Ses nombreuses créations, y compris sa propre résidence, sont devenues des attractions touristiques au niveau mondial. Ses œuvres sont citées parmi celles les plus importantes de l'architecture contemporaine dans leWorld Architecture Survey(en). L’architecte lui-même, selon le magazineVanity Fair, a été étiqueté comme l'« architecte le plus important de notre époque ».
Le père de Frank Gehry est Irving Owen Goldberg, né àBrooklyn, issu de parents juifs russes et travaillant dans le commerce de matériaux. Sa mère, Sadie Thelma Caplanski, est juive polonaise née àŁódź et a émigré pour fuir lespogroms.
Son père s'est installé à Toronto après avoir vécu une enfance misérable àNew York où il exerça un certain nombre de métiers. Il se marie en 1926 au Canada[1]. Cette filiation nourrit la sensibilité du personnage. Le jeune Frank déménage durant son adolescence àTimmins enOntario où ses camarades d'école le surnomment « Fish » (poisson).
Il étudie leTalmud avec son grand-père pendant son enfance. Sa mère l'emmène au concert auMassey Hall et dans les musées. C'est toutefois un élève peu brillant et timide. Il est complexé par ses origines modestes. Mais il lit beaucoup,Shakespeare,Tennyson etConrad notamment, et découvre la musique classique et le jazz grâce à son ami Ross Honsberger qui deviendra un grand mathématicien[1].
En 1947, il déménage avec sa famille à Los Angeles où, pour gagner sa vie et aider ses parents aux revenus toujours aussi modestes, il répare des montres et des bijoux et lave des avions[1].
Lors de ses études à Toronto, l'ingénierie et le génie chimique sont ses domaines de prédilection.
Il connait son premier contact avec l'architecture lors d'une conférence donnée par l'architecte finlandaisAlvar Aalto[1].
Il commence par suivre des cours du soir au Los Angeles City College et est initié à l'architecture dans un cabinet où il acquiert des connaissances de base. Parallèlement, il étudie à l'université sans grand succès , hormis de bonnes notes en dessin[1].
Fraîchement diplômé d'architecture de l'université de Los Angeles, il côtoie peintres et sculpteurs et découvre la culture européenne (deséglises romanes àLe Corbusier), qu'il oppose à une « architecture californienne » sans respect pour l'environnement. Des années plus tard, il résumera :« J'étais un progressiste[N 1] engagé et j'aimais l'art, et ces deux faits réunis ont fait de moi un architecte. »[2]
Il travaille dans de nombreuses agences, celle deWelton Becket & Associates (1957-58) etVictor Gruen (concepteur de grands centres commerciaux, en 1958-61) à Los Angeles ainsi que chezAndré Remondet (1961) àParis. Puis il a créé son agence, la « Frank O. Gehry and Associates Inc. » à Los Angeles en 1962.
Il est représenté dansLes Simpson, saison 16, épisode 14,Le Bon, les Brutes et la Balance[7]. Il construit un opéra pourSpringfield en s'inspirant d'une boule de papier chiffonnée, qui fait immédiatement faillite et est transformé en prison.
↑abcde etfMyriam Anissimov,Daniel Barenboïm, de la musique avant toute chose, Paris, Tallandier,, 395 p.(ISBN979-10-210-2231-7), Pages 339 et suivantes, La Boulez Saal et l'académie Saïd-Barenboïm
Éric Valentin, « Frank O. Gehry, Claes Oldenburg, Coosje van Bruggen : une déconstruction du mythe solaire californien », inClaes Oldenburg et Coosje van Bruggen. La Sculpture comme subversion de l'architecture (1981-1997), Les Presses du réel, Dijon, 2012, 285 p.(ISBN978-2-84066-450-5)
Articles
ValéryDidelon, « Tribulations du 51 rue de Bercy : première œuvre de Frank O. Gehry à Paris »,Criticat,no 1,