La ville se situe de chaque côté de laSarine sur lePlateau suisse, à la frontière culturelle entre laSuisse alémanique etromande. Officiellement francophone mais bilingue de fait avec plus de 85 % de francophones et un peu moins de 15 % de germanophones fin 2023, Fribourg est un important centre économique, administratif et éducatif, qui abrite uneuniversité. L'Agglomération de Fribourg est organisée autour d'elle depuis 2008.
Elle se place sous le patronage de saintNicolas, de sainteBarbe et de sainteCatherine.
Fribourg est située enNuithonie, à l'ouest duPlateau suisse (qui constitue l'une des trois principales aires géographiques de la Suisse), à 28 km[4] à vol d'oiseau au sud-ouest deBerne (la ville fédérale), elle occupe une position majeure sur l'axe est-ouest d'importance nationale[5].
Le climat de Fribourg est detype océanique dégradé (Cfb selon laclassification de Köppen) – la moyenne du mois le plus froid étant trop élevée (>−3 °C) pour être de typecontinental. La ville connaît des hivers relativement rudes entrecoupés de périodes plus douces et des étés doux parsemés de canicules. Située au pied du versant nord desAlpes bernoises, qui agissent comme une barrière pour les courants humides, la ville connaît des précipitations relativement abondantes sans aucune période d'aridité. En revanche, lors des périodes anticycloniques, elle subit un courant debise parfois soutenue, étant située sur le Plateau dont la configuration en entonnoir amplifie le phénomène. Comme sur le reste du Plateau suisse, les hivers sont peu ensoleillés, en raison des vents d'ouest plutôt fréquents ; ainsi que de la bise, qui soufflant entre leJura et lesAlpes, emprisonne l'air froid et humide sur le plateau, provoquant des brouillards pouvant persister toute la journée. L'été est en moyenne très doux sans être chaud à cause des vents d'ouest et de l'altitude, mais la ville n'exclut pas des vagues de chaleur, qui peuvent se poursuivre pendant plusieurs jours, souvent accompagnées d'orages en fin de journée. Le printemps et l'automne sont des saisons de transition, entre des vagues humides venant d'ouest et des périodes sèches, par la bise.
Vue aérienne de la vieille ville de Fribourg, en mai 2013.
Située à environ 600 mètres d'altitude, la ville est caractérisée par un relief très accidenté. Le point le plus bas de la ville (au bord de laSarine) est à 541 mètres d'altitude tandis que le point le plus haut (la colline du Guintzet) culmine à 691 mètres. On distingue ainsi quatre étages d'implantation qui ne correspondent pas forcément à la chronologie de leur fondation. De bas en haut, on a ainsi : les quartiers de l'Auge et de la Neuveville appelés Basse-ville (altitude moyenne : 550 mètres), le quartier duBourg au sommet des falaises (altitude moyenne : 580 mètres), les quartiers des Places, de Pérolles, du Jura et de Bourguillon (altitude moyenne : 630 mètres) et les quartiers duSchoenberg et de Beauregard (altitude moyenne : 670 mètres).
La ville de Fribourg s'étend sur les deux rives de laSarine, un affluent de l'Aar. La Sarine ayant creusé son cours dans lamolasse du plateau, il en résulte un cours très sinueux avec de profondes gorges. Fribourg a été fondée sur un méandre surplombant la rivière. Certains quartiers modernes (Pérolles et Beauregard) ont été construits sur d'anciens ravins comblés mais dont les traces apparaissent à la rue Jacques-Gachoud ou au chemin Monséjour, par exemple.
Du fait de l'implantation de la ville sur un relief particulièrement accidenté et de part et d'autre de la Sarine, de nombreuxponts ont été construits depuis le Moyen Âge jusqu'à nos jours. La commune de Fribourg compte 15 ponts automobiles et piétonniers (le pont ferroviaire deGrandfey est situé sur les communes deGranges-Paccot et deGuin) en fonction auXXIe siècle. Le pont routier de laPoya, ouvert en 2014, a permis de désengorger le centre historique surchargé.
Dessin Guesdon, lithographie Arnoutin La Suisse à vol d'oiseau, Fribourg, vue prise au-dessus du pont du Gottéron.
La commune de Fribourg s'étend sur 9,3 km2[2]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 64,7 % de sa superficie, les surfaces agricoles 12,5 %, les surfaces boisées 17,2 % et les surfaces improductives 6,1 %[7].
Au centre duPlateau suisse, Fribourg est célèbre pour ses ponts qui enjambent laSarine. Elle est depuis longtemps un point de passage et occupe une position privilégiée sur l'axe est-ouest d'importance nationale[5].
Le réseau est complété par un funiculaire reliant la ville haute (placeGeorges-Python) à la Basse-ville (place du Pertuis). Particularité unique enEurope, il fonctionne depuis1899 grâce aux eaux usées de la ville[8].
En 2010, lesTPF ont lancé un projet de ligne demétro reliantGivisiez àMarly et desservant les principaux points de la ville, mais l'idée a été abandonnée en octobre 2011 car l'itinéraire prévu ne dessert pas les régions les plus peuplées.
Un projet de téléphérique urbain est également envisagé pour relier rapidement et à moindre coût la gare de Fribourg, l'hôpital cantonal et la sortie d'autoroute A12.
Fribourg est relativement peu dotée en pistes cyclables (3,7 kilomètres) au contraire de la région[réf. souhaitée]. Le rapport Prix vélo villes 2021 de l'associationPro Velo Suisse la classe 29ème sur un total de 46 villes suisses[9]. La commune a adhéré au programme Newride[10] de promotion des deux-roues électriques et inauguré un système de vélos en libre-service, appelé Velopass[11], devenuPubliBike. D'avril à octobre 2013, la ville a mis des vélos électriques à disposition des entreprises locales afin de promouvoir la mobilité douce dans le cadre professionnel[12].
Fribourg se situe sur l'autoroute A12 qui la relie sur un axe est-ouest àZurich, viaBerne d'une part et àGenève viaVevey-Lausanne d'autre part. L'autoroute contourne la commune dont les deux points d'accès – les sorties 7 (Fribourg-Sud) et 8 (Fribourg-Nord) – sont situés sur les communes avoisinantes (Granges-Paccot etGivisiez)[13]. Si, avec une moyenne de 35 000 véhicules par jour[14], l'autoroute A12 est loin de sa saturation, la situation est différente en centre-ville. En effet, le quartier historique du Bourg a longtemps souffert du trafic pendulaire entre le quartier du Schoenberg et l'accès à l'autoroute. Lepont de la Poya, inauguré en 2014, décharge le centre-ville d'une grande partie du trafic et soulage les monuments historiques comme la cathédrale qui souffrait de la pollution[15]. L'impact de la mise en service du pont de la Poya et les reports de circulation reste à déterminer après un certain temps d'utilisation.
Fribourg est enfin l'un des pôles principaux du réseau de bus régionaux. Lagare de Fribourg dispose, en plus de l'espace ferroviaire, d'une gare routière de quinze quais[20]. Les bus régionaux relient principalement la ville de Fribourg aux zones qui ne sont pas ou peu desservis par le rail.
Le centre historique de Fribourg, qui s'étend des deux côtés de laSarine et sur unméandre de la rive gauche, se caractérise par des rues typiquement médiévales, notamment dans le quartier du Bourg autour de lacathédrale Saint-Nicolas et dans les quartiers de l'Auge et de la Neuveville. Près de 200 maisons ont d'ailleurs conservé leurs façadesgothiques, ce qui en fait l'un des plus grands ensembles médiévaux d'Europe.
Le centre historique de Fribourg.
Dans le quartier du Bourg, l'organisation quadrillée des rues est caractéristique du planzaehringien. Celui-ci ne put pas être reproduit dans les autres quartiers qui ne s'y prêtaient pas pour des raisons topographiques. Au sud-ouest s'étendent les quartiers industriels de lagare et de Pérolles. Le quartier de Pérolles, mi-industriel à son extrémité sud, mi-résidentiel dense vers le nord, est traversé de part en part par le boulevard de Pérolles. Cette large artère structurante débouche sur le pont de Pérolles qui relie la ville à la commune de Marly. De l'époque industrielle datent également les quartiers d'Alt, au nord, de Gambach et de Beauregard, à l'ouest, tous résidentiels. Les habitations de densité moyenne dominent dans le quartier de Gambach, avec des exemples d'architecturenéogothique,néoclassique etArt nouveau.
Enfin, sur la rive droite de laSarine, à l'est, s'étend le nouveau quartier du Schoenberg, érigé dans les années 1960. Composé d'immeubles et de tours d'habitation, il héberge environ le quart de la population de la ville. D'autres quartiers d'habitations denses sont situés au nord-ouest (Torry) et au sud-ouest (Beaumont).
Bien que dominée par le stylegothique, notamment dans la vieille ville, l'architecture de Fribourg est intéressante à plus d'un titre. Elle recèle en effet des exemples intéressants de plusieurs périodes historiques. Le centre historique regroupe de nombreuses maisons gothiques, notamment dans le quartier de l'Auge, à la rue d'Or. Certaines de ces maisons datent de la fondation du quartier auXIIIe siècle. De cette période datent encore entre autres lacathédrale Saint-Nicolas, les fortifications de la rive droite, l'Hôtel de Ville, laCommanderie de Saint-Jean et le chœur de l'église des Cordeliers. L'architecture de styleRenaissance est magnifiquement représentée par l'hôtel Ratzé, à la rue de Morat et par les fontaines de la vieille ville, édifiées auXVe siècle. De l'époquebaroque, il faut mentionner les maisons patriciennes de la Grand-Rue, l'ancien corps de garde (à côté de l'Hôtel-de-Ville) ainsi que plusieurs églises dont l'église de la Visitation, le couvent desCapucins, lecollège et sonéglise Saint-Michel, l'église Saint-Maurice-des-Augustins, aux retables maniéristes exceptionnels, et l'ancien hôpital des Bourgeois. Dans les nouveaux quartiers, notamment le quartier de Pérolles et de Beauregard, l'architecture néo-classique est bien représentée, tandis que dans le quartier de Gambach, des exemples de villasArt nouveau etHeimatstil[24].
Le nom de Fribourg provient directement de l'allemand *frei- (libre) et-burg (ville), littéralement ville libre, c'est-à-dire disposant delibertés, defranchises.
Développement territorial de Fribourg jusqu'en 1798.Photo aérienne (1949)
Fribourg a été fondée sur une terrasse surplombant laSarine en1157[28] par le ducBerthold IV de Zähringen. Durant le bas Moyen Âge, la ville passe sous l'autorité successive des Zaehringen jusqu'en 1218, des Kibourg jusqu'en 1277, desHabsbourg jusqu'en 1452 avant de passer à la Savoie[29].
Le duc Berthold IV, voyage dans la région, sans doute pour mettre de l’ordre dans ses possessions et tenant compte d’un « ensemble de considérations politiques, militaires, géographiques et économiques », Berthold IV choisit une terrasse surplombant la Sarine, afin d’y établir une ville « nouvelle » qu’il fortifie : Fribourg (de l’allemand frei « libre » et Burg « lieu fortifié », nom provenant des libertés octroyées par le fondateur et à rapprocher de celui deFribourg-en-Brisgau).
À la mort du duc Berthold, la ville revient à son filsBerthold V (celui qui fondera la ville de Berne en 1191). La ville de Berne, à la différence de Fribourg, n'eut pas d'autres seigneurs après la mort de Berthold V, et devint une ville impériale, obtenant l'immédiateté impériale. Fribourg échut auxKybourg, mais le lien historique avec Berne la constitue en une entité à la fois « sœur et rivale » selon Kathrin Utz Tremp[29].
Le 26 novembre 1277, Anne de Kibourg vend la ville aux fils deRodolphe de Habsbourg. Sous la domination des Habsbourg, ces derniers cherchant à consolider le pouvoir de l'Autriche bien que ne jouissant pas du statut de ville impériale, la ville réussit à s'affranchir et devenir de plus en plus autonome. Le fait que les Habsbourg cherchent à étendre leur pouvoir, va paradoxalement rendre Fribourg de plus en plus autonome, se détachant des Habsbourg, mais se réclament habilement de l'Empereur et de l'Autriche pour rester indépendante de Berne[29].
Les liens historiques entretenus avec Berne et l'Autriche sous la domination des Habsbourg vont camper des tensions territoriales autour de la ville de Fribourg, notamment dans les campagnes, où dès 1429 des procès en hérésie et en sorcellerie se multiplient[29], menés par les inquisiteurs François de Moudon en 1399,Ulric de Torrenté en 1429[31].
La ville originelle correspond au quartier actuel du Bourg. Il est formé de deux rues parallèles reliées entre elles par de petites ruelles ; cela correspond au quadrillage typique des villes fondées par les Zaehringen. Très rapidement, auXIIIe siècle, la ville s'étend aux quartiers de l'Auge et de la Neuveville (au bord de laSarine) d'une part, aux quartiers des Places (rue de Lausanne et rue de Morat) d'autre part. Le dernier agrandissement notoire a lieu en1390 ; il englobe les quartiers d'Alt et de la rue de Romont ainsi que le faubourg de la rue de Morat. L'enceinte édifiée à ce moment-là délimitera la ville jusqu'au milieu duXIXe siècle.
Fribourg connaît une vague de persécution visant d'abord les hérétiques (1399) puis les sorcières dès 1429 persécutions lors desprocès de sorcellerie de Fribourg. Ces persécutions touchèrent particulièrement les femmes et les personnes originaires des campagnes aux alentours de Fribourg dans un contexte d'extension territoriale de la ville. L'inquisiteurUlric de Torrenté participe à la première vague de procès en 1429[32],[33],[34],[35],[36],[37],[29].
La dernière femme condamnée et brûlée pour sorcellerie estCatherine Repond, en 1731. Cependant la dernière personne décédée en étant accusée de sorcellerie est sa sœur, Marguerite Repond. Elle meurt emprisonnée la veille de son jugement le 8 décembre 1741[38].
En 1608, le graveurMartin Martini publie un plan de la ville, en fait une vue à vol d'oiseau, document permettant d'appréhender l'image de la ville à cette époque.
Ville francophone et catholique enclavée dans lecanton de Berne protestant, elle s'allie avec la monarchiefrançaise et les royalistes, constituant notamment l'essentiel de laGarde suisse duroi de France avec qui elle a un contrat exclusif de louage de mercenaires. À la suite de laRévolution française, 3 700 religieux et aristocrates français émigrent à Fribourg (la ville compte alors une population de 5 000 habitants). Certains y pratiquent lacontre-révolution en essayant de ruiner la Révolution par des fauxassignats. Alors qu'une partie de ces réfugiés retournent en France sous laRestauration, d'autres s'installent définitivement[39].
Deux événements vont provoquer de nouvelles extensions de la ville de Fribourg : l'arrivée duchemin de fer en1862 et la création de l'université en1889. Plusieursfaubourgs sont créés : les quartiers de l'avenue de la gare, de Gambach, de Miséricorde, de Beauregard et de Pérolles en1903. En cinquante ans, la population de Fribourg passe de 9 000 à 20 000 habitants.
La ville est dirigée par unConseil communal de cinq membres à plein temps (neuf avant 2001) dont le président ou maire porte le titre de syndic. Le pouvoir réglementaire est exercé par unConseil général (législatif) de 80 membres, dont le président était le syndic jusqu'au début de 1982.
Pour la législature 2021-2026, à la suite des élections générales de mars 2021, leConseil général se compose de 23PS, 21Les Verts, 14LC-PVL, 8PLR, 7PCS, 6UDC et 1 Parti des artistes.
Pour la législature 2016-2021, à la suite des élections générales de février 2016, leConseil général se compose de 30PS, 8Les Verts, 15LC-PDC, 10PLR, 5PCS, 9UDC, 1 Parti des artistes, 1 indépendant et 1PVL[41].
Pour la législature 2011-2016, à la suite des élections générales de mars 2011, le Conseil général se compose de 25PS, 17PDC, 11Les Verts, 10PLR, 9UDC, 6PCS, 1PVL et 1 indépendant. À la suite de divers changements en cours de législature, la composition est devenue ensuite : 25 PS, 15 PDC, 10 Verts, 10 PLR, 10 UDC (dont un élu sur la liste PDC), 6 PCS, 1 PVL et 3 indépendants (dont un élu sur la liste des Verts et un sur la liste du PDC).
Pendant la législature 2006-2011, le Conseil général se composait de 23PDC, 22PS, 9Les Verts, 9PCS-O (7 PCS et 2 Ouverture), 9UDC, 8PLR.
Pour la période 2001-2006, le Conseil général se composait de 28PDC, 23PS, 11PLR, 11PCS-O (8 PCS et 3 Ouverture), 7Les Verts (sous le nom de « Liste citoyenne »). 1 PLR est passé au PDC, portant l'effectif de ce groupe à 29 et réduisant celui du PLR à 10. La gauche a ainsi 41 sièges contre 39 à la droite et au centre. En 2006, la répartition est de 40 sièges pour la droite et le centre (23 PDC, 8 PLR, 9 UDC) contre 40 à la gauche (22 PS, 9 Verts, 7 chrétiens-sociaux, 2 Mouvement ouverture).
En 2023, le taux de personnes de moins de30 ans s'élève à 35,4 %, similaire à la valeur cantonale (34,6 %). Le taux de personnes de plus de60 ans est quant à lui de 22 %, alors qu'il est de 23 % au niveau cantonal[45].
La même année, la commune compte 19 255 hommes pour 19 405 femmes, soit un taux de 49,8 % d'hommes, inférieur à celui du canton (50 %)[45].
Le nombre de locuteurs germanophones ne cesse de reculer : il passe de 37,1 % en 1888 à 33,2 % en 1950, avant de chuter à 22,8 % en 1990[47] et à moins de 15 % fin 2023[49].
En 2012, Fribourg compte 13 écoles enfantines et primaires, 4 cycles d'orientation (3 francophones et 1 germanophone) et 6 écoles du secondaire supérieur (3 gymnases, 1 école de culture générale, l'École des métiers et le Centre professionnel).
L'école de culture générale (ECG), anciennement École Cantonale de Degré Diplôme (ECDD), propose une formation plus courte que le collège, afin notamment de poursuivre d'autres formations nécessitant un âge minimal.
L'école professionnelle artisanale et industrielle (EPAI) dispense les cours de l'enseignement professionnel à près de 3 000 apprentis en formation duale. Cette école est bilingue et accueille des jeunes de tout le canton.
L'École des métiers de Fribourg (EMF) assure la formation dans les branches techniques telles que l'informatique, l'électronique, l'automatique et la polymécanique.
L'Institut Philanthropos, institut d’études anthropologiques, propose une formation en un an en théologie, philosophie et anthropologie. Le diplôme est reconnu au niveau européen. L'institut Philanthropos se situe dans le quartier de Bourguillon.
eikon, anciennement nommée « école de multimédia et d'art de Fribourg » (émaf), forme des étudiants dans le domaine de l'art et de la communication.
La Clinique générale Sainte-Anne et l'Hôpital Daler sont des cliniques privées situées à Fribourg. Au contraire, l'hôpital cantonal se trouve sur la commune limitrophe de Villars-sur-Glâne.
HC Fribourg-Gottéron : club dehockey sur glace qui joue ses matchs à domicile dans laBCF-Arena (anciennementPatinoire Saint-Léonard), après avoir été hébergé dans la patinoire des Augustins, et qui évolue en LNA depuis 1980. Possède depuis 2022 une équipe féminine de SWHL-A.
Fribourg Olympic Basket : club de basketball le plus titré de Suisse, qui joue ses matchs à domicile à la salle Saint-Léonard, qui a remplacé la salle Sainte-Croix, la salle de sport ducollège du même nom[51].
Laprison centrale de Fribourg se trouve sur le territoire de la commune[54]. Gérée par les autorités cantonales, la prison accueille principalement des personnes endétention préventive et quelques individus effectuant de courtes peines de détention. En 2020, les autorités cantonales et leGrand conseil ont décidé la fermeture de l'établissement pour 2025[55]. Les infrastructures carcérales n'étant plus jugées suffisamment sûres, l'ensemble des activités pénitentiaires cantonales seront déplacées auxétablissements de Bellechasse.
Fribourg dispose d'un magnifique hôtel de ville de stylegothique tardif. Il a été construit à la place de l'ancienneforteresse desZähringen. Originellement destiné à être ungrenier, il fut haussé en1504 d'un étage destiné à abriter les salles du Conseil. La tour a été ajoutée, construite entre1641 et1643 dans un stylebaroque. Elle est dotée d'une horloge et d'unjacquemart. Les escaliers monumentaux datent de1663. L'intérieur est réaménagé en1775 et abrite dès lors leGrand Conseil (le parlement cantonal) et le Tribunal cantonal. La salle du Grand Conseil est décorée d'une peinture deGottfried Locher représentant uneallégorie de laRépublique et de deux imposantspoêles d'André Nuoffer[24].
S'il y a peu de bâtiments de styleRenaissance à Fribourg, l'un des seuls représentants est l'hôtelRatzé situé à la rue de Morat, du nom d'un marchand de drap et officier au service de la France, Hans Ratzé. Construit entre 1581 et 1585 dans le style de la Renaissance lyonnaise, il abrite depuis 1920 leMusée d'Art et d'Histoire de Fribourg.
Fribourg abrite plusieurs témoins de cette époque. En1737, un incendie ravage la Grand-Rue, quartier des principales maisons patriciennes à l'époque. La plupart sont reconstruites dans unstyle Régence, comme la maison Amman-Lanther (auno 59) édifiée vers 1750[24]. Les autres maisons sont de stylebaroque. À la même époque, le patriciat investit son argent dans des maisons de campagne. L'exemple le plus intéressant lechâteau de la Poya, à quelques centaines de mètres de la porte de Morat. Il date de1700 et est un remarquable exemple d'architecturepalladienne[24].
De nombreux bâtiments administratifs de la période patricienne sont également remarquables. Parmi les plus importants, on peut citer lachancellerie de l'État à la rue des Chanoines construite entre1734 et1737, la maison de ville, voisine de l'hôtel de ville, qui date de1730, lecorps de garde à la place de l'hôtel de ville construit en1782 dans unstyle Louis XVI et l'Albertinum à la place Georges-Python édifiée entre1762 et1767 dans un stylerococo.
Dans le domaine du génie civil, leGrand pont suspendu (1836), œuvre pionnière d’un point de vue technique, a connu une grande célébrité touristique jusqu’à sa démolition en 1923.
Le Grand pont suspendu. Dessin de W.U. Oppermann
Laloge maçonniqueLa régénérée, fondée en 1850, s'est installée en 1877 pour une dizaine d'années dans le troglodyte appelé laGrotte du Pertuis. Le lieu est pourvu d'une façade monumentale de style orientalisant, sans doute réalisée par l'architecteAdolphe Fraisse. Pour des raisons notamment financières, il est ensuite vendu en 1885 aux sœurs franciscaines qui le transforment en chapelle[58].
La cathédrale de Fribourg est célèbre notamment pour sesvitraux de Mehoffer et d'Alfred Manessier, sa chapelle du Saint-Sépulcre qui abrite un ensemble de treize statues enmolasse illustrant lamise au tombeau du Christ et ses grandes orgues d'Aloys Mooser datant de1834[59].
Dans les quartiers récents de Pérolles et de Beauregard, de nouvelles églises sont construites pour répondre à la croissante population. L'église Saint-Pierre (1928-1932) par l'architecteFernand Dumas dans un style néo-byzantin et l'église duChrist-Roi construite entre1951 et1954 (plans :Denis Honegger, construction :Fernand Dumas). Cette dernière combine béton armé et formes néo-classiques.
On peut également mentionner la fontaine réalisée parJean Tinguely en1984, en hommage au coureur automobileJoseph Siffert. Elle se dresse aux Grands-Places.
Vue de la ville de Fribourg et de la maison des Jesuites, gravure de 1773 environVitrail représentant Saint Pierre Canisius et l'Assomption dans la basilique Notre-Dame de Fribourg (Kirsch & Fleckner, 1897)Détail desvitraux des martyrs à la cathédrale: sainte-Cathérine et Barbe, œuvre d'Art nouveau parJózef Mehoffer
Depuis décembre 2011, une nouvelle salle, nomméeÉquilibre et sise aux Grands-Places, offre aux 690 spectateurs musique, opéra, danse et théâtre[60],[61]. En attendant, la saison de spectacles se déroule dans la salle Nuithonie[62] de 476 places, àVillars-sur-Glâne. Celle-ci propose une trentaine de spectacles par saison. La programmation de la salle Nuithonie et celle d'Équilibre se voudront complémentaires et sont financées non seulement par la ville de Fribourg mais également par les communes membres de l'AGGLO[63].
Fribourg abrite d'autres structures comme le théâtre de la Cité[64], un petit théâtre de 120 places et le Kellertheater[65], de 75 places. Ces deux petits théâtres sis en basse-ville abritent des troupes amateurs qui proposent une dizaine de spectacles par saison. Le théâtre de la marionnette, dans le quartier de l'Auge, propose également une dizaine de spectacles par année[66].
Le café-théâtre et l'humour sont représentés avec le Bilboquet[67] dans le quartier de Pérolles.
L'Opéra de Fribourg[68] est né en1986 et propose chaque année en janvier une production d'une dizaine de représentations en collaboration avec l'Orchestre de chambre fribourgeois[69]. Ce dernier a été fondé en 2008 et propose une saison de 8 concerts, seul ou en collaboration avec d'autres acteurs culturels. Fribourg dispose également d'un orchestre amateur, l'orchestre de la ville et de l'université de Fribourg[70] qui propose deux à trois concerts par année, et d'un orchestre de jeunes, l'orchestre des jeunes de Fribourg[71], qui présente 10 concerts par année, un par mois.
Lesmusiques actuelles sont également très diffusées grâce àFri-Son. Ce lieu inauguré en1983 sur unefriche industrielle est devenu, grâce à sa relative grande taille (1500 places) un lieu renommé avec près de 200 concerts par an. Sa programmation est très éclectique. Fribourg abrite d'autres salles plus petites, comme le Bilboquet ou La Spirale[72] qui est essentiellement consacrée aujazz. Le centre culturel du Nouveau Monde possède une salle de 300 places et accueille théâtres, spectacles de danse, concerts et meetings politiques. La salle est attenante au café de l'ancienne gare.
Fribourg accueille plusieurs festivals musicaux de renommée internationale. Le plus ancien, lesRencontres de folklore internationales, a été créé en1975. Il rassemble chaque année en août des groupes folkloriques du monde entier sur une dizaine de jours[73]. Le Festival international de musiques sacrées de Fribourg[74], créé en1986, a lieu une année sur deux et propose une dizaine de concerts dans l'église duCollège Saint Michel. Le Festival du Lied propose chaque année depuis2001 une série de concerts à l'aula de l'Université[75]. Le Festival International de la Guitare de Fribourg est plus thématique et propose des concerts de tous les styles : ethno, classique, expérimental, flamenco ou folk[76].
L'été est également la saison de deux manifestations importantes qui se déroulent en plein air :Les Georges, créé en2014 et qui a lieu sur la place Georges-Python et leBelluard Bollwerk International[77], un festival très éclectique qui a lieu dansbe belluard, une partie de l'enceinte médiévale située dans le quartier d'Alt.
Fribourg accueille un importantFestival international de Films, consacré aux films du Sud et que fréquentent 40 000 spectateurs. L'édition 2016 a par exemple proposé plus de 130 films sur 8 jours.
Trois manifestations majeures rythment le calendrier fribourgeois. La première, laFête-Dieu, a lieu en mai-juin (soixante jours aprèsPâques). C'est une fêtecatholique marquée par une messe en plein-air dans la cour du collège Saint-Michel et une procession à travers la ville haute. Les premiers communiants de l'année sont à l'honneur et défilent auprès de l'évêque qui s'avance d'un pas solennel, portant l'ostensoir. Viennent ensuite fanfare et autorités politiques. Le cortège s'arrête devant chaquereposoir pour prier et chanter, puis retourne à la cathédrale[78].
La Saint-Nicolas a lieu le premier samedi de décembre. En fin de journée,Saint Nicolas déambule sur unâne et salue la foule, escorté des pères fouettards qui distribuent des friandises aux enfants. En fin de parcours, depuis le balcon de la cathédrale, il adresse au peuple de Fribourg venu le célébrer un discours moralisateur, inspiré des événements de l'année écoulée[78]. Près de 30 000 personnes assistent au cortège et au discours en 2019.
LeCarnaval des Bolzes envahit la basse-ville chaque année en février. Cortèges,Guggenmusiks, déguisements et chaude ambiance dans les bars durent une dizaine de jours.
Lemusée d'Art et d'Histoire de Fribourg expose des œuvres d'art et relate l'histoire du canton et de la ville. Une annexe, l'Espace Jean Tinguely - Niki de Saint Phalle, installée en 1998 dans l'ancien dépôt des tramways, est consacrée aux deux artistes en particulier[79]. LeMusée d'histoire naturelle est consacré essentiellement à la flore et au patrimoine naturel fribourgeois, notamment une baleine naturalisée. Le centreFri-Art s'est installé en 1990 dans une ancienne cartonnerie du quartier de la Neuveville. LeMusée Gutenberg, situé dans l'ancien grenier de la ville, est consacré à l'histoire de l'imprimerie.
LeMusée suisse de la marionnette possède une collection de 30 000 pièces historiques ou contemporaines issues du monde entier. LeMusée de la bière Cardinal retrace l'histoire de la bière et de la marqueCardinal en particulier. Quant au Musée Wassmer, il expose près de 250 machines à coudre et autres objets insolites dans une bâtisse médiévale de la Grand-Rue.
LaBibliothèque cantonale et universitaire conserve environ 3,5 millions de documents de toutes natures dont 537incunables dans sa centrale et ses 21 bibliothèques décentralisées. Elle a été fondée en1848. Elle propose également des expositions et des activités culturelles sous forme de conférences ou de lectures.
La Bibliothèque de la Ville, plus orientée vers les loisirs, propose un fonds de 45 000 documents en français et en allemand, dont plus de 13 000 sont destinés au jeune public[80]. Créée en1978, elle est située dans l'ancien hôpital des Bourgeois. Elle organise également des expositions et des activités de lecture pour les enfants.
La ville abrite également une Bibliothèque interculturelle[81] qui propose des ouvrages dans 150 langues. Elle est installée à l'avenue du Midi.
La ville et le canton de Fribourg ont été décrits ou évoqués par de nombreux écrivains et voyageurs, parmi lesquelsAlexandre Dumas (père) (Impressions de voyage : Suisse, 1832),George Sand (Lettres d’un voyageur, 1836),Léon Savary (Fribourg, 1929),Gonzague de Reynold (Le génie de Berne et l’âme de Fribourg, 1934),Charles-Albert Cingria (Musiques de Fribourg, 1945),Niklaus Meienberg (Reportagen aus der Schweiz, 1975),Michel Butor (Don Juan à Fribourg, 1981),Antoine Dousse (La nuit, la source, 1985),Jacques Chessex (Jonas, 1987, ainsi queMonsieur),Nicolas Bouvier (Démons et merveilles, 1987) et bien d'autres[82]. Depuis 2014, un journal littéraire fribourgeois nomméL'Épître diffuse chaque semaine différents textes soumis par de jeunes auteurs à un comité de lecture. Il est diffusé en ligne, afin de populariser la création littéraire de la ville.
La presse locale est dominée par deux quotidiens cantonaux édités par le groupe St-Paul :La Liberté, en français, tiré à 38 000 exemplaires et lesFreiburger Nachrichten, en allemand, tiré à 16 000 exemplaires.
La commune édite chaque mois un bulletin d'information gratuit distribué dans les boîtes aux lettres :1700.
La ville de Fribourg compte 13 salles de cinéma réparties dans un multiplexe de 10 salles inaugurées en 2007, Arena Cinemas, situé sur l'Avenue de la Gare, et 3 autres regroupées dans le cinéma du Rex, inauguré en 1948, sur le boulevard de Pérolles. Le Rex compte 498 places pour les trois salles et Arena Cinemas dispose de 1 872 places. Les deux cinémas sont à vocation généraliste ; le Rex offre cependant une programmation moins axée sur les blockbusters et un peu plus art et essai.
En 2007, lorsque Cap'Ciné ouvre à Fribourg, le multiplexe s'appelant désormais Arena Cinemas, la ville de Fribourg comptait 7 salles de cinéma. Le nombre passais ainsi à 17. Le Cinéma du Corso (Boulevard de Pérolles 15), inauguré en 1948 et reconstruit et modernisé en 2005, ferme ses portes au printemps 2010, victime de la concurrence.
La première projection d'images animées dans la ville a d'ailleurs lieu en 1896, alors que le cinéma n'a été créé que fin décembre 1895.
Depuis le, la ville de Fribourg fait partie duréseau des villes créatives de l'UNESCO dans la catégorie « gastronomie ». Créé en 2004, ce réseau regroupe 350 villes du monde dans sept catégories. Seules deux villes suisses en font partie, Fribourg etMontreux, entrée à la même date dans la catégorie « musique »[83],[84].
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.Votre aide est la bienvenue pour harmoniser le texte et créer des liens avec des articles détaillés !
D'azur à la tour crénelée d'argent, senestrée d'un avant-mur crénelé du même et s'abaissant en deux degrés ; un demi-anneau d'argent mouvant en pointe de la tour et du mur[85].
Le logotype créé début 2013 dans une version francophone[86] est abandonné à la suite de nombreuses réactions des élus germanophones[87]. La ville, qui prône le bilinguisme depuis des années, revoit sa copie et reporte la nouvelle identité visuelle de deux ou trois ans[88].
↑Dikchenéro dou patê gruvèrin è di j'alintoua : patê - franché = Dictionnaire du patois gruérien et des alentours : patois - français. Société des patoisants de la Gruyère, 1992. Fribourg : Fragnière) ; Voir égalementArpitania.ch - Le Portail de l'Arpitan
↑Perrine Kervran et Véronique Samouiloff, documentaire « Du gruyère royaliste. La contre révolution à Fribourg »,La Fabrique de l'histoire, 8 novembre 2011