre de l'Éducation et de la Culture dugouvernement Vázquez.

À la suite de la victoire du Front au premier tour des élections de 1999, suivie d'une défaite au second tour de la présidentielle en raison de l'alliance des deux partis traditionnels,Tabaré Vázquez engagea en septembre 2000 un processus d'« actualisation idéologique » du Front, en créant des ateliers de débat auxquels furent invités des personnalités reconnues des partisblanco etcolorado[8].

Un texte, le « Compromis pour le changement pour le nouveau siècle », fut l'aboutissement de ce processus de refondation, ratifié par leIVe Congrès du Front large entre le 20 et le et accepté par l'ensemble des partis du Front, à l'exception duCourant de gauche, dont la motion n'obtint que 5 % des voix lors du Congrès[8]. Le Compromis formulait notamment l'acceptation du rôle dumarché tout en constatant l'« épuisement dunéolibéralisme », et donnant au gouvernement celui de « réguler ce marché », de « jouer un rôle central dans la construction d'un pays solidaire », et de « garantir l'accès à la population auxservices publics basiques, en évitant qu'ils tombent aux mains demonopoles ou d'oligopoles privés »[9].

Malgré les critiques du néolibéralisme, appuyées par le rejet des négociations dugouvernement Batlle concernant l'ALCA (ou ZLEA, « Zone de libre-échange des Amériques ») et la revendication d'une ré-équilibration duMercosur, fonctionnant à l'avantage des grands voisins (Brésil,Argentine,Chili), ce changement idéologique qui entérinait le rôle du marché fut rejeté la même année au congrès duPIT-CNT, l'unique confédération syndicale du pays[8].

Sur le plan international, le6e point de la résolution du Congrès de septembre 2001 rejetait, à la suite des premiersbombardements en Afghanistan, le rôle de « police mondiale » que s'octroyait lesÉtats-Unis et définissait le Front comme « forceanti-impérialiste »[8]. Le Front refusa toutefois d'appeler à manifester devant l'ambassade des États-Unis, ce que fit le Courant de gauche[8]. Enfin, le7e point évoquait un « programme national, populaire, démocratique, anti-oligarchique et anti-impérialiste »[8].

Les élections de 2004: la victoire écrasante du Front

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Articles connexes :Gouvernement Vázquez I etTabaré Vázquez.
Militante contre la loi d'amnistie, dont l'abrogation fut soumise à référendum lors desélections générales de 2009.

Pour les élections de 2004, le Front large forma une nouvelle coalition avec leNouvel espace, qui reçut le nom d'Encuentro Progresista-Frente Amplio-Nueva Mayoría. Cette large coalition allant du centre à l'extrême-gauche fut largement victorieuse : le président du Front,Tabaré Vázquez, fut alors élu, dès le premier tour, avec 50,45 % des voix, président de la République, avec son colistierRodolfo Nin Novoa comme vice-président. La coalition de gauche remportait aussi la majorité absolue au Congrès, ce qui n'avait jamais été effectué en Uruguay depuis 1971 (59 députés sur 99 et 17 sénateurs sur 31)[10].

En outre, leMouvement de participation populaire (MPP) devenait la première force politique duFrente Amplio, avec 29 % des voix du Front (328 000 voix[10]), ce qui lui permit de faire élire six sénateurs (dontJosé Mujica etEleuterio Fernández Huidobro) et 19 députés[10] (dontNora Castro, qui devint la première femme à présider la Chambre des députés). Vázquez inclut alors dansson gouvernement deux ministrestupamaros, Mujica à l'Agriculture etEduardo Bonomi au Travail et à la Sécurité sociale, unecommuniste,Marina Asmendi (au Développement social, ministère nouvellement créé). L'économisteDanilo Astori fut désigné Ministre de l’Économie et des Finances, tandis que l'avocate socialiste de 75 ans,Azucena Berruti, reconnue pour son rôle dans la défense des droits de l'homme, notamment au sein duSERPAJ (Service de paix et de justice), fut nommée Ministre de la Défense, signe fort envers lesForces armées qui conservaient un rôle important sur la scène politique.

Enfin, unréférendum d'initiative populaire était présenté en même temps afin de modifier l'art. 47 de laConstitution et d'ajouter le droit à l'eau potable comme « droit humain fondamental ». Cette proposition fut approuvée par 64,6 % des votants, et conduit à l'arrêt desprivatisations de l'eau imposées par leFMI et dontSuez,Lyonnaise des eaux etAguas de Bilbao avaient profité[10].

Ana Olivera, maire de Montevideo élue en mai 2010 en tant que candidate unique du Front large. Membre duParti communiste d'Uruguay, elle succède ausocialisteRicardo Ehrlich. Olivera militait dans sa jeunesse avec lesTupamaros avant de s'exiler sous la dictature.

Avec l'accession au pouvoir du Front large, les groupes membres de laConvergence progressiste (Encuentro Progresista) ainsi que duNouvel espace décidèrent de s'intégrer pleinement au Front, ce qui fut accepté par la coalition le. En revanche, après quelques années de gouvernement Vázquez, leMouvement du 26 Mars décida de se retirer de la coalition, critiquant l'orientation centriste prise par le Front large, pour intégrer une coalition plus à gauche, l'Assemblée populaire (voirTabaré Vázquez#Politique et gouvernement).

Enfin, en raison de l'accession à la fonction suprême deTabaré Vázquez, il fut remplacé à la présidence du Front large par le vice-président du Front,Jorge Brovetto (ex-recteur de l'Université de la République et par ailleurs Ministre de l’Éducation de 2005 à 2008).

Les listes du Front présentées en 2004 étaient les suivantes :

Les élections de 2009

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Article connexe :Élections générales de 2009 (Uruguay).
Lucía Topolansky en campagne, septembre 2009. Épouse deJosé Mujica, élu président, elle était tête de liste duMPP pour les sénatoriales, et a été élue à Montevideo.

Aux élections internes de 2009, et entre autres en raison de l'impossibilité constitutionnelle au président de la République d'être réélu, les adhérents du Front large durent choisir entreJosé Mujica (MLN-T, mais démissionna en mai 2009 pour devenir le « candidat de tous lesfrenteamplistas »),Danilo Astori (Assemblée Uruguay) et le maire deCanelonesMarcos Carámbula, ex-membre duParti communiste d'Uruguay qui avait quitté ce dernier en 1992 pour rejoindre laConfluencia Frenteamplista (Confa). Soutenu par leMouvement de participation populaire (MPP), leCAP-L, leParti communiste d'Uruguay, leCompromiso Frenteamplista, leParti pour la victoire du peuple (PVP) et le Parti pour la sécurité sociale, Mujica devança largement ses concurrents, obtenant 52,09 % des voix, contre 39,65 % pour Astori, soutenu par la tendance centriste (outre son parti, l'Assemblée populaire, ainsi que leParti socialiste d'Uruguay, leNouvel espace et la majorité de l'Alliance progressiste); et 8,27 % pour Carámbula.

Deux candidats potentiels,Daniel Martínez (Parti socialiste d'Uruguay, ministre de l'Industrie de mars 2008 au 31 août 2009), etEnrique Rubio, abandonnèrent finalement la course aux primaires.

À la suite de ces primaires, le Front large présenta le le coupleJosé Mujica etDanilo Astori en tant que candidats, respectivement, à la présidence et à la vice-présidence. Le, la coalition obtint une large victoire auxélections générales, avec 48 % des voix contre 29 % pour leParti blanco (centre-droite) et 17 % pour leParti colorado (droite libérale), tandis que le rival à la gauche du Front large, l'Assemblée populaire, n'obtenait que 0,66 % des voix. Le Front large obtint ainsi, pour la deuxième fois, la majorité absolue au Congrès (16 sénateurs sur 30 et 50 députés sur 99).

Le Front large a présenté trois sous-listes principales pour lesquels les électeurs pouvaient voter, qui sont des formes de coalitions au sein de l'alliance de gauche. Une fois de plus, leMouvement de participation populaire (MPP, qui inclut leMouvement de libération nationale - Tupamaros, MLN-T) s'est imposé comme la première force politique du Front large, qui a fait élire, au total, 16 sénateurs sur laliste 609[11]. L'Espace 609 (MPP, etc.) a ainsi six sénateurs sur les 16 du Front large, et 26 députés sur les 50 du Front large, représentant à lui seul 1/5 duSénat et 1/4 de laChambre des représentants.

Poids de chaque composante du Front large après lesélections de 2009
Parti politique ou liste électoraleNombre de sénateurs élusNombre de ministres dans le gouvernementMujica
Liste 609 (MPP,PVP, etc.)64
Front Líber Seregni (Assemblée Uruguay,Alliance progressiste,Nouvel espace, etc.)53
Liste 90 (Parti socialiste d'Uruguay)22
Liste 7 373 (CAP-L)11
Liste 77 (Axe artiguiste)11
Liste 1 001 (Parti communiste d'Uruguay)11
Indépendantnéant1
Total (Front large)16 (sur 30 sénateurs)13

Les listes proposées étaient les suivantes

Municipales de mai 2010

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Le Front large remportait les principales villes du pays auxmunicipales du 9 mai 2010 (es), avec la communisteAna Olivera àMontevideo, qui concentre la moitié de la population uruguayenne;Marcos Carámbula àCanelones; et l'emportant aussi àMaldonado[13].

Élections générales de 2014

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Article connexe :Élections générales uruguayennes de 2014.

Le candidat du Front large et ancien président de la RépubliqueTabaré Vázquez est élu avec 56,63  % des voix au second tour (49,45 % au premier).

Depuis l'arrivée au pouvoir du Front large en 2005, l'Uruguay connait une croissance économique ininterrompue depuis près de 15 ans, ce qui constitue un record pour ce pays[14].

L'architecteEneida de León intègre la coalition durant cette période[15].

Structure et organisation actuelle du Front large

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Si, en 1971, le Front large n'existait guère en dehors des partis qu'il rassemblait, il a depuis créé des organisations autonomes, avec, outre le président, un Commandement central, un Tribunal de conduite politique (longtemps dirigé par le généralVíctor Licandro, qui en démissionna en 2007), une Assemblée générale, etc.

Fin 2009, le Commandement central était formé parJosé Mujica et le vice-président éluDanilo Astori;Jorge Brovetto, le président du Front large; un représentant de chaque groupe représenté au Sénat : Espace 609 (principalement leMPP),Assemblée Uruguay, Espace 90 (principalement lePS),CAP-L,Nouvel espace,PCU etVertiente Artiguista; enfin, un représentant de la liste 5 005 (Movimiento Canario) et deux représentants des « bases » (ou des comités de quartier du Front)[16]. La composition du gouvernement de Mujica a été décidée au sein du Commandement central[16].

Le Front détient aussi un secrétariat exécutif, composé de la même façon que le Commandement central, sauf que la formule présidentielle (Mujica-Astori) n'y siège pas[16]. Traditionnellement, un grand nombre de militants et cadres du Front viennent du syndicalisme[17].

Notes et références

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  1. a etbCoicaud 1996,p. 31.
  2. a etbLarrouqué 2017,§ 5.
  3. NIXON: "BRAZIL HELPED RIG THE URUGUAYAN ELECTIONS", 1971,National Security Archive, Electronic Briefing Bookno 71
  4. Uruguay : la gauche radicale à contre-courant du « possible », entretien avecErnesto Herrera (Courant de gauche), 12 octobre 2004, publié dansA l’Encontre.
  5. a etbRésultats élections de 1962, Cour électorale (site gouvernemental)
  6. abc etdAlain Labrousse (2009),Les Tupamaros. Des armes aux urnes, Paris, éd. du Rocher,p. 117-136
  7. abcdefgh etiAlain Labrousse (2009),op. cit.,p. 292-301
  8. abcdef etgLuis Bilbao, « Uruguay vira a la izquierda »,Le Monde diplomatique (éditionCône Sud),no 29, novembre 2001ici ouici, avec extraits de la Déclaration duIVe Congrès du Front large
  9. Compromiso por el cambio para el nuevo siglo. “Pautas para el desarrollo ideológico y la elaboración programática”. IV Congreso del Frente Amplio, Montevideo, 2001. Cité par Luis Bilbao,art. cit.
  10. abc etdAlain Labrousse (2009),op. cit.,p. 301-309
  11. Los nuevos integrantes del Parlamento,Norte, 29 octobre 2009
  12. 13 de Diciembre
  13. Una mujer al Frente de Montevideo,Página/12, 10 mai 2010
  14. (es) Carlos E. Cué, MagdalenaMartínez, « El discreto milagro de la izquierda uruguaya: 15 años de crecimiento ininterrumpido »,EL PAÍS,‎(lire en ligne, consulté le)
  15. (es) « ENEIDA DE LEÓN 1943 », surUN DIA | UNA ARQUITECTA 2,(consulté le)
  16. ab etcMujica oficializa hoy el futuro gabinete,La República, 22 décembre 2009
  17. Christophe Ventura, « Au pays des conquêtes syndicales »,Le Monde diplomatique,‎(lire en ligne, consulté le)

Voir aussi

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Bibliographie

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Liens externes

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