Pour les articles homonymes, voirZourabichvili.
| Naissance | |
|---|---|
| Décès | |
| Nationalité | |
| Activités | |
| Père |
| A travaillé pour | Université Paul Valéry(d) |
|---|---|
| Directrice de thèse | Rose Goetz(d) |
| Influencé par |
François Zourabichvili, né le àPoitiers et mort le àParis 12e, est un philosophe français spécialiste des œuvres deDeleuze et deSpinoza. Il a élaboré une nouvelleesthétique à partir des concepts de littéralité et de jeu.
François Zourabichvili est le petit-fils du philosopheGeorges Zourabichvili, le fils du compositeurNicolas Zourabichvili, le neveu d'Hélène Carrère d'Encausse, le cousin d'Emmanuel Carrère[1][réf. nécessaire].
Agrégé en 1989 et docteur enphilosophie en 1999, il est professeur de lycée de 1988 à 2001, puis maître de conférences à l'université Paul-Valéry àMontpellier de 2001 à sa mort en 2006, ainsi que directeur de programme auCollège international de philosophie de 1998 à 2004[2].
Lors de l'année universitaire 2005-2006, il donne un cours de licence d'esthétique et se propose d'élaborer une philosophie expérimentale sur les concepts d'art et de jeu. Le cours est interrompu d'abord par lemouvement contre le CPE, puis une seconde fois par la mort de François Zourabichvili. Le cours sera publié en 2018 par Joana Desplat-Roger sous le titreL'Art comme jeu, avec une préface deJean-Luc Nancy[3].
Il se suicide le. Ses obsèques ont lieu dans l'église russe de la Très-Sainte-Trinité à Paris (16e arrondissement)[2].
Son dernier article, publié de façon posthume dans la revueMultitudes, porte sur « Kant avecMasoch »[4].
Le, leCollège international de philosophie et l'École normale supérieure organisent un colloque sur « Les physiques de la pensée selon François Zourabichvili » sous la direction deBruno Clément etFrédéric Worms réunissantPierre Macherey,Pierre-François Moreau,Pierre Zaoui,Paola Marrati, Paul Patton, Paolo Godani et Marie-France Badie[5].
Les contributions de Pierre Macherey[6], Pierre-François Moreau[7] et et Marie-France Badie[8] sont reprises dans le numéro 5.1 de la revueKlēsis, en avril 2007, « Autour de François Zourabichvili (1) ».
Un second numéro deKlēsis, le 5.2, lui fait suite sous le titre « Autour de François Zourabichvili (2) ». Il s'agit de contributions d'étudiantes et d'étudiants. Marie-France Badie les qualifie ainsi : ce sont des« travaux inspirés, certes, par l'enseignement de leur professeur, mais traçant désormais leur propre chemin »[9]. Émilie Charonnat, ancienne étudiante de François Zourabichvili, présente ainsi ce deuxième numéro :
« chacun des auteurs, s’efforçant de confronter sa pensée au chaos de ce monde (ou de ces mondes), arrachant au flux de la vie un peu de philosophie, rend activement hommage à celui qui excellait tant dans cet exercice[10]. »
François Zourabichvili a travaillé notamment sur les concepts d'« événement » et de « littéralité » en s'inspirant de la philosophie de Gilles Deleuze.
Dans le domaine de l'esthétique, il s'est intéressé au rapport entre l'art et le jeu. Il a publié des articles sur le cinéma deBoris Barnet et deDziga Vertov, en s'interrogeant en particulier sur le montage.
Il a développé également les notions de « physique de la pensée » et de « multitude libre » dans ses travaux consacrés à Spinoza.