Pour les articles homonymes, voirClouet.
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| Autres noms | Janet |
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François Clouet, ditJanet, est unpeintre français, né àTours avant 1520 et mort le àParis.
Il est le fils deJean Clouet, et, comme son père, travaille au service de la Cour et se distingue dans l’art du portrait.
Il est le fils deJean Clouet, à qui il succède dans la charge de peintre officiel de la Cour dès la mort de ce dernier.
Il a peut-être été élève deHans Holbein le Jeune[1].
On ne possède guère plus de renseignements sur la vie de François que sur celle de son père ; son acte de décès indique qu'il n'était pas marié et qu'il avait deux filles naturelles. On ne sait rien de ses travaux pour le roiFrançois Ier jusqu'aux obsèques de celui-ci qu'il dût organiser (moulage du masque mortuaire du roi).
Deux tableaux de lui seulement sont signés : lePortrait de Pierre Quth (aumusée du Louvre) et laDame au bain (conservé à la National Gallery of Art, Washington DC).
Néanmoins, il est probable qu'il fut l'auteur des portraits officiels desrois de France qu'on lui attribue généralement,Henri II (musée duchâteau de Versailles,musée des Offices etpalais Pitti àFlorence),Charles IX (Kunsthistorisches,Vienne), ainsi que d'autres portraits,Claude de Beaune (Louvre),Jeanne d'Albret,Marguerite de France (musée Condé, Chantilly). Ces attributions s'appuient généralement sur les dessins de Clouet, au nombre d'une cinquantaine, conservés auCabinet des estampes de laBibliothèque nationale àParis, auBritish Museum àLondres et au musée Condé de Chantilly.
Il est fort difficile de distinguer entre la main de François Clouet et celle de certains portraitistes contemporains qui furent sans doute ses auxiliaires. Les collections de portraits étaient alors très à la mode, etCatherine de Médicis les classait et les annotait par familles.
Ce jeu que permettait le dessin était très prisé à la Cour; les personnes moins riches pouvaient le faire avec des gravures plus grossières. Animée par un goût similaire, la reineVictoria collectionnait les photographies des membres des grandes familles. C'est un des aspects les plus significatifs duXVIe siècle que révèlent ces galeries de portraits peints, dessinés ou gravés.
Les dessins de François Clouet et de ses collaborateurs se distinguent toutefois par leur finesse et par leur expressivité de toute une production parfois d'une qualité honorable, mais souvent d'une grande médiocrité.
François Clouet continue l’œuvre de portraitiste de son père, et son art présente beaucoup d'analogie avec le style dont Jean a été l’inventeur : même sobriété, concentration sur la recherche de ressemblance et même soin d'éviter tout détail superflu. Mais il va plus loin notamment dans ses œuvres de thématiques galantes (laDame au bain) et satiriques (La Farce des Grecs descendue).
Les dessins de François ne possèdent pas la légèreté aérienne de ceux de Jean, mais en tant que portraits ils ne sont pas moins saisissants, et c'est lui le premier qui s'est avisé de leur donner un fini qui atteste qu'il ne les considérait plus comme des esquisses préparatoires, mais comme des œuvres d'art achevées en elles-mêmes. On pourrait dire, que les 54 dessins authentiques de François Clouet, répartis entre lemusée Condé deChantilly et le cabinet des estampes, àParis, surpassent encore ceux de son père dans la voie que celui-ci avait ouverte[2].
Quant à ses portraits peints, leur technique est plus brillante et plus libre que celle de Jean. On y sent aussi l'influence de Holbein dans le portrait deHenriII, celle des Vénitiens et celle duPrimatice dans le tableau signé de la collection Cook[3]. Ainsi que celle duTitien (Vénus d'Urbino) dans les portraits de Diane de Poitiers.
Comme lesmaniéristesflorentins, dans le portrait de son voisin et ami l'apothicaire Pierre Quthe, daté de 1562, il place à ses côtés un herbier qui rappelle son activité, et il met en espace son modèle dans un intérieur matérialisé par une table et un rideau.
Le petit portrait équestre conservé auxOffices, est presque une copie de celui duLouvre par son père. Il y a ajouté un paysage qui donne de la profondeur au tableau et des colonnes qui évoquent l'architecture antique.
En tant que peintre de cour, il participa à de grands projets comme ceux pour les funérailles de François1er en 1547 et de Henri II en 1559[12], monarques dont il exécutera les masques mortuaires[13].
Son œuvre fut abondamment copiée, d’où les problèmes d’attribution pour certaines d'entre elles. Mais l’art de François Clouet se diffuse largement grâce à son atelier où travaillent des peintres tels que Jacques Patin ou Simon Le Roy. On peut ainsi parler pour les portraits de cour de la formule « Clouet » qui ne changera pas durant des décennies.
À titre d'exemple, peut être cité lePortrait deCharles IX, toile de 31 × 17 cm de la collection Courtois dumusée des Beaux-Arts de Chartres, « copie du Clouet du Louvre »[14],[15].
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