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Fribourg est l'une des villes allemandes les plus méridionales. Dans le sud-ouest du pays, elle est traversée par leDreisam et se trouve au pied des montagnes de laForêt-Noire. Le centre-ville est à une vingtaine de kilomètres duRhin et de laFrance, et à environ 70 km de laSuisse. Fribourg compte environ 230 000 habitants, ce qui en fait la quatrième plus grande ville duBade-Wurtemberg aprèsStuttgart,Karlsruhe etMannheim[3]. Sonaire urbaine, qui comprend les arrondissements deBrisgau-Haute-Forêt-Noire et d'Emmendingen, regroupe environ 630 000 habitants. Fribourg se trouve enfin dans larégion du Rhin supérieur, qui compte six millions d'habitants répartis sur trois pays.
Les villes les plus proches sontColmar, située à 37 kilomètres à l'ouest,Mulhouse, à 46 kilomètres au sud-ouest,Bâle, à 51 kilomètres au sud,Strasbourg, à 85 kilomètres au nord-ouest,Karlsruhe, à 120 kilomètres au nord, etStuttgart, à 133 kilomètres au nord-est.
Carte topographique de Fribourg, avec lefossé rhénan à l'ouest, laForêt-Noire à l'est, la rivièreDreisam et les voies ferrées.
Au début de l'Oligocène, soit il y a environ 33 millions d'années, lefossé rhénan a commencé à s'affaisser, formant des failles à ses extrémités. À l'ouest, cette faille correspond auxVosges, et à l'est, aux montagnes de laForêt-Noire. À l'époque, le niveau des océans est plus haut qu'aujourd'hui, et la mer s'engouffre dans le fossé, en y déposant des sédiments, qui ont par exemple formé de lamarne et dugrès. Ensuite, la mer s'est retirée et une activité volcanique auMiocène a formé quelques massifs récents comme leKaiserstuhl[4].
Fribourg, qui s'étale à la fois sur lefossé rhénan et laForêt-Noire, est donc située directement sur lafaille. Cette situation explique l'important dénivelé qui sépare le centre de Fribourg, qui est situé sur le fossé rhénan, des sommets environnants de la Forêt-Noire. Les principales montagnes entourant Fribourg sont d'altitude moyenne : 470 m sur leSchlossberg en centre-ville, 787 m sur leRoßkopf dans le quartier de Herdern, 1 284 m sur le Schauinsland à 12 km de l’hyper-centre.
Vers l'est, le massif de laForêt-Noire est troué par la vallée duDreisam. Cette rivière qui traverse Fribourg d'est en ouest naît à quelques kilomètres à l'est de la ville, par la réunion de deux petits cours d'eau dans le village deKirchzarten. Elle traverse le centre-ville de Fribourg puis se jette dans l'Elz, un affluent duRhin. Son cours inférieur est canalisé et elle alimente les « bächle », les petites rigoles artificielles qui parcourent les rues de la vieille ville.
En outre, paradoxalement, les chaudes journées d’été offrent (conséquence supplémentaire du relief) peu de déplacements d’air et une humidité parfois très tenace et désagréable. C’est pour cela que lesBobbele (surnom des Fribourgeois) désertent le centre-ville les weekends d’été et que l’on peut les retrouver sur les nombreux sentiers de la Forêt-Noire, à l’ombre des forêts d’altitude.
Le château de Fribourg sur une gravure duXVIIe siècle.
L'histoire de la ville commence en 1091, lorsque le ducBertholdII de Zähringen délaisse son château deZähringen, situé dans laForêt-Noire, et fait construire celui de Fribourg. Celui-ci se trouvait sur la colline duSchloßberg, qui domine le centre-ville. Fribourg est alors située à un emplacement stratégique : elle est sur le carrefour entre les routes reliant lamer Méditerranée à lamer du Nord et leRhin auDanube. Une ville émerge donc au pied du château, regroupant d'abord les artisans nécessaires à la vie du château, puis des commerçants attirés par la situation privilégiée de l'endroit[5].
Fribourg-en-Brisgau a été proclamée ville en 1120 par le ducBertholdIII et son frère cadetConrad de Zähringen.BertholdIII avait été retenu en prison àCologne et il avait pu visiter une grande ville riche et moderne, et il s'en est inspiré pour Fribourg, notamment en matière de juridiction et d'administration locale[5]. Ainsi, la charte consacrant la fondation de Fribourg en fait une ville libre, c'est-à-dire qu'elle est juridiquement séparée des autres territoires de lamaison de Zähringen[6].Fribourg signifie d'ailleurs « ville libre » enallemand (burg, à l'inverse destadt, désigne plus particulièrement une ville fortifiée). La ville est alors entourée par le comté duBrisgau (bris désignant les bras duRhin etgau, les pays de l'empire carolingien)[7]. Le nom complet de la ville,Fribourg-en-Brisgau, permet de la différencier d'autres localités homonymes, comme la ville suisse deFribourg (d'ailleurs également fondée par unduc de Zähringen).
Les relations entre les Fribourgeois et leurs comtes sont souvent mauvaises et le règne d'EgonII est particulièrement mouvementé. En 1273, celui-ci s'oppose àRodolphe de Habsbourg qui vient d'être couronnéempereur du Saint-Empire. Il persuade les Fribourgeois à lancer une insurrection contre l'empereur, mais ce dernier envoie son armée à Fribourg. Laville capitule après un siège lourd en conséquences financières. En 1299,EgonII décide d'augmenter les impôts mais les Fribourgeois attaquent lechâteau avec des catapultes. Le comte fait alors appel à son beau-frère, évêque deStrasbourg, qui envoie son armée à Fribourg et mate la rébellion[5].
En 1327, le comteKonradII octroie à la ville le droit de battre monnaie. Elle forme alors une union monétaire avecBâle,Colmar etBrisach. En 1348 et 1349, la ville est touchée par la peste et les juifs subissent la fausseaccusation d'empoisonnement des puits. Le, tous les juifs de la ville sont massacrés à l'exception des douze plus fortunés. Les plus riches survivent le temps de pouvoir transmettre tous leurs biens[réf. souhaitée]. C'est dans le même contexte qu'ont lieu lepogrom de Bâle etcelui de Strasbourg.
Au même moment, les relations entre la ville et ses comtes se dégradent et les Fribourgeois se plaignent àStrasbourg,Berne etBâle. En 1366, la tension est telle que le comteEgonIII doit envahir la ville pour en reprendre le contrôle. Finalement, elle achète son indépendance en 1368 contre 15 000 marks. Elle ne peut toutefois pas exister sans protection extérieure et se place volontairement sous lasuzeraineté de lamaison de Habsbourg, l'une des plus puissantes familles duSaint-Empire[5].
L'ancien hôtel de ville où laDiète d'Empire s'est réunie en 1498.
AuXVe siècle, laRéforme protestante s'amorce et l'Église est soumise à des troubles intérieurs. Ainsi, en 1409, trois papes se disputent le trône de Saint-Pierre, et la situation n'est éclaircie qu'en 1415, lors duConcile de Constance. L'archiduc autrichienFrédéricIV soutient l'antipapeJeanXXIII, déchu lors du concile, et lui permet de se réfugier à Fribourg. L'empereur du Saint-Empire,SigismondIer, considère ce soutien comme un acte de trahison et lui confisque ses possessions. Fribourg devient uneville libre d'Empire, dépendant directement de l'empereur.FrédéricIV est finalement rétabli en 1427 et son neveu et successeurAlbertVI d'Autriche fonde l'université de Fribourg en 1457. LaDiète d'Empire se réunit à Fribourg en 1498, et en 1507, la ville obtient le droit de battre des monnaies d'or[8].
Les idées deLuther sont connues à Fribourg et de nombreuses figures de l'Église et de l'université y adhèrent. Néanmoins, la ville décide d'appliquer l'édit de Worms, promulgué parCharles Quint et qui interdit leluthéranisme. Tous les livres du théologien sont brûlés. Lors de laguerre des Paysans allemands, qui secoue le Saint-Empire en 1525, les insurgés protestantsassiègent Fribourg et bloquent son approvisionnement en eau. Les Fribourgeois capitulent mais lorsque la ville est libérée par les Habsbourg, la répression contre les protestants est vive. La ville devient dès lors un bastion ducatholicisme[9]. D'ailleurs, lesjésuites prennent la direction de l'université en 1620, afin de contrer l'influence des villes universitaires protestantes voisines, commeTübingen,Bâle etHeidelberg[10].
Fribourg et les fortifications deVauban construites vers 1680 et détruites en 1745.
Fribourg est durement touchée par les grands conflits qui ponctuent les règnes deLouisXIV et deLouisXV et qui opposent les Habsbourg à la France. La ville est ainsi prise par les Français à quatre reprises.
Fribourg est d'abord épargnée par laguerre de Trente Ans commencée en 1618. Mais elle est prise par lesBavarois en. En août, labataille de Fribourg, qui dure trois jours, oppose les Bavarois commandés parFranz von Mercy à l'armée française commandée parLouisII de Bourbon-Condé etHenri de La Tour d'Auvergne. Ces derniers remportent la bataille. Le conflit est catastrophique pour l'Allemagne entière et la population de Fribourg passe de 14 000 habitants à seulement 2 000. Lestraités de Westphalie, signés en 1648, mettent fin au conflit et lesHabsbourg, vaincus, perdent leurs territoires alsaciens, qui rejoignent laFrance. Ils conservent néanmoins leBrisgau et la ville de Fribourg[10].
Lors de laguerre de Hollande, la France et les Habsbourg sont à nouveau opposés, et ces derniers en profitent pour envoyer des troupes enAlsace, afin de récupérer cette province perdue. Les Français contre-attaquent et traversent leRhin en. Le généralFrançois de Créquy prend Fribourg par surprise et ne rencontre pas une forte résistance autrichienne, puisque les Habsbourg sont déjà menacés par les Turcs quiassiègent Vienne. Lors dutraité de Nimègue qui met fin à la guerre,LouisXIV propose un choix àLéopoldIer du Saint-Empire : soit il garde Fribourg, soitPhilippsbourg, située près deCarlsruhe. L'empereur choisit cette dernière, et Fribourg devient française. Une route extraterritoriale la relie àBrisach, sur leRhin[11].
L'arc de triomphe élevé pour le passage deMarie-Antoinette en 1770.
Fribourg est un important point stratégique pour la France car elle constitue une avancée sur la rive orientale duRhin.LouisXIV demande donc àVauban de la fortifier suivant les techniques modernes. L'architecte fait raser les faubourgs de la ville afin de créer unglacis permettant de dégager le champ de vision des défenseurs. Le roi de France visite la ville en 1681. L'occupation française a des conséquences dramatiques pour la ville, car elle perd ses institutions habsbourgeoises, qui s'exilent àBâle etArlesheim, et les professeurs de l'université partent pourConstance. L'armée qui stationne dans la ville consomme de grandes quantités de nourriture et les habitants s'appauvrissent[11].
La paix entre leSaint-Empire et laFrance ne dure que 21 ans. En 1793, lesSans-culottes, qui souhaitent propager la révolution enEurope, s'avancent sur leRhin. Ils occupent brièvement Fribourg en 1796, puis Fribourg et leBrisgau deviennent français en 1799.
Lors de la création de laconfédération du Rhin en 1806, qui entérine la fin duSaint-Empire, Fribourg et le Brisgau sont rattachés augrand-duché de Bade par letraité de Presbourg. La ville est excentrée par rapport à la capitale grand-ducale,Carlsruhe, et comme le pays possède déjà l'université de Heidelberg, celle de Fribourg est menacée de fermeture. Lecongrès de Vienne entérine le rattachement de Fribourg au grand-duché, et en compensation, les Habsbourg reçoivent des territoires plus proches deVienne, donc plus faciles à défendre. Les Fribourgeois sont très réticents à intégrer le Bade, notamment parce que c'est un pays majoritairement protestant[12].
Après la fondation de l'Empire allemand en 1871, Fribourg profite de la reprise économique générale en Allemagne. De nouveaux quartiers sont construits dans lestyle historiciste alors en vogue et un tramway électrique est mis en place en 1901.
Fribourg est touchée par des bombardements aériens français pendant laPremière Guerre mondiale. Après 1918, le retour de l'Alsace à la France nuit à l'économie locale.
LesNazis remportent le conseil municipal en 1933 et appliquent rapidement leurs idées. Ainsi, la synagogue est incendiée lors de laNuit de Cristal, en 1938. En 1940, les Juifs de Fribourg sont déportés aucamp de Gurs, dans lesPyrénées-Atlantiques.
Panneau en souvenir de la déportation des juifs de Fribourg à Gurs.
Le, laLuftwaffebombarde accidentellement la ville. 57 personnes sont tuées. Les bombardements les plus intenses ont lieu le, pendant l'opération Tigerfish, conduite par laRoyal Air Force. Près de 2 800 personnes meurent dans le bombardement et la ville est gravement endommagée. Dans la vieille-ville, seule la cathédrale est relativement épargnée. Le, les forces françaises de la1re armée française, occupent la ville, et en octobre, elle est visitée parCharles de Gaulle.
Au cours des années 1970, Fribourg devient un bastion écologiste en Allemagne. Les grandes manifestations contre la construction d'une centrale nucléaire àWyhl am Kaiserstuhl permettent l'abandon du projet et la municipalité elle-même développe une politique verte, notamment pour réguler l'extension urbaine.
L'économie de Fribourg est dominée par le secteur des services et de la fonction publique. Le plus gros employeur de la ville est l'université, conjointement avec l'hôpital universitaire. Ils sont suivis par les organes administratifs fédéraux et locaux. La présence de l'université encourage l'implantation de petites entreprises spécialisées dans la technologie solaire, les médias, la médecine et la biotechnologie.
La recherche dans le domaine de l'énergie solaire bénéficie du climat ensoleillé de la ville et de l'orientation écologique de la municipalité. La ville de Fribourg s’est d'ailleurs fait une spécialité des problématiques liées audéveloppement durable. C'est une capitale de l'écologie, pionnière en architecture économe en énergie. Elle abrite l’une des principales usines européennes de production depanneaux photovoltaïques et l’une des tours du centre-ville est intégralement recouverte sur une façade par des panneaux photovoltaïques. La ville organise en outre le salon Intersolar. D'autres foires spécialisées ont aussi lieu régulièrement dans la ville.
Le tourisme tient une place non négligeable, puisque Fribourg est une porte d'entrée vers laForêt-Noire. La ville se trouve aussi sur la Route des vins de Bade et laRoute verte, une route touristique qui serpente des deux côtés duRhin et relie les Vosges à la Forêt-Noire. Fribourg est l'une des destinations touristiques les plus populaires dans le sud-ouest de l'Allemagne. En 2007, le million de nuitées a été atteint pour la première fois[13].
Fribourg est aussi tournée vers la forêt et les vignobles environnants comme leKaiserstuhl. C'est notamment le siège de l'institut allemand de la viticulture.
En 2006, les recettes fiscales municipales s'élevaient à 224 millions d'euros. Le budget de la ville atteignait 234 millions d'euros en 2007, avec une dette de 140 millions. La ville de Fribourg, avec les arrondissements deBrisgau-Haute-Forêt-Noire et d'Emmendingen, totalise 302 000 travailleurs. La ville regroupe à elle seule environ 201 000 emplois[14].
En comparaison avec d'autres villes de taille similaire, la proportion du transport automobile dans la circulation urbaine totale de Fribourg est faible. En revanche, le vélo est un moyen de transport extrêmement employé (comparercyclisme a Fribourg-en-Brisgau). En 1982, les transports en commun ne représentaient que 11 % du trafic total, ce chiffre est passé à 18 % en 1999 et la municipalité estime qu'il atteindra 20 % en 2020. Les déplacements en voiture représentaient 38 % du trafic en 1982, puis 26 % en 1999, et probablement 24 % en 2020. Le vélo est de son côté passé de 15 % à 27 %, et la marche a reculé de 35 % à 23 %[15].
Fribourg est l'une des premières villes à avoir, dès les années 1960, fermé son centre-ville aux voitures. Les rues ont été laissées aux piétons et des parkings ont été aménagés autour. Lequartier Vauban a été conçu pour que la voiture ne soit plus nécessaire aux habitants.
Lagare centrale de Fribourg propose des liaisons avec laSuisse (Bâle,Zurich,Berne), l'Italie (Milan), vers d'autres villes allemandes, commeMannheim,Stuttgart etMunich, ainsi qu'avec laFrance (Strasbourg etParis). Depuis le, une liaison ferroviaire existe parTER Alsace avec Mulhouse (via ou avec correspondance àMüllheim). Depuis l'été 2013, lesTGV venant de Paris y ont un terminus. En plus des trains régionaux de la DB Regio AG, le Breisgau S-Bahn (BSB) relie à Fribourg les villes et villages environnants, par exemple dans leKaiserstuhl. Il y a, en plus de la gare centrale, d'autres arrêts dans des quartiers périphériques.
Fribourg-en-Brisgau est équipée d’un réseau de transport en commun[16] géré par une société anonyme, la Freiburger Verkehrs AG (VAG)[17], composé de 5 lignes detramway formant leBreisgau-S-Bahn(de), complétées par 21 lignes de bus.
Fribourg est traditionnellement un fief catholique et conservateur, mais son paysage politique a grandement changé depuis les années 1960. Tout d'abord, Eugen Keidel, un social-démocrate, a été élu maire en 1962. Rolf Böhme, issu du même parti, lui a succédé en 1982. De 2002 à 2018, la ville est un bastion des Verts, avec à sa tête le maire Dieter Salomon. Ce dernier est le premier maire Vert élu dans une grande ville allemande. Lors desélections fédérales de 2002, puis celles de 2005, Fribourg a donné ses meilleurs scores dans toute l'Allemagne au parti Vert : 25 % des voix en 2002, et 22,8 % en 2005. Dans la circonscription, ce taux a atteint 36,8 % pour les élections européennes de 2004[18].
Fribourg est représentée auBundestag par le social-démocrate Gernot Erler depuis 1998. Au Parlement duBade-Wurtemberg, Fribourg est représentée par trois députés, deux verts et un social-démocrate.
Dieter Salomon, maire écologiste de Fribourg de 2002 à 2018.L'hôtel de ville.
De 1520 à 1806, Fribourg était gouvernée par le prévôt de la cour des magistrats. Lorsque la ville a intégré leGrand-Duché de Bade, cette situation a été abrogée car elle n'était pas conforme aux lois badoises. Le prévôt a été remplacé par un maire élu au suffrage direct. Le premier maire élu, Johann Josef Adrians, reçoit le titre d'Oberbürgermeister.
Fribourg possède un conseil municipal constitué de 48 membres. 12 sièges sont tenus par lesVerts, 10 par laCDU (droite), 9 par leSPD (gauche) et 8 par leFDP (centre). Depuis 2007, la ville de Fribourg est gérée par quatre départements. Le premier s'occupe de la direction du personnel, des relations juridiques, régionales et publiques et du développement urbain. Il est présidé par le maire. Le deuxième département est consacré à l'environnement et à l'éducation, le troisième est responsable de la culture, de la jeunesse et de la politique sociale, et le quatrième s'occupe des finances, de l'économie locale, du logement, des sports, des médias et des travaux publics.
La ville compte plusieurs institutions fédérales et régionales, comme une commission scolaire, la Direction des forêts, l'Office national de géologie, des mines et des matières premières, l'Académie de police duBade-Wurtemberg, l'Institut national de la viticulture, l'Office fédéral de radioprotection et les Archives militaires fédérales. La ville est aussi le siège de deux chambres de commerce.
Fribourg dispose d'unamtsgericht (tribunal de première instance) et d'un landgericht (grande instance), tous deux dépendants de l'oberlandesgericht (cour d'appel) deKarlsruhe. Fribourg possède aussi un conseil de prud'hommes, un tribunal d'affaire sociales et un tribunal administratif.
La division administrative de Fribourg. Les villages sont en vert et les quartiers urbains en bleu.
Fribourg-en-Brisgau est divisée en 42Stadtbezirke qui sont principalement utilisés à des fins statistiques. Huit d'entre eux ont le statut de village : Ebnet,Hochdorf, Kappel, Lehen,Munzingen, Opfingen, Tiengen et Waltershofen. Ces derniers ont un maire et un conseil local qui doit être consulté chaque fois qu'une décision importante concerne leur territoire. Les décisions finales incombent néanmoins au conseil municipal de Fribourg.
Le blason de la ville de Fribourg estd'argent à la croix de gueules. Il porte lacroix de saint Georges, l'emblème deGeorges de Lydda, saint-patron de la ville. La croix figure aussi sur le drapeau, identique à celui de l'Angleterre, qui a le même saint-patron. Le drapeau est en usage depuis environ 1368, lorsque la ville s'est placée sous la protection desHabsbourg.
La ville possède aussi unsceau, qui représente le château de Fribourg en rouge sur fond blanc. Deux musiciens soufflant dans des cornes se trouvent en haut des tours latérales. Le château tel qu'il est représenté sur le sceau a inspiré l'architecture du château d'eau de la ville, construit en 1896.
Dès 1327, Fribourg reçoit le droit de battre monnaie. Les pièces alors frappées par la ville portaient, côté face, la tête d'un aigle ou d'un corbeau. Enallemand, corbeau se ditRabe, avec une variante dialectaleRapp, qui a donnéRappenpfennig pour désigner les pièces elles-mêmes. Après l'union monétaire contractée en 1399 avec certaines villes suisses, ce numméraire a circulé également sur territoire helvétique. Les centimes defrancs suisses sont encore aujourd'hui appelésRappen par lesSuisses-allemands.
Le blason avec la croix de Saint-Georges.
Le sceau de Fribourg.
Un « Rappen » de Fribourg avec la tête de corbeau.
Intérieur du manoir Colombi à Fribourg-en-Brisgau..
Au cours de l'année, Fribourg organise de nombreux festivals culturels, comme le festival de photo Mundologia en février, le Festival International de Danse ou leZelt-Musik-Festival en été, un festival de cinéma ethnographique et le festivaltechno Sea of Love. Il faut ajouter à ces manifestations les fêtes traditionnelles : le marché de Noël, celui de Pâques et le carnaval.
Le musée a ouvert une antenne dans la Wentzingerhaus, une maison ancienne située sur la place de la cathédrale, afin d'y présenter l'histoire de la ville et de sa cathédrale. À côté de l'Augustinermuseum, le Musée d'histoire naturelle offre une vue d'ensemble de la géologie et de la minéralogie, ainsi que de la faune et la flore locales. Pendant les semaines qui précèdentPâques, le musée organise une exposition pour les enfants autour des œufs et des poules.
Fribourg compte aussi un petit musée d'art moderne et contemporain, dont les collections présentent tous les courants depuis l'expressionnisme. Le Musée archéologique est installé dans le manoir Colombi, une construction de stylenéogothique anglais. Ses collections regroupent des pièces de laPréhistoire, de l'Antiquité et duMoyen Âge.
L'université ainsi que l'Académie de police duBade-Wurtemberg ont chacune une galerie d'exposition tout comme le Kunstverein Freiburg, fondé en 1827, qui présente des artistes contemporains.
Fribourg compte encore quelques édifices remarquables, malgré les bombardements qui ont dévasté la ville en 1944. Ces derniers avaient réduit en poussière la vieille-ville, à l'exception de la cathédrale, d'un coin de la place avec la Wentzingerhaus, et de deux portes médiévales. Après la guerre, la ville a été en grande partie reconstruite selon son plan historique, en respectant le tracé des rues anciennes. Les « bächle », les petits caniveaux à ciel ouvert qui suivent les trottoirs, ont eux aussi été conservés.
LaCathédrale de Fribourg est l'emblème de la ville. Elle renferme quelques vitraux d'origine, dont certains ont été commandés par lesguildes, et desretables deHans Baldung Grien etHans Holbein le Jeune. Le clocher fait 116 mètres de haut. La Cathédrale est le seul édifice religieux d'Allemagne à renfermer cinq orgues. Les transmissions de quatre de ces instruments sont maintenant utilisées à partir d'une grande console de 4 claviers. Le cinquième instrument est un petit Positif placé dans le chœur.
La place de la cathédrale est bordée par quelques maisons typiques, comme la Maison des Marchands, reconnaissable à sa couleur rouge et ses sculptures, qui date en 1532. La Wentzingerhaus, de 1761, est typique dubaroque tardif. La maison des gardes, qui servait aux soldats desHabsbourg, date de 1733.
Dans le voisinage de la cathédrale, le Münsterbauhütte est le dernier bâtiment à pans de bois de la ville. Il date duXIIIe siècle et servait d'atelier pour la construction de la cathédrale. LaHaus zum Walfisch ou Maison de la Baleine, construite en 1516, a hébergéÉrasme pendant les guerres de religion. Elle a brûlé pendant les bombardements, mais conserve quelques éléments d'origine. LaMartinstor et laSchwabentor, les deux portes subsistantes de l'enceinte médiévale, ont été fortement remaniées au début duXXe siècle. L'hôtel de ville a été aménagé en réunissant deux maisons bourgeoises duXVIe siècle.
Lequartier Vauban est le premierécoquartier du monde. Construit en 1996 sur une base militaire française désaffectée, c’est devenu la vitrine mondiale des bonnes pratiques en matière de développement durable urbain[19]. Les enjeux de ce quartier furent de mettre l'accent sur l’écologie et le social.
un bächle.
La place de la cathédrale et la Maison des Marchands.