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| François-Joseph Bélanger | |
| Présentation | |
|---|---|
| Naissance | Paris |
| Décès | (à 74 ans) Ancien 2e arrondissement de Paris |
| Nationalité | |
| Mouvement | néo-classicisme |
| Activités | architecte dessinateur desMenus-Plaisirs |
| Élèves | Jean-François Joseph Lecointe (?) |
| Œuvre | |
| Réalisations | folie Saint-James (1777) château de Bagatelle (1777) transfert des cendres deLouis XVI etMarie-Antoinette à labasilique de Saint-Denis (1815) etc. |
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François-Joseph Bélanger, né àParis le et mort, dans la même ville, le, est unarchitecte français. De la même génération que ses confrèresAlexandre-Théodore Brongniart,Jean-François Chalgrin,Jean-Jacques Huvé,Pierre-Adrien Pâris,Bernard Poyet,Pierre Rousseau,Claude Jean-Baptiste Jallier de Savault, son œuvre s'inscrit dans le courant durenouveau classique et du goût pour l'antique qui marquent la fin duXVIIIe et le début duXIXe siècle.
Élève de l'Académie royale d'architecture, il est un des rares architectes du règne de Louis XVI à ne pas faire le voyage en Italie. Protégé par leduc d'Aumont, il entre comme dessinateur dans l'administration desMenus-Plaisirs du roi en 1767, et crée de nombreux décors de fêtes. Dix ans plus tard, il devient premier architecte ducomte d'Artois, frère duroi, grâce à la protection du marquisMarc-René de Voyer d'Argenson, éminent mécène du temps. Il érige pour Artois le fameuxpavillon de Bagatelle en1777 dans lebois de Boulogne et qu'il travaille aux décors duchâteau de Maisons-Laffitte.

Pendant laRévolution française, il est enfermé à laprison Saint-Lazare. À sa libération, il épouse sa maîtresse, la danseuseMlle Dervieux et réaménage pour elle l'hôtel du 20,rue Joubert dont les révolutionnaires s'étaient emparés en vendémiaire an II, "et en avaient chassé les locataires pour en faire une petite Bastille à leur convenance, désignée sous le nom de Prison des Anglais" (Edmond etJules de Goncourt, "Sophie Arnould, d'après sa correspondance et ses Mémoires inédits" -1859).
En 1800, il aménage àSanteny la demeure de la Folie Bélanger, propriété qui fut ensuite habitée parRoger de Beauvoir. En1813, à la mort d'Alexandre-Théodore Brongniart, il se porte candidat à la reprise du chantier de laBourse. En1811, il reconstruit la coupole de laHalle au blé, actuelleBourse de commerce de Paris.
Après le retour des Bourbons, Bélanger, qui est resté proche du comte d'Artois, est à nouveau chargé de la conception des fêtes et cérémonies de la cour. Secondé par son élèveJacques Hittorff[1], il conçut ou participa à la conception des décors des célébrations de laRestauration : transfert des cendres deLouis XVI etMarie-Antoinette àSaint-Denis en1815.
Il dessina des résidences et des décors pour l'aristocratie et la finance française ou étrangère – on lui doit ainsi le décor intérieur de l'hôtel Baudard de Saint-James, 12place Vendôme, des projets pour le comte de Lauraguais, pour le prince de Ligne, pour Lord Shelbourne en Angleterre, pour le financierJean-Joseph de Laborde àMéréville – et exerça une influence notable sur la conception des jardins de son époque. Architecte, et aussi décorateur, on conserve de nombreux dessins autographes pour des décors de fêtes, des modèles de boiseries, de plafonds, des meubles et objets d'art.
François-Joseph Bélangerest enterré auPère-Lachaise (division 11).
La stèle funéraire due àHenri-Victor Roguier est ornée d'un portrait de profil en relief enchâssé dans un médaillon en creux dont le cadre est formé par une couronne de lauriers, le tout sculpté en marbre et signéRoguier f. gravé parL. Normand[2] et porte l'inscription gravée[3] :

« AMANT PASSIONNÉ DE SON ART
IL EN SURPRIT TOUS LES SECRETS
UNISSANT LE TALENT AU GÉNIE IL SE MONTRA
SUPÉRIEUR À KENT
DANS LES JARDINS
DE MEREVILLE
DIGNE ÉMULE DE MICHEL-ANGE
DANS LA COUPOLE DE LA HALLE AU BLÉ. »
Et au dos de la stèle :
« AUSSI PROMPT A ENFANTER
QUE HARDI À CONSERVER
IL CRÉA EN 63 JOURS
BAGATELLE ET SES JARDINS
IL RELEVA EN 13 JOURS
LA STATUE DE HENRI IV
POUR LA FÊTE DU 5 MAI
1814. »