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Franc-maçonnerie

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Photo en couleur d'un jardin avec monuments formant des symboles maçonniques
Jardins duGeorge Washington Masonic National Memorial.

Le termefranc-maçonnerie[N 1] désigne un ensemble d'espaces desociabilité sélectifs qui recrutent leurs membres parcooptation[N 2] et pratiquent desritesinitiatiques se référant à unsecret maçonnique et à l'art de bâtir. Formée de phénomènes historiques et sociaux très divers, elle semble apparaître en 1598 enÉcosse (Statuts Schaw), puis enAngleterre à la fin duXVIIe siècle où elle est contemporaine de l'essor dessociétés amicales[1].

Elle se décrit, suivant les époques, les pays et les formes, comme une« association essentiellement philosophique et philanthropique », comme un« système de morale illustré par des symboles » ou comme un« ordre initiatique ». Organisée enobédiences depuis 1717 àLondres, la franc-maçonnerie dite« spéculative » — c'est-à-dire philosophique — fait référence auxAnciens devoirs de la« maçonnerie » dite« opérative » anglaise formée par lescorporations de bâtisseurs. Elle puise ses sources dans un ensemble detextes fondateurs rédigés entre lesXIVe et XVIIIe siècles.

Elle prodigue un enseignement progressif à l'aide de symboles et de rituels. Elle encourage ses membres à œuvrer pour le progrès de l'humanité, tout en laissant à chacun le soin d'interpréter ses textes. Sa vocation se veut universelle[N 3], bien que ses pratiques et ses modes d'organisation soient extrêmement variables selon les pays et les époques[N 4]. Elle s'est structurée au fil des siècles autour d'un grand nombre derites et de traditions, ce qui a entraîné la création d'une multitude d'obédiences, qui ne se reconnaissent pas toutes entre elles. Elle a toujours fait l'objet de nombreusescritiques et dénonciations, aux motifs très variables selon les époques et les pays. Une discipline d'étude et de réflexion porte sur la franc-maçonnerie : lamaçonnologie.

Tentatives de définitions

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Il semble presque impossible de donner une définition unique de la franc-maçonnerie[2]. Certains spécialistes du sujet estiment même qu'il y aurait« autant de définitions que de francs-maçons »[2]. Lesobédiences maçonniques elles-mêmes défendent chacune, par des définitions différentes, leur conception particulière de la franc-maçonnerie. Ainsi, pour ne prendre à titre d'exemple que quelques-unes des plus importantes d'entre elles :

  • « La franc-maçonnerie, institution essentiellement philanthropique, philosophique et progressive, a pour objet la recherche de la vérité, l'étude de la morale et la pratique de la solidarité […] » (Constitution duGrand Orient de France)
  • « La franc-maçonnerie est un ordre initiatique traditionnel et universel fondé sur la fraternité. » (Constitution de laGrande Loge de France)
  • « La franc-maçonnerie est d'abord une alliance d'hommes libres de toutes confessions et de tous horizons sociaux. » (Grande Loge suisse Alpina)
  • « Freemasonry is one of the world’s oldest and largest non-religious, non-political, fraternal and charitable organisation. » (La franc-maçonnerie est l'une des organisations non religieuses, non politiques, fraternelles et charitables les plus anciennes et les plus grandes au monde) (Grande Loge unie d'Angleterre)
  • « La franc-maçonnerie, ou plus précisément, l'Ordre des Maçons Anciens, Francs et Acceptés, est une société initiatique et philosophique dont les origines se perdent dans la nuit des temps. » (Grande Loge du Québec).

Faute de pouvoir lui donner une définition unique, les sciences humaines peuvent appréhender la franc-maçonnerie comme un ensemble de phénomènes historiques et sociaux,« polymorphes dans le temps comme dans l'espace »[2], qui n'ont en commun qu'un assez petit nombre de traits[3] et dont la diversité est telle qu'elle amène même nombre d'auteurs à préférer utiliser le pluriel pour parler de francs-maçonneries.

À titre d'exemple, un auteur tel qu'Yves Hivert-Messeca[2] propose un découpage en cinq grands types de francs-maçonneries, différentes en principe malgré l'existence de nombreux cas intermédiaires[N 5] :

  1. Une franc-maçonnerie« ésotérique », mettant l'accent sur le processus initiatique censé faire passer le membre des « ténèbres » extérieures à une« illumination » intérieure. Ce type de franc-maçonnerie se retrouve plutôt sur le continent européen, notamment dans leurs« hauts grades maçonniques ».
  2. Une franc-maçonnerie« chrétienne » qui se conçoit comme un approfondissement de la spiritualité chrétienne. C'est le cas notamment duRite suédois et des obédiences scandinaves ou allemandes qui n'acceptent (ou n'ont longtemps accepté) que des membres chrétiens, le plus souventprotestants[4].
  3. Une franc-maçonnerie de type« ancien[N 6] / anglo-saxon » qui considère que le but de la franc-maçonnerie est l'éducation morale et civique de ses adeptes. Ce type de franc-maçonnerie la définit habituellement comme un« système particulier de morale, enseignée sous le voile de l'allégorie au moyen de symboles ». Elle s'interdit toute discussion politique ou religieuse et exigeait habituellement de ses membres, jusqu'à la fin duXXe siècle, qu'ils appartiennent à une religion monothéiste[N 7]. Ce type de franc-maçonnerie est extrêmement majoritaire enAmérique du Nord et dans les pays duCommonwealth.
  4. Une franc-maçonnerie« moderne[N 6], libérale et symbolique », qui se réfère à la première version desConstitutions d'Anderson (1723) et« se réclame à la fois d'une tradition et du progrès, d'une forte pratique symbolique et d'une réflexion civique et morale »[2]. Elle est surtout présente enEurope continentale et enAmérique latine.
  5. Une franc-maçonnerie« agnostique », qui affirme que les conceptions métaphysiques et religieuses des candidats n'ont pas à être prises en compte pour l'admission et qui travaille principalement à l'instauration d'une société meilleure en autorisant dans les loges les discussions politiques. Le plus souvent mixte, elle est majoritaire en France[N 8] et très présente dans le reste de l'Europe continentale.

Concepts fondamentaux : loges, obédiences et rites maçonniques

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Loge maçonnique du Palazzo Roffia à Florence.

Lesloges maçonniques existaient bien avant les obédiences. Elles seules disposent du pouvoir d'initier de nouveaux membres. Une loge regroupe typiquement une quarantaine de francs-maçons actifs se réunissant en moyenne deux fois par mois, bien qu'il existe parfois quelques loges particulières dont l'effectif peut se chiffrer à plusieurs centaines, avec une fréquence de réunion différente[N 9]. En général, chaque loge reste libre du choix de son président (le « vénérable »), qu'elle élit chaque année, des sujets que ses membres souhaitent étudier, ainsi que des éventuelles actions extérieures, caritatives ou sociétales, qu'elle souhaite mener[5].

Les loges maçonniques se regroupent le plus souvent enobédiences maçonniques généralement appelées« grandes loges » ou plus rarement« grands orients » ou« ordres ». En se fédérant ainsi, les loges regroupent leurs forces, notamment en ce qui concerne les questions matérielles (financement et gestion de leurs locaux), rituelles (harmonisation des cérémonies) et d’inter-visite (les membres d'une loge peuvent habituellement fréquenter en visiteurs toutes les autres loges d'une même fédération ainsi que toutes les loges des fédérations amies de leur propre fédération)[6]. Il arrive aussi — surtout enFrance, beaucoup plus rarement dans les autres pays — que les obédiences maçonniques agissent ou s'expriment publiquement au nom de l'ensemble des loges qui les composent.

Le regroupement des loges en obédiences maçonniques, apparu pour la première fois en Angleterre en juin 1717, marqua un tournant des débuts de la franc-maçonnerie dite« spéculative ». Il s'accompagne d'une relative perte de liberté de chacune des loges ainsi fédérées, puisqu'elles acceptent de se conformer aux règles particulières de leur fédération (« constitutions » et règlements)[6], dont le premier exemple historique fut lesConstitutions d'Anderson de1723. Toutefois, les loges restent habituellement jalouses de leur marge de liberté et il n'est pas rare, au sein d'une même obédience maçonnique, de trouver des loges dont les programmes de travail, les actions et les compositions sociologiques sont très différents les uns des autres.

Enfin, unrite maçonnique est un ensemble relativement homogène de cérémonies maçonniques. Un même rite maçonnique peut être utilisé par des obédiences maçonniques différentes et certaines obédiences maçonniques fédèrent des loges qui pratiquent différents rites maçonniques. Il arrive aussi parfois, bien que beaucoup plus rarement, qu'une seule et même loge pratique successivement différents rites maçonniques.

Historiographie maçonnique

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Article détaillé :Historiographie de la franc-maçonnerie.

Jusqu'au milieu duXXe siècle, l'histoire de la franc-maçonnerie fut exclue du champ de l'histoire universitaire classique[7]. Elle s'est longtemps heurtée, notamment enFrance, au fait qu'elle était un enjeu de pouvoir entre les adversaires et les partisans de la franc-maçonnerie. Ces deux camps opposés parvenaient parfois, bien qu'avec des objectifs opposés, à des conclusions identiques mais erronées. On en trouve un bon exemple à la fin duXIXe siècle dans la légende alors communément admise selon laquelle la franc-maçonnerie aurait organisé en sous-main laRévolution française[8].

Depuis, l'historiographie maçonnique a pu se développer et donner naissance à une discipline autonome, lamaçonnologie[7], consacrée à une étude élargie de l'univers culturel et intellectuel très varié que constitue la franc-maçonnerie. Cette recherche est confrontée à la masse imposante de la production interne, principalement composée de travaux personnels qui sont révélateurs de l'imaginaire et de la variété des conceptions individuelles des francs-maçons mais qui font rarement preuve d'une granderigueur épistémologique[8]. Elle est parfois également compliquée par des luttes d'influences entreobédiences et conceptions divergentes.

Ainsi, en ce qui concerne l'étymologie même des mots français« franc-maçon » et« franc-maçonnerie », des auteurs anciens, tels qu'Oswald Wirth, ont pu accréditer à leur époque l'idée d'une origine française, indépendante de l'origine britannique et liée à l'existence de franchises pour les maçons du Moyen Âge. Or si de telles franchises ont bien existé, l'usage de l'expression« franc-maçon » n'est pas pour autant attesté avant les années 1730 où il apparaît par traduction de l'anglaisfree-mason, notamment dans le discours deRamsay imprimé en 1737, qui écrit en français dans le même texte« Francs-Maçons »,« Francsmaçons », et« l'Ordre des Free-Maçons ».

La franc-maçonnerie offre à l'historien de nombreux documents (correspondances, manuscrits, diplômes, gravures, caricatures, articles de journaux, imprimés). Elle a produit également un grand nombre d'objets rituels (tabliers maçonniques, tableaux de loge, vaisselle, médailles commémoratives, etc.), mais également de la vie courante (montres, pipes, tabatières, sujets en faïence) exposés au public dans plusieurs musées ou expositions permanentes[7].

Histoire

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Article détaillé :Histoire de la franc-maçonnerie.

Origines légendaires

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Articles détaillés :Textes fondateurs de la franc-maçonnerie etMythes maçonniques.

Bien que les premières véritables loges de francs-maçons, distinctes des corporations, soient apparues auXVIIe siècle, enÉcosse, la franc-maçonnerie a toujours ajouté à cette origine historique une origine légendaire et symbolique plus ancienne, support du travail initiatique de ses membres. Les premiers francs-maçons positionnaient symboliquement cette origine mythique aux origines de la maçonnerie elle-même (comprendre aux origines de l'art de bâtir). Dans un siècle où lapaléontologie n'existait pas encore, il fut tout naturel pour eux de placer cette origine à l'époque d'Adam (le premier homme, selon la conception de l'époque), à celle deNoé (construction de l'arche et religionpremière) ou, beaucoup plus fréquemment, à celle de la construction dutemple de Salomon[9].

Vers 1390 déjà, le« Manuscrit Regius », qui décrivait les usages des maçons anglais, plaçait emblématiquement leur corporation sous l'égide d'Euclide et dePythagore, pères de la géométrie, et sous la protection du roi anglaisÆthelstan (924-939)[10].

En 1736, en France, lechevalier de Ramsay rattache la franc-maçonnerie auxcroisés[N 10]. D'autres, un peu plus tard, transformeront cette référence en une référence symbolique auSaint-Empire romain germanique, ou à l'ordre du Temple (en Allemagne, en Angleterre et en France)[11].

À la suite de la parution en France duSéthos de l'abbéJean Terrasson en 1731 puis à la redécouverte de l'Égypte antique par les Occidentaux, c'est tout naturellement que certains rituels maçonniques déplacèrent l'origine symbolique à l'époque de la construction des pyramides[N 11].

Au milieu duXIXe siècleromantique enfin, à l'occasion de la redécouverte de l'héritage duMoyen Âge, le mythe maçonnique renforça tout aussi naturellement ses références à la construction descathédrales[9]. Il est important de noter qu'à cette époque, plusieurs de ces sociétés virent le jour avec de prétentieuses dénominations d'"Ordre ancien" sans la moindre ancienneté sur le plan historique (l'Ordre Antédiluvien des Buffles, par exemple).

Fondation des premières loges

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Article détaillé :Loge maçonnique.

Uneloge maçonnique est une structure locale regroupant typiquement quelques dizaines de francs-maçons.

La plus ancienne loge maçonnique connue dont on puisse clairement établir qu'elle était structurellement distincte de lacorporation locale de maçons opératifs est celle deMary's Chapel, fondée en 1599 sous l'autorité deWilliam de Saint Clair, àÉdimbourg enÉcosse[12]. Comme elle, la plupart des toutes premières loges maçonniques distinctes des corporations sont écossaises et créées sous le régime desstatuts Schaw.

Avant la fin duXVIIe siècle, il y eut également une trentaine de loges enAngleterre. SirRobert Moray fut initié àNewcastle le et le célèbre savantElias Ashmole dans la loge deWarrington, Lancashire, le. D'après son journal, ce dernier continua à s'intéresser à la franc-maçonnerie, mais ne retourne en loge que quelque vingt ans plus tard.

Les loges maçonniques britanniques de la fin duXVIIe siècle rassemblent essentiellement des citadins de condition modeste, des artisans et des petits commerçants. Elles n'ont presque plus de liens avec le métier de maçon et ressemblent beaucoup auxsociétés amicales comme celles desfrancs-jardiniers ou desOdd Fellows. Leur objet principal est la bienfaisance et l'entraide mutuelle, à une époque où il n'existe pas de protection sociale publique. Elles aident leurs membres malades ou privés d'emploi, participent aux frais de leurs obsèques et assistent si besoin leurs veuves ou leurs orphelins[13]. Les cérémonies et rituels de l'époque sont fort simples. La loge d'Alnwich fut fondée en 1701 et celle d’York en 1705.

La manière exacte dont les loges« spéculatives » (c'est-à-dire philosophiques) se sont séparées des loges« opératives » (de métier) reste mal connue et demeure un sujet de recherche et de débats entre les spécialistes. L'hypothèse, dite :« théorie de la transition », selon laquelle les loges opératives anglaises se seraient progressivement transformées en loges spéculatives au cours duXVIIe siècle en Angleterre, n'est plus majoritairement soutenue par les historiens auXXIe siècle. Il semblerait qu'enÉcosse, à l'époque en guerre contre l'Angleterre, les loges de type opératif organisées selon lesstatuts Shaw aient admis en leur sein quelques personnages n'appartenant pas au métier. Ils y faisaient figure de membres honoraires et n'assistaient presque jamais aux réunions. Un peu plus tard, dans la seconde moitié duXVIIe siècle, de nombreux aristocrates écossais fréquentent, parmi d'autres clubs, des loges maçonniques dans lesquelles les maçons de métier sont rares[14]. À la même époque en Angleterre, il n'existait déjà plus aucune organisation de maçons opératifs. Le lien entre les deux types de maçonnerie pourrait donc avoir été établi par l'intermédiaire dessociétés amicales, jointe à l'influence d'aristocrates écossaisjacobites[14] puis d'intellectuels tels queRobert Moray,Elias Ashmole ouJames Anderson, initiés dans des loges d'origine écossaise, mais exerçant leur activité en Angleterre[15].

Fondation des premières grandes loges

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Article détaillé :Obédience maçonnique.
gravure ancienne on voit la façade d'une taverne
La taverneGoose & Gridiron, à Londres.

Unegrande loge est un regroupement de plusieursloges.

Le, jour de lafête de la saint Jean, quatre loges londoniennes (« L’Oie et le Grill »,« Le Gobelet et les Raisins »,« Le Pommier » et« La Couronne ») se réunirent dans la taverne à l'enseigne« The Goose and Gridiron » et formèrent la premièregrande loge, la« Grande Loge de Londres et de Westminster »[16].

Ce groupe sera plus tard appelé, péjorativement, les« Moderns ». Il s'appuiera sur lesconstitutions publiées en janvier 1723 par lepasteur écossaispresbytérienJames Anderson avec l'appui du pasteur et scientifiqueanglicanJohn Theophilus Desaguliers et opérera une synthèse entre la maçonnerieanglicane des« Anciens Devoirs » et la maçonnerie d'originecalviniste du« Rite du Mot de maçon », substituant à ces deux rattachements confessionnels un rattachement plus vaste au concept de« religion naturelle »[17] qu'il encadre toutefois par ses références à la« Sainte Trinité ».

Tableau des loges de la Grande Loge de Londres vers 1735.

C'est dans une large mesure[N 12],[18] à partir de cettegrande loge que la franc-maçonnerie se répandit en une vingtaine d'années dans toute l'Europe puis progressivement dans l'ensemble des colonies européennes, en Amérique d'abord, puis enAustralie, en Afrique et en Asie. Des loges furent notamment fondées en Russie (1717), en Belgique (1721), enEspagne (1728), en Italie (1733), en Allemagne (1736)[19],[N 13].

De nouvellesgrandes loges apparurent par la suite : laGrande Loge d'Irlande (1725), laGrande Loge d'Écosse (1736) ou laGrande Loge de France (1738[N 14]).

Quelques années plus tard autour de la loge de York puis autour d'autres loges londoniennes, une autre grande loge anglaise, sous le nom deGrand Lodge of Ancient Masons, se forma et s'opposa à la première, à laquelle elle reprochait d'avoir déchristianisé le rituel. Elle s'appuiera sur les constitutions deLaurence Dermott (Ahiman Rezon - 1751) et inspirera à son tour un certain nombre de loges en dehors du Royaume-Uni[20], ainsi que dans les colonies d'Amérique du Nord.

À l'époque des guerres napoléoniennes et du premier affrontement des empires européens, les deux grandes loges britanniques se rassemblèrent en 1813 autour d'une nouvelle obédience, nomméeGrande Loge unie d'Angleterre (United Grand Lodge of England) dans un« traité d'union » d'inspiration plus« ancienne » que« moderne ». Dans le même temps, l'empereurNapoléonIer imposait en France la réorganisation de la franc-maçonnerie autour duGrand Orient de France et d'une orientation plus proche de celle des« modernes »[21]. L'engouement populaire que la franc-maçonnerie suscita alors sous lePremier Empire fut sans précédent, le nombre de loges passant de 300 à 1 200[22].

Schisme de 1877

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Article détaillé :Querelle du Grand Architecte de l'Univers.

Il fut une époque où leGrand Orient de Belgique, leGrand Orient de France et la maçonnerie anglo-américaine se reconnaissaient mutuellement. Mais la plupart desobédiences régulières cessèrent leurs relations avec eux à la suite de querelles concernant l'admission de non-croyants parmi les francs-maçons[23].

En Belgique, le conflit entre l'Église catholique romaine et la franc-maçonnerie amena leGrand Orient de Belgique à supprimer de ses rituels et documents toute mention duGrand Architecte de l'Univers dès 1875[24].

En France, dans une situation similaire qui voyait l'Église catholique, alors très majoritaire, condamner avec vigueur à la fois la franc-maçonnerie et les institutions républicaines de la France[25], leGrand Orient de France commença par renoncer en 1877 à l'obligation, pour ses membres, de croire« en Dieu et en l'immortalité de l'âme ». Dix ans plus tard, il rendit facultative la référence au Grand Architecte de l'Univers dans ses rituels. Il les expurgea aussi en très grande partie des symboles et enseignements relevant d'une transcendance judéo-chrétienne[26]. À la suite de ces évolutions, laGrande Loge unie d'Angleterre, après plusieurs requêtes et démarches, le déclarairrégulier de par le monde[27].

Cependant, une étude américaine récente a démontré que le Grand Orient de France avait déjà commencé à perdre la reconnaissance de certaines grandes loges des États-Unis dès 1869 pour d'autres raisons, liées à la politique raciale de ces grandes loges, et qu'inversement, il conserva des relations de reconnaissance avec douze autres grandes loges américaines après 1918[28].

Deux branches principales

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Article détaillé :Régularité maçonnique.
Portait d'un franc-maçon debout avec décors et canne
Franc-maçon anglais auXIXe siècle

Il existe un nombre important d'obédiences maçonniques, toutes très différentes dans leurs pratiques et leurs conceptions, elles se répartissent principalement en deux branches[29].

  • La branche traditionnelle est la branche la plus répandue dans le monde. Elle regroupe surtout lesobédiences qui s'intitulent« régulières », c'est-à-dire qui se réfèrent aux usages anciens (« Anciens Devoirs »), codifiés au cours du temps dans différentes listes de« règles » ou de« landmarks »[30] Elle a comme caractéristique principale de ne pas traiter de sujets politiques ou religieux[31].
    • Cette branche« traditionnelle » peut à son tour être séparée en deux groupes :
1) Le groupe« principal » (oumainstream) est numériquement de loin le groupe le plus important dans le monde. Il est composé par l'ensemble des grandes loges qui sont reconnues comme« régulières » entre elles et par laGrande Loge unie d'Angleterre (United Grand Lodge of England) et qui la considèrent en retour comme la grande loge mère de toutes les obédiences régulières. La Grande Loge unie d'Angleterre n’a pas d'autre action directe sur le plan international que celle d'accorder, refuser ou retirer sa« reconnaissance » ; elle met un soin scrupuleux à respecter et à faire respecter les principes qu'elle a été la première à codifier en 1929 dans les huit« principes de base pour la reconnaissance par elle des autres grandes loges »[N 15], parfois aussi appelés« règle en huit points »[29],[32],[33]
2) L'ensemble des autres obédiences traditionnelles qui, tout en respectant les« Anciens Devoirs », ne sont pas reconnues par le groupe principal pour diverses autres raisons, telles que la préférence accordée à une autre obédience régulière dans le même pays, ou le refus de reconnaître certaines obédiences reconnues par le courant« Mainstream » qui pratiquent la ségrégation religieuse (en Scandinavie). En Europe et en 2014, 23 de ces obédiences se reconnaissent entre elles au sein d'un groupe international d'obédiences dénomméConfédération des grandes loges unies d'Europe (GLUE)[34].
  • La branche libérale, qui s'intitule parfois« adogmatique » (parce qu'elle n'impose aucune croyance particulière et accepte les athées)[29], poursuit la tradition d'ouverture et de tolérance de la Grande Loge d'Angleterre dite desModerns d'avant 1813. Elle refuse de reconnaître celles des grandes loges traditionnelles qui pratiquent la ségrégation religieuse (grandes loges exclusivement chrétiennes de Scandinavie). Les travaux de ces loges sont spirituels, sociaux voire politiques. LeGrand Orient de France, né en 1773 et descendant des premières loges françaises de 1728 est aujourd'hui l'obédience la plus ancienne de cette branche[35].

Développement des différents rites maçonniques

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Article détaillé :Rite maçonnique.

Unrite maçonnique est un ensemble cohérent de rituels et de pratiques maçonniques[36].

AuXVIIe siècle, les rituels maçonniques, beaucoup plus simples que ceux du siècle suivant, n'étaient pas censés être écrits et n'étaient jamais imprimés. Ils ne sont plus connus de nos jours que grâce à un très petit nombre de notes manuscrites ayant échappé à la règle et au temps, ainsi que par quelques anciennes divulgations. L'étude de ces documents montre qu'ils évoluèrent assez considérablement au fil du temps[37]

photo d'un plat en faïence décoré de symbole
Plat maçonnique en faïence
France,XVIIIe siècle.

AuXVIIIe siècle, après la réorganisation des pratiques consécutives à la fondation des premières grandes loges, lesAncients et lesModerns pratiquent de nouveau des rituels assez similaires, qui ne se distinguent que par un assez petit nombre de points remarquables, tels que la place de certains éléments symboliques, la manière de transmettre les mots de passe, ou une référence plus ou moins importante à la religion chrétienne.

Cependant, dès les années 1740, on voit apparaître de nouvelles divergences, à côté des rituels traditionnels des trois premiersdegrés, sous la forme de plusieurs centaines de rituels de degrés additionnels dits de« hauts grades » dont beaucoup n'étaient que des variantes les uns des autres, ou restèrent à l'état de projets, ou ne furent en réalité jamais vraiment pratiqués. Cette multiplication des rituels maçonniques aboutit à diverses initiatives visant à normaliser les pratiques et à les rassembler en ensembles cohérents et stables : les« rites » maçonniques. Les plus connus à travers le monde sont leRite émulation, leRite écossais ancien et accepté, leRite d'York et leRite français. Un peu plus d'une dizaine d'autres, d'ancienneté et de notoriété extrêmement diverses, sont pratiqués à travers le monde. Les différences entre tous ces rites sont généralement minimes en ce qui concerne les trois degrés fondamentaux de la franc-maçonnerie, et ne deviennent substantielles qu'au niveau des degrés additionnels et facultatifs parfois nommés« hauts-grades ».

Dans le monde

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Article détaillé :Franc-maçonnerie dans le monde.
carte du monde
Nombre de francs-maçons dans le monde[38].

Dès son origine, la franc-maçonnerie vit le paradoxe de proclamer une recherche d'universalisme, tout en existant sous des modes extrêmement différents selon les époques et les pays.

En 2005, elle comptait de deux à quatre millions d'adhérents dans le monde[N 16], contre sept millions dans les années 1950. Cette baisse d'effectifs a touché principalement la maçonnerie anglo-américaine dont les effectifs avaient presque doublé dans les dix années qui suivirent laSeconde Guerre mondiale avant de diminuer progressivement de plus de 60 % au cours des cinquante années suivantes[39]. En Europe continentale, les effectifs avaient considérablement baissé après l'Occupation et n'avaient pas connu une augmentation comparable dans les années 1950.

Dans la plupart des pays d'Europe, c'est la franc-maçonnerie ouverte aux athées (et dite« libérale ») qui prédomine. Au Canada, la franc-maçonnerie ouverte aux athées est marginale et elle est quasi inexistante aux États-Unis, où les rares loges libérales sont principalement fréquentées par des Européens résidents ou de passage. Tout le reste du monde tend plutôt à suivre le courant principal de la branche anglo-américaine. Dans certains pays, toutefois, les deux mouvements coexistent, soit dans une relation amicale de compréhension mutuelle (en particulier dans certaines régions où la franc-maçonnerie, toutes tendances confondues, a été particulièrement persécutée), soit avec des rapports plus tendus.

Pratiques

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Les pratiques varient dans leurs détails suivant le rite suivi par la loge. Toutefois, il existe d'assez nombreuses constantes :

Recrutement

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Si lacooptation est de coutume en franc-maçonnerie, chacun est cependant libre de déposer sa candidature. Les sites web de certainesobédiences précisent les démarches à suivre. Si on connaît l'adresse d'une loge particulière, il est également possible de lui écrire. En pratique, il y a peu de candidatures spontanées : la plupart des postulants connaissent un membre de la loge qui leur a proposé de les instruire sur la démarche maçonnique et de parrainer leur candidature. Cependant le processus d'admission est le même pour tous et prend du temps.

Il faut être majeur ainsi quelibre et de bonnes mœurs pour devenir franc-maçon. Si cetteliberté visait autrefois à exclure l'esclave, son interprétation évolua rapidement au sens delibre de tout préjugé, ouvert à une remise en question de soi. Être« de bonnes mœurs » se traduit aujourd'hui, entre autres, par l'examen ducasier judiciaire.

Une fois la candidature introduite, le postulant aura généralement une entrevue avec le vénérable de la loge, puis, s'il n'y a pas de vote négatif, sera enquêté par différents membres de la loge (en général trois) pour évaluer si sa démarche est honnête, sincère, mûrie et motivée, et si elle s'adresse à la loge la plus susceptible de répondre à sa quête spirituelle[40]. En fonction de leurslandmarks, certaines obédiences de la branche traditionnelle exigent que le candidat soit chrétien (grandes loges scandinaves), d'autres ne lui demandent que d'affirmer sa foi en Dieu, d'autres enfin se bornent à exiger de lui qu'il accepte l'existence d'un« Être suprême », ou d'un« Principe supérieur ». Dans les obédiences libérales, aucune croyance particulière n'est exigée.

Au terme de la procédure, et dans la plupart des rites en usage en Europe continentale, à l'issue d'une audition sous le bandeau devant la loge réunie, celle-ci décide en toute souveraineté d'initier — ou non — un nouveau membre. En cas de refus, le ou les parrains aident le candidat refusé à analyser ce refus. À moins d'un motif grave, une nouvelle demande peut être introduite au bout d'une période de maturation. Le terme parfois utilisé pour déterminer ce refus est le termeblackbouler, le vote des membres de la loge se faisant traditionnellement à l'aide de boules blanches et noires[40].

Initiation

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Cérémonie de réception d'un apprenti
Cérémonie de réception d'un apprenti. Gravure anglaise de 1809.

Une fois le candidat accepté par la loge, il est reçu au cours d'une cérémonie particulière. Celle-ci peut être légèrement différente selon lesrites, mais son déroulement consiste toujours en une série d'épreuves qui mènent symboliquement l'impétrant d'un état d'obscurité, d'aliénation et d'enfermement à un état d'illumination, d'ouverture et de liberté. Les outils du grade, ainsi que les premiers signes de reconnaissance, lui sont alors enseignés et le profane devient apprenti. Ce travail occupe une part importante du travail enloge maçonnique, pour les francs-maçons l'initiation relève de la recherche intime de soi-même[41].

Statut des membres

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Dans cette société initiatique, lesfrères et sœurs sont d'abord« apprentis » avant de passer« compagnons » puis d'être élevés à la« maîtrise ». Durant tout le temps où le nouveau membre sera apprenti, il ne lui sera pas permis de prendre la parole au sein de la loge : il devra seulement écouter, afin de s'imprégner de l'esprit des tenues[42].

À ces troisdegrés fondamentaux s'ajoutent différents systèmes facultatifs de« hauts grades » échelonnés sur un nombre variable de degrés additionnels pour un total de cinq ordres auRite français, neuf degrés auRite opératif de Salomon, huit auRite écossais rectifié, trente-trois auRite écossais ancien et accepté et jusqu'à 93 et 99 dans certainsrites égyptiens. Dans les systèmes où ils sont nombreux, seuls quelques-uns de ces grades sont réellement pratiqués lors des tenues[43].

Une loge est encadrée par les« cinq lumières » : le vénérable maître-en-chaire (ou président), le premier surveillant, le second surveillant, l'orateur (dans les rites d'origine française) et le secrétaire. Il existe aussi d'autres« officiers » occupant des fonctions (offices) spécifiques. Celles-ci n'ont aucun rapport avec le grade ou degré (hormis qu'il faille être maître). Les officiers sont généralement élus chaque année par les maîtres de la loge. Suivant les loges, les fonctions sont reconductibles deux ou trois ans, après élection[44].

Tenues

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gravure en couleur d'un banquet maçonnique
Banquet maçonnique. En France vers 1840.

Les francs-maçons se réunissent dans destemples où les réunions, appelées tenues, se déroulent selon le rituel adopté par l'atelier, le rite ou l'obédience. Les maçons portent un tablier et des gants blancs, les officiers sont en outre munis d'objets symboliques (maillet,glaive, etc.). Les tenues sont présidées par levénérable maître en chaire. Toujours rituelles auRite émulation, et souvent rituelles dans les autresrites, lesagapes sont censées être le prolongement naturel et obligatoire de la tenue[45].

Certaines tenues sont consacrées à des événements particuliers : ouverture de la loge en début d'année, installation du collège des officiers, initiation de profane, passage au grade de compagnon, élévation au grade de maître, banquet rituel – parfois nommé banquet d'ordre – auxsolstices d'hiver et d'été, élections de fin d'année, etc. On trouve aussi d'autres cérémonies maçonniques rituelles qui ne sont pas des« tenues » en ce sens que les assistants ne sont pas nécessairement francs-maçons. Elles ont lieu notamment à l'occasion d'événements particuliers (décès, reconnaissance conjugale, anniversaires maçonniques, cérémonies commémoratives)[45].

Personnalités franc-maçonnes

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De très nombreuses personnalités ont appartenu à la franc-maçonnerie. Pour n'en présenter que dix parmi les plus connues et les plus souvent citées, on peut mentionnerBenjamin Franklin,Voltaire,FrédéricII de Prusse,Goethe,Mozart,George Washington,Jules Ferry,Theodore Roosevelt,Simón Bolívar ou encore leduc de Kent[N 17].

Valeurs et objectifs affichés

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La maçonnerie revendique un certain nombre de valeurs. Ses membres s'estiment ainsi liés par des idéaux, tantéthiques quemétaphysiques.

Croyances religieuses

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Article détaillé :Franc-maçonnerie et religions.

Dans les premiers temps de son développement, la franc-maçonnerie ne connait pas de difficulté majeure avec les églises en général. Sa naissance dans des pays où la culture biblique et l'appartenance religieuse sont constitutives de larges pans de la société et de l'identité nationale, les éléments religieux se retrouvent naturellement dans le corpus symbolique des rituels maçonniques, comme dans les premières codifications réglementaires des usages de la franc-maçonnerie. Les textes premiers dits desAnciens devoirs, précurseurs destextes fondateurs de la franc-maçonnerie qui vont former le corpus symbolique et initiatique des ordres maçonniques, intègrent dans leurs fondements les principes religieux de la croyance en Dieu que l'on retrouve consignés dans les premièresconstitutions d'Anderson.

Place des femmes

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Article détaillé :Femmes en franc-maçonnerie.
gravure d’une reception d’une jeune femme
Réception d'une jeune femme dans uneloge d'adoption duPremier Empire.

De nombreusesinitiations de femmes eurent lieu en France auXVIIIe siècle, où des loges ditesd'adoption furent créées dès 1740[N 18], puis rassemblées sous l'égide duGrand Orient de France.Frères et sœurs procédaient parfois à des tenues communes. Après laRévolution, ces loges d'adoption se recréèrent sous l'Empire en perdant toutefois le caractère indépendant voire frondeur qu'elles avaient eu auXVIIIe siècle.

Il fallut attendre la fin duXIXe siècle pour voir en 1882 une loge de laGrande Loge symbolique écossaise initierMaria Deraismes, journaliste et militante féministe. Celle-ci fondera par la suite l'obédience mixte internationale duDroit humain[46].

AuXXIe siècle, dans la plupart des pays européens, les femmes peuvent rejoindre des obédiences mixtes ou exclusivement féminines, les plus anciennes étant l'Ordre maçonnique mixte international « le Droit humain »[47], fondé en 1901 et l'Ordre des femmes franc-maçons(Order of Women Freemasons (OWF), fondé en 1908 par une scission du Droit humain[48].

Les obédiences libérales reconnaissent généralement les loges mixtes et féminines. Certaines reconnaissent les loges féminines et acceptent la présence de femmes dans leurs loges, mais ne les initient pas. Celles de la branche traditionnelle, en revanche, ne reconnaît formellement aucun groupe acceptant les femmes, bien que dans de nombreux pays des relations informelles ou des coopérations ponctuelles puissent exister. C'est ainsi par exemple que laGrande Loge unie d'Angleterre considère depuis 1999[49] que certaines obédiences féminines (principalement HFAF et OWF), respectant une stricte non-mixité, doivent être vues comme faisant partie de la franc-maçonnerie, sans pouvoir être reconnues officiellement dans un traité autorisant des visites mutuelles[N 19].

En Amérique du Nord (États-Unis et Canada), il est plus commun que les femmes ne rejoignent pas la franc-maçonnerie directement, mais via des associations distinctes, comportant leurs propres traditions et leurs propres rituels, comme l'Ordre de l'étoile orientale (the Order of the Eastern Star) ou« Les Filles du Nil » (Daughters of the Nile), qui fonctionnent de concert avec les loges maçonniques traditionnelles[50].

Symbolique

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photo en couleur d'un pommeau d'épée avec des symboles maçonniques
Symboles maçonniques sur l'épée deLa Fayette.

La franc-maçonnerie« symbolique » ou« bleue », se constitue de trois grades. Les deux premiers grades (apprenti et compagnon) de l'initiation, empruntent une part de leurs symboles à l'art de bâtir pratiqué par les corporations de maçons britanniques duXIVe siècle auXVIIe siècle, dont elle s'inspire en utilisant par exemple la notion deloge, l'endroit où se réunissent les ouvriers.

Le mythe d'Hiram est unmythe maçonnique qui le présente comme l'architecte dutemple de Salomon[51] et opère une rupture au3e grade (maître) avec la tradition opérative amorçant une transition avec des thèmes symboliques et philosophiques explorés aux degrés ou ordres suivants[52].

Mozart, lui-même franc-maçon de laStricte observance templière, dans sonopéra :La Flûte enchantée, fait usage du symbolisme de la franc-maçonnerie[53].

Ésotérisme

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Bien qu'elle ne propose pas à proprement parler une doctrine qui serait cachée aux non-initiés, la franc-maçonnerie est parfois considérée commeésotérique dans sa pratique, dont certains aspects ne sont généralement pas révélés au public.

Plusieurs raisons ont été invoquées pour expliquer ces« secrets »[54] :

  • La maîtrise des pratiques tenues secrètes (par exemple la maîtrise de certaines gestuelles) sert de moyen de reconnaissance entre les francs-maçons.
  • La franc-maçonnerie utilise, pour explorer les problèmes éthiques, un système d'initiation par degrés qui ne peut se concevoir qu'au moyen d'un enseignement et d'une révélation progressive.
  • Elle s'est développée à un moment où le souvenir des guerres de religion et des persécutions religieuses était encore très présent dans les mémoires, et où il valait mieux se cacher pour parler librement de sujets sensibles.

Toutefois, les rituels maçonniques et les signes de reconnaissance ayant été publiés depuis longtemps[N 20], certains considèrent qu'il n'y aurait plus aucun secret à découvrir en franc-maçonnerie en dehors de ceux que constituent, selon les adeptes, la« magie du vécu » et l'élaboration lente d'une compréhension intime du processus initiatique maçonnique, incommunicables par nature à qui ne les a jamais expérimentées. La franc-maçonnerie se présente donc aujourd'hui plus souvent comme une société« discrète » que comme une société« secrète ». Chaque maçon est libre de se dévoiler mais ne peut dévoiler un autre maçon vivant[54].

Critiques et oppositions

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Articles détaillés :antimaçonnisme etantimaçonnisme par pays.

La franc-maçonnerie a fait l'objet de nombreuses critiques et oppositions aux motifs très variables selon les époques et les pays, qui peuvent se regrouper en trois grands thèmes, par ordre d'apparition historique :

  • les critiques religieuses ;
  • les critiques politiques ;
  • les scandales liés au monde des affaires.

Certains auteurs[55] parlent de« maçonnophobie », bien que ces oppositions soient habituellement regroupées sous les termes génériques d'antimaçonnisme.

Critiques religieuses

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Article connexe :Franc-maçonnerie et religions.

Statutairement, la franc-maçonnerie a toujours été ouverte aux membres de toutes les religions[N 21]. En revanche, elle a, dès le départ, fait l'objet de critiques d'origines religieuses très diverses selon les pays puisqu'elles dépendent des pratiques religieuses et maçonniques spécifiques à chacun d'entre eux. Il est cependant possible d'identifier quelques grandes lignes communes.

Critiques catholiques

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La principale opposition religieuse date des origines de la franc-maçonnerie et provient de l'Église catholique, qui considère qu'elle propage lerelativisme en matière religieuse, c'est-à-dire l'idée selon laquelle aucune religion ne serait plus vraie que les autres[56].

La première condamnation de la franc-maçonnerie par l'Église catholique tombe en 1738 avec labulle du papeClément XIIIn eminenti apostolatus specula. Elle est reprise par plusieurs de ses successeurs, dont les papesBenoît XIV dans l'encycliqueProvidas romanorum (1751),Pie IX dans l'exhortation apostoliqueMultiplices inter (1865) etLéon XIII dans l'encycliqueHumanum genus (1884)[57].

Le 26 novembre1983, l'Église catholique réaffirme sa condamnation de la franc-maçonnerie, et l’interdiction pour tout franc-maçon d’accéder aux sacrements de l’Église, par une déclaration signée par le futurBenoit XVI et approuvée parJean-Paul II[58].

En 2017, 279 ans après la fulmination de la bulle de Clément XII, lepape François, toujours très critique envers la franc-maçonnerie[59], refuse un ambassadeur franc-maçon au Vatican. En juillet 2013, dans l’avion de retour desJournées mondiales de la jeunesse àRio de Janeiro, il se montre fermement opposé aux groupes de pression qui infiltrent selon lui l’Église, dénonçant « les lobbys de la cupidité, les lobbys politiques, les lobbys maçonniques ». De même, lors de sa visite àTurin en juin 2015, dans son discours aux jeunes, le pape argentin critique l'influence des francs-maçons et leur hostilité envers l’Église[60].

Critiques protestantes

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Si enGrande-Bretagne, auXIXe siècle, la franc-maçonnerie et la religion font bon ménage, des membres de l'épiscopat et du clergé de l'Église anglicane sont franc-maçons[61]. AuXIXe et XXe siècles, certaines Églises protestantes s'opposent à la franc-maçonnerie. L'une des raisons avancées par les fondateurs d'une nouvelle Église, l'« Église méthodiste libre » en 1860, est qu'ils soupçonnent l'Église méthodiste d'être influencée par les francs-maçons et les membres d'autres sociétés secrètes. L'Église méthodiste libre continue d'ailleurs à interdire à ses membres d'en faire partie. En 1993, laSouthern Baptist Convention a déclaré que bien que plusieurs enseignements de la franc-maçonnerie soient incompatibles avec ses croyances, elle laissait le choix à ses membres d’y adhérer[62].

Critiques musulmanes

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Les critiques musulmanes à l'encontre de la franc-maçonnerie sont rares et historiquement récentes ; elles n'en demeurent pas moins épisodiquement virulentes. À ce titre, le 15 juillet 1978, unefatwa est prononcée enÉgypte par le Collège islamique de l'université al-Azhar du Caire. Celle-ci prohibe formellement l'initiation maçonnique aux musulmans. Toutefois, de nombreux pays de traditions musulmanes comme le Maroc, la Turquie ou encore l'Algérie n'ont pas intégré cette fatwa dans le cadre de leurs législations respectives[63].

Oppositions politiques

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La franc-maçonnerie a été l'objet de nombreuses attaques de partis politiquescatholiques, d'extrême droite,antisémites,antiparlementaires,communistes, ou simplement anti-maçonniques, par exemple sous forme d'accusation de « complot maçonnique ». Les pouvoirstotalitaires l'ont interdite. Aujourd'hui encore, elle est généralement très mal vue par les extrémistes de droite ou de gauche[64]. Réciproquement, le fait d'avoir tenu des propos extrémistes est incompatible avec l'entrée dans de nombreusesobédiences maçonniques de plusieurs pays[65].

Oppositions monarchiques

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Dans certaines monarchies, la franc-maçonnerie fut interdite pour des motifs politiques. À titre d'exemple, si les persécutions antimaçonniques d'Espagne, en 1740, puis duPortugal, en 1744, ont une origine plus probablement religieuse que véritablement politique, celles duXIXe siècle en Espagne sont liées à des problématiques politiques, notamment à l'engagement de nombreux francs-maçons en faveur de l'indépendance des colonies espagnoles d'Amérique du Sud[66].

Interdictions communistes

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Bien que quelquescommunistes connus aient pu être francs-maçons à une période de leur vie, notamment en France (Marcel Cachin,André Marty, etc.), les partis communistes ont, à partir des années 1920, majoritairement condamné la franc-maçonnerie, considérée comme véhiculant une idéologiebourgeoise. Lesétats communistes l'ont interdite en tant que mouvement ayant des liens avec le « monde impérialiste » et échappant au contrôle des partis communistesuniques[67].

En 1922, lesbolcheviks déclarent préparer unerévolution mondiale. Ils estiment que l'appartenance à une loge maçonnique suppose la« collaboration declasse avec la bourgeoisie », nécessairement « contre-révolutionnaire ». Trotsky par exemple, écrit :« La franc-maçonnerie est, sur le corps du communisme français, une plaie qu'il faut brûler au fer rouge »[68] et il demande à la direction duParti communiste français d'ordonner à ses adhérents francs-maçons de quitter leurs loges[69].Cuba est le seul pays ayant adopté le communisme comme idéologie officielle qui n'a pas interdit la franc-maçonnerie, tout en considérant les francs-maçons comme suspects et les gardant éloignés des emplois d'État[70].

Persécutions nazies

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Article détaillé :Franc-maçonnerie durant la Seconde Guerre mondiale.
Photo en couleur d'un monument dans un camp de concentration
Monument à la mémoire de la loge clandestine« Liberté chérie » àEsterwegen (camp de concentration).

Le nombre de francs-maçons tués pendant laSeconde Guerre mondiale enAllemagne nazie n'est pas exactement connu[N 22]. Les archives de l'Office central de la sûreté du Reich, (Reichssicherheitshauptamt) détaillent les persécutions contre les francs-maçons. La plupart des 600 loges et 70 000 membres que compte la franc-maçonnerie allemande vers 1933 ont tenté de survivre en composant avec le nouveau régime jusqu'au, date de la dissolution des dernières loges[71].

Plus généralement, les historiens estiment que la grande majorité des persécutions qui vont jusqu'à ladéportation, le sont pour un ensemble de motifs idéologiques ou pour leur engagement dans les mouvements derésistance, mais rarement au seul motif de leur appartenance à la franc-maçonnerie[72].

La loge belge« Liberté chérie » est connue pour avoir été fondée à l'intérieur ducamp de concentration d'Esterwegen et y avoir fonctionné pendant environ un an.

photo en couleur d'une fleur
LeMyosotis, parfois utilisé comme emblème maçonnique.

En 1948, lemyosotis, petite fleur bleue appelée« ne m'oubliez pas » (« Vergissmeinnicht » enallemand) fut adopté comme emblème par la Grande Loge unie d'Allemagne à l'occasion de sa première conférence annuelle. Souvent représentée sous la forme d'unpictogramme, elle rappelle dans ce contexte particulier le souvenir de tous ceux qui ont souffert au nom de la franc-maçonnerie, surtout durant la période nazie.

Autres oppositions politiques

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Dans certains pays où sont présentes desobédiences maçonniques qui s'engagent dans la réflexion politique, cet engagement a fait l'objet d'oppositions, elles aussi politiques. C'est par exemple le cas enBelgique et en France au sujet des lois relatives à lalaïcité ou à lacontraception[N 23].

Les pays ayant des gouvernementsthéocratiques comme lesÉtats islamiques ou issus d'unparti unique comme lesÉtats communistes d'Extrême-Orient ou laRépublique populaire de Chine au contraire deTaïwan qui héberge laGrande Loge de Chine (es)[73], interdisent la franc-maçonnerie ; d'autres, comme laPologne, laHongrie, laRussie, laTurquie, leMaroc ou leBrésil, la tolèrent à condition qu'elle ne s'engage dans aucun débat d'idées susceptible de mettre en doute les choixéthiques du gouvernement[74].

À Cuba,état communiste où de nombreux francs-maçons ont participé à la révolution[75], la Grande Loge de Cuba reprend ses travaux, malgré le départ en exil de ses dirigeants précédents et la fondation enFloride d'une obédience nommée Grande Loge de Cuba en exil[76] ; toutefois des francs-maçons commeHéctor Maseda Gutiérrez subissent des persécutions en raison de leurs engagements pour le respect desDroits de l'homme[77].

Critiques et scandales liés au monde professionnel

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Pour les précisions relatives à un pays donné, voir les :articles détaillés consacrés à chaque pays.

Certains[78] considèrent que la franc-maçonnerie n'est en fait qu'un vasteréseau social construit dans l'intérêt de ses membres.

Des pratiques douteuses ont parfois impliqué des francs-maçons voire des loges entières, telle l'affaire des fiches en France au début duXXe siècle, l'affaireRoberto Calvi ou celle de laLoge P2 dans l'Italie des années 1980.

Notes et références

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Notes

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  1. De l’anglaisfreemason, composé defree (« libre ») etmason (« maçon »).Définition du Centre national de ressources textuelles et lexicales. Sur la raison pour laquelle est utilisée l'expression « le terme franc-maçonnerie désigne » et non pas « la franc-maçonnerie est », voir le chapitre « tentatives de définition ».
  2. C'est-à-dire que les membres décident de l'admission d'un nouveau membre. À ne pas confondre avec la candidature qui peut être spontanée. Voir#Recrutement.
  3. Sans pour autant qu'il soit possible de déduire de l'étude des textes de sa tradition une définition univoque de ce mot.
  4. Voir l'articleFranc-maçonnerie par pays.
  5. Ces cinq types de franc-maçonneries sont listés ici dans l'ordre utilisé par la source, qui n'est ni leur ordre d'apparition historique, ni celui de leur importance numérique.
  6. a etbpar référence à laquerelle des Anciens et des Modernes.
  7. Avec quelques exceptions historiques pour quelques hindouistes, notamment en Inde, voire, encore plus rarement et plus récemment, pour quelques bouddhistes.(Hivert Messeca 2008).
  8. Notamment et de manière historique au sein duGrand Orient de France.
  9. C'est en particulier le cas des« loges de recherches » telle que laQuatuor Coronati. Leurs travaux concernent généralement lamaçonnologie et leur recrutement est souvent international.
  10. Le discours de Ramsay fut prononcé en 1736, imprimé en 1737 et remanié en 1738.
  11. "Ce 'Séthos' était avant tout une œuvre de fiction, malgré des emprunts à Diodore de Sicile et aux écrits hermétiques, et les descriptions des diverses épreuves en rapport avec les mystère d'Isis que devait surmonter le héros ont séduit l'imagination de bien des lecteurs duXVIIIe siècle", James Stevens Curl, prof. à l'université de Montfort, Leicester, 'les thèmes décoratifségyptisants et la franc-maçonnerie, inL'égyptomanie à l'épreuve de l'archéologie, Louvre, actes du colloque de 1994, éd. du Gram, 1996,p. 349.
  12. En France et en Italie, ainsi que dans une moindre mesure dans d'autres pays d'Europe, une partie des loges fondées au début duXVIIIe siècle le sont indépendamment de la Grande Loge de Londres, par des aristocrates écossaisjacobites en exil.
  13. En France, la première loge attestée avec certitude date de« vers 1725 », mais la présence dès 1688 d'une loge composée d'écossais en exil reste un sujet de recherche (voir l'article détaillé :Franc-maçonnerie en France ). Dans les colonies anglaises d'Amérique du Nord, la première loge fixe certaine date d'avant 1733 et peut-être de 1720 (voir l'article détaillé :Franc-maçonnerie aux États-Unis).
  14. Philip Wharton, haut aristocrate anglais de passage, fut nommé« Grand maître des loges de France » dès 1728, mais la grande loge elle-même ne fut constituée que le 24 juin 1738 (voir l'article détaillé :Franc-maçonnerie en France).
  15. Voir le texte dans l'article :Grande Loge unie d'Angleterre.
  16. quatre millions en 2007, selon le journaliste et philosophe François De Smet dans le DVDLa Clef Écossaise.
  17. Pour consulter une liste non exhaustive des très nombreuses autres personnalités de la franc-maçonnerie, consulter laCatégorie:Personnalité de la franc-maçonnerie.
  18. Voir l'article détailléFemmes en franc-maçonnerie.
  19. Voir l'articleFranc-maçonnerie en Grande-Bretagne#Franc-maçonnerie féminine.
  20. Le plus ancien rituel maçonnique identifiable avec certitude comme tel est le manuscritEdinburgh Register House de 1696.
  21. Voir l'articleConstitutions d'Anderson.
  22. Christopher Hodapp, dansFreemasons for Dummies, Wiley Publishing Inc., Indianapolis, 2005,p. 85, sec. « Hitler and the Nazi », l'estime entre 80 000 et 200 000.
  23. Voir par exemple (Historia, 1997,p. 91)

Références

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Annexes

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Bibliographie

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Articles connexes

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