Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Francesca Saperas i Miró

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirSaperas etMiró.

Francesca Saperas i Miró
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Francesca Saperas i MiróVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Conjoint
Martí Borràs i Jover(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Parentèle
Antònia Fontanillas Borràs (petite-fille)
Ariel Camacho(d) (arrière-petit-fils)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Mouvement
Lieu de détention

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Francesca Saperas i Miró est une personnalitéanarchiste etanarcho-syndicalistecatalane, née le àBarcelone et morte dans cette même ville le.

Détenue célèbre de laprison de Reina Amàlia, dans le quartier duRaval deBarcelone, elle est la mère de la militante révolutionnaireSalut Borràs i Saperas et la grand-mère de l'écrivaineAntònia Fontanillas Borràs.

Biographie

[modifier |modifier le code]

Ses parents sont Maria Miró, deMontblanc, et Isidre Saperas, tisserand deL'Espluga de Francolí, tous deux originaires de la province deTarragone[1].

Elle épouseMartí Borràs i Jover (ca), cordonnier d'Igualada, le 19 octobre 1869. Ils sont tous deux issus de familles catholiques. Elle a une dizaine d'enfants mais seules 5 filles restent en vie :Salut, Antonieta, Mercè, Maria et Estrella[2].

Le couple Saperas-Miró est athée et ne baptise pas ses filles[3].

Débuts anarchistes

[modifier |modifier le code]

Le couple est pauvre et Martí travaille à domicile comme tisserand. LaVila de Gràcia, centre industriel du textile est alors une ville de 34 000 habitants en 1877, dont beaucoup d'ouvriers. La ville, proche deBarcelone, devient un centre du militantisme syndical. Le couple fait partie de la première internationale espagnole.Giuseppe Fanelli se rend àBarcelone etMadrid entre 1868 et 1869 impulsant la naissance des premières sections ouvrières de l'Association internationale des travailleurs et de l'Alliance de la démocratie socialiste. Le couple adhère à ces mouvements d'essence anarchiste[1].

En 1885, elle dénonce, dans une pétition signée par 28 ouvrières, les violences policières causant la fausse couche d'une jeune femme dont le domicile est perquisitionné à Madrid[4]. Les forces de l'ordre visent le compagnon de cette jeune femme, Victoriano Martinez, éditeur deBandera Social.

Francesca et Martí adhèrent aux thèses descommunistes anarchistes, qui s'opposent alors au courant collectiviste de laFédération des travailleurs de la région espagnole (FRTE). Francesca et Martí dénoncent la centralisation et le manque d'autonomie des sections de la FRTE[5]. Ils lisent les journauxLe Révolté etLe Forçat du Travail. Ils publient deux journaux eux-mêmes :La Justicia Humana etTierra y Libertad. Ils y affirment leur position de communistes anarchistes. Ils défendent une organisation ouvrière par groupes informels, sans structures, émanant des quartiers mais aussi des familles. En conséquence, Francesca Saperas ouvre son foyer aux fugitifs sans moyens, ce qui lui vaut le surnom de "mère des anarchistes" selon la ministreFederica Montseny[6].

Arrestation et suicide de Martí Borràs

[modifier |modifier le code]

À la suite de l'explosion de la bombe dePaulí Pallàs (ca) le 24 septembre 1893 visant le défilé militaire d'Arsenio Martínez-Campos Antón sur laGran Via de Barcelone, Martí Borràs est arrêté le 25 septembre. Paulí Pallàs est exécuté le 29 septembre. Bien que Martí Borràs soit blanchi de toute inculpation dans l'attentat du 24 septembre 1893, il est mis en cause dans l'explosion duthéâtre du Liceu, qui survient le 7 novembre 1893 surLa Rambla, alors qu'il est emprisonné[1]. Il se suicide alors en mai 1894 en avalant du soufre[3].

Conséquences de l'attentat de la rue Canvis Nous

[modifier |modifier le code]

Trois ans après la mort de Martí, Francesca Saperas se lie alors avecThomas Ascheri[7], qui a déserté l'armée française, également anarchiste. Il travaille aux côtés deMichele Angiolillo à la revueCiencia Social[1].

Le 7 juin 1896, un attentat à la bombe est commis rue des Canvis Nou (Carrer dels Canvis Nou,quartier gothique de Barcelone), pendant une procession religieuse. 400 arrestations ont lieu, parmi lesquelles 15 de femmes compagnes d'anarchistes. La célèbreTeresa Claramunt est elle aussi interpellée.Thomas Ascheri[8], Francesca et sa fille, ses gendres Lluis Màs et Juan Botista Ollé sont arrêtés, et Thomas et Lluis sont fusillés le 4 mai 1897 malgré le manque de preuves de leur implication dans l'attentat.

Francesca et sa fille Salut sont incarcérées dans laprison de Reina Amàlia, dans le quartier duRaval deBarcelone. Les hommes, ainsi queTeresa Claramunt, sont auchâteau de Montjuïc, où ils subissent des tortures qui rendent Luis Màs fou. Antonieta, compagne de Juan Botista Ollé part vivre avec ses sœurs (les trois plus jeunes filles de Francesca : Maria, Mercè et Estrella), mais faute de moyens, elles sont contraintes de céder leur logement. Elles vivent dans une pauvreté qui finit par émouvoir l'opinion publique, et Maria et Mercè sont placées dans un foyer, tandis qu'Estrella reste avec Antonieta.

Dans la prison Reina Amalia, tenue par des religieuses, Salut accouche d'un bébé qu'elle n'a pas la force de nourrir, et qui lui est enlevé quand elle le donne à une autre femme, Assumpcio Valvé, pour l'allaiter. Le bébé d'Assumpcio lui est également enlevé. Ensuite, on oblige Francesca et Salut à se marier religieusement avec leurs compagnons le 3 mai 1897, juste avant de les exécuter.

Francesca et Salut sont condamnées à être exilées sans avoir été jugées et conduites à la frontière. Elles s'installent àMarseille. Les autorités barcelonaises, invoquant leur inconduite, refusent de leur rendre leurs enfants.

Bibliographie et sources

[modifier |modifier le code]

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. abc etdHélène Finet,Libertarias : femmes anarchistes espagnoles, Paris, Nada,, 253 p.(ISBN 979-10-92457-15-5), p 19 à 57
  2. (ca) « Francesca Saperas Mirò », surDiccionari biogràfic de dones,(consulté le)
  3. a etbCollectifSarka-SPIP, « SAPERAS MIRÓ, Francisca - Dictionnaire international des militants anarchistes », surwww.militants-anarchistes.info(consulté le)
  4. (es)Protesta de la oberas madres de familia, Madrid, Bandra Social,
  5. Max Netlau,La première internationale en Espagne (1868-1888), D.Reidel publishing company,, p 353
  6. FranFernández, « Francesca Saperas Miró (1851-1933). ¿La madre de los anarquistas? », surSer Histórico. Portal de Historia,(consulté le)
  7. MarianneEnckell,« ASCHERI Thomas dit Tomás », dansLe Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier,(lire en ligne)
  8. (en) « Journal de Genève - 10.09.1896 - Pages 2/3 », surwww.letempsarchives.ch(consulté le)

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Francesca_Saperas_i_Miró&oldid=228647632 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp