France Culture est lastation de radio culturelle nationale du groupeRadio France. Elle propose une analyse de l'actualité économique, historique, politique, littéraire et scientifique, française et internationale.
La station thématique naît en 1945 sous le nomProgramme national, renommé en 1957France III-National, avant de prendre son nom actuel en 1963.
L'ancienne fréquence deRadio-Paris fut brièvement réutilisée entre le 22 et le 24 août 1944 pour la diffusion de la stationParis National[4], qui devait être la seconde radio nationale et était diffusée depuis les anciens studios de Radio-Paris. Cependant, le 26 août 1944 la RNF quitte ses studios de laRue de l'Université et rejoint ceux de l'ancienne Radio-Paris[5].
À la création d'un second programme de radio nationale, leProgramme Parisien, le, celle qui devient la première chaîne prend le nom deProgramme National et bénéficie du réseau d'environ vingt émetteursondes moyennes régionaux à moyenne puissance reconstruit après laLibération. Un sondage du journalRadio Programme réalisé en septembre 1947 auprès des auditeurs français crédite le programme national de 24 % de part d'audience, juste derrièreRadio-Luxembourg, bien que ses programmes généralistes mais à caractère culturel perçus comme austères soient moins populaires et distrayants que ceux de la radio périphérique ou du Programme Parisien.
Face au succès deParis-Inter qui s'impose comme la grande station généraliste de laRadiodiffusion-télévision française, leProgramme National perd sa suprématie, lors de la réorganisation du réseau de radiodiffusion de la RTF le, et est rebaptiséFrance III-National, devenant la chaîne de laculture et de l'art destinée à refléter toute l'activité intellectuelle française au plus haut niveau.
En octobre1963, le nombre des chaînes de radio de la RTF est ramené à trois. Les productions de prestige deFrance II et les émissions culturelles deFrance III-National sont rassemblées dans un nouveau programme qui prend le nom deRTF Promotion. C'est le queFrance Culture prend son nom actuel, à l'issue du concours« Baptême RTF 64 »[6] lancé auprès des auditeurs à l’occasion de l’ouverture de laMaison de la Radio[7].
Le, France Culture devient l'une des quatre chaînes de la nouvelle « société nationale de radiodiffusion sonore Radio France »[8], issue de l'éclatement de l'ORTF.
À partir de 2016, le site de France Culture Plus est fusionné avec le site de France Culture et son contenu intégré à la rubrique « Conférences » de celui-ci. Comme prévu dans l'idée de départ, pour chaque thème sont proposés un ensemble de sujets, en partenariat avec les différentes universités, une conférence filmée ainsi qu'un texte complémentaire. Les vidéos des conférences sont hébergées soit surYouTube, soit surCanal-U (des plateformes assez puissantes pour héberger une grande diversité de lourdes et longues vidéos telles que les conférences et séminaires)[11].
Les 6, 7 et 8 septembre 2013, France Culture célèbre ses cinquante ans lors d'un week-end spécial, un« marathon radiophonique » au cours duquel sont retransmises 50 heures d'émissions animées en direct depuis lePalais de Tokyo, celui-ci devenant pour l'occasion« le plus grand studio de radio du monde »[12].
En, lors de la soirée du Grand prix des médiasCB News, France Culture reçoit le « prix de la meilleure station de radio » tandis que le groupe Radio France se voit décerner le « Grand prix des médias »[13].
Le 9 mai 2022, le site de France Culture migre vers la plateforme Radio France[14], un nouveau site Internet qui rassemble les contenus numériques des radios du groupe à savoir, outre France Culture :France Inter,France Musique,France Info,FIP,Mouv' et le réseauFrance Bleu.
En 2020, Arnaud Bousquet, un ancien colistier deMartine Aubry aux élections municipales, est nommé directeur de la rédaction de France Culture et France Musique. Lasociété des journalistes de Radio France dénonce alors des « allers-retours ‟indiscutablement incompatibles” entre journalisme et politique [qui] nuisent à l’image d’indépendance de [ses] rédactions »[15].
En septembre 2022, après une mystérieuse vague de démission de nombreux cadres et présentateurs de l'antenne, une enquête deLibération révèle l'atmosphère délétère que fait régner la directriceSandrine Treiner à France Culture. Des salariés dénoncent ce qu’ils perçoivent comme un« système de violence et de soumission » venu d’en haut, caractérisé par la« verticalité dictatoriale », une« mise en insécurité » et l'« humiliation » des employés[16]. Le 24 janvier 2023, Sandrine Treiner annonce sa démission[17]. Le mois suivant, un cabinet d’audit indépendant rend son rapport, qui« valide en tout point les révélations » deLibération[18].
Début avril 2023,Emelie De Jong, directrice des programmes d'Arte, prend la succession de Sandrine Treiner à la tête de France Culture[19]. Quelques mois après son arrivée, la plupart des collaborateurs louent« la bienveillance, la disponibilité et le grand sens de l’écoute de la nouvelle patronne », selonTélérama, tout en craignant de possibles restrictions des moyens économiques alloués à la station[20].
En septembre 2005, France Culture adopte sa nouvelleidentité visuelle ainsi que les nouveaux codes du système identitaire du groupeRadio France, imaginé par l’agence Leg, composé d'un carré noir avec le pictogramme historique qui représente lamaison de Radio France, commun à tout le groupe public, auquel se superpose un second carré violet, spécifique à France Culture.
France Culture réalise une grande part de son audience grâce au podcast. La station revendique 24,2 millions de téléchargements en janvier 2019[27] et 46,6 millions l'été de la même année[28].
France Culture lance dès 2017 ses premiers podcasts natifs, des programmes qui naissent directement en numérique sans passer par l’antenne[29].
En non-fiction, France Culture produit les podcasts natifs suivants :
Superfail : une série sur le thème de l'échec réalisée parGuillaume Erner[30]
Les Idées claires : programme destiné à lutter contre la désinformation[31]
Mécaniques du complotisme : une série récurrente qui explore« comment une théorie complotiste peut devenir un phénomène culturel »[32]
Enfiction, France Culture a produit les séries audioHasta Dente!,L’incroyable expédition de Corentin Tréguier,L’Appel des abysses,Dream Station[33].
Le, à l'occasion des 60 ans d'Astérix, France Culture crée pour la première fois un spectacle radiophonique en public tiré d'une bande dessinée :La Zizanie[36].
Tous les étés, des producteurs de France Culture se déplacent auFestival d'Avignon, pour y proposer une programmation spéciale et gratuite (émissions, lectures et créations du service des fictions de la chaîne)[37],[38].
Le Programme National, France III-National, RTF Promotion puis France Culture étaient diffusés enondes moyennes sur le territoire national grâce à une partie de l'actuel réseau TDF A.
Avec l'arrêt d'Inter-Variétés en 1974, France Culture récupère le réseau TDF B ondes moyennes d'émetteurs régionaux à grande puissance. Elle abandonne alors une partie du réseau A devenu inactif. Mais en 1980 France Culture est privée des ondes moyennes pour être remplacée par une nouvelle chaîne créée à l'intention des auditeurs seniors,Radio Bleue, et n'est plus diffusée depuis qu'enmodulation de fréquence.
France Culture commence à diffuser enDAB+ en France métropolitaine, en juillet 2020 sur lemultiplex métropolitain n°2. Sa diffusion s'est étendue en octobre 2021 à l'axe Paris-Lyon-Marseille et à différentes régions françaises.
Pour la saison 2021-2022, France Culture réalise sa meilleure audience en vingt ans avec 1 681 000 auditeurs quotidiens en progression de 98 000 auditeurs[42].
lePrix France Culture Cinéma, depuis 1999,est remis à un cinéaste pour l'ensemble de son œuvre par un jury de producteurs de France Culture. En 2015, le Prix est décliné en une version étudiante : les jurés sont appelés à désigner le meilleur film parmi ceux dont France Culture est partenaire ;
en, France Culture lance le Prix France Culture BD des étudiants, des étudiants désignant alors via internet la bande dessinée lauréate parmi les cinq proposées par France Culture[61].
France Culture a lancé, en février 2012, en partenariat avecBayard Presse, une revue trimestrielle imprimée titréeFrance Culture Papiers, basée sur une sélection d'émissions, débats et chroniques diffusés sur l'antenne de la radio, et dont le slogan est :« La première radio à lire ! »[62].
La diffusion de la revue est assurée simultanément chez les dépositaires de presse et chez les libraires indépendants. En tant que publication en série, la revue dispose d'un codeISSN et d'un code interne pour la diffusion parPresstalis, codes qui sont en principe fixes. En tant que livre imprimé, elle se voit attribuer un codeISBN qui change avec chaque numéro. Les adhérents du réseau Maison de la Presse peuvent par exemple se procurer la revue au choix par le circuit de la distribution de presse ou par les circuits de distribution des livres.
Au printemps 2017, France Culture cesse le partenariat avec Bayard Presse et en conclut un nouveau avec les éditionsExils (homonyme de l'éditeur canadien anglophone Exile Editions), pour lancer une nouvelle formule, toujours trimestrielle, sous le titrePapiers, à partir duno 21, publiée à la fin du mois de juin.Philippe Thureau-Dangin, directeur des éditionsExils, devient le rédacteur en chef de la revuePapiers[63].
↑Laurence Le Saux et Elise Racque, « France Culture, un an après la crise : “Les rapports sont devenus normaux, sans domination ni humiliation” »,Télérama,(lire en ligne)