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Franz Halder

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Franz Halder
Franz Halder en 1938.
Biographie
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Autres informations
Arme
Grade militaire
Conflits
Personnes liées
Siegfried Handloser (connaissance et collègue),Walther von Brauchitsch (supérieur),Hermann Foertsch (connaissance),Ernst Dehner (ami ou amie et collègue)Voir et modifier les données sur Wikidata
Lieux de détention
Camp de concentration de Dachau(),camp de concentration de Flossenbürg(), centre pénitentiaire de Nuremberg(d)(), Civilian Internment Enclosure no. 97, Neustadt in Hesse(d)()Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Œuvres principales
signature de Franz Halder
Signature

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

FranzRitter[a]Halder, né le et mort le, est un général allemand,chef d'état-major adjoint de l'Armée de terre allemande[b] (laHeer) de à, date à laquelle il est destitué à la suite de fréquents désaccords avecAdolf Hitler[c].

Jeunesse

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Halder naît àWurtzbourg en 1884, dans une famille au service du roi de Bavière -son pèreMaximilian Halder (de) était général- . Il accumule les bonnes notes depuis le lycée jusqu'à l'école de guerre de Munich, En 1902, il rejoint le3e régiment d'artillerie de campagne royal bavarois (de) deMunich. En 1904, il obtient la bande rouge à son pantalon, signe distinctif des officiers brevetés pour l'état-major général.Il est promu au grade de lieutenant. Il fréquente ensuite l'école d'artillerie (de) (1906-1907) et l'académie bavaroise de guerre (de) (1911-1914), situées toutes deux à Munich.

Première Guerre mondiale

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En1914, Halder devient officier d'artillerie pour le quartier général du3e corps d'armée royal bavarois (de). En, il est promuHauptmann (capitaine) de l'état-major de la6e division d'infanterie bavaroise du prince héritier. En1917, il est officier d'état-major au quartier général de la2e armée avant d'être transféré à la4e armée.

Services militaires avant la Seconde Guerre mondiale

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Entre 1919 et 1920, Halder travaille au ministère de la Guerre, s'occupant de la formation pour laReichswehr. Entre 1921 et 1923, il est instructeur en tactique pour laWehrkreis VII à Munich.

En, il est promu au grade deMajor (commandant) et, en 1926, il devient directeur des opérations à l'état-major de laWehrkreis VII à Munich . En, il est promu au grade deOberstleutnant (lieutenant-colonel) et, de 1929 jusqu'à la fin de 1931, il travaille au service de la formation de laReichswehr. En, il est promuOberst (colonel) et devient chef de l'état-major de laWehrkreis Kdo VI àMünster (Westphalie) jusqu'au début de 1934.

En, il est promuGeneralmajor[d] et prend le commandement de la7e division d'infanterie à Munich.

Reconnu comme un excellent planificateur et officier d'état-major, il est promuGeneralleutnant[e] en. Il devient alors directeur des manœuvres. Peu de temps après, il devient directeur du service de la formation (Oberquartiermeister) à l'état-major de l'Armée àBerlin. Il occupe cette fonction d’ à. Pendant cette période, ilordonne[précision nécessaire] d'importantes manœuvres d'entraînement, les plus importantes depuis la réintroduction de la conscription en 1935.

Le1er février 1938, il est promuGeneral der Artillerie[f]. Le, à la suite de l'affaire Blomberg-Fritsch, des modifications sont apportées à l'état-major de laWehrmacht. Halder remplaceErich von Manstein au poste d'Oberquartiermeister I : chef de la section logistique à l'état-major général de laHeer ; ceci fait de lui le numéro deux de cet état-major[g]. Parmi les hypothèses envisagées pour expliquer l'éviction de Manstein par Halder, le majorNicolaus von Below, proche de Hitler, avance que le supérieur de Manstein,Ludwig Beck, voulait se débarrasser d'un subordonné qu'il trouvait trop belliqueux, et qu'il espérait que Halder partagerait mieux ses points de vue à ce sujet[1].

LorsqueWilhelm Keitel cherche à réorganiser le haut commandement de l'Armée de terre allemande (Heer), Keitel offre à Halder ce poste sous les ordres deWalter von Reichenau. Halder décline l'offre, sentant qu'il ne pourra s'entendre avec Reichenau à cause d'un conflit de personnalité. Alors que Keitel reconnaît la supériorité du talent de planificateur militaire de Halder, il rencontre Hitler et l'entraîne à nommerWalther von Brauchitsch commandant en chef de l'Armée de terre allemande[réf. nécessaire]. Lors de lacrise des Sudètes, Halder accepte le poste deGeneralstabschef des Heeres — équivalent de « chef d’état-major adjoint de l'Armée de terre » en français — en succédant le à Ludwig Beck, démissionnaire depuis le[2].

Une semaine plus tard, Halder présente les plans d'invasion de laTchécoslovaquie àHitler, qui impliquent unmouvement en tenaille du généralGerd von Rundstedt et du généralWilhelm von Leeb. Hitler exige plutôt que ce soit Reichenau qui dirige l'attaque principale surPrague. Ses plans ne sont plus nécessaires lorsque le Premier ministre britanniqueNeville Chamberlain brandit lesaccords de Munich à son retour à Londres, lesquels valident la cession de larégion des Sudètes à l'Allemagne. Peu avant que Chamberlain eût accédé aux demandes d'Hitler, Halder avait étudié avec plusieurs générauxl'idée de renverser Hitler, dans le but d'éviter le déclenchement d’un conflit. Le complot s'éteint de lui-même à la suite de l'attitude des Britanniques et des Français qui cèdent à Hitler le. Deux jours plus tard, le, les troupes allemandes entrent en territoire sudète.

Seconde Guerre mondiale

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Franz Halder auprocès de Nuremberg.

Auprintemps 1939, Halder participe à la préparation des plans d'invasion de laPologne. Halder déclare qu'il croit que les soldats polonais sont stupides et que la guerre peut être gagnée en deux à trois semaines.

Le1erseptembre 1939, l'Allemagneenvahit la Pologne, déclenchant ainsi laSeconde Guerre mondiale. Le, Halder note dans son journal qu'il a reçu l'information du chef duSDReinhard Heydrich que lesSS allaient lancer la campagne de « nettoyage » des Juifs et de l'intelligentsia en Pologne. Cette note fera dire aux historiens que Halder était au courant dumassacre des Juifs bien plus tôt qu'il ne l'admit après la guerre, et qu'il ne s'était pas élevé contre ce massacre. Halder avait noté dans son journal ses doutes « quant aux mesures prises par Himmler ».

En, Halder tente de conspirer avecBrauchitsch, lui donnant son soutien s'il essaie d'écourter les plans de Hitler visant à étendre le conflit, mais Brauchitsch décline l'offre. Tandis que Halder s'oppose aux plans de Hitler, il juge qu'ayant personnellement prêté serment de loyauté envers Hitler, il ne peut appuyer activement ceux qui veulent le renverser.

À la fin de 1939, Halder supervise la préparation des plans d'invasion de laFrance, desPays-Bas et desBalkans. Initialement, Halder doute que l'Allemagne soit en mesure d'envahir la France. Il obéit cependant à Hitler qui lui ordonne de suivre les consignes du généralErich von Manstein qui prévoient une invasion en passant par lemassif ardennais : ce plan conduit effectivement à la défaite de la France en moins d’un mois et demi. Le, Halder est promuGeneraloberst[h]. En, bien qu'il réprouve cette offensive, il travaille à la préparation des plans d'invasion de laRussie. Il est alors persuadé de pouvoir liquider l'Armée rouge en trois mois[3]. Peu de temps après, Hitler limite l'implication de Halder dans la conduite de la guerre en le restreignant à la préparation des plans de bataille dufront de l'Est, afin de réduire son pouvoir de commandement militaire.

Halder apparaît néanmoins en couverture de l'édition du29juin 1942 du magazine américainTime[4].

Pendant l'été1942, Halder dit à Hitler qu'il sous-estime le nombre d'unités militaires russes. Hitler prétend au contraire que l'armée russe est pratiquement à bout. En outre, il n'apprécie guère l'opposition de Halder à sa décision d'envoyer la11e armée du général von Manstein appuyer l'attaque contreLeningrad, ni ses critiques de mauvaise préparation concernant l'attaque allemande dans leCaucase. Finalement, à la suite de ces désaccords successifs avec Halder, Hitler décide de le mettre à la retraite le24septembre 1942 : il estime notamment que Halder ne dispose plus de l'agressivité nécessaire. Halder est remplacé à son poste par le généralKurt Zeitzler.

Le20 juillet 1944, un groupe d'officiers allemands conduit par lecolonel von Stauffenberg tente d'assassiner Hitler en déposant une bombe dans sonQuartier général de Prusse-Orientale. Halder est arrêté par laGestapo trois jours plus tard, même s'il n'est pas impliqué, mais des interrogatoires poussés de comploteurs avérés ont mis en évidence que Halder a pu être favorable à des conspirations antérieures. Halder est envoyé aucamp de concentration de Flossenbürg puis àcelui de Dachau. Le31janvier 1945, Halder est officiellement renvoyé de l'armée. Le24avril 1945, à la suite d'un transfert dans leTyrol autrichien, il est libéré de sesgardes SS par la Wehrmacht. Le4mai 1945, il se rend aux troupes américaines. Il passe les deux années suivantes dans un camp de prisonniers de guerre.

Après la Seconde Guerre mondiale

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Fait prisonnier par les Américains à la fin de la guerre, Halder, comme de nombreux autres généraux de la Wehrmacht, travaille pour le compte de l’Historical Division de l’US Army et assure la direction d’un projet consistant à écrire l’histoire militaire de la Seconde Guerre mondiale. Ceci permet aux officiers impliqués, dont un seul avait une formation d’historien, de dissocier la Wehrmacht de laWaffen-SS, de faire valoir que la Wehrmacht était opposée à Hitler et de tenter de fonder lemythe d'une« Wehrmacht aux mains propres ». Il exerce ainsi une influence considérable sur la façon dont est perçue l’image de la Wehrmacht non seulement en Allemagne mais également du côté occidental, y compris auprès d’historiens éminents commeLiddell Hart, et qui persistera jusqu’à la fin duXXe siècle, au point que l’historien militaire Bernd Wegner pouvait écrire en 1995 : « L’historiographie (ouest-)allemande sur la Seconde Guerre mondiale, et tout particulièrement sur la guerre germano-soviétique, pourrait avoir été pendant plus de deux décennies et même en partie jusqu’à nos jours, dans une bien plus forte mesure que nous n’en sommes généralement conscients, une historiographie des vaincus[5] ».

Dans lesannées 1950, Halder travaille en tant que conseiller pour la reconstitution de l'armée de l'Allemagne de l'Ouest, laBundeswehr.

Pour ses services, il reçoit en 1961 la seconde plus haute distinction civile américaine (Meritorious Civilian Service Award), lamédaille du mérite pour service civil (rendu à la nation) (en).

Il meurt le àAschau im Chiemgau, enBavière.

Publications

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Halder est l'auteur deHitler als Feldherr (1949) etKriegstagebuch (Journal de guerre 1962-64). Le journal de Halder, ainsi que d'autres documents et manuscrits confidentiels, ont été utilisés par l'historien américainWilliam Shirer comme principale source de son œuvre monumentaleThe Rise and Fall of the Third Reich.

Notes et références

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Notes

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  1. Ritter est un titre équivalent à celui dechevalier en français.
  2. Generalstabschef des Heeres en allemand.
  3. Hitler a déjà destitué le supérieur de Halder, leGeneralfeldmarschallvon Brauchitsch en ; depuis cette date, Hitler dirige lui-même l'Armée de terre, en étant le commandant en chef, Brauchitsch n'ayant pas été remplacé.
  4. Équivalent en France degénéral de brigade.
  5. Équivalent en France degénéral de division.
  6. Équivalent en France degénéral de corps d'armée avec, naturellement, une spécialisation dans l’artillerie.
  7. En fait, il n'est que « numéro trois » de laHeer car il en devient le « numéro deux » quelques mois plus tard le en succédant à Ludwig Beck, comme cela est mentionné ci-après.
  8. Équivalent en France degénéral d'armée.

Références

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  1. Lemay 2010,p. 88-89.
  2. Lemay 2010,p. 97.
  3. Jean Lopez, Lasha Otkhmezuri,Barbarossa. 1941 : la guerre absolue, Paris, Passés Composés, 2019
  4. Couverture du Time du 29 juin 1942 (site du Time).
  5. Wolfram Wette (trad. de l'allemand),Les Crimes de la Wehrmacht, Paris,Perrin,, 386 p.(ISBN 978-2-262-02757-5),p. 228-232.

Annexes

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Bibliographie

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Voir aussi

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Lien externe

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(de)Biographie de Halder, Franz, sur le siteLexikon der Wehrmacht

v ·m
Heer
(Armée de terre)
Infanterie
Panzertruppe
(arme blindée)
Artillerie
Kavallerie
(cavalerie)
Gebirgstruppe
(troupes de montagne)
Eduard Dietl
Pioniere
(génie)
Erwin Jaenecke
Luftwaffe
(Armée de l’air)
Flakartillerie
(défense anti-aérienne)
Flieger
(flottes aériennes)
Fallschirmtruppe
(troupes aéroportées)
Kurt Student
Kriegsmarine
(Marine de guerre :Generaladmiral)
Schutzstaffel
(SS-Oberst-Gruppenführer)
PoliceKurt Daluege (SS-Oberst-Gruppenführer und Generaloberst der Polizei)
Waffen-SS
À titre honorifiqueFranz Xaver Schwarz
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