En 1776, il expose à l'éphémère Salon du Colisée, puis de 1781 à 1787 au « Salon de la Correspondance » créé parPahin de la Blancherie, salon qui proposait une exposition publique et permanente de tableaux et œuvres d’art, et était accessible aux artistes qui ne faisaient pas partie de l’Académie royale pour leur permettre d’exposer, contre une cotisation minime, leurs œuvres. Le nom de « M. Kymli, peintre de la cour palatine, rue des Grands Augustins », avec la description des tableaux qu'il expose, apparaît dans plusieurs numéros de la revueNouvelles de la république des Lettres et des Arts rédigée par Pahin de la Blancherie[4]. Plus de 70 tableaux sont exposés par Kymli de 1776 à 1787 ; ce sont essentiellement des portraits, en dehors d'uneToilette de Vénus et de quelques tableaux de genre (Une marchande d'œufs,Un paysan qui porte divers légumes dans une hotte...)[5].
En 1777, lors du voyage del'empereur Joseph II en France, il réalise son portrait ; plusieurs gravures sur cuivre ont été réalisées d'après ce portrait[6]. Son portrait de Pierre Pomme, médecin à Arles (1728-1814), conservé dans une collection particulière[7], est gravé sur cuivre parJean-Charles Le Vasseur en frontispice de l'ouvrage de Pomme,Traité des affections vaporeuses des deux sexes ou maladies nerveuses vulgairement appelées maux de nerfs publié à Paris en 1782[8].
De 1789 à 1791, Kimly est conseiller de légation deKarl von Sickingen(de), ambassadeur de la cour de Bavière depuis 1780 auprès de la cour de Louis XVI.
Kymli a peint le portrait de personnalités célèbres telles que l'empereur Joseph II, mais aussi ceux de gens simples (des paysans par exemple). On reconnaît des références à la technique deBalthasar Denner dont il connaît les œuvres depuis l'époque de Mannheim mais Kymli est considéré comme plus avancé que cela parce qu'il réussit à rendre « la dignité des personnes ordinaires des classes inférieures simplement et sérieusement » et qu'il laisse prévoir le portrait bourgeois du début duréalisme[2].
Portrait du prince-électeur Charles Théodore de Bavière, huile sur carton (miniature), vers 1770 : Düsseldorf,Musée de la ville de Düsseldorf[12].
Portrait de Pahin de la Blancherie, huile sur cuivre, 1778 : Langres,musée d'art et d'histoire[2],[13]. Le portrait avait été exposé au salon de la Correspondance en 1779[5].
Portrait d'un homme dans une bibliothèque, huile sur cuivre, 1789 : Mannheim,Reiss-Engelhorn-Museen.
Portrait de Joseph II, gravure sur cuivre de Christian Gottfried Schultze d'après le portrait peint par Kymli, 1778 : Brunswick,Musée Herzog Anton Ulrich[14].
Portrait d'homme en buste, portant une perruque, aquarelle sur ivoire (miniature ovale) : Stockholm,Nationalmuseum[15],[16].
↑A. Andresen, « Leben und Werke der beiden Kupferstecher Johann Gotthard von Müller und Johann Friedrich Wilhelm Müller », in :Archiv für die zeichnenden Künste mit besonderer Beziehung auf Kupferstecher- und Holzschneidekunst und ihre Geschichte, éd. Robert Naumann, 11. Jg., 1. Heft, Leipzig 1865, p. 1-41,p. 28
↑François Léandre Regnault-Delalande,Catalogue de tableaux des écoles d'Italie, des Pays-Bas et de France, dessins, estampes ... qui composaient la collection de M. Kymli, peintre de la cour Palatine de Bavière. Vente le lundi 22 février 1813 et les trois jours suivants, maison de M. Kymli, Paris, Leblanc,, 24 p.
↑Louis Réau, « Un portrait inédit de Pahin de la Blancherie au musée de Langres »,Bulletin de la société historique et archéologique de Langres,vol. 9,no 118,,p. 114-117.
Burton B. Fredericksen et Benjamin Peronnet,Répertoire des tableaux vendus en France au XIXe siècle : 1801-1810, Los Angeles, The J. P. Getty Trust,, 24 p.(ISBN0-89236-497-1,lire en ligne),p. 576-577