| François-Joseph Gamon | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Député de l'Ardèche | |
| – (8 mois et 17 jours) | |
| Gouvernement | Assemblée législative |
| Député à la Convention nationale | |
| – (3 ans, 1 mois et 21 jours) | |
| Député au Conseil des Cinq-Cents | |
| – (2 ans, 4 mois et 14 jours) | |
| Député à la Chambre des Cent-Jours | |
| – (2 mois et 2 jours) | |
| Conseiller général de l'Ardèche | |
| Biographie | |
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | Antraigues-sur-Volane,France |
| Date de décès | (à 65 ans) |
| Lieu de décès | Antraigues-sur-Volane,France |
| Nationalité | |
| Parti politique | Modérés Gauche |
| Profession | Avocat Magistrat |
| Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur |
| députés de l'Ardèche | |
| modifier | |
François-Joseph Gamon, né àAntraigues-sur-Volane le et mort dans la même ville le, est un homme politique français.
Issu d'une familleprotestante originaire deSavoie, François-Joseph Gamon est le fils de Joseph Gamon et d'Anne Bosc[1]. Il fait ses études de droit àToulouse, puis devient avocat dans cette même ville. Il y acquiert une certaine notoriété grâce à de flamboyants plaidoyers.
La France devient unemonarchie constitutionnelle en application de laconstitution du 3 septembre 1791.
Le même mois, François-Joseph Gamon est élu député suppléant dudépartement de l'Ardèche, le premier sur trois, à l'Assemblée nationale législative[2]. Il est admis à siéger le 3 janvier 1792 en remplacement de M. Valadier qui ne s'est pas présenté[3].
Il siège sur les bancs de la gauche de l'Assemblée. En avril 1792, il vote pour que les soldats durégiment de Châteauvieux, qui s'étaient mutinés lors de l'affaire de Nancy, soient admis aux honneurs de la séance[4]. En août, il vote en faveur de la mise en accusation dumarquis de La Fayette[5].
La monarchie prend fin à l'issue de lajournée du 10 août 1792 : les bataillons de fédérés bretons et marseillais et les insurgés des faubourgs de Paris prennent lepalais des Tuileries.Louis XVI est suspendu et incarcéré, avec sa famille, à latour du Temple.
En septembre 1792, François-Joseph Gamon est réélu député de l'Ardèche, le troisième sur sept, à laConvention nationale[6].
Il siège sur les bancs de laGironde. Lors duprocès de Louis XVI, il vote la mort, et se prononce en faveur de l'appel au peuple et du sursis à l'exécution. En avril 1793, il vote en faveur de la mise en accusation deJean-Paul Marat[7]. Celui-ci le dénonce, un mois plus tard dansson journal, comme « membre de la faction des hommes d’État »[8]. En mai, il vote en faveur du rétablissement de laCommission des Douze[9]. En août,François Chabot (députéMontagnard duLoir-et-Cher) accuse Gamon « d'avoir tenté de fédéraliser son département et d'avoir cherché par tous les moyens d'y insuffler la guerre civile »[10].
Le 3 octobre 1793, au terme du rapport deJean-Pierre-André Amar, prononcé au nom duComité de sûreté générale, François-Joseph Gamon est décrété d'accusation devant letribunal révolutionnaire, pour avoir signé la protestation contre lesjournées du 31 mai et du 2 juin, et pour avoir poussé les départements à l'insurrection[11]. Il se soustrait au décret et se cache en Suisse, se rendant hors-la-loi. Lui et les autres députés de la Gironde décrétés hors-de-la-loi sont réintégrés à la Convention le 18 ventôse an III (8 mars 1795)[12].
En prairial an III (juin 1795), Gamon est élu membre duComité de Salut public, aux côtés deClaude Blad (député duFinistère), dePierre-Henri Larivière (député duCalvados) et dePierre Marec (député du Finistère)[13].
Sous leDirectoire, Gamon est réélu auConseil des Cinq-Cents, où il siège jusqu'en l'anVI aux côtés des modérés malgré des accointances avec les royalistes. D'aprèsGeorges Lefebvre, Gamon aurait à cette époque touché de l'argent du gouvernement britannique et aurait été en contact avec l'agent royaliste lecomte d'Antraigues[14].
Gamon occupe ensuite les fonctions de membre dutribunal de cassation, puis de juge à la cour d'appel deNîmes après le18 brumaire.
En1804, il reçoit laLégion d'honneur et devient président de la cour criminelle de l'Ardèche. Deux ans plus tard, il conduit une délégation de son département pour féliciterNapoléon Ier. Ce dernier le nommeconseiller général de l'Ardèche en1808, puis président à la Cour de Nîmes en1813. En 1812, il est élu à l'Académie du Gard[15].
Renvoyé par laPremière Restauration, il retrouve ses fonctions avec lesCent-Jours. Le, l'arrondissement dePrivas l'élit à laChambre des représentants par 32 voix sur 44 votants. Au cours de la session de cette Assemblée, il ne prend la parole qu'à une reprise, après labataille de Waterloo. Il propose de rétablir laConstitution de 1791, sans préciser toutefois qui prendrait alors la Couronne de France. Dans son esprit, il s'agit desBourbon. Ce discours fait une assez grande impression sur les députés, mais n'aura aucune incidence sur la suite des événements.
De nouveau démis de ses fonctions avec le retour sur le trône desBourbon, qu'il a pourtant servis à de nombreuses reprises depuis la Convention, Gamon se retire d'abord dans sa ville natale avant d'être frappé par la loi de1816 bannissant les régicides du royaume. Il se réfugie enSuisse, mais parvient à rentrer enFrance dès1819 grâce à la protection de son amiBoissy d'Anglas.
Il meurt totalement oublié le 1er novembre1832[16], à 65 ans.