Pour les articles homonymes, voirRude.
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| Décès | (à 71 ans) Ancien 12e arrondissement de Paris |
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| Famille | Emmanuel Frémiet etPaul Cabet (neveux) |
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Jean-Antoine Houdon(d),Nicolas Poussin(d),statue du Maréchal Ney(d),Le Départ des volontaires de 1792,Napoléon s'éveillant à l'Immortalité |
François Rude né le àDijon et mort le àParis est unsculpteurfrançais. Il est représentatif de la transition entre lenéoclassicisme et leromantisme, dont il est un des maîtres.

Né àDijon (province de Bourgogne), auno 5 de l'actuelle rue François-Rude, à proximité de l'actuelleplace François-Rude, il est fils deforgeron. François Rude apprend le dessin dans cette ville avecFrançois Devosge et est soutenu par leconservateur adjoint dumusée des Beaux-Arts de Dijon, mécène et ardent bonapartiste,Louis Frémiet[1], dont il épousera plus tard la fille,Sophie.
En 1809, il s'installe àParis et est admis à l'École nationale supérieure des beaux-arts dans l'atelier dePierre Cartellier, obtenant leprix de Rome de 1812 pour sonAristée déplorant la perte de ses abeilles. Les circonstances politiques contemporaines font qu'il ne pourra jamais bénéficier du séjour à l'Académie de France à Rome de lavilla Médicis afférent au prix.
En 1815, après la chute duPremier Empire et laRestauration des Bourbons, il part s'installer àBruxelles à la création duroyaume uni des Pays-Bas, pour rejoindre sa belle-famille, et où il se met au service de l'architecteCharles Vander Straeten. Il exécute neufbas-reliefs pour l'un des pavillons dupalais de Tervuren, aujourd'hui disparu mais dont il subsiste des moulages[2]. Il y épouse l'artiste peintreSophie Frémiet[3], avec qui il a un fils, Amédée, mort en 1830. Avec l'architecteCharles Vander Straeten, il réalise des commandes officielles du roiGuillaume Ier des Pays-Bas en participant à plusieurs travaux de rénovation et de décoration de palais royaux, châteaux et monuments de Bruxelles comme lethéâtre de la Monnaie ou lepalais de la Bourse de Bruxelles.
Il revient ensuite à Paris en 1827 où il passe progressivement dunéoclassicisme auromantisme. Après 1827, il produit une statue de laVierge pour l'église Saint-Gervais-Saint-Protais de Paris et une statue deMercure (Paris,musée du Louvre).

En 1833, il est décoré de laLégion d'honneur et obtient une commande dehaut-relief pour l'arc de triomphe de l'Étoile :Le Départ des volontaires de 1792, communément appeléLa Marseillaise, son œuvre la plus célèbre qui contribue grandement à sa renommée. En parallèle, il sculpte dans le marbre lePetit Pêcheur napolitain jouant avec une tortue[5] (Paris, musée du Louvre).
Le succès de saMarseillaise lui permet d'ouvrir son propre atelier et de former ainsi des élèves, dont son neveuPaul Cabet. Il reçoit plusieurs commandes pour des monuments publics en l'honneur de grands personnages,Louis Monge (1849),Antoine Joseph Bertrand (1852),Maréchal Ney. Il a également quelques commandes privées et religieuses.
En 1835, François Rude reprend la statue deCaton d'Utique lisant lePhédon avant de se donner la mort commencée parJean-Baptiste Roman, dernière œuvre de l'artiste disparu cette même année 1835. Rude achève la statue en 1840[6]. En 1839, le couple adopte Martine Cabet, nièce orpheline de Sophie, qui pose pour plusieurs de leurs œuvres. Elle sera la future épouse de leur neveuPaul Cabet.
À partir de 1852, il consacre les trois dernières années de sa vie à deux sculptures dont il a choisi lui-même les sujets pour répondre aux commandes de sujets libres de sa ville natale de Dijon :Hébé et l'Aigle de Jupiter etL'Amour dominateur du monde, dans lesquelles l'artiste renoue avec un certainnéoclassicisme et qui constituent son testament artistique.
François Rude obtient une médaille d'honneur à l'Exposition universelle de 1855 à Paris. Il meurt la même année et est inhumé aucimetière du Montparnasse dans le14e arrondissement de Paris, avec un buste de sépulture réalisé par son neveuPaul Cabet.
D'abordbonapartiste, François Rude devientrépublicain. Il se présente, sans succès, aux élections pour l'Assemblée constituante de 1848 et est nommé membre d'une commission pour étudier une réforme de l'École des beaux-arts la même année. LeGisant deGodefroi Cavaignac (1847) témoigne ainsi de son engagement[7].


Lemusée des Beaux-Arts de Dijon conserve quelqu'une de ses œuvres.
En 1835,Claude Noisot fait aménager leMusée et Parc Noisot àFixin près deDijon avec, entre autres,Napoléon s'éveillant à l'Immortalité, commandé à son ami François Rude.
En 1936,La Poste émet un timbre représentant le haut-relief de l’Arc de triomphe[20].
En 1947, sa ville natale de Dijon fonde lemusée Rude dans le transept de l'ancienneéglise Saint-Étienne de Dijon. Il conserve uniquement des moulages, dont un surmoulage en plâtre grandeur nature[21] duDépart des volontaires de 1792.
En 1984, unepièce commémorative deDix francs François Rude est émise à l'occasion du bicentenaire de la naissance du sculpteur.
Laplace François-Rude (débouchant sur la rue du même nom) lui est dédiée par la ville deDijon, avec safontaine du Bareuzai centrale deNoël-Jules Girard (inspirée de son œuvre).
François Sicard a sculpté sa statue en pierre, érigée dans le jardin de l'Évêché àLisieux.
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