Cet article est uneébauche concernant une personnalitéitalienne et lelibéralisme.
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Francesco Ferrara est un économiste, journaliste et homme politique italien né àPalerme, alors dans leroyaume de Naples, le et mort àVenise le. C’est le plus important économiste de l’époque duRisorgimento, vu comme unFrédéric Bastiat italien.
Élevé au palais du prince de Calstelnuovo, sa formation a été celle d’un jeune aristocrate auprès des pères jésuites et philippins. Il commence des études de médecine qu’il abandonne pour se consacrer aux questions économiques et sociales. Il entre en 1833 à la direction centrale de statistiques de Palerme et fonde en1836 leGiornale di Statistica. En 1844, il devient secrétaire de la Chambre de Commerce de Palerme et donne vie auGiornale di Commercio. La même année, il présente sa candidature au concours pour la chaire d’économie politique de l’Université de Palerme mais finalement se retire en faveur de son ami Raffaele Busacca.
Il est arrêté en janvier1848 pour son activisme hostile aux Bourbons avant d’être libéré par la Révolution victorieuse. Il fait partie du Comité révolutionnaire et participe à la commission qui devait préparer l’acte de convocation du parlement de Sicile et il est élu député à la Chambre, soutenant un programme constitutionnaliste et fédéraliste. Il est également membre de la mission diplomatique qui offre la couronne sicilienne au duc de Gênes. Il s’installe d’ailleurs àTurin après l’écrasement du mouvement révolutionnaire.
Il y obtient en 1848 la chaire d’économie politique et collabore à divers journaux,Il Risorgimento deCavour,La Croce di Savoia,Il Parlamento et l’Economista. C’est toujours à Turin qu’il entame la publication des premières séries de laBiblioteca dell’Economista (qui devait compter 26 volumes) éditée par Pomba. En 1858, il est contraint, pour des raisons disciplinaires, d’abandonner sa chaire et enseigne à l’Université de Pise.
Rentré enSicile après l’expédition deGaribaldi, il se bat pour l’autonomie sicilienne et participe aux travaux du Conseil extraordinaire d’État. En 1861, il ne réussit pas à se faire élire député au Parlement italien. Il obtient néanmoins la direction des impôts et le poste de conseiller à la Cour des Comptes. En1868, il fonde àFlorence laSocietà di economia politica et en1874 lasocietà Adamo Smith. En 1867, il est ministre des finances du gouvernementUrbano Rattazzi se battant pour la vente des biens ecclésiastiques et l’abolition du cours forcé. Il démissionne au bout de quelques mois, participant cependant intensément, le plus souvent sur les bancs de l’opposition, à la vie parlementaire. Il est nommé sénateur du royaume en1881.
Adversaire duprotectionnisme et dusocialisme, ce libéral intransigeant et cet esprit libre, avait été suspendu de ses fonctions en 1858 pouravoir excité les jeunes à mépriser le gouvernement. En effet, il considérait toutgouvernement comme une minorité organisée et non comme un être à part supérieur et s’opposait par ailleurs à tout programme centralisé d’éducation. Hostile aux instituts centraux d’émission, il apparaît, dans sa théorie de lamonnaie fiduciaire, comme un précurseur deHayek etMilton Friedman. Il a fortement influencéJames McGill Buchanan, qui avait étudié en Italie, dans la formation de sathéorie des choix publics.