Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

François Amédée Doppet

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.
Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.

Cet articlene cite pas suffisamment ses sources().

Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant lesréférences utiles à savérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ».

En pratique :Quelles sources sont attendues ?Comment ajouter mes sources ?

François Amédée Doppet
François Amédée Doppet
Portrait du général Doppet (artiste inconnu).

Naissance
Chambéry,Savoie
Décès (à 46 ans)
Aix-les-Bains,Savoie
OrigineDrapeau des États de Savoie États de Savoie
AllégeanceDrapeau du royaume de France : entièrement blancRoyaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau de la France République française
ArmeInfanterie
GradeGénéral de division
Années de service1771 ; 1789 – 1774 ; 1796
CommandementArmée des Alpes
Armée des Pyrénées orientales
ConflitsGuerres de la Révolution française
Faits d'armesSiège de Lyon
Siège de Toulon
Autres fonctionsGouverneur deMetz
Député auconseil des Cinq-Cents
modifier 

François Amédée Doppet, né le àChambéry,Savoie, mort le àAix-les-Bains,Savoie est un médecin, un écrivain et un militaire français duXVIIIe siècle, qui fut général pendant la période de laRévolution, et mena une brève carrière politique sous leDirectoire.

Biographie

[modifier |modifier le code]

Jeunesse

[modifier |modifier le code]

François Amédée Doppet est le fils d'un fabricant de cire deChambéry et naquit dans cette ville en 1753. Encore fort jeune, en 1771, il s'enrôle dans un régiment de cavalerie, d'où il passe dans lesGardes-françaises. Il sert trois ans dans l'armée, avant d'entreprendre des études de médecine àTurin, au terme desquelles il est reçu docteur en médecine. De retour à Chambéry, il intrigue pour entrer dans les bonnes grâces de laCour de Savoie. N'étant pas parvenu à ses fins, il décide de voyager, parcourt laSuisse et arrive àParis.

Écrivain

[modifier |modifier le code]

C'est à cette époque qu'il se met à écrire et commence à publier des poèmes, des romans ou des livres de médecine qui n'ont pas de succès. En 1786, Doppet, se posant en défenseur de l'honneur posthume deMme de Warens, mise en cause parJean-Jacques Rousseau qui ne pardonna jamais à celle qu'il aimait d'accorder également ses bonnes grâces à Claude Anet, publie un volume desMémoires de Madame de Warens, suivis de ceux de Claude Anet. Cet ouvrage apocryphe qu'il a écrit en réalité pour réhabiliter la mémoire de la baronne de Warens (1699-1762), la célèbre amante du philosophe, dont la vie intime avait été largement étalée dans lesConfessions publiées quatre ans auparavant, contient notamment une longue préface dans laquelle Rousseau est sévèrement dépeint.

En 1788, François Amédée, sous couvert de son statut de médecin, publie un ouvrage libertin intitulé « Aphrodisiaque externe ou Traité du fouet et de ses effets sur le physique de l'amour », qu'il qualifie d'ouvrage médico-philosophique, suivi d’unedissertation sur tous les moyens capables d’exciter aux plaisirs de l’amour, dans lequel il est question :

  • Du fouet et de ses effets sur le physique de l’amour ;
  • Des causes par lesquelles les flagellations excitent à l’amour ;
  • De quelques erreurs qu’il serait utile de détruire principalement dans les couvents ;
  • De la nécessité de changer les peines qu’on inflige à l’enfance et à la jeunesse ;

et qui contient un catalogue dessubstances aphrodisiaques. Au début du livre, il lance cet appel aux lecteurs :

« Lecteurs honnêtes et délicats ! vous, dont les oreilles ne se permirent jamais d’entendre aucun mot libre ni aucune phrase licencieuse, ayez le courage de m’écouter ! je parle pour vous instruire, et non pour vous corrompre »[1].

Partisan de la Révolution française et général

[modifier |modifier le code]

Lors qu’éclatent les premiers troubles de laRévolution, François Amédée Doppet s'établit àGrenoble où il s'enrôle dans laGarde nationale et devient le propagateur des idées révolutionnaires, notamment au sein de laSociété des amis de la Constitution de la ville, à laquelle il adhère dès sa création. « Il s'y fit remarquer par des discours écrits quelquefois avec chaleur, mais toujours dans un style plein de mauvais goût », nous apprend la notice biographique duDictionnaire des sciences médicales deCharles-Louis-Fleury Panckoucke[2] le concernant, rédigée dans la première moitié duXIXe siècle. Il devient le secrétaire deJean-Baptiste Annibal Aubert du Bayet (1757-1797), qui est élu en septembre 1791député de l'Isère à l'Assemblée législative et l'emmène à Paris. Doppet adhère très rapidement auClub des Jacobins et devient également membre duClub des Cordeliers. Il suit les assemblées populaires et collabore auxAnnales patriotiques deLouis-Sébastien Mercier etJean-Louis Carra. Il prend part à la prise desTuileries, lors de laJournée du 10 août 1792.

L'Assemblée législative le nomme lieutenant-colonel de lalégion des Allobroges, qui lui devait sa formation, constituée avec des volontaires originaires des régions alpines et qui a son dépôt à Grenoble. Après l'invasion de la Savoie à laquelle il prend part en septembre 1792, la ville de Chambéry l'élit à l'assemblée nationale de la province, dont il provoque la réunion à la France, de sorte qu'il est désigné, avec trois autres de ses collègues, pour venir négocier cette affaire auprès de laConvention. Le, François Amédée Doppet est promugénéral de brigade et sert dans l'armée deCarteaux. Le, promugénéral de division, il prend le commandement de l'armée des Alpes, où il remplace le généralKellermann, nommé égalementgénéral de division. Il dirige le siège deLyon et s'empare de la ville révoltée le, faisant tous ses efforts pour empêcher le pillage et le massacre des habitants[3], en vain[4].

Du siège de Toulon à la retraite

[modifier |modifier le code]

Il est ensuite chargé du commandement de l'armée qui doit reprendreToulon auxBritanniques[5]. Il commence le siège de cette place, mais ne tarde pas à passer à l'Armée des Pyrénées orientales[6] en remplacement dugénéral Kellerman[7] où il remporte certains succès, mettant à contribution le jeuneLannes, alors capitaine, mal remis d’une blessure, qui va prendre Villelongue aux Espagnols et être promu chef de brigade. Une maladie grave arrête le cours de ses succès contre lesEspagnols.

Dès qu'il a recouvré la santé, il prend la tête des troupes cantonnées dans les deuxCerdagne, entre enCatalogne et obtient encore quelques succès. Malgré ces faits d’armes, ses échecs militaires lui valent de perdre son commandement en février 1795. Forcé de renoncer à son poste après la chute deRobespierre, il reste sans emploi jusqu’en 1796, époque à laquelle il obtient brièvement le commandement deMetz qu'il ne conserve pas longtemps. Après leCoup d'État du 18 fructidor an V (), François Amédée Doppet est élu député auConseil des Cinq-Cents par ledépartement du Mont-Blanc, mais son élection est annulée par laLoi du 22 floréal an VI.

Il se retire alors àAix-les-Bains, où il profite de ses loisirs pour écrire ses mémoires, dans lesquelles il a une fâcheuse tendance à tout s’attribuer et à omettre le rôle des autres. Napoléon, qui l’avait connu au siège de Toulon, le jugeait sévèrement : « Il était méchant et ennemi déclaré de tout ce qui avait du talent »[8],[4].

Ses mémoires sont publiés en 1824.

Œuvres

[modifier |modifier le code]
  • Traité théorique et pratique du magnétisme animal Turin, J.M. Briolo, 1784.
  • La Mesmériade, ou Le triomphe du magnétisme animal, poème en trois chants, dédié a la lune, publié à Genève, et se trouve à Paris, Chez Couturier, 1784.
  • Oraison funebre du célebre Mesmer, auteur du Magnétisme animal, & Président de la Loge de l'harmonie, par D*****. Grenoble, 1785.
  • « Le médecin philosophe », Genève, 1786.
  • Louise Eléonore de la Tour, baronne de Warens, François-Amédée Doppet : « Mémoires de Madame de Warens, suivis de ceux de Claude Anet », publiés par un C.D.M.D.P. Pour servir d'apologie aux Confessions de J.J. Rousseau. Chambéry, 1786.
  • Le Médecin de l’amour, Paris, Leroy, 1787, « ouvrage médico-romanesque »
  • Traité du fouet et de ses effets sur le physique de l'amour, ou Aphrodisiaque externe, ouvrage médico-philosophique, suivi d'une dissertation sur tous les moyens capables d'exciter aux plaisirs de l'amour, par D*****, 1788. Rééditions : en 1970, éditions Ducros, Bordeaux ; novembre 2004, éditions « À Rebours »,(ISBN 2-915114-08-0) ; 2011, éditions Payot-Rivages, Paris ; février 2013, avec une préface et des illustrations deJean-Claude Pertuzé, éditions Ed, Toulouse.
  • Mémoires politiques et militaires du général Doppet, avec des notes et des éclaircissements historiques, éditions Baudouin Frères, Paris, 1824 (à titre posthume).

Citations

[modifier |modifier le code]
« Voici comment se passait cette scène qui, me dit-on, se jouait deux fois par semaine. La principale actrice était une brune assez jolie qui n'était vêtue qu'en partie, c'est-à-dire qu'elle montrait la gorge, les cuisses et les fesses. Les autres rôles étaient remplis par quatre vieillards à grande perruque, dont le costume, l'attitude et les grimaces m'obligeaient à chaque instant à me mordre les lèvres pour ne pas partir d'un éclat de rire. Ces libertins surranés jouaient, comme font quelquefois les enfants entre eux, au jeu du maître d'école. La fille, sa poignée de verges à la main, leur administrait tour à tour, la petite correction ; le plus châtié était celui qui avait l'organisation la plus tardive. Les patients baisaient les fesses de la maîtresse, pendant que son beau bras se fatiguait sur leur cuir impudique ; et la comédie ne finissait que lorsqu'on était las de fatiguer la nature la plus appauvrie ».
(François Amédée Doppet, « Aphrodisiaque externe ou Traité du fouet et de ses effets sur le physique et l'amour », 1788).

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. Amédée (1753-1799) Auteur du texteDoppet,Traité du fouet et de ses effets sur le physique de l'amour, ou Aphrodisiaque externe . Ouvrage médico-philosophique, suivi d'une dissertation sur tous les moyens capables d'exciter aux plaisirs de l'amour. Par D*** ...,(lire en ligne)
  2. Charles-Louis-FleuryPanckoucke (París),Dictionnaire des sciences médicales: Biographie médicale, C. L. F. Panckoucke, éditeur,(lire en ligne)
  3. KarineRance, « Entre Lumières et Romantisme, un mesmérisme contre-révolutionnaire ? »,Annales historiques de la Révolution française,vol. 391,no 1,‎,p. 177–196(ISSN 0003-4436,lire en ligne, consulté le)
  4. a etbAmédée (1753-1799) Auteur du texteDoppet,Mémoires politiques et militaires du général Doppet : avec des notes et des éclaircissements historiques ([Reprod.]),(lire en ligne)
  5. « Portrait de François-Amédée Doppet (1753-1800), médecin, littérateur... | Paris Musées », surwww.parismuseescollections.paris.fr(consulté le)
  6. Herbette, « François Amédée Doppet, Le Commissionnaire de la Ligue d'Ou - Lot 249 », surHerbette(consulté le)
  7. « 2020 - Le Général de Brigade Henry Sarret », sursouvenir-francais-savoie.org(consulté le)
  8. « Sujet : Revolution | Pages d’Histoire - Librairie Clio », surwww.pages-histoire.com(consulté le)
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=François_Amédée_Doppet&oldid=229219780 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp