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En pratique :Quelles sources sont attendues ?Comment ajouter mes sources ?| François Amédée Doppet | ||
Portrait du général Doppet (artiste inconnu). | ||
| Naissance | Chambéry,Savoie | |
|---|---|---|
| Décès | (à 46 ans) Aix-les-Bains,Savoie | |
| Origine | ||
| Allégeance | ||
| Arme | Infanterie | |
| Grade | Général de division | |
| Années de service | 1771 ; 1789 – 1774 ; 1796 | |
| Commandement | Armée des Alpes Armée des Pyrénées orientales | |
| Conflits | Guerres de la Révolution française | |
| Faits d'armes | Siège de Lyon Siège de Toulon | |
| Autres fonctions | Gouverneur deMetz Député auconseil des Cinq-Cents | |
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François Amédée Doppet, né le àChambéry,Savoie, mort le àAix-les-Bains,Savoie est un médecin, un écrivain et un militaire français duXVIIIe siècle, qui fut général pendant la période de laRévolution, et mena une brève carrière politique sous leDirectoire.
François Amédée Doppet est le fils d'un fabricant de cire deChambéry et naquit dans cette ville en 1753. Encore fort jeune, en 1771, il s'enrôle dans un régiment de cavalerie, d'où il passe dans lesGardes-françaises. Il sert trois ans dans l'armée, avant d'entreprendre des études de médecine àTurin, au terme desquelles il est reçu docteur en médecine. De retour à Chambéry, il intrigue pour entrer dans les bonnes grâces de laCour de Savoie. N'étant pas parvenu à ses fins, il décide de voyager, parcourt laSuisse et arrive àParis.
C'est à cette époque qu'il se met à écrire et commence à publier des poèmes, des romans ou des livres de médecine qui n'ont pas de succès. En 1786, Doppet, se posant en défenseur de l'honneur posthume deMme de Warens, mise en cause parJean-Jacques Rousseau qui ne pardonna jamais à celle qu'il aimait d'accorder également ses bonnes grâces à Claude Anet, publie un volume desMémoires de Madame de Warens, suivis de ceux de Claude Anet. Cet ouvrage apocryphe qu'il a écrit en réalité pour réhabiliter la mémoire de la baronne de Warens (1699-1762), la célèbre amante du philosophe, dont la vie intime avait été largement étalée dans lesConfessions publiées quatre ans auparavant, contient notamment une longue préface dans laquelle Rousseau est sévèrement dépeint.
En 1788, François Amédée, sous couvert de son statut de médecin, publie un ouvrage libertin intitulé « Aphrodisiaque externe ou Traité du fouet et de ses effets sur le physique de l'amour », qu'il qualifie d'ouvrage médico-philosophique, suivi d’unedissertation sur tous les moyens capables d’exciter aux plaisirs de l’amour, dans lequel il est question :
et qui contient un catalogue dessubstances aphrodisiaques. Au début du livre, il lance cet appel aux lecteurs :
Lors qu’éclatent les premiers troubles de laRévolution, François Amédée Doppet s'établit àGrenoble où il s'enrôle dans laGarde nationale et devient le propagateur des idées révolutionnaires, notamment au sein de laSociété des amis de la Constitution de la ville, à laquelle il adhère dès sa création. « Il s'y fit remarquer par des discours écrits quelquefois avec chaleur, mais toujours dans un style plein de mauvais goût », nous apprend la notice biographique duDictionnaire des sciences médicales deCharles-Louis-Fleury Panckoucke[2] le concernant, rédigée dans la première moitié duXIXe siècle. Il devient le secrétaire deJean-Baptiste Annibal Aubert du Bayet (1757-1797), qui est élu en septembre 1791député de l'Isère à l'Assemblée législative et l'emmène à Paris. Doppet adhère très rapidement auClub des Jacobins et devient également membre duClub des Cordeliers. Il suit les assemblées populaires et collabore auxAnnales patriotiques deLouis-Sébastien Mercier etJean-Louis Carra. Il prend part à la prise desTuileries, lors de laJournée du 10 août 1792.
L'Assemblée législative le nomme lieutenant-colonel de lalégion des Allobroges, qui lui devait sa formation, constituée avec des volontaires originaires des régions alpines et qui a son dépôt à Grenoble. Après l'invasion de la Savoie à laquelle il prend part en septembre 1792, la ville de Chambéry l'élit à l'assemblée nationale de la province, dont il provoque la réunion à la France, de sorte qu'il est désigné, avec trois autres de ses collègues, pour venir négocier cette affaire auprès de laConvention. Le, François Amédée Doppet est promugénéral de brigade et sert dans l'armée deCarteaux. Le, promugénéral de division, il prend le commandement de l'armée des Alpes, où il remplace le généralKellermann, nommé égalementgénéral de division. Il dirige le siège deLyon et s'empare de la ville révoltée le, faisant tous ses efforts pour empêcher le pillage et le massacre des habitants[3], en vain[4].
Il est ensuite chargé du commandement de l'armée qui doit reprendreToulon auxBritanniques[5]. Il commence le siège de cette place, mais ne tarde pas à passer à l'Armée des Pyrénées orientales[6] en remplacement dugénéral Kellerman[7] où il remporte certains succès, mettant à contribution le jeuneLannes, alors capitaine, mal remis d’une blessure, qui va prendre Villelongue aux Espagnols et être promu chef de brigade. Une maladie grave arrête le cours de ses succès contre lesEspagnols.
Dès qu'il a recouvré la santé, il prend la tête des troupes cantonnées dans les deuxCerdagne, entre enCatalogne et obtient encore quelques succès. Malgré ces faits d’armes, ses échecs militaires lui valent de perdre son commandement en février 1795. Forcé de renoncer à son poste après la chute deRobespierre, il reste sans emploi jusqu’en 1796, époque à laquelle il obtient brièvement le commandement deMetz qu'il ne conserve pas longtemps. Après leCoup d'État du 18 fructidor an V (), François Amédée Doppet est élu député auConseil des Cinq-Cents par ledépartement du Mont-Blanc, mais son élection est annulée par laLoi du 22 floréal an VI.
Il se retire alors àAix-les-Bains, où il profite de ses loisirs pour écrire ses mémoires, dans lesquelles il a une fâcheuse tendance à tout s’attribuer et à omettre le rôle des autres. Napoléon, qui l’avait connu au siège de Toulon, le jugeait sévèrement : « Il était méchant et ennemi déclaré de tout ce qui avait du talent »[8],[4].
Ses mémoires sont publiés en 1824.