Frans Emil Sillanpää est le fils de petits fermiers de l'ouest de la Finlande. En 1905, ses parents achetèrent l'ancienne cabane de cordonnier à Töllinmäki, un village de Heinijärvi. C'est à Töllinmäki que Sillanpää passa sa jeunesse et écrivit son premier roman. Les parents vécurent à Töllinmäki jusqu'à la mort du père en 1921. Après cela, la cabane fut vendue aux enchères et la mère s'installa avec la famille de son fils à Saavutus[3]. Après avoir accompli son cursus scolaire au lycée deTampere, Frans Emil commence des études de biologie à l'université d'Helsinki en 1908, études qu'il abandonnera en 1913 pour rédiger des articles dans le journalUusi suometar. Il écrit son premier romanLa Vie et le Soleil en 1916[4].
Pendant laguerre civile finlandaise, Sillanpää tenta de rester neutre. Cependant, il fut arrêté tour à tour par les deux camps et critiqua les violences commises par les Rouges comme par les Blancs. En pleine guerre, il traduisit en finnois l'ouvrage du symboliste belgeMaurice Maeterlinck,Le Trésor des humbles[5]. Les mesures de vengeance, y compris les exécutions, prises par les Blancs après leur victoire suscitèrent sa colère[5].
Sillanpää a écrit une vingtaine de romans ou recueils de nouvelles dont un tiers a été traduit en français. Ses personnages sont issus du petit peuple de la Finlande rurale : servantes, métayers ou petits propriétaires. Ils subissent leur destin, souvent une lente déchéance, avec une résignation passive ou une indifférence sereine. La vie et une nature évoquées de façon lyrique leur offriront quelques périodes de rémission et de bref bonheur[6].
On lui décerne leprix Nobel de littérature en1939 au moment du déclenchement de laguerre d'Hiver. Il se rend avec sa famille à Stockholm par train le 12 décembre et le reçoit le 14 décembre[6]. Après la cérémonie du Nobel, l'écrivain resta enSuède pendant presque toute laguerre d'Hiver. Il prit la parole lors d'événements organisés par l'Association suédoise d'aide aux Finlandais[6]. Sillanpää et sa femme ne rentrèrent chez eux que le 9 mars 1940[6]. Un de ses poèmes, écrit en 1939, a été mis en musique en 1940 pour constituer un chant patriotique,Le Chant de marche de Sillanpää (Sillanpään marssilaulu).
Publié en français sous le titreSainte Misère, traduit par Jean-Louis Perret, Paris, Rieder, 1928 ; réédition, Paris, Presses du Compagnonnage, Collection des prix Nobel de littérature, 1963, avec un appareil critique.
Publié en français sous le titreHiltu et Ragnar : histoire de deux enfants des hommes, traduit par Jean-Luc Moreau, Paris, Éditions P.-J. Oswald, 1974 ; réédition, Caen, Presses universitaires de Caen, 1995 ; réédition, Villegly, Encre bleue éditeur, 2001,(ISBN978-2-84379-155-0)
Enkelten suojatit, 1923
Omistani ja omilleni, 1924
Maan tasalta, 1924
Publié en français sous le titrePrès du sol, traduit par Maurice de Coppet, Helsinki, W. Söderström, 1929
Publié en français sous le titreSilja ou une brève destinée, traduit par Jean-Louis Perret, Paris, Rieder, 1940 ; réédition de cette traduction révisée par Pierre-Alain Gendre, Lausanne, éditions Esprit ouvert, 2000,(ISBN978-2-88329-044-0)
Miehen tie, 1932
Publié en français sous le titrePaavo, traduit par Lucie Thomas, Paris, P.U.F., 1946
(en)Autobiographie sur le site de lafondation Nobel (le bandeau sur la page comprend plusieurs liens relatifs à la remise du prix, dont un document rédigé par la personne lauréate — leNobel Lecture — qui détaille ses apports)