| Sénateur | |
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| Membre du Congrès national | |
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| Préfet de Loir-et-Cher | |
| Membre du Conseil des Cinq-Cents | |
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| Baron |
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| Décès | (à 68 ans) Bruxelles |
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| Famille | Familie Beyts(d) |
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François Joseph Beyts ( -Bruges ✝ -Bruxelles), est unmagistrat ethomme politiquebelge desXVIIIe etXIXe siècles.
François Joseph Beyts, né àBruges, fut baptisé dans l'église paroissialeNotre-Dame, le.
Fils de François Beyts, maîtrechirurgien, et de Jeanne Thérèse La Point, Beyts étudia les humanités aucollège des pèresaugustins, àBruges, et fit ensuite de brillantes études dephilosophie dans lapédagogie du château, à l'Université de Louvain ; il y fut proclamé premier duconcours général de philosophie de l'année1782. Il fut pourvu, l'année suivante, d'une des bourses fondées, pour l'étude de lajurisprudence dans le collège de Bay, par le célèbre professeur Noël Chamart, et fut promu au grade delicencié en droit, le.
Lors de son séjour à Louvain il s'acquit un début de gloire en étant dans la nacelle du premier aérostat[1] qui s'éleva dans les airs dans les Pays-Bas autrichiens et qui prit son envol du parc du duc d'Arenberg à Louvain le 21 février 1784.
Reçuavocat au conseil provincial de laFlandreautrichienne, il devint peu aprèssubstitut duprocureur général près de ce corps. Nommé successivement conseiller pensionnaire duFranc de Bruges,greffier en chef de la ville deBruges,secrétaire municipalarchiviste, il occupa ces fonctions jusqu'au moment de laconquête de la Belgique par les armées françaises, en1794.
Il fut élu, le23germinalanV (),député dudépartement de la Lys auConseil des Cinq-Cents. Membre très actif de ce Conseil, il exposa les suites funestes durégime de la Terreur dans leHaut-Rhin et leBas-Rhin, demanda l'exclusion desnobles desemplois publics, parla en faveur desémigrés et desrentiers de l'État. Il fit preuve dans cette assemblée de vastes connaissances enlégislation, et se montra en toutes circonstances le zélé défenseur des droits du peuple et l'ennemi constant des mesures arbitraires.
Lesévénements du 30 prairial l'engagèrent à demander pour leCorps législatif une garde composée de soldats des départements ; il ne put l'obtenir et s'en prit auministre Duval qu'il accusa d'arrestations arbitraires.
Hostile au18 brumaire, il fut exclu duCorps législatif, et un moment mis en surveillance. Accusé d'avoir voulu s'opposer au succès de cette journée en défendant les droits du Corps législatif, il fut contraint à s'éloigner deParis.
Mais son opposition dura peu, car, dès le10ventôseanVIII, il était nommé, par lepremier Consul,préfet de Loir-et-Cher, transféré sur sa demande, le17messidor suivant, au poste decommissaire du gouvernement (procureur général) près letribunal d'appelde Bruxelles, d'où il passa, en vertu dusénatus-consulte du28floréalanXII,procureur général près laCour d'appelde la Dyle.
Membre de la Légion d'honneur, du25prairialanXII, l'Empereur le promut ensuite au grade d'officier, et, en1813, à celui de commandant de cet ordre. Il lui avait conféré aussi la dignité dechancelier de la troisièmecohorte, formée de la plupart desdépartements de la Belgiqueet de la Hollande.
Il fut nommé, pardécret impérial, le10brumaireanXIII, inspecteur général desÉcoles de droit de Bruxelles,Coblence etStrasbourg.
Lors de la réunionde la Hollande à l'Empire français, M. Beyts fut nomméprocureur général impérial près lacour d’appel deLa Haye (), laquelle fut installée, le ; mais il ne conserva que fort peu de temps ces fonctions :
Antoine Joseph baron Latteur, premier président de lacour impériale de Bruxelles, étant mort le, M. Beyts fut appelé à le remplacer au mois dejuillet de l'année suivante.
L'Empereur le créabaron de l'Empire et créa, en sa faveur, unmajorat héréditaire, parlettres patentes d'[2]. La dotation de ce majorat portant unrevenu net de 5 514francs, était affectée sur des propriétés foncières, situées dans les communes deWenduynen et deNieuwmunster, dans l'arrondissement de Bruges. Les armoiries qui lui furent alors octroyées étaientd'azur, à troistaux ou« béquilles deSaint Antoine » d'or, posées deux en chef et une en pointe : armoiries de l'ancienne et illustre famille flamande, aujourd'hui éteinte, des Bette,marquis deLede, dont le baron Beyts avait peut-être la prétention d'être issu. On y avait ajouté le canton des barons présidents des cours d'appel, qui est à senestre de gueule, chargé d'une toque de sable retroussée d'hermine[3].
Au mois d', M. Beyts fut temporairement distrait de ses fonctions et délégué pour présider, sous leMaréchal-Prince d'Eckmühl, la cour spéciale extraordinaire, nommée pour l'administration de la justice dans la31edivision militaire, àHambourg. La plupart des autres magistrats, qui furent appelés à faire partie de cette commission, furent également détachés de la cour impériale deBruxelles. Chargé du jugement des auteurs des troubles qui venaient d'éclater dans les villesanséatiques, il apporta dans ces fonctions un esprit de justice et de modération remarquable. M. Beyts y resta jusqu'à la reddition de Hambourg, après la chute du gouvernement impérial, au mois d'.
La chute de l'Empire le priva de ses fonctions. Rentré dans sa patrie, il ne fut pas réintégré dans ses fonctions de premier président à la cour de Bruxelles, legouvernement hollandais ne voulant pas l'employer.
Retiré dans une maison de campagne qu'il possédait auprès de Bruxelles, il chercha dans des études sérieuses l'oubli de la situation politique de sa patrie. Il s'occupa de l'étude dessciences et surtout de l'astronomie et des hautesmathématiques. Il inventa un nouveau globe céleste destiné à vérifier les dates et à constater la haute antiquité des monuments sur lesquels l'histoire écrite des nations manque de renseignements suffisants. Cette machine ingénieuse, montée sur cuivre et soigneusement exécutée parRicher, àParis, fut vendue aux enchères en1832, avec le mémoire de M. Beyts, qui en expliquait l'usage[4].

Larévolution belge de1830 trouva en lui un partisan plein de zèle et de dévouement. Membre ducongrès national constituant réuni dans les premiers jours de novembre, il vota l'exclusion à perpétuitédes Nassau de toutes fonctions enBelgique, et les mesures de liberté et d'indépendance qui firent de laconstitution belge un modèle pour beaucoup d'autres.
Entré auSénat belge après l'avènement du roiLéopold Ier () et élu vice-président de cette assemblée, il mourut àBruxelles en1832, avec la réputation d'un magistrat intègre et d'un bon citoyen.
« D'azur, à troistaux ou« béquilles deSaint Antoine » d'or, posées deux en chef et une en pointe (Bette,marquis deLede) ; au canton des barons présidents des cours impériales brochant.[5],[6],[7],[3] »
Plusieurs mémoires intéressants écrits par M. Beyts, mais restés manuscrits, se trouvent à laBibliothèque royale de Belgique, à qui ils furent légués par sa famille. On trouve l'indication de quelques-uns d'entre eux dans leCatalogue des manuscrits de la bibliothèque royale desducs de Bourgogne, publié par ordre duministère de l'intérieur, par M. Maréchal.
D'autres mémoires de ce savant magistrat, sur laphilosophie, leslangues anciennes, lamusique, laphysique, lachimie et labotanique, furent vendus après son décès, avec sa bibliothèque, et sont aujourd'hui disséminés.
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