Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

François Séverin Marceau

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirMarceau etDesgraviers.

François Séverin Marceau
François Séverin Marceau-Desgraviers
François Séverin Marceau
François Bouchot,Le Général François Séverin Marceau (1840), huile sur toile,
Paris,musée de l'Armée.

Naissance
Chartres,
Drapeau du Royaume de FranceRoyaume de France
Décès (à 27 ans)
forêt d'Höchstenbach,Altenkirchen,
Comté de Sayn-Wittgenstein-Sayn-Altenkirchen
Mort au combat
OrigineFrançais
AllégeanceDrapeau du royaume de France : entièrement blancRoyaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau de la France République française
ArmeInfanterie
GradeGénéral de division
Années de service1785 – 1796
CommandementArmée de l'Ouest
commandant de laforteresse de Mayence
ConflitsGuerres de la Révolution
Guerre de Vendée
Faits d'armesBataille de Cholet
Bataille du Mans
Bataille de Savenay
Bataille de Fleurus
Blocus de Mayence
HommagesPanthéon de Paris,Invalides
Statue place des Épars àChartres
Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile,6e colonne.
modifier 

François Séverin Marceau-Desgraviers, né le àChartres[1] et mort le enAllemagne àAltenkirchen dans leland deRhénanie-Palatinat, est ungénéral français de la Révolution.

Biographie

[modifier |modifier le code]

François Séverin Marceau est le fils de François Séverin Marceau-Desgraviers, procureur au bailliage deChartres (1769) puis greffier en chef du bailliage criminel de Chartres (1778), et de sa seconde épouse, Anne Victoire Gaullier. Il est le frère aîné de Louis Augustin Marceau (1778-1839)[2], le beau-frère deJérôme Guillard (1763-1808) et deSergent-Marceau (1751-1847) (par le remariage en 1795 de sa demi-sœur, Marie Louise Françoise Suzanne Marceau (1753-1834) connue comme graveur sous les noms d'Émira Marceau-Desgraviers ou Champion de Cernel). Il est l'oncle d'Auguste Marceau.

Enfance

[modifier |modifier le code]

Le jour même de sa naissance, aussitôt après son baptême célébré en l'église Saint-Saturnin deChartres, il est placé en nourrice àLuisant auprès de Marie-Anne Aubert, épouse de Claude Houdard, vigneron, et passe son enfance comme un petit paysan, ne voyant que très peu sa famille, hormis l'été quand celle-ci vient vivre au Pavillon à Luisant[3].

Un général des armées de la Révolution française

[modifier |modifier le code]

Marceau est destiné par son père au barreau. N'ayant aucune attirance pour le droit, il s’engage à 16 ans dans l’infanterie, le, aurégiment d'Angoulême.

En service dans l'armée des Ardennes

[modifier |modifier le code]

À laRévolution, il entre dans lagarde nationale parisienne le. Il prend part à laprise de la Bastille[4]. En octobre, il est capitaine dans la garde nationale de Chartres. En 1791, il s’engage au1er bataillon de volontaires d’Eure-et-Loir où il est élu capitaine de la2e compagnie le. Il est promu adjudant-major le1er décembre, puis lieutenant-colonel en second le.

Il passe à l’armée du Nord et demande à entrer dans les cuirassiers légers de lalégion germanique, où il est admis le avec le grade de lieutenant-colonel.

En service dans l'armée de l'Ouest

[modifier |modifier le code]

En 1793, il sert enVendée dans l’armée de l'Ouest, où il se trouve mis en état d’arrestation avec son chefWestermann, par ordre du représentantPierre Bourbotte.

Mis en liberté peu de temps après, il est capitaine au19e chasseurs à cheval le et le sauve la vie à ce même Bourbotte qui, entouré d’ennemis pendant labataille de Saumur, allait succomber lorsque Marceau survient et le délivre. Cette conduite lui vaut le grade degénéral de brigade le, soit deux mois avant Bonaparte.

Marceau est promugénéral de division le à 24 ans. Les représentants en mission restent cependant toujours méfiants à l’égard des généraux Westermann etKléber.

Devant la nécessité de réunir à terme, l'armée de l’Ouest avec l'armée des Côtes de Brest, ils confient à Marceau, sur la proposition de Kléber, le commandement en chef par intérim de l’armée de l’Ouest le, à la place deRossignol, et en attendant l’arrivée deTurreau le.

Les et, il remporte labataille du Mans.

En service dans l'armée de Sambre-et-Meuse

[modifier |modifier le code]

Muté en 1794 dans l’armée des Ardennes, puis dans l’armée de Sambre-et-Meuse, comme général de division, il y retrouve son camarade et amiKléber. Il participe aux batailles victorieuses deFleurus en juin (aile droite),Sprimont en septembre etAldenhoven en octobre ; il poursuit jusqu’au Rhin, toujours sous les ordres de Jourdan, s’emparant de Cologne le 6 octobre 1794 puis Bonn deux jours plus tard et enfin Coblence — fief des émigrés — le 23 octobre. Après la Belgique, la Rhénanie est occupée.

En septembre 1795, durant la première campagne d’Allemagne, il est chargé parJourdan de diriger sur la rive droite le siège de laforteresse d'Ehrenbreitstein face à Coblence. Devant les revers de son commandant en chef et l’inaction dePichegru face aux autrichiens, il lève le siège le 18 octobre 1795 et demeure sur la rive gauche du Rhin. Il remporte d’ultimes combats le 10 novembre (gorges deStromberg puisKreuznach) et le 17 décembre (Sulzbach), limitant les gains autrichiens au triangle Mayence, Mannheim et Kaiserslautern et forçant les autrichiens à proposer le 19 décembre un armistice à Jourdan.

Mort

[modifier |modifier le code]

Forcé de lever leblocus de Mayence qu’il commande depuis juin 1796, il est chargé de couvrir la retraite de l’armée. Durant cette deuxième campagne d’Allemagne, il demeure à la tête de l’arrière-garde de l’armée de Sambre et Meuse dirigée par Jourdan, protégeant les défilés et le passage du Rhin. Il repousse provisoirement en septembre la contre-offensive de l’archiduc Charles qui a battuJourdan le 24 août à Amberg ; tandis que pour donner le temps à l’armée de passer le défilé d’Altenkirchen le, il arrête la marche du corps ennemi commandé par legénéral Hotze, il reçoit d’un chasseur tyrolien un coup mortel qui le laisse entre les mains de l'ennemi, dans la forêt d’Höchstenbach.

L’archiduc Charles fait en vain prodiguer au jeune général républicain des secours, mais Marceau succombe. Il est inhumé dans le camp retranché deCoblence au son de l’artillerie des deux armées.

  • Hommages de la Prusse
  • Hommage à Marceau en 1901, Höchstenbach.
    Hommage à Marceau en 1901,Höchstenbach.
  • Monument à Marceau, Höchstenbach.
    Monument à Marceau, Höchstenbach.
  • Monument à Marceau, cimetière militaire français de Coblence.
    Monument à Marceau, cimetière militaire français deCoblence.
  • Monument à Marceau, cimetière militaire français de Coblence.
    Monument à Marceau, cimetière militaire français de Coblence.

Hommages

[modifier |modifier le code]

Hommages de la ville de Chartres

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Colonne Marceau etMonument à Marceau de Chartres.
  • Hommages de la Ville de Chartres
  • Colonne Marceau, 1801, place Marceau.
    Colonne Marceau, 1801, place Marceau.
  • Monument d'Auguste Préault, 1851.
    Monument d'Auguste Préault, 1851.
  • Monument à Marceau lors du défilé du 14 juillet 2022.
    Monument à Marceau lors du défilé du 14 juillet 2022.
  • Lycée Marceau, rue Saint-Michel.
    Lycée Marceau, rue Saint-Michel.
  • Plaque rue Marceau, n° 20.
    Plaque rue Marceau, n° 20.

Hommages nationaux

[modifier |modifier le code]

En musique

[modifier |modifier le code]

« Mort immortel, honneur à ta mémoire,
Brave Marceau, magnanime guerrier.
Sur ton front pur l'auréole de gloire,
De ses rayons vient dorer ton laurier (bis).
En vain la mort, aux pages de l'histoire,
Ravit trop tôt la splendeur de ton nom.
Écoute la voix du canon (bis).
Gloire au martyr de la victoire (bis). »[12]

— Chabriel-Parfait

En littérature

[modifier |modifier le code]
  • Il inspire àVictor Hugo le personnage de Gauvain dans le romanQuatrevingt-treize. Pour preuve, ils possèdent de nombreux traits de caractères communs comme la magnanimité et un début d'histoire similaire[13]. En témoigne cette citation :« La révolution, à côté des jeunes figures gigantesques, telles que Danton, Saint-Just, et Robespierre, a les jeunes figures idéales, comme Hoche et Marceau. Gauvain était une de ces figures »[14]. L'Homme océan lui a également dédié un vers« Hoche sur l'Adige, Marceau sur le Rhin » dans son poème« À l'obéissance passive » (I) dansLes Châtiments. Ce qui inspira lemime Marceau pour son nom de scène[15].
  • Il est le personnage principal d'un court roman d'Alexandre Dumas,La Rose rouge (1831).
  • Un passage duLe Pèlerinage de Childe Harold deByron lui rend hommage :
Version originale :

« By Coblentz, on a rise of gentle ground,
There is a small and simple pyramid,
Crowning the summit of the verdant mound;
Beneath its base are heroes’ ashes hid,
Our enemy’s—but let not that forbid
Honour to Marceau!1 o’er whose early tomb
Tears, big tears, gush’d from the rough soldier’s lid,
Lamenting and yet envying such a doom,
Falling for France, whose rights he battled to resume.
Brief, brave, and glorious was his young career,—
His mourners were two hosts, his friends and foes;
And fitly may the stranger lingering here
Pray for his gallant spirit’s bright repose;
For he was Freedom’s champion, one of those,
The few in number, who had not o’erstept
The charter to chastise which she bestows
On such as wield her weapons; he had kept
The whiteness of his soul, and thus men o’er him wept. »[16]

— Lord Byron

Version française :

« Près de Coblentz, sur un coteau en pente douce,
Est une pyramide petite et simple,
Qui couronne le sommet de la colline verdoyante.
À sa base sont les cendres d’un héros,
Notre ennemi ; mais que cela ne nous détourne pas d’honorer Marceau !
Sur sa jeune tombe, plus d’un rude soldat versa des larmes, de grosses larmes,
Déplorant et enviant aussi un semblable trépas ;
Il est tombé pour la France, en combattant pour reconquérir ses droits.
Courte, brave et glorieuse fut sa jeune carrière.
Ses pleureurs furent deux armées, ses amis et ses ennemis ;
Et tout étranger qui, aujourd’hui, s’arrête en ce lieu
Doit prier pour le repos serein de son âme chevaleresque.
C’est qu’il a été le champion de la liberté, et l’un de ceux-là,
Peu nombreux, qui n’ont jamais outre-passé
La mission du châtiment qu’elle impose
À ceux qui portent son glaive,
A préservé la blancheur de son âme, et pour cela les hommes ont pleuré sur lui. »

Hommages en France au travers des rues

[modifier |modifier le code]

ACholet, capitale de laVendée militaire, le nom de Marceau fut donné pendant lePremier Empire à une partie de larue Nationale d'aujourd'hui, située entre la ruedu Devau et la rueJean Jaurès (dite alors del'Echelle). En 1816 elle est prolongée jusqu'à la place de laGrande Casse (devenueCréac'h-Ferrari). Puis, en 1889 on nomme rue Marceau la nouvelle voie ouverte entre les ruesPasteur et del’Échelle. Pour éviter toute confusion avec lemime Marceau, vers 1970 elle est rebaptisée, rue François Séverin Marceau. À l'origine de cette nouvelle rue, presque à ses deux extrémités, deux corps de bâtiments d'écoles primaires publiques, l'une de garçons, l'autre de filles et maternelle, portent le nom du général sur cette voie[17]. De nombreuses villes possèdent une rue à son nom, dont,Bordeaux,Bram,Issy-les-Moulineaux,Lyon,Montluçon,Montpellier,Nantes,Narbonne,Nice,Rennes,Rivesaltes,Toulouse ouTours.

Hommages divers

[modifier |modifier le code]

AuLogis de la Chabotterie, en Vendée, le musée possédait jusqu'en 1993 unautomate à l'effigie de Marceau.

Lenom ou prénom Marceau est encore donné aujourd'hui. D'autres hommages, plus mineurs, lui sont rendus, comme une fève, des figurines en diverses matières, etc[18].

Le poème de Byron a inspiré la peinture "La Pierre Brillante de l'Honneur (Ehrenbreitstein) et la Tombe de Marceau" àTurner[19].

Il fut au programme d'histoire pour les cours moyens, sous latroisième république. En témoigne, le manuel " Cours moyen. Histoire élémentaire de la France, répondant aux programmes du certificat d'études primaires" deDucoudray[20].

Notes et références

[modifier |modifier le code]

Notes

[modifier |modifier le code]
  1. Il est à noter que les deux prénomsJoseph Maurice, gravés sur le cadre du tableau, ne sont pas ceux de François Séverin Marceau.

Références

[modifier |modifier le code]
  1. Paroisse Saint-Saturnin, cote E45 vue 78/225, Archives départementales d'Eure-et-Loir.
  2. Archives nationales, base Léonore, dossier de Légion d'honneur de Louis Augustin Marceau,Cote LH//1725/8.
  3. Jean-Charles Leloup, Histoires de la Beauce et de l'Eure-et-Loir, de 1739 à 1905, pages 15-33, d'après un texte de Valentin Stanislas Roullier (1802-1899), chez Amazon, 2020
  4. JulesDoublet de Boisthibault (1800-1862),Marceau ; par M. Doublet de Boisthibault,(lire en ligne).
  5. « Monument à Marceau dit « Colonne Marceau » », noticeno PA28000044, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture.
  6. « Monument à Marceau », noticeno PA28000045, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture.
  7. « Ancien couvent des Cordeliers, actuellement lycée Marceau », noticeno PA00096995, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture.
  8. Association des anciens élèves et enseignants des lycées Marceau et Hélène-Boucher de Chartres.
  9. « Marceau dans la ville - Chartres », surwww.chartres.fr(consulté le)
  10. lefigaro.fr, « Long format : Quatre résistants entrent au Panthéon », surLe Figaro(consulté le)
  11. « D'après Jacques-Edmé Dumont, François-Séverin Marceau, général en chef (1769-1796) », surImages d'Art.
  12. « Chant de la Promotion Général Marceau (EMIA) »(consulté le).
  13. « Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Roman, tome IX.djvu/499 - Wikisource », surfr.wikisource.org(consulté le)
  14. [PDF]Victor Hugo,Quatrevingt-treize,(lire en ligne),p. 283.
  15. EncyclopædiaUniversalis, « Définition de marceaux - étymologie, synonymes, exemples », surEncyclopædia Universalis(consulté le).
  16. [PDF](en)Childe Harold's Pilgrimage,, 24 p.(lire en ligne),p. 10.
  17. Cholet à travers les rues de A.Jeanneau et A.Durand (éditeur: Pierre Rabjeau, année: 1988, page 85).
  18. Jean-Francis Ressort, « Il y a 250 ans naissait Marceau (1769-1798) - Hommages de l'an CCL »[PDF], surhttps://www.chartres.fr,(consulté le).
  19. (de) « Fundstück der Woche 05/2020 – Feste Kaiser Franz e.V. »(consulté le)
  20. Gustave (1838-1906) Auteur du texteDucoudray,Cours d'histoire, par G. Ducoudray,... Cours moyen. Histoire élémentaire de la France, répondant aux programmes du certificat d'études primaires,(lire en ligne)

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier |modifier le code]
  • Joseph Lavallée,Éloge historique du général Marceau, mort de ses blessures à 27 ans, à Altenkirchen, le cinquième jour complémentaire de l’an IV (Paris, de l’impr. des amis réunis, an VI, in-8°, 52 p.) ;
  • Valentin-Stanislas Roullier (1802-1899),Le Général Marceau (1880) ;
Consacré à la famille, à l'enfance et à la jeunesse de Marceau. Publié en plusieurs parties dans le journal l'Union agricole de février 1874 à février 1880. Cette biographie de 45 pages peut être consultée à la médiathèque de Chartres, sous la cote JUSS R. 377.
  • Georges Six,Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l’Empire (1792-1815), tome 2, Paris, Georges Saffroy éditeur, 1934, p.150 ;
  • Roger Joly, 1969,Marceau, Chartres, chez l'auteur, 134 p. ;
  • Maïté Vallès-Bled, Claude Stéfani et Anne-Marie Joly,Le Général Marceau : figure emblématique du héros révolutionnaire, Chartres, musée de Chartres,, 133 p.(présentation en ligne) ;
  • Thierry Lemoine,Le Général Marceau et la prise de Thuin le 21 floréal an II (), dansSambre & Heure. Publication trimestrielle du Centre d’histoire et d’art de la Thudinie,no 78, juin 2003, 36 p.

Articles connexes

[modifier |modifier le code]
  • Sergent-Marceau (1751-1847), peintre, graveur et aquatintiste, son beau-frère
  • Auguste Marceau (1806-1851), capitaine de frégate et missionnaire, son neveu

Liens externes

[modifier |modifier le code]

v ·m
Révolution
Empire
Restauration
IIIe République
IVe République
Ve République
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=François_Séverin_Marceau&oldid=230326447 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp