Elton V. Andrews, Henry De Costa, Paul Dennis Lavond, Paul Flehr, S. D. Gottesman, Lee Gregor, Edson McCann, James MacCreigh, Ernst Mason, Scott Mariner, Charles Satterfield, Warren F. Howard, Allen Zweig
Frederik Pohl est né dans le quartier deBrooklyn, àNew York, où il passe une grande partie de sa vie. Il suit en particulier des études auBronx High School of Science, où il fait la connaissance d'Isaac Asimov avec qui il restera ami pendant toute sa vie. Il doit cependant quitter l'école à l'âge de 14 ans pour trouver du travail et ne termine jamais ses études.
En1938, il rejoint le groupe desFuturians avec Isaac Asimov. Il rencontre dans ce groupe de nombreux auteurs, en particulierJudith Merril, qu'il épouse en1949 et avec qui il a une fille, Ann, en1950. Pohl commence sa carrière en dirigeant plusieurs revues éditant de la science-fiction, en particulier les magazinesAstonishing Stories etSuper Science Stories.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est envoyé en Europe, d'où il revient avec une blessure de guerre. Il s'inscrit ensuite auparti communiste américain mais en sera exclu à cause de certains anciens membres qui craignent que la science-fiction ne corrompe les adolescents.
Il commence alors une seconde carrière commeagent littéraire, allant même jusqu'à revendiquer la représentation d'environ 70 % des plus grands auteurs de science-fiction dans lesannées 1970. Parallèlement, il écrit ses premiers livres en collaboration avec ses nombreux contacts.
Ami deCyril M. Kornbluth, leur collaboration produit entre autres unedystopie satirique où le monde est dirigé par des compagnies publicitaires :Planètes à gogos (The Space Merchants), satire où il étale sans états d'âme les méthodes des services demarketing. Des thèmes proches tels que des satires de lasociété de consommation desannées 1960 lui fournissent matière à de nombreuses nouvelles.
De1959 à1969, Frederik Pohl édite deux des plus grands magazines de SF américains,Galaxy etIf. Dans l'un des numéros deGalaxy, il lance un concours d'écriture de nouvelles pour jeunes auteurs, doté d'un prix de 10 000 dollars. Les textes reçus sont tellement pauvres qu'il publie finalement l'un de ses propres textes, écrit sous unpseudonyme. Tout au long de sa carrière, il en utilise de nombreux : « Elton V. Andrews », « Henry De Costa », « Paul Dennis Lavond », « Paul Flehr », « S. D. Gottesman », « Lee Gregor », « Edson McCann », « James MacCreigh », « Ernst Mason », « Scott Mariner », « Charles Satterfield », « Warren F. Howard » ou « Allen Zweig ».
En dehors de la science-fiction, il publie également de nombreux ouvrages, en particulierPractical Politics, un manuel expliquant le processus politique américain.
Frederik Pohl a été marié quatre fois. Avec l'auteureLeslie Perri(en), l'éditriceJudith Merril, il a épousé Carol Stanton, avec qui il coédite quelques anthologies, etElizabeth Anne Hull(en) également écrivain, ex-présidente de laScience Fiction Research Association.
Frederik Pohl imagine l'appareil nomméSatisfacteur dans son romanL'Ère du satisfacteur paru en 1976. Cet appareil possède d'étonnants points communs avec des appareils devenus d'usage courant au début duXXIe siècle : assistants personnels et surtoutsmartphones.
Il s'agit d'un terminal d'ordinateur portable qui combine les fonctions de téléphone, carte de paiement, réveil, bibliothèque d'information générale, outil de commande de repas, assistant médical, éducateur pour les enfants (qui ont chacun le leur),géolocalisateur, outil dedistribution d'information non sollicitée et secrétaire à temps complet. Pohl l'imagina au début desannées 1960 après avoir vu l'un des premiers systèmes detemps partagé permettant d'utiliser un gros (pour l'époque) ordinateur connecté par téléphone et utilisable simultanément par plusieurs utilisateurs. Pohl remplace les lignes par un système radio, donne à son appareil des possibilités dereconnaissance vocale au lieu d'un clavier, et un écran au lieu d'untélétype pour en rendre les réponses plus confortables pour l'utilisateur. L'appareil est petit et léger et chacun l'a toujours sur lui. La principale différence avec un smartphone est la forme de l'engin imaginé par Pohl, celle d'unsceptre.
Une autre différence avec les smartphones est que Pohl imagine son terminal « passif », n'ayant pas été jusqu'à supposer que la puissance d'un super-ordinateur de son époque tienne dans un espace si restreint. Il se montre cependant conscient que cet appareil existera avant leXXVe siècle, estimant que son existence sera probable d'ici cinquante ans, soit 2015.
L'innovation la plus remarquable est l'usage de l'appareil pour les paiements, qui anticipe sur des systèmes comme leMinitel ouAudiotel. Sarcastique comme toujours envers lasociété de consommation, Pohl présente les dangers de l'appareil qui effectue des paiements automatiques sans toujours en avertir son utilisateur.