| François Billoux | |
François Billoux vers 1946. | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Député français | |
| – (19 ans, 1 mois et 5 jours) | |
| Élection | 30 novembre 1958 |
| Réélection | 18 novembre 1962 5 mars 1967 23 juin 1968 4 mars 1973 |
| Circonscription | 4e des Bouches-du-Rhône |
| Législature | Ire,IIe,IIIe,IVe etVe(Cinquième République) |
| Groupe politique | COM |
| Successeur | Pascal Posado |
| – (13 ans, 1 mois et 2 jours) | |
| Élection | 21 octobre 1945 |
| Réélection | 2 juin 1946 10 novembre 1946 17 juin 1951 2 janvier 1956 |
| Circonscription | 1re des Bouches-du-Rhône |
| Législature | Ire Constituante IIe Constituante Ire,IIe etIIIe(Quatrième République) |
| Groupe politique | COM |
| – (3 ans, 7 mois et 20 jours) | |
| Élection | 3 mai 1936 |
| Circonscription | 3e de Marseille |
| Législature | XVIe(Troisième République) |
| Groupe politique | COM(1936-1939) GOPF(1939-1940) |
| Prédécesseur | Simon Sabiani |
| Successeur | Déchéance du mandat |
| Ministre de la Défense nationale | |
| – (3 mois et 12 jours) | |
| Président | Vincent Auriol |
| Président du Conseil | Paul Ramadier |
| Gouvernement | Ramadier I |
| Prédécesseur | André Le Troquer |
| Successeur | Yvon Delbos |
| Ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme | |
| – (10 mois et 20 jours) | |
| Président | Charles de Gaulle |
| Président du gouvernement | Félix Gouin Georges Bidault |
| Gouvernement | Gouin Bidault I |
| Prédécesseur | Raoul Dautry |
| Successeur | Jules Moch |
| Ministre de l’Économie nationale | |
| – (2 mois et 5 jours) | |
| Président du gouvernement | Charles de Gaulle |
| Gouvernement | de Gaulle II |
| Prédécesseur | René Pleven |
| Successeur | André Philip |
| Ministre de la Santé publique | |
| – (1 an, 2 mois et 11 jours) | |
| Président du gouvernement | Charles de Gaulle |
| Gouvernement | de Gaulle I |
| Prédécesseur | Louis Pasteur Vallery-Radot |
| Successeur | Robert Prigent |
| Commissaire d’État chargé des Territoires occupés | |
| – (15 jours) | |
| Président | Charles de Gaulle |
| Gouvernement | GPRF |
| Successeur | Alexandre Parodi(ministre) |
| Commissaire d'État chargé des problèmes de la jeunesse | |
| – (4 mois et 22 jours) | |
| Président | Charles de Gaulle Henri Giraud |
| Gouvernement | CFLN 2 GPRF |
| Biographie | |
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | Saint-Romain-la-Motte |
| Date de décès | (à 74 ans) |
| Lieu de décès | Menton |
| Nationalité | Française |
| Parti politique | PCF |
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François Billoux, né le àSaint-Romain-la-Motte (Loire)[1] et mort le àMenton (Alpes-Maritimes), est unhomme politique français.
Membre duParti communiste français, il est député desBouches-du-Rhône et ministre de la Santé publique, puis ministre de l’Économie nationale, ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme et ministre de la Défense nationale.
François Billoux est le fils desmétayers vignerons Michel Billoux et Marie Chavroche. Après ses études à l’école primaire deRiorges, il suit les cours de l’École pratique de commerce et d’industrie deRoanne de 1915 à 1918. Titulaire du certificat d’aptitude commerciale, il est employé dans une quincaillerie spécialisée en fournitures pour les usines de textile de Roanne[2].
Adhérent desJeunesses socialistes dès 1917, François Billoux s'inscrit en 1919 à laCGT dans l'entreprise commerciale où il travaille. En il devient secrétaire local des Jeunesses socialistes et adhère à la même date à laSFIO deRoanne. Il s'engage pour l'affiliation de ces deux organismes à l'Internationale communiste[3].
Militant actif, il est élu en 1926 membre ducomité central du Parti communiste et devient secrétaire général de laFédération des jeunesses communistes de France de 1928 à 1930[2].
Poursuivi pour ses activités antimilitaristes, il vit dans la clandestinité sur l'ordre de son parti de 1929 à 1932, année où après plusieurs condamnations il est amnistié. À partir de 1934, il est actif essentiellement à Marseille.
Il est élu député de la troisième circonscription de Marseille en 1936. Membre du groupe communiste, il fait partie des commissions des affaires étrangères, de l'Alsace-Lorraine et de la marine marchande[3]. En 1937, il part en mission en Espagne dans lesBrigades internationales. Durant son mandat à la Chambre, il dépose des propositions de lois concernant les marins-pêcheurs, les mécaniciens et chauffeurs des Ponts-et-Chaussées, le statut juridique des Arméniens[2]. Il intervient en 1939 contre le décret-loi imposant à Marseille un administrateur désigné par le pouvoir central[3].
Accusé d'avoir participé à la constitution du Groupe ouvrier et paysan français à laChambre, en remplacement du groupe communiste dissous, et propagé des« mots d’ordre émanant de laIIIe Internationale », François Billoux est arrêté le, déchu de son mandat le et condamné le par le3e tribunal militaire de Paris à5 ans de prison, 4 000 francs d'amende et5 ans de privation de ses droits civiques et politiques[2]. Il est incarcéré à lamaison d'arrêt du Puy-en-Velay[4].
Le 19 décembre 1940, il écrit au maréchal Pétain une lettre demandant sa libération et celle des autres députés communistes emprisonnés, et demandant à témoigner devant la Cour suprême de Justice contre les dirigeants de la IIIe République accusés d'être les responsables de la guerre et de la défaite de 1940[5].
En, il est transféré à la centrale de Maison-Carrée àAlger où il retrouve 27 autres parlementaires communistes[6]. Après desdémarches auprès du général Giraud, il est libéré avec ses camarades au début de février 1943.
En, François Billoux fait partie de la premièreAssemblée consultative provisoire siégeant à Alger (1943-1944). Il intervient pour que l'effort soit porté sur l'épuration et le renforcement de l'armée[3].
Le, il est nommé commissaire d'État auComité français de libération nationale après de longues négociations avec Giraud puis de Gaulle en vue de la participation de communistes à cette instance[2].
Membre des deux Assemblées constituantes, il est député jusqu’en1978 et plusieurs fois membre du gouvernement.
Il est nommé commissaire aux territoires occupés fin août 1944, puis, le, ministre de la Santé publique. En raison d'une pénurie pendant l'hiver 1944, il explique :« Nous avons alors tout fait pour que nous puissions fabriquer le plus rapidement possible de la pénicilline en France pour ne plus seulement compter sur celle qui était livrée par les services américains[2]. »
Le, il devient ministre de l’Économie nationale, avant d'être nommé ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme du 26 janvier 1946 au 22 janvier 1947. Il réorganise ce ministère où règne, selon lui, « la plus grande pagaille ». Il s'occupe notamment du relogement des sinistrés, de la reconstruction des logements endommagés en privilégiant les réparations plutôt que les démolitions[2].
Le, il est nommé ministre de la Défense nationale dans legouvernement Paul Ramadier[2].
Billoux est l'un des premiers à s'opposer nettement à laGuerre d'Indochine. Ainsi, le, alors que l'ensemble des membres de l'Assemblée nationale se lèvent pour rendre hommage aux soldats morts en Indochine, il reste assis. Cet acte est l'un des signes annonciateurs de la rupture du tripartisme entre leMRP, laSFIO, et leParti communiste français[7].
François Billoux est directeur politique deLa Marseillaise, puis quitte le secrétariat du Comité central en1956 après en avoir fait partie pendant deux ans et devient directeur deFrance Nouvelle, « hebdomadaire central du parti communiste »[8], notamment pendant l’affaire Servin-Casanova. Il reste à la direction de cet organe jusqu'aux années 1970[6].
Dans une lettre publique, publiée dansl'Humanité le, François Billoux annonce qu'il renonce à son mandat de député et qu'il « transmet le flambeau » àGuy Hermier, qu'il aidera à défendre son siège pour les élections législatives de mars 1978[2].
François Billoux est hospitalisé àMenton en janvier 1978 pour subir une opération. Il meurt pendant cette hospitalisation le. Ses obsèques ont eu lieu le. L'ancien ministre communiste est inhumé aucimetière du Père-Lachaise, près des autres leaders du PCF (Thorez, Cachin,Duclos,Frachon)[2].
Le parc dans lequel est installée la mairie des 15e et 16e arrondissements de Marseille porte son nom.
GouvernementsCharles de Gaulle I etII(10 septembre 1944 - 20 janvier 1946) | ||
|---|---|---|
| Ministres d'État | Charles de Gaulle | |
| Justice | ||
| Affaires étrangères | Georges Bidault | |
| Intérieur | Adrien Tixier | |
| Guerre | ||
| Marine | Louis Jacquinot | |
| Air | Charles Tillon | |
| Économie nationale | ||
| Finances | ||
| Production industrielle | ||
| Agriculture | François Tanguy-Prigent | |
| Ravitaillement | ||
| Colonies | ||
| Éducation nationale | ||
| Travail et Sécurité sociale | ||
| Transports et Travaux publics | ||
| PTT | ||
| Information | ||
| Prisonniers, Déportés et Réfugiés | Henri Frenay | |
| Santé | François Billoux | |
| Afrique du Nord | Georges Catroux | |
| Reconstruction et Urbanisme | Raoul Dautry | |
| Population | Robert Prigent | |
| (← LAVAL VI) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (GOUIN →) | ||
Gouvernement Gouin(26 janvier - 12 juin 1946) | |||||
|---|---|---|---|---|---|
| Vice-présidents du Conseil | Félix Gouin | ||||
| Justice | Pierre-Henri Teitgen | ||||
| Affaires étrangères | Georges Bidault | ||||
| Intérieur | André Le Troquer | ||||
| Armées | Edmond Michelet | ||||
| Armement | Charles Tillon | ||||
| Économie nationale etFinances | André Philip | ||||
| Agriculture | François Tanguy-Prigent | ||||
| Production industrielle | Marcel Paul | ||||
| Éducation nationale | Marcel-Edmond Naegelen | ||||
| Transports etTravaux publics | Jules Moch | ||||
| PTT | Jean Letourneau | ||||
| Outre-Mer | Marius Moutet | ||||
| Travail et Sécurité sociale | Ambroise Croizat | ||||
| Santé publique et Population | Robert Prigent | ||||
| Ravitaillement | Henri Longchambon | ||||
| Reconstruction et Urbanisme | François Billoux | ||||
| |||||
| (← DE GAULLE II) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (BIDAULT I →) | |||||
Gouvernement Bidault I(24 juin - 28 novembre 1946) | |||||
|---|---|---|---|---|---|
| Vice-présidents du Conseil | Georges Bidault | ||||
| Ministres d'État | |||||
| Affaires étrangères | Georges Bidault | ||||
| Justice | Pierre-Henri Teitgen | ||||
| Intérieur | Édouard Depreux | ||||
| Armées | Edmond Michelet | ||||
| Armement | Charles Tillon | ||||
| Finances | Robert Schuman | ||||
| Économie nationale | François de Menthon | ||||
| Agriculture | François Tanguy-Prigent | ||||
| Production industrielle | Marcel Paul | ||||
| Éducation nationale | Marcel-Edmond Naegelen | ||||
| Transports etTravaux publics | Jules Moch | ||||
| Outre-Mer | Marius Moutet | ||||
| Travail et Sécurité sociale | Ambroise Croizat | ||||
| PTT | Jean Letourneau | ||||
| Reconstruction et Urbanisme | François Billoux | ||||
| Santé publique | René Arthaud | ||||
| Population | Robert Prigent | ||||
| Anciens combattants et Victimes de la guerre | Laurent Casanova | ||||
| Ravitaillement | Yves Farge | ||||
| |||||
| (← GOUIN) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (BLUM III →) | |||||
GouvernementsRamadier I etII(22 janvier 1947 - 19 novembre 1947) | |||||
|---|---|---|---|---|---|
| Sous laprésidence de Vincent Auriol | |||||
| Ministres d'État | Paul Ramadier | ||||
| Justice | André Marie | ||||
| Affaires étrangères | Georges Bidault | ||||
| Intérieur | Édouard Depreux | ||||
| Défense nationale | |||||
| Guerre | |||||
| Marine | |||||
| Air | |||||
| Finances | Robert Schuman | ||||
| Économie nationale | |||||
| Agriculture | |||||
| Production industrielle | Robert Lacoste | ||||
| Reconstruction et Urbanisme | |||||
| Commerce | |||||
| Éducation nationale | Marcel-Edmond Naegelen | ||||
| Transports etTravaux publics | Jules Moch | ||||
| Outre-Mer | |||||
| Travail et Sécurité sociale | |||||
| Santé publique et Population | |||||
| Jeunesse, Arts et Lettres | Pierre Bourdan | ||||
| Anciens combattants et Victimes de la guerre | |||||
| PTT | Eugène Thomas | ||||
| |||||
| (← BLUM III) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (SCHUMAN I →) | |||||