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France équinoxiale

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Blason proposé au jeune Louis XIII pour son « nouveau royaume » de la « France équinoctiale », le soleil y brillant toute l'année, avec la devise« Indis sol splendet, splendescunt lilia Gallis » (Resplendit le soleil d'Inde, fleurissent leslys deFrance)[1].

France équinoxiale est le nom donné au projet decolonisation conduit par laFrance auXVIIe siècle enAmérique du Sud dans les régions proches de l'équateur, entreprise qui aboutit à la création de laGuyane. Le terme « équinoxiale » renvoie à ladurée égale du jour et de la nuit, phénomène qui sous ceslatitudes se prolonge tout au long de l'année. La première « France équinoxiale » ayant comme capitaleSaint-Louis de Maragnan (dans une province de l'actuel Brésil, donc hors Guyane) dure de 1612 à 1615, jusqu'à l'arrivée des forces portugaises.

Présentation

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L'histoire de la France équinoxiale commence en, quand une expédition française part deCancale, en Bretagne, sous le commandement deDaniel de La Touche, seigneur de la Ravardière et de l'amiralFrançois de Razilly. Avec cinq cents colons à son bord, elle aborde sur la côte nord de ce qui est aujourd'hui l'État duMaranhão, auBrésil. Cette région est déjà fréquentée par des marchands français auXVIe siècle[2] qu'ils appelaient Maragnan. Daniel de La Touche a découvert cette région en 1604, mais la mort d'Henri IV en a reporté le lancement du projet de colonisation.

À la différence de laFrance antarctique, cette entreprise coloniale n'est pas motivée par la volonté d'échapper aux persécutions religieuses.

Les colons fondent un village, qu'on appelle Saint-Louis en l'honneur du roiLouis XIII[3]et le port de Sainte-Marie, en hommage à Marie de Médicis, la reine-mère, qui assurait alors la régence de Louis XIII[4]. Le village devientSão Luís après sa prise par les Portugais, seule capitale d'État du Brésil à n'avoir pas été fondée par les Portugais ou les Brésiliens — si on ne veut pas considérerFort Coligny comme le premier établissement européen deRio de Janeiro.

Le, les quatrefrères capucins, choisis par leur ordre pour accompagner l'expédition et évangéliser les Indiens du Brésil, célèbrent leur première messe sur le sol américain, et les soldats commencent à en construire des fortifications.

La colonie ne subsiste pas longtemps. Les Portugais rassemblent une armée dans l'État du Pernambouc, qui chasse les colons français en, moins de quatre ans après leur arrivée. Quelques années plus tard, des colons portugais arrivent en grand nombre, et São Luís commence à grandir peu à peu, avec une économie reposant sur lesplantations decanne à sucre.

L'expédition de La Touche et Razilly est retracée dans les deux livres deClaude d'Abbeville et Simon Michellet, en religionYves d’Évreux, deux de ces capucins. Le premier publie, à son retour en 1614, l'Histoire de la mission des pères Capucins en l'Isle de Maragnan et terres circonvoisines…[1], qui relate l'échec colonial du Maranhão. Le second y donne un an plus tard une suite : laSvitte de l'histoire des choses plvs memorables aduenuës en Maragan, és annees 1613. & 1614[5].

Des marchands et des colons français tentent à nouveau d'établir une France équinoxiale plus au nord, dans ce qui est aujourd'hui laGuyane française, en 1626, 1635 (date à laquelle est fondéeCayenne) et 1643. LaCompagnie de la France équinoxiale est fondée à deux reprises, en 1643 et 1645, mais sans grand succès. C'est seulement après 1674, lorsque lacolonie passe sous le contrôle direct de la couronne de France et qu'un gouverneur est nommé, que la France équinoxiale devient une réalité[6].

Le nom de « France équinoxiale » a aussi été donné en 1763-1764 à la colonie deKourou, en Guyane, menée à la demande deChoiseul, par le chevalier Turgot,Jean-Baptiste Thibault de Chanvalon et Préfontaine, mais celle-ci s'est terminée par un désastre.

Références

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  1. a etbC. d'Abbeville,Histoire de la mission des pères Capucins en l'isle de Maragnan et terres circonvoisines,p. 10 v., F. Huby,Paris, 1614,lire en ligne.
  2. p. 274 in Arnoux Philippe. La France équinoxiale : les dernières velléités de colonisation française au Brésil. (1612-1615). In: Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest. Tome 98, numéro 3, 1991. pp. 273-296.Lire en ligne
  3. (pt)Breve Histórico da Cidade de São Luís sur le site de la préfecture de São Luís.
  4. Guy Martinière, « São Luís, capitale du Maranhão, capitale rêvée de la France équinoxiale »,article,‎ -(lire en ligne)
  5. Svitte de l'histoire des choses plvs memorables aduenuës en Maragan, és annees 1613. & 1614, Paris, F. Huby, 1615,lire en ligne
  6. Pierre Pelleprat, Jean Grillet, Pierre Aimé Lombard,Mission de Cayenne et de la Guyane française avec une carte géographique, Paris, Julien, Lanier, Cosnard,, 544 p.(lire en ligne)

Annexes

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Articles connexes

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Bibliographie

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