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| Grand maître du Grand Orient de France | |
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Fred (Frédéric Victor)Zeller, né le àParis et mort le àBergerac enDordogne[1], est unhomme politique et unartiste peintrefrançais. Militanttrotskiste pendant les années 1930-40, il est élu à la tête duGrand Orient de France (GODF) en 1971, poste qu'il conserve jusqu'en 1973.
Issu d'une famille relativement aisée, très proche des milieux artistiques, il passe son enfance àMelun et ses premières études au collège Jacques Amyot. À 15 ans, il achète d’occasion sa première grande boîte de peinture (« avec des pieds dessous ») qui venait d'un peintre de l'école de Barbizon :Armand Cassagne. Il continue à l'École supérieure des Arts décoratifs de la rue d'Ulm.
Il s'engage dans le mouvement socialiste en adhérant, en 1931, aux étudiants socialistes, puis auxjeunesses socialistes et enfin à laSFIO. Il devient assez vite un des dirigeants des jeunesses socialistes, au sein desquels il anime une tendance appelée« jeunesse socialiste révolutionnaire », et qui s'oppose simultanément à l'aile plus réformiste, proche de la direction de la SFIO et au courant pro-trotskiste proche du groupe bolchévique-léniniste deGérard Rosenthal. Il crée aussi, en 1935, une revue,Révolution, qu'il anime avec un militant trotskiste,David Rousset.
Secrétaire général desJeunesses socialistes de la Seine, il en est exclu à son grand étonnement par la direction de laSFIO après le Congrès de Mulhouse de 1935. Il tente d'obtenir deLéon Blum la réintégration des exclus, en vain, puis se rapproche deMarceau Pivert qui vient de créer son courant« Gauche révolutionnaire » au sein de la SFIO. Il est cependant exclu du parti en octobre, en même temps que les trotskistes, notamment ceux du groupe bolchévique-léniniste.
À la recherche de repères politiques, il se laisse convaincre parJean van Heijenoort de répondre à l'invitation deTrotsky à le rejoindre enNorvège, où il était en résidence surveillée. C'est de cette rencontre que naît son engagement dans le mouvement trotskiste, au sein duParti Ouvrier Internationaliste.
À son retour à Paris, il participe à la création desJeunesses socialistes révolutionnaires (JSR) dont le principal animateur est alors un trotskiste,Yvan Craipeau.
Mais il rompt avec le POI en 1937, puis adhère, ainsi queJean Rous, auParti socialiste ouvrier et paysan que vient de fonder Marceau Pivert, après son exclusion de la SFIO.
Opposé auxaccords de Munich et aunazisme, l’artiste devientrésistant dès le début de l’Occupation. Après l'armistice de juin 1940, les JSR de Zeller s'unissent avec le Comité pour la IVe Internationale d'Yvan Craipeau et lePOI, exsangue. Ils sortent le le premier journal clandestin de l'Occupation,La Vérité, organe bolchevique-léniniste[2].
Il s'éloigne cependant du trotskisme et publie ensuiteLa Révolution française etLe Combat national révolutionnaire, organes duMouvement national révolutionnaire (MNR) où il retrouveJean Rous. Ce mouvement composite n'est pas toléré très longtemps : ses animateurs sont arrêtés en, ce qui marque la fin du MNR.
Après la guerre, il adhère brièvement auParti communiste internationaliste, de à la fin de l'année 1947, avant de participer à la création duRassemblement démocratique révolutionnaire.
Il se retire ensuite progressivement de l’action militante pour se consacrer à la peinture, à la frontière du surréalisme et du symbolisme. En 1948, il se retire àÈze-Village et deux ans plus tard, il y crée un musée d'histoire locale.
Il meurt le à Bergerac, âgé de quatre-vingt-dix ans.
En 2009, une exposition rétrospective de son œuvre picturale a été présentée au Centre d’Enseignement et de rechercheENSAM deChalons en Champagne[3].
Reçu en 1953 dans la loge « l’Avant-Garde maçonnique »[4] de l'obédience maçonnique duGrand Orient de France, Fred Zeller est élu grand maître duGODF en 1971, poste qu'il occupe jusqu'en 1973. Il engage alors la principale obédience maçonnique française sur les chemins d'une plus grande ouverture au monde. Il revient à l'activité politique, mais de façon moins intense. Adhérent de laSFIO à partir de 1958, il crée le Cercle fraternel d’étude et d’action socialiste, animé par d'anciens trotskistes, et qui sert de passerelle entre le Grand Orient et la SFIO. Il est aussi, jusqu'en 1960, proche du courant Nation socialiste d'Auguste Lecœur etPierre Hervé[5].
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