À partir de 1920,Jean Ralaimongo (nationalistemalgache, membre dirigeant du mouvement national malgacheVy Vato Sakelika (V.V.S, « fer, pierre, Réseau »), président de la Ligue française pour l’accession des indigènes de Madagascar aux droits des citoyens français, et engagé volontaire pendant laPremière Guerre mondiale) est le premier à réclamer le statut de département d'Outre-mer, il a mené la campagne en faveur de l'égalité des droits pour les Malgaches, il voulait voir Madagascar devenir une partie de la France et voyait la naturalisation de ses concitoyens comme une voie progressive à suivre. Réclamant « Madagascar département français », et pour tous les Malgaches la citoyenneté française au même titre que n'importe quelle personne née sur le territoire national[4].
À l'issue de laSeconde Guerre mondiale (au cours de laquelle le contrôle des possessions françaises d'outre-mer joue un rôle important), le statut de l'empire colonial français évolue avant qu'il ne finisse par disparaitre. Laloi de départementalisation de fait de laGuadeloupe, laMartinique,La Réunion et laGuyane desdépartements français dans lesquels s'appliquent les lois et décrets déjà en vigueur en France métropolitaine.
En 2001,Mayotte devient une« collectivité départementale »[8].
La révision constitutionnelle du abolit la notion deterritoire d'outre-mer et crée deux catégories juridiques pour la France d'outre-mer, en plus du statut spécifique de la Nouvelle-Calédonie[9],[10] :
Cette réforme constitutionnelle, ainsi que le régime législatif et l'organisation desTAAF, est fixée par une loi.
En 2004, laPolynésie française est dotée d'un nouveau statut remplaçant celui de TOM de 1996[11]. Il qualifie la Polynésie française de« Pays d'outre-mer au sein de la République » régi par l'article 74 de la Constitution et il lui permet d'adopter deslois du pays à valeur réglementaire[12].
En 2009, les électeurs de Mayotte choisissent parréférendum de devenir un DROM régi par l'article 73. Unecollectivité territoriale unique exerçant les compétences d'un département et d'une région d'outre-mer est créée en2011 sous le nom de« Département de Mayotte »[14].
En 2010, laGuyane et laMartinique refusent par référendum de devenir des collectivités d'outre-mer mais acceptent la création decollectivités territoriales uniques regroupant région et département mais toujours soumises à l'article 73 de la Constitution.
La France exerce des droits souverains sur les espaces maritimes adjacents à l'île, afin d'assurer la protection d'une biodiversité riche, des biens culturels et naturels ainsi que des ressources économiques dont elle a la responsabilité[17].
En, leprésident de la République française,Emmanuel Macron, se montre disposé à« un dialogue pour aboutir à une solution commune » par la mise en place d'une commission mixte avec Madagascar, sans avoir recours à une juridiction internationale[18]. Le, deux délégations se rencontrent àTananarive pour engager des discussions préparatoires, dans le cadre d'une commission mixte lancée en mai 2019 par les présidents français et malgache. Le processus est censé aboutir a un accord pour juin 2020, date du60e anniversaire de l'indépendance de Madagascar[19].
L’accord intervenu en, sur la restitution à l’île Maurice des îles Chagos par la Grande-Bretagne, au cœur de l’océan Indien, abritant notamment la base américaine de Diego Garcia, à relancé le débat à Madagascar, et à l'île Maurice d'une future congestion, ou restitution, par la France des îles éparses[20].
Revendiquée par lesComores. Mamoudzou est le chef-lieude facto depuis le 27 août 2023, à la suite d'un vote duConseil départemental, l'arrêté ministériel officialisant le transfert deDzaoudzi vers Mamoudzou n'ayant pas encore été publié.
La France d'outre-mer se caractérise également par son insularité, à l'exception de laGuyane. Mais cette dernière est toutefois isolée du reste de l'Amérique du Sud par son enclavement entreocéan Atlantique etAmazonie[22].
À l'exception desTAAF et deSaint-Pierre-et-Miquelon, situés en zone de climat froid, les territoires d'outre-mer sont situés dans des zones climatiques tropicales ou équatoriales et sont soumis à des risques naturels qui peuvent être importants (cyclones, tremblements de terre, volcanisme)[22].
La population de la France d'outre-mer s'élève à2,7 millions de personnes, soit environ 4 % de la population française totale.
La population des outre-mer a connu un fort mouvement migratoire vers la métropole depuis la fin de laSeconde Guerre mondiale mais, dans le même temps, certains territoires comme laGuyane ouLa Réunion connaissent une importanteimmigration[22].
La situation économique des outre-mer français les situe comme des« espaces opulents », notamment en raison des flux financiers en provenance de la métropole : lePIB par habitant, l'indice de développement humain (IDH) ou l'espérance de vie des entités de l'outre-mer sont généralement largement supérieurs à ceux des pays immédiatement voisins[26].
Toutefois, l'économie des outre-mer est extrêmement dépendante de la métropole : 50 % à 60 % des échanges extérieurs des DROM ont lieu avec la métropole. De plus, l'agriculture, letourisme et lebâtiment sont les trois principaux secteurs des économies ultramarines[26].
Les niveaux de vie en outre-mer sont de plus nettement inférieurs à ce qu'ils sont en métropole : le salaire moyen est inférieur de 10 % à celui de métropole et le chômage est près de trois fois plus élevé[26]. Les prix sont par ailleurs parfois beaucoup plus élevé pour des produits de première nécessité (jusqu'à 35 % pour les carburants par exemple)[26].
Cette section contient une ou plusieurslistes. Le texte gagnerait à être rédigé sous la forme de paragraphes synthétiques. Les listes peuvent demeurer si elles sont introduites par une partie rédigée et sourcée, de façon à bien resituer les différents éléments (janvier 2025).
Les natifs d'outre-mer contribuent au rayonnement culturel de la France.
Adriano Favole et Lara Giordana critiquent l'emploi du terme« outre-mer », car il rassemble des territoires ayant une culture et une histoire souvent très différentes.« Vu depuis ces îles périphériques de l'Europe, la notion d'« outre-mer » est très ambivalente, ethnocentrique, ambiguë et coloniale ». Ces territoires sont définis par rapport à la métropole, et ont souvent été perçus comme lointains et exotiques[27].
↑AdrianoFavole et LaraGiordana, « Islands of islands: responses to the centre-periphery fractal model in East Futuna (Wallis and Futuna) and the Belep Islands (New Caledonia) »,Island Studies Journal,vol. 13,no 1,,p. 209–222(DOI10.24043/isj.42,lire en ligne, consulté le)