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Français (peuple)

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Cet article concerne le peuple. Pour la langue, voirfrançais. Pour les homonymes, voirFrançais (homonymie).

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« Peuple français » redirige ici. Pour les périodiques, voirLe Peuple français.

Français
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Collage de photos de 26 personnalités françaises connues par ordre de naissance :Jeanne d'Arc,Jacques Cartier,René Descartes,Molière,Blaise Pascal,Louis XIV,Voltaire,Denis Diderot,Napoléon Bonaparte,Victor Hugo,Alexandre Dumas,Évariste Galois,Louis Pasteur,Jules Verne,Gustave Eiffel,Pierre de Coubertin,Henri de Toulouse-Lautrec,Marie Curie,Marcel Proust,Charles de Gaulle,Joséphine Baker,Jacques-Yves Cousteau,Albert Camus,Édith Piaf,François Mitterrand,Brigitte Bardot,Zinédine Zidane.

Populations importantes par région
Drapeau de la République françaiseFrance68 000 000[1][2]
Drapeau du Royaume-UniRoyaume-Uni180 597(2023[2])
Drapeau des États-UnisÉtats-Unis157 849(2023[2])
Drapeau de la SuisseSuisse140 224(2023[2])
Drapeau de la BelgiqueBelgique124 978(2023[2])
Drapeau de l'AllemagneAllemagne108 000(2023[2])
Autres paysVoir section détaillée
Population totalec. 70 millions. (2023)
Autres
Régions d’origineFrance
LanguesFrançais, diverseslangues régionales ou minoritaires
ReligionsCatholicisme,athéisme ouirréligionmajoritairement.
protestantismeminorités.
Ethnies liées

Régionales :

Internationales :

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Carte des Français dans le monde.
  • France
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Selon ledroit français, lesFrançais sont l'ensemble despersonnes jouissant individuellement de lanationalité française et collectivement de laFrance commeterritoiresouverain, commepeuple ounationlibre.

Historiquement etgénétiquement, les Français descendent desGaulois, unpeuplecelte, et desAquitains dans le cas desGascons. L'ethnonyme qui fait référence auxFrancsgermanophones a survécu et s’applique maintenant aux Français modernes. Jusqu’à la fin duXIXe siècle, la France était encore une mosaïque decoutumes et d’identités locales et régionales, par exemple au niveaulinguistique[3],[4]. Depuis le début duXXe siècle, la plupart des citoyens français parlent lalangue française comme langue maternelle, mais certaines langues comme l'occitan, lefrancoprovençal, legallo-italique, l'alsacien, lebreton, lecatalan, lecorse, lebasque, leflamand, legrec, le ou encore lescréoles restent parlées dans certaines régions (voir :Politique linguistique de la France).

L'histoire du peuple français commence, selon certains, par l'arrivée de laculture de Hallstatt, il y a 3000 ans, ou, selon d'autres, avec la création duroyaume de France, il y a 1500 ans, mais les réflexions autour de sa nature n'ont commencé qu'à laRévolution française, avec uneantinomie entre une conception politiqueassimilationniste et volontariste, et une vision plus ethnoculturelle pouvant être fondée sur ledroit du sang.

De par l'histoire et sa position géographique en Europe, la France connaît depuis toujours des mouvements migratoires, de proportions variables[5]. Cetteimmigration est devenue un phénomène notable au cours de la seconde moitié duXIXe siècle, avec l'immigration d'Italiens, puis au cours desannées 1920, notamment pour pallier les lourdes pertes humaines causées par laPremière Guerre mondiale. La tendance s'est intensifiée après laSeconde Guerre mondiale à travers un phénomène inédit et massif de recours à des populations d'origines extra-européennes, provenant en grande partie des pays issus dusecond empire colonial, notamment ducontinent africain.

En partant d'une définition de la France comme nation inclusive auxvaleurs républicaines universelles, un historien commeGérard Noiriel envisage la société française comme un« creuset »[6]. Des valeurs voulues universelles furent en effet utilisées pour l’assimilation individuelle des immigrants qui devaient adhérer aux valeurs traditionnelles françaises et à ses normes culturelles. Néanmoins, l'efficacité de cemodèle assimilationniste est de plus en plus remis en cause lors de réflexions autour du thème de l'immigration, comme lors des récentes crises migratoires secouant laFrance et plus généralement l'Europe occidentale. Par ailleurs, les citoyens français ont assimilé leurnationalité à leurcitoyenneté ainsi que le fait la loi française[7].

Pour des raisons historiques (notamment coloniales), culturelles ou économiques, des Français et des personnes d'ascendance française, dont certains revendiquent une identité culturelle française[8], peuvent être trouvés dans des pays autres que la France tels que laSuisse (avec laSuisse française), laBelgique (avec laWallonie administrative), l'Italie (avec lavallée d'Aoste et laGaule cisalpine), leCanada (avec leQuébec, l'Acadie etautres), lesÉtats-Unis (avec laCadie etautres), l'Espagne (avec leval d'Aran), l'Andorre, leLuxembourg, leRoyaume-Uni (avec lesîles anglo-normandes) et d'autres pays, notamment auxAmériques.

Vocabulaire

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L'adjectif « français » (sans majuscule) peut être employé pour qualifier ce qui est relatif à laFrance : sa langue, sacivilisation, saculture. Légalement, le peuple français fait référence à l’ensemble des personnes denationalité française, qu'ils habitent en France ou à l'étranger.

Selon le droit français, ce sont les citoyens de laRépublique française « sans distinction d'origine, derace, ou dereligion », comme énoncé dans l'article premier de la Constitution de la Cinquième République française. LeCode civil définit lanationalité française, les conditions de son obtention ainsi que les droits et devoirs inhérents à celle-ci.Le nombre de Français (au sens de « personnes ayant la nationalité française ») est estimé au à 65 585 857 habitants moins les 3 817 562 étrangers[9], plus les 1 611 054 personnes de nationalité française expatriées[10], soit un total de 63 379 349[pas clair][source insuffisante].

Groupes ethniques ou ascendants

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Amérique du Nord

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La notion de « groupeethnique français » est utilisée enAmérique du Nord[11],[12],[13], en 2013, les statistiques publiées par legouvernement américain estiment à environ 10 millions le nombre d'habitants déclarant un ou plusieurs ancêtres français oufranco-canadiens[14].

France

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Au début duXXIe siècle, le concept d'« ethnie » est d’emploi très restreint en France et presque toujours à connotation péjorative[15]. Ce refus d'utiliser la notion d’ethnie s’explique notamment par les deux connotations très négatives qui sont rattachées au concept d’ethnie ou d’origine ethnique en France à savoir aux discriminations pratiquées par laRépublique coloniale et aux persécutions durégime de Vichy[15],[16]. Ainsi, selonFrançois Heran, les Français n’ont pas conscience d’appartenir à un « groupe ethnique français »[15]. Cependant, la statistique publique en France fait bel et bien des différences entre les Français, puisque depuis 1871, elle leur demande lors des recensements de déclarer s'ils sont Français de naissance ou s’ils sont devenus Français[15].

Peuple français

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La Liberté guidant le peuple, tableau d'Eugène Delacroix (1830). Cette œuvre est fréquemment utilisée comme symbole du peuple français.

Définition

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Le motpeuple désigne l’« ensemble des hommes vivant en société sur un territoire déterminé et qui, […] présentent une homogénéité relative de civilisation et sont liés par un certain nombre de coutumes et d'institutions communes » ou « ayant une même origine ethnique ou une même religion, ont le sentiment d'appartenir à une même communauté »[17]. Le sens moderne denation est assez proche de celui de peuple, mais ajoute souvent l'idée d'État (souhaité, autonome ou indépendant)[18].

La Déclaration du et l’influence deSieyès amorcent un glissement sémantique entre peuple et nation. Le « peuple » français prend une dimension historique, tandis que la « nation » acquiert une dimension politique en acquérant les attributs de la souveraineté de l’ancienne monarchie[19],[20],[21].

L'expression « peuple français » désigne, dans le droit positif français, l'ensemble des personnes denationalité française auquel appartient constitutionnellement la souveraineté politique, celui au nom duquel lajustice est quotidiennement rendue et dans l'intérêt duquel toute action dugouvernement français se justifie. Toutefois, cette expression a pris dans l'histoire des sens différents, notamment avant que la notion denationalité soit définie au cours duXIXe siècle, et elle a été aussi largement utilisée dans des contextes politiques variés où elle ne désignait pas simplement une notion juridique.

Révolution française

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Les rois de France considéraient qu'ils régnaient sur plusieurs peuples libres dont ils promettaient lors du sacre de reconnaître et de maintenir les différentes coutumes, langues et traditions particulières. LaRévolution française ne reconnait qu’un seul peuple uniforme, qu'elle appelle« Nation française », voyant dans l’expression des diversités le danger d'un déchirement en une multitude de petits États comme le soulignait l'abbé Sieyès le devant l’Assemblée constituante[22].

Cette visionjacobine d’un peuple puis d'une nation unie et indivisible se heurte aujourd’hui aux réalités contemporaines telles que la création d’une citoyenneté européenne supranationale, la décentralisation et le statut particulier accordé à certaines collectivités locales horsmétropole (Nouvelle-Calédonie par l'accord de Nouméa,Polynésie française[23],Corse)[24],[25],[26] ou encore la promotion deslangues régionales ou minoritaires. À cela s’ajoute le traitement différencié d’une partie de la population en fonction de variables territoriales et/ou ethniques (comme ladiscrimination positive) sans compter les problèmes posés par la prise en compte ou non de statistiques ethniques. La loi tente désormais de prendre en compte tous les cas singulier[27]. Ces évolutions récentes posent le problème de l’unité, sociologique et juridique, du peuple français[28].

Droit

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Dans latradition constitutionnelle française, la notion de peuple français revêt un caractère dedroit positif[22] au nom duquel jugent les tribunaux. La qualification juridique de « peuple français » est aujourd’hui toujours largement employée dans le droit positif français. Le concept de « peuple français » au sens juridique est rattaché à celui d’unité ou même d’unicité de ce peuple. Cette notion est un héritage fort complexe qui au-delà de la révolution française trouve ses racines théologicopolitiques dans l’époque monarchique[22].

Les statistiques ethniques ne sont pas autorisées en France (sauf enNouvelle-Calédonie[29]). Dans l’état civil français, l’origine ethnique n’est pas indiquée et n’a pas d’existence juridique[30].

Les Français nés hors de France doivent faire la preuve de la nationalité française de leurs ascendants, lorsqu'ils souhaitent renouveler leurs documents d’identité[31].

La définition de l'État-nation français rejette l’idée selon laquelle le peuple français serait un groupe ethnique particulier. Cette posture explique la difficulté d’identifier le « groupe ethnique français » : la conception française de la nation est radicalement opposée (et de fait a été pensée en opposition) à la conception allemande duVolk (le peuple au sens de « groupe ethnique »)[32]. La notion de groupes ethniques en France n'a pas d'existence juridique, sa pertinence est l'objet de vifs débats et l'état civil français ne mentionne aucune caractéristique « ethnique »[30].

Citoyenneté et résidence légale

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Selon l'Article premier de la Constitution de la Cinquième République française modifié en 2008, lacitoyenneté française s'exerce « sans distinction d'origine, de race ou de religion[7] ». Selon ces principes, les citoyens français sont liés entre eux par la langue française et la volonté supposée de vivre ensemble, un « plébiscite de tous les jours » comme l'écritErnest Renan dans son essaiQu'est-ce qu'une nation ? (1882). Un grand nombre d'étrangers[33] ont traditionnellement été autorisés à vivre en France et ont réussi à le faire. La demande de citoyenneté française a longtemps impliqué la renonciation à la nationalité précédente, jusqu'à ce que l'article duCode civil qui avait toujours interdit d'avoir deux nationalités soit abrogé, puis que se forment des accords dedouble citoyenneté entre les deux pays (par exemple, tel est le cas avec laSuisse; en effet, la double nationalité implique que l'on se trouve régit par deux codes civils nationaux différents. La République française ne restreint pas l'accès ou le maintien de ses citoyens a d'autres nationalités.

Les traités européens ont formellement autorisé les déplacements au sein de l’Union européenne et les citoyens européens jouissent du droit à l'emploi (mais pas en tant que stagiaires dans certaines branches réservées par exemple la magistrature).

La question ethnique dans un contexte de diversité d'origines accrue

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Se voyant comme une nation inclusive avec desvaleurs universelles, la France a longtemps préconisé l'assimilation.Cependant, le succès de l’assimilation a été remis en question[Par qui ?]récemment[Quand ?] en raison de l’insatisfaction croissante due notamment à l’apparition d’enclaves ethnoculturelles (communautarisme).Lesémeutes françaises de 2005 dans certaines banlieues en difficulté (les « quartiers sensibles ») sont un exemple de ces tensions[réf. nécessaire].Certains analystes[Lesquels ?] refusent cependant d’y voir des conflits ethniques (comme dans d'autres pays comme lesÉtats-Unis et leRoyaume-Uni) et y voient plutôt des conflits sociaux explicables par des problèmes socio-économiques qui empêchent une bonneintégration. D'autres auteurs, comme le sociologueHugues Lagrange, expliquent que ces tensions ont pour origines les différences culturelles[34].

Histoire du peuplement de la France

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Articles détaillés :Histoire du peuplement de la France,Histoire démographique de la France etHistoire de France.

Les premiershommes apparaissent enFrance métropolitaine il y a plus de 400 000 ans, mais les premiershommes modernes apparaissent entre -42 000 et -35 000.

Vers -5 500, lespremiers agriculteurs arrivent via l'Anatolie. Puis c'est au tour des premiers bergers de s'installer sur le territoire vers -2 600 via lasteppe pontique.

Entre -1 000 et -500, lesCeltes imposent leurculture, avec l'arrivée de lalangue celtique qui deviendra, enGaule, legaulois, et de lareligion celtique, tandis que lesAquitains gardent leur culture.

Après laguerre des Gaules, lesGaulois et les Aquitains se romanisent en adoptant le latin comme langue commune.

À la suite descampagnes deClovis I, les Gaulois adoptent le nom de leurs conquérants, lesFrancs, puis de Français.

À la chute de l'empire romain et dudomaine de Soissons, de nombreux français se convertissent auchristianisme.

Pendant les siècles qui suivent, les Français se protègent des vagues d'immigration, comme avec labataille de Poitiers de 732 contre lesSarrazins.

Ce n'est qu'à partir du milieu du XXe siècle que des vagues massives d'étrangers affluent sur la France, avec l'immigration italienne lors de lapremière grande vague d'immigration dû à larévolution industrielle, puis l'immigration italienne,espagnole,portugaise, allemande etpolonaise lors de ladeuxième puis de la troisième grande vague d'immigration dû aux besoins de l'entre-deux-guerres puis destrente glorieuses, et finalement avec l'immigration africaine de la quatrième grande vague d'immigration dû aux ingérences des anciennes colonies française d'Afrique.

Langues

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En France

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Articles détaillés :Français,Langues régionales ou minoritaires en France etPolitique linguistique de la France.
Une carte des langues et dialectes de la France métropolitaine et des régions frontalières.
Une carte des langues et dialectes de la France métropolitaine et des régions frontalières.

La plupart des Français parlent le français comme langue maternelle, mais certaines langues et dialectes comme l’occitan, lecorse, lebasque, leflamand de France et lebreton restent parlées dans leur région relative. Jusqu’à la fin duXIXe siècle, la majorité des Français s’exprimait dans leur langue locale telle que l'occitan, lecatalan, l’alsacien, leflamand occidental, lefrancique lorrain, lesaintongeais, legallo, lepicard ou l’arpitan. La disparition des langues régionales est notamment due aux politiques volontaristes de généralisation de la langue française appliquées depuis la Révolution française[35] jusqu'au milieu duXIXe siècle[36][source insuffisante].

Selon l'historien britanniqueEric Hobsbawm, « la langue française a été essentielle à la notion de France », bien qu’en 1789, 50 % du peuple français ne le parlait pas du tout et seulement 12 à 13 % pouvait le parler assez bien. Même dans leszones linguistiques d'oïl (qui sont considérés comme des variantes dialectales du français), le français n’était généralement pas utilisé, à l’exception des centres-villes[37],[38].

Selon l'article 2 de la Constitution de la Cinquième République amendé par laloi constitutionnelle du, « la langue de la République est le français », faisant de la langue française un élément fondamental de la définition de la République française au même titre que sondrapeau, sonhymne national ou sa devise « Liberté, Égalité, Fraternité ». Dans sa décision du, leConseil constitutionnel a considéré que l'adoption par la France de laCharte européenne des langues régionales ou minoritaires, en conférant des droits spécifiques à des « groupes » de locuteurs, porterait atteinte aux principes constitutionnels d’indivisibilité, d’égalité et d’unicité du peuple français[39].

À l'étranger

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Les armoiries royales du Royaume-Uni arborent deux devises en français : « Dieu et mon droit » et « Honi soit qui mal y pense ».
Les armoiries royales du Royaume-Uni arborent deux devises en français : « Dieu et mon droit » et « Honi soit qui mal y pense ».

En dehors de la France et de ses territoires d'outre-mer, la langue française, qui a toujours eu le statut de langue internationale, est une langue officielle dans denombreux[Combien ?] États comme la Belgique, la Suisse, le Luxembourg, ainsi que dans des anciennes possessions ou protectorats français en Afrique (Mali, Sénégal, ..), enExtrême-Orient (Cambodge, Viêt-Nam, ..) et auProche-Orient (Liban, Syrie, ..), en Amérique (Québec, Louisiane, Haïti....) et en Océanie. Cette francophonie remonte le plus souvent à plusieurs siècles.

Il existe des exceptions: lesnoirsanglophones de la partie française de l'île de Saint-Martin ont la nationalité française, même s’ils ne parlent pas le français, tandis que leurs voisins haïtiens francophones parlant uncréole français n’ont pas la nationalité française. L'adjectif « français » peut être utilisé soit pour désigner un « citoyen français », soit pour désigner un locuteur « francophone » par rapport à des locuteurs non francophones, par exemple auCanada, lors de l'examen des questions internes au Canada.

Nationalité, citoyenneté, ethnicité

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Français à Paris, fin après lalibération de la ville.
Vercingetorix jette ses armes aux pieds de Jules César
Vercingétorix jette ses armes aux pieds de Jules César, tableau peint parLionel Royer en 1899.

En1938, l'anthropologueGeorge Montandon popularise le terme « ethnie française » alors qu'il affirmait en 1935 qu'il n'existe pas derace pure, ni de « race française ». Il utilise cette expression pour désigner un supposé type racial français, comprenant des élémentseuropoïdes, en l'opposant à une ethnie juive en France en manifestant unantisémitisme soudain et violent[40].

SelonDominique Schnapper, « la conception classique française de lanation est celle d'une entité qui, opposée au groupe ethnique, s'affirme comme une communauté ouverte où la volonté de vivre ensemble s'exprime par l'acceptation des règles d'un domaine public unifié qui transcende tous les particularismes »[41]. À cette conception de la nation comme étant composée par une « volonté de vivre ensemble », soutenue par la lecture classique deErnest Renan de 1882 s’oppose une vision ethno-nationaliste du concept de « Français de souche » ou « indigène » français[note 1],[42] parfois relayée par les politiques français[43],[44],[45],[46]. La question de cetteidentité nationale est très discutée en France, par exemple, lors dudébat sur l'identité nationale de.

L'histoire française commence avec les peuples de l'ancienneGaule bien connue par lesCommentaires sur la guerre des Gaules deJules César, en considérant lespeuples Gaulois comme les précurseurs des habitants des différentes régions auxquelles ils ont laissé leursethnonymes :Arvernes (Auvergne),Carnutes (Chartres),Lingons (Langres),Parisii (Paris),Pictons (Poitou),Rèmes (Reims),Rutènes (Rouergue),Santons (Saintes),Vénètes (Vannes), etc. soit comme des ancêtres biologiques, soit comme ancêtres culturels et spirituels, ou les deux à la fois[47],[48],[49].Vercingétorix, le chef gaulois qui essaya d'unir les différentestribus gauloises contre l’invasion romaine, mais fut finalement vaincu parJules César, est souvent considéré comme un « premier héros national »[48],[49]. Dans la célèbrebande dessinée françaiseAstérix, les personnages principaux sont des Gaulois patriotiques qui luttent contre les envahisseurs romains[47],[49]. Aujourd’hui, le terme « gaulois » est utilisé en français pour distinguer un « natif » français d’un Français d'origine immigrée. Cependant, l'identité gauloise a également été adoptée par les Français d'origine non indigènes notamment,Napoléon III, dont lafamille paternelle avait des racines italiennes par laCorse[49] déclarait que « la Nouvelle-France, l'ancienne France, la Gaule sont une seule et même personne morale »[48].

La vision française des origines gauloises a évolué au cours de l'histoire. Avant la Révolution française, selon une théorie deHenri de Boulainvilliers, reprise parBernardin de Saint-Pierre, la noblesse française était généalogiquement issue de lanoblesse franque[48], tandis que le reste du peuple, les paysans, était issu des Gaulois : les deux ordres représentaient deux peuples qui coexistaient, comme lesArabes et lesBerbères en Afrique du Nord. Au milieu duXIXe siècle, le courant d'étude celtique prend de l'ampleur, et c'estNapoléon III qui s'intéresse aux Gaulois, lance des campagnes archéologiques et crée dans lechâteau de Saint-Germain-en-Laye lemusée des antiquités nationales consacré à l'archéologie de la Gaule gallo-romaine et de la civilisation gauloise.

Myriam Krepps de l'université du Nebraska à Omaha fait valoir que la vision d'un « territoire unifié (une terre depuis le début de la civilisation) et d'un peuple unifié », qui relègue à l’arrière-plan « toutes les disparités et les successions de vagues d'envahisseurs » était majoritaire jusqu’à la fin des années 1870[48].

Contrairement aux États-Unis qui se sont entièrement peuplés, ou plus exactement repeuplés puisqueles populations indigènes ont été en partie exterminées, à partir demigrants de provenances diverses et qui ont toujours distingué l'appartenance aux différentes communautés ethniques d'origine, les Français n'ont jamais reconnu d'appartenance ethnique, en dehors de deux exceptions : les appartenances régionales à cause descoutumes sous l'Ancien Régime, et les droits indigènes dans les territoires et protectorats d'Outre-mer. En France, l'utilisation de la catégorisation raciale n'a jamais eu cours en dehors de deux exceptions : le statut des esclaves noirs desîles d'Amérique (Code noir), et le statuts discriminatoire des Juifs pendant l'occupation allemande ; elle a été entièrement abandonnée, sauf pour des questions de signalement policiers pour les délinquants recherchés, la police utilisant encore fréquemment des descriptions de type « Caucasien » ou « N.AF. » (pour « Nord-Africain »). Les mêmes interdictions s’appliquent, depuis l'affaire des fiches au début duXXe siècle, aux données d'appartenance religieuse qui ne peuvent être recensées.

« Nos ancêtres les Gaulois »

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Article détaillé :Nos ancêtres les Gaulois.

« Nos ancêtres les Gaulois » est une expression utilisée auxXIXe et XXe siècles pour évoquer la Gaule indépendante d'il y a vingt siècles. Expression typique du « roman national », elle sous-tendait notamment le récit de l'histoire de France dans les manuels scolaires de la Troisième République. L’ascendance gauloise, culturelle ougénétique, est un sujet récurrent encore repris par des personnalités politiques.

Évolution de l'idée de peuple français

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Moyen Âge

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DuMoyen Âge à larévolution française, ce sont lesrois et les princes qui initient la constitution d'une identité collective au travers de la référence à une continuitédynastique ininterrompue. Le peuple français et la terre de France sont alors le peuple et la terre soumis à l’autorité de ces rois[50].

Sous l'Ancien Régime, les personnes nées dans un lieu donné étaient réputées « appartenir » à ce lieu. Un exemple des conséquences de cette pratique est que les enfants non nés sur le sol français ne pouvaient pas hériter de leurs parents français (une forme dedroit d'aubaine)[16].

Révolution française

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Comme le notePatrick Weil, au début de la Révolution, il n'y avait pas de définition explicite d'un Français. Sous l'Ancien Régime, la jurisprudence définissant la frontière entre la personne française et l'étranger de manière fortuite, à travers des conflits juridiques[16]. Lors de la révolution, il y a une opposition entre la conception de l’aristocratie, qui prône une conception ethnique de la nation, fondée sur l’origine et le droit du sang et les partisans de l’esprit des Lumières adoptant une conception assimilationniste[51],[42]. À la suite de laRévolution française, laPremière République développe l’idée d’ununiversalisme républicain c’est-à-dire l’égalité de traitement pour tous les citoyens sans distinction d’origine ethnique notamment. Cet universalisme est inscrit dans laConstitution française du 4 octobre 1958, mais l'esclavage n'a pour autant été réellement interdit que par ledécret du (après unepremière abolition avortée pendant la Révolution), et dans l'Empire colonial français, en particulier dans lesecond espace colonial, l'application de cette idée d’universalisme fut très différente (notamment le régime de l'indigénat dans les colonies seulement aboli par laloi Lamine Guèye de 1946).

La conception contemporaine du peuple français est issue de cette visionjacobine d’un peuple français uni dont la souveraineté n’est parfaite que si elle est entière et ne subit aucune exception au sens deJean-Jacques Rousseau pour qui la volonté est générale ou elle n’est pas[24],[26]. L'abbé Sieyès défend l'idée d’adunation[Quoi ?][52]. La motivation principale desjacobins était de créer une communauté politique et sociale effaçant les particularités locales et les inégalités de l'Ancien Régime[53]. Ce modèle jacobin en imposant une centralisation administrative et une politique d’inspiration rousseauiste visait en pratique à résorber la variété ethnique et culturelle des provinces puis plus tard celle des colonies et des immigrants[28]. Cet « illibéralisme français » se caractérise notamment par le refus d'envisager la constitution decorps intermédiaires[53].

À rebours de l’universalisme desLumières et en particulier deKant, se développe parallèlement une vision fédéraliste du peuple français. La visionbarrèsienne décrit le peuple français comme une réalité diverse fondée par le sol, l'histoire, c'est-à-dire les institutions, les conditions de vie et la situation matérielle du peuple ainsi que lestraditions et les morts[54],[55]. C’est la visionhégélienne, pour qui le peuple est une continuité. L’appartenance au peuple ne se déterminant pas par un acte d’adhésion volontariste mais étant au contraire une détermination objective à l’opposé du « plébiscite de tous les jours » d’Ernest Renan[56]. Pour Barrès, l’idée même de « naturalisation » de Français de fraîche date s’intégrant au sein de la communauté « de souche » constitue une aberration[28]. C'est de cet enracinement que naît un fédéralisme d’identités régionales qui ensemble composent le peuple français. Ce nationalisme se constitue autour du rejet du centralisme jacobin qui irait à l’encontre de la tradition française fondée sur le fédéralisme[57] et sur la vision chère àMichelet, d’un « petit peuple » composé de modestes propriétaires terriens et d’artisans[58].

Depuis leXXe siècle

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La nation prônée traditionnellement par ladroite mettrait davantage l’accent sur les références à un passé commun, l’existence d’un noyau historique et culturel lié à un territoire donné tandis que lagauche esquisserait une vision de la nation, vue comme le résultat d’un projet volontariste de vie commune[42]. Cette dualité est la continuation de l'antinomie qui existait déjà à l'époque de la Révolution française entre les partisans d'une nation assimilationniste et ceux partisans d'une nation ethnoculturelle[42].

Aujourd'hui, la conception moderne de la citoyenneté oscille entreuniversalisme etmulticulturalisme. Lanationalité française a été définie durant une longue période principalement par trois facteurs : l'intégration, l'adhésion individuelle, et la primauté du sol (jus soli). La politique d’intégration repose sur des politiques volontaires qui visent à créer une identité commune et à l'intériorisation par chaque individu d'un héritage culturel et historique commun. En France, l'État a précédé la nation et les gouvernements ont mis en œuvre d’importantes politiques volontaires pour la création de cette identité culturelle commune[59].

D'autre part, l'intériorisation d'un héritage commun est un processus lent, que B. Villalba de l’Université de Lille, compare à uneacculturation. Selon lui, « l'intégration est le résultat d'une double volonté : la volonté de la nation de créer une culture commune pour tous les membres de la nation, et la volonté des communautés vivant dans la nation à reconnaître la légitimité de cette culture commune »[60]. Le problème politique étant de savoir si la diversité culturelle, en termes de religion, de différences sociales, d'appartenance nationale, est susceptible d'être transcendée par ce projet commun[61],[62]. L'influence grandissante de l’approchemulticulturaliste fait dire à certains universitaires comme François Miclo, que le principe d’égalité n’était [plus] qu’un principe résiduel[63].

Cet héritage complexe, en particulier jacobin[53], explique au moins en partie la difficulté de la classe politique française à faire face au phénomène ducommunautarisme et l'approche différente qui en est faite par rapport aumonde anglo-saxon notamment.

Depuis le milieu des années 1980, il était reproché aux gouvernements de laisser les nouveaux arrivants conserver leurs cultures ettraditions distinctives, en lieu et place d’une assimilation. Des analyses sociologiques comme les études d'opinion démentiraient la réalité d'une évolutioncommunautariste de la société française[64],[65],[66]. Des études tendraient cependant à démontrer l'inverse et les banlieues seraient « rongées par des dérives communautaristes et clientélistes »[67],[68]. Plus de 77 % des Français « craignent un danger de repli communautariste »[69].

Jus soli etjus sanguinis

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Article détaillé :Nationalité française.

Pendant l'Ancien Régime (avant laRévolution française de 1789), lejus soli (ou « droit du sol ») était prédominant. Le droit féodal reconnaissait l’allégeance personnelle au souverain, mais les sujets du souverain étaient définis par leur terre natale. Selon laConstitution du, les individus nés en France d'un père étranger et qui vivent en France, ou encore les individus qui, après être né dans un pays étranger d'un père français, sont venus en France et ont jurés serment aux droits civils, peuvent devenir des citoyens français. En raison de la guerre, la méfiance envers les étrangers avait conduit à l'obligation de la part des Français nés à l’étranger de prêter un serment civique avant d'acquérir la nationalité française.

LeCode Napoléon insistait au contraire sur lejus sanguinis (« le droit du sang »). Lapaternité était le principal critère d’acquisition de la nationalité. Ce nouveau dogme, en brisant toute condition de résidence envers les enfants nés à l'étranger de parents français, créait donc une rupture pour la première fois avec l'ancienne tradition dujus soli. SelonPatrick Weil, la motivation de ce changement n’était pas ethnique mais signifiait que les liens familiaux transmis par lepater familias étaient devenus plus importants que l’allégeance à un souverain[70].

Avec la loi du, votée pendant laDeuxième République (1848 - 1852), le « doublejus soli » fut introduit dans la législation française, combinant l’origine de naissance avec la paternité. Un enfant né de parents étranger pouvait obtenir la nationalité si ses parents et l’enfant étaient nés en France, ladouble nationalité étant interdite. Cette loi de 1851 était en partie motivée par le service militaire national. Ce système est resté plus ou moins le même jusqu'à la réforme de 1993 duCode de la nationalité, créé par le Règlement du.

L'extension décisive dujus soli se fait en 1889. Les intérêts en jeu n'étaient ni démographiques ni militaires, mais politiques et idéologiques, constitués par une représentation de l'idée de nationassimilationniste et étatique[71].

La réforme de 1993, qui redéfinit la loi sur la nationalité, a été controversée. Elle permettait aux jeunes nés en France de parents étrangers de solliciter la nationalité française entre 16 et 21 ans. Ce fait a été critiqué : en effet,certains[Qui ?] estimaient que le principe de l'égalité devant la loi n’était plus respecté puisque la nationalité française n’était plus accordée automatiquement à la naissance, comme dans la loi classique « doublejus soli », mais devait être demandée à l'entrée dans l'âge adulte. Désormais, les enfants nés en France de parents français étaient différenciés des enfants nés en France de parents étrangers, ce qui créait une inégalité entre ces deux catégories. La réforme de 1993 a été préparée par leslois Pasqua. La première loi Pasqua de 1986 limite les conditions de séjour en France et facilite les expulsions. Avec cette loi, un enfant né en France de parents étrangers ne peut acquérir la nationalité française que s'il démontre sa volonté de le faire à 16 ans en prouvant qu'il a été instruit en France et dispose d'une maîtrise suffisante de la langue française[60]. La deuxième loi Pasqua sur le « contrôle de l'immigration » a rendu la régularisation des étrangers en situation irrégulière et plus généralement les conditions de séjour des étrangers plus difficiles.Charles Pasqua déclare le : « Certains m'ont reproché d'avoir utilisé un avion mais si nécessaire je vais utiliser les trains », et le au journalLe Monde, il précise l’intention de la loi : « La France a été un pays d'immigration, il ne veut plus l’être. Notre objectif, en tenant compte des difficultés de la situation économique, est de tendre vers l'immigration zéro »[60]. Par conséquent, le droit de la nationalité française moderne combinait alors quatre facteurs : la paternité ou « droit du sang », l'origine de naissance, le pays de résidence et de la volonté exprimée par un étranger ou une personne née en France de parents étrangers de devenir français.

La loi sur l'immigration du Premier ministreManuel Valls et du ministre de l'IntérieurBernard Cazeneuve votée le transforme profondément le système français de l'immigration. La loi favorise l'ouverture, l'accueil et renforce les droits des étrangers et crée de nouvelles possibilités d'obtention de la nationalité française. Par exemple, la nouvelle loi permet aux étrangers malades en situation irrégulière et qui n'ont pas les moyens personnels d'être soignés dans leur pays d’obtenir leur régularisation et le droit de bénéficier du système de soin français. La nouvelle loi interdit également le placement enrétention administrative de familles avec enfant mineur (article L551-1 et L561-2) rendant dès lors, l’expulsion des familles en situation irrégulière quasi impossible[72],[73].

Nationalité et citoyenneté

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Articles détaillés :Nationalité française etCitoyenneté.

La nationalité française n'a pas toujours été l'équivalent de citoyenneté française. Certaines catégories de personnes françaises ont été exclues, durant l'histoire, de la pleine citoyenneté :

  • femmes : jusqu'à laLibération, les femmes n'avaient pas le droit de vote. Legouvernement provisoire dugénéral de Gaulle leur a accordé ce droit parordonnance le. À la fin desannées 2010, les femmes souffrent encore de sous-représentation dans la classe politique[74] et de salaires moindres à fonctions égales[75]. Laloi du sur la parité a tenté de répondre à cette question[76] ;
  • armée :pendant une longue période[Quand ?], l’armée a été surnommée la « Grande muette » en référence à l'interdiction de toute ingérence dans la vie politique. Pendant une grande partie de laTroisième République (1871-1940), les élites militaires étaient majoritairement monarchistes oubonapartistes (et donc anti-républicaines et contre-révolutionnaires). Lacrise du — qui conduit presque à un coup d’État monarchiste dumaréchal de Mac Mahon —, l'agitation boulangiste de 1885-1889 et l'affaire Dreyfus sont les principaux exemples de cet esprit anti-républicain. Par conséquent, les militaires n’avaient pas le droit de vote et ne l’obtiennent qu’avec la prescription du : la contribution du général de Gaulle et des militaires de laFrance libre réconcilient l'armée avec la République. Néanmoins, les militaires ne bénéficient pas de l'ensemble des libertés publiques, comme spécifié dans la loi du sur le statut général des militaires ;
  • les jeunes : la loi du à l'instigation du présidentValéry Giscard d'Estaing a abaissé l'âge de lamajorité civile de 21 à 18 ans ;
  • les étrangers naturalisés : depuis la loi du, les étrangers qui ont acquis la nationalité française ne doivent plus attendre cinq ans après leur naturalisation pour être en mesure de voter ;
  • les habitants des colonies : la loi du fixe le statut de non citoyen français les soldats de l' « Empire colonial » (comme lestirailleurs) tués pendant la Première Guerre mondiale et la Seconde Guerre mondiale[60] ;
  • les citoyens étrangers d'un État membre de l'Union européenne forment un cas particulier en ce que même si non français, ils sont autorisés à voter aux élections locales françaises[note 2] et peuvent assumer toutes missions diplomatiques ou consulaires françaises[note 3].

La France a été l'un des premiers pays à mettre en œuvre des lois de dénaturalisation. Le philosopheGiorgio Agamben souligne le fait que la loi française de 1915 a permis la dénaturalisation de citoyens naturalisés d'origine « ennemies ». C’est l'un des premiers exemples d'une telle législation[77]. En outre,certains auteurs[Qui ?] qui se sont intéressés à la « crise de l'État-nation », soutiennent que la nationalité et la citoyenneté deviennent des concepts distincts. Ils montrent à titre d'exemple, les concepts de « citoyenneté supranationale », « citoyenneté internationale » ou encore « citoyenneté du monde » (par exemple au travers d'adhésion à des organisations internationales non gouvernementales commeAmnesty International ouGreenpeace). D’après ces auteurs, cela pourrait indiquer la tendance à l’apparition de revendication d’une « citoyenneté post-nationale »[60]. À côté de cela, la citoyenneté moderne est liée à la participation civique (également appelé liberté positive), qui implique le vote, les manifestations, les pétitions, le militantisme, etc.

Divers auteurs (dontPhilippe Van Parijs,Jean-Marc Ferry,Alain Caillé,André Gorz) soutiennent que l’instauration d’un revenu minimum ferait obstacle à l'exclusion de la citoyenneté. Pour eux, l'exclusion sociale pourrait conduire à la privation d’une partie de citoyenneté[78].

Citoyenneté européenne

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Article détaillé :Citoyenneté de l'Union européenne.

Letraité sur l'Union européenne, (TUE), dittraité de Maastricht du et entré en vigueur le a introduit le concept decitoyenneté européenne, qui vient en complément des citoyennetés nationales. Depuis, tout citoyen français est également citoyen de l'Union européenne.

Citoyenneté des étrangers

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Par définition, un « étranger » est une personne qui n'a pas la nationalité française. Cependant, il n’est pas synonyme d’« immigrant », puisqu’un étranger peut être né en France. Lors d’un séjour légal en France, il est possible de demander la naturalisation après une résidence de dix ans. Si la démarche n'est pas effectuée, la personne est alors considérée comme un « étranger illégal ». Certains font valoir que cette privation de nationalité et de citoyenneté ne cadre pas avec leur contribution aux efforts économiques nationaux, et donc à la croissance économique.

Globalement, les droits des étrangers en France se sont améliorées au cours de la deuxième moitié duXXe siècle :

Statistiques

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L'Insee ne recueille pas de données sur la langue, la religion ou l'origine ethnique suivant le principe laïc et unitaire de la République française[79]. Néanmoins, il existe des sources qui répertorient ces distinctions :

Immigration

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Article détaillé :Immigration en France.

En 2018, selon Cris Beauchemin, chercheur à l'INED : « Pas de chiffres fiables. En la matière, on ne dispose que d’estimations partielles. Avec l’enquête « Trajectoires et origines » de 2008 (Ined-Insee), on estime que 17 % des enfants nés entre 1968 et 2008 ont au moins un parent immigré, et 11 % au moins un grand-parent immigré. En somme, avec la première, la deuxième et la troisième génération, on peut estimer que deux personnes sur cinq sont issues de l’immigration[84]. »

En 2008, l'Institut national français de la statistique (INSEE) estimait que 5,3 millions d'immigrants nés à l'étranger et 6,5 millions de descendants directs d'immigrés (nés en France d'au moins un parent immigré) vivaient en France représentant un total de 11,8 millions et 19 % de la population totale en France métropolitaine (62,1 millions en 2008). Parmi eux, environ 5,5 millions sont d'origineeuropéenne et 4 millions d'originemaghrébine[85],[86].

Populations d'ascendance française

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Article détaillé :Descendants de Français hors de France.

Tout d'abord, on retrouve les Français autochtones sur l'ancien territoire desGaulois et desAquitains. Cela correspond actuellement à laFrancecontinentale, enBelgique (enWallonie administrative), enSuisse (enSuisse française), enItalie (dans lavallée d'Aoste et enGaule cisalpine, bien que ces derniers soient deculture et delangue italienne), enEspagne (dans leVal d'Aran, bien qu'ils soient deculture et delangue gasconne) et auxîles anglo-normandes.

Ensuite, on retrouve des Français présent depuis plusieurs siècles dans l'outre-mer français, comme àSaint-Pierre-et-Miquelon, dans lesAntilles françaises, enGuyane, enPolynésie française, àWallis-et-Futuna, enNouvelle-Calédonie, àLa Réunion, àMayotte, dans lesîles éparses, àSaint-Paul-et-Amsterdam, auxîles Kerguelen, lesîles Crozet et laTerre-Adélie (des dernières sont utilisées par les chercheurs et les militaires).

Il y a aussi des Français présents depuis plusieurs siècles dans d'autrespays d'Amérique comme auCanada (avec leQuébec, l'Acadie etautres), auxÉtats-Unis (avec laCadie etautres) etautres.

S'ajoute à cela une forte expatriation dans beaucoup de pays, notamment l'Andorre et leLuxembourg.

Français résidant à l'étranger

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Article détaillé :Français établis hors de France.

Ces chiffres dans le tableau suivant, fournis par le Ministère des Affaires étrangères, ne sont pas censés être complets car ils se basent sur des déclarations volontaires faites par les résidents français à l'étranger (que leQuai d'Orsay invite vivement à faire auprès de ses ambassades, afin également de faciliter les formalités administratives liées aux autorisations de séjour dans les pays concernés, la facilitation des déplacements dans ces pays ou lors de retours occasionnels en France, le maintien de droits en France auprès de certains organismes, et les opérations relatives aux rapatriements de revenus ou la défense des intérêts et droits légaux des personnes concernées dans ces pays).

Les personnes déclarées sont maintenant automatiquement retirées des fichiers consulaires après 5 ans (durée maximale de validité despasseports français), sans renouvellement de leur déclaration. Ce délai est généralement pour suivre les personnes dans des pays soumis à des visas de séjour, mais pas pour les pays où des visas de longue durée sont accordés (ou non nécessaires dans l'Union européenne où la carte d'identité valide 10 ans suffit), ni pour les personnes ayant obtenu une seconde nationalité (notamment par alliance) et qui omettent fréquemment d'effectuer ces déclarations pour renouveler leur passeport français. Dans certains pays en conflit, il est possible également que ces personnes ne soient pas déclarées comme françaises (ou n'entrent pas en contact avec l'autorité consulaire) mais utilisent un passeport issu d'un pays tiers avec lequel la France a passé des accords de coopération ou de représentation, ou bien n'y résident pas suffisamment longtemps pour justifier une telle déclaration.

Ces chiffres ne peuvent donc fournir qu'une estimation basse mais à peu près représentative de l'importance relative de la présence française dans les autres pays, avec une incertitude plus élevée pour les pays les moins fréquents.

Français établis et enregistrés hors de France, chiffres par pays
Français inscrits au et au[2]
RégionPaysInscrits 2015Inscrits 2016
Afrique du nordAlgérie38 32540 717
Afrique du nordLibye191173
Afrique du nordMaroc51 10952 728
Afrique du nordTunisie21 93222 438
Afrique du nordTotal111 557116 056
Afrique francophoneBénin3 8333 797
Afrique francophoneBurkina Faso3 4423 317
Afrique francophoneBurundi377290
Afrique francophoneCameroun6 5216 404
Afrique francophoneRépublique centrafricaine712762
Afrique francophoneComores1 8551 735
Afrique francophoneCongo6 8796 921
Afrique francophoneCôte d'Ivoire16 42917 034
Afrique francophoneDjibouti4 6384 305
Afrique francophoneGabon10 56810 600
Afrique francophoneGuinée3 0262 949
Afrique francophoneMadagascar18 29918 012
Afrique francophoneMali7 3078 056
Afrique francophoneMaurice10 62911 367
Afrique francophoneMauritanie1 7561 713
Afrique francophoneNiger1 4771 428
Afrique francophoneRépublique démocratique du Congo2 6222 693
Afrique francophoneRwanda303365
Afrique francophoneSénégal20 25220 299
Afrique francophoneTchad1 4831 454
Afrique francophoneTogo2 7402 588
Afrique francophoneTotal125 148126 089
Afrique non francophoneAfrique du Sud7 6597 921
Afrique non francophoneAngola1 8381 766
Afrique non francophoneBotswana120117
Afrique non francophoneCap Vert405339
Afrique non francophoneÉthiopie1 0051 074
Afrique non francophoneGhana1 0801 153
Afrique non francophoneGuinée-Bissau10099
Afrique non francophoneGuinée Équatoriale515398
Afrique non francophoneKenya1 5611 657
Afrique non francophoneMozambique564618
Afrique non francophoneNamibie239234
Afrique non francophoneNigeria1 6781 594
Afrique non francophoneOuganda380333
Afrique non francophoneSeychelles602581
Afrique non francophoneSoudan239251
Afrique non francophoneSoudan du Sud9088
Afrique non francophoneTanzanie744681
Afrique non francophoneZambie209193
Afrique non francophoneZimbabwe258256
Afrique non francophoneTotal19 28619 353
Proche et Moyen-OrientArabie saoudite5 8936 143
Proche et Moyen-OrientBahreïn1 1241 088
Proche et Moyen-OrientÉgypte6 0906 030
Proche et Moyen-OrientÉmirats arabes unis20 63822 502
Proche et Moyen-OrientIran1 0461 146
Proche et Moyen-OrientIrak391399
Proche et Moyen-OrientIsraël50 45150 640
Proche et Moyen-OrientIsraël Territoires Palestiniens21 96420 496
Proche et Moyen-OrientJordanie1 5031 642
Proche et Moyen-OrientKoweït1 0711 144
Proche et Moyen-OrientLiban22 12123 046
Proche et Moyen-OrientOman795779
Proche et Moyen-OrientQatar4 0914 513
Proche et Moyen-OrientSyrie814573
Proche et Moyen-OrientYémen358245
Proche et Moyen-OrientTotal138 350140 386
Asie-OcéanieAfghanistan201207
Asie-OcéanieAustralie24 28425 267
Asie-OcéanieBangladesh242237
Asie-OcéanieBirmanie777809
Asie-OcéanieBrunei171134
Asie-OcéanieCambodge4 7314 880
Asie-OcéanieChine31 29631 252
Asie-OcéanieCorée du Sud2 9273 077
Asie-OcéanieFidji232236
Asie-OcéanieInde9 5859 571
Asie-OcéanieIndonésie4 3014 395
Asie-OcéanieJapon8 1069 722
Asie-OcéanieLaos2 0902 129
Asie-OcéanieMalaisie3 4223 411
Asie-OcéanieMongolie129109
Asie-OcéanieNépal212225
Asie-OcéanieNouvelle-Zélande4 4004 685
Asie-OcéaniePakistan551558
Asie-OcéaniePapouasie-Nouvelle-Guinée6977
Asie-OcéaniePhilippines2 9263 034
Asie-OcéanieSingapour12 00013 952
Asie-OcéanieSri Lanka529591
Asie-OcéanieTaïwan1 9612 124
Asie-OcéanieThaïlande11 89912 544
Asie-OcéanieVanuatu1 8401 900
Asie-OcéanieVietnam7 4017 652
Asie-OcéanieTotal136 282142 778
Europe hors UEAlbanie203197
Europe hors UEAndorre3 1413 114
Europe hors UEArménie529548
Europe hors UEAzerbaïdjan162199
Europe hors UEBiélorussie172191
Europe hors UEBosnie-Herzégovine402393
Europe hors UEGéorgie326376
Europe hors UEIslande404515
Europe hors UEKazakhstan461457
Europe hors UEKosovo139142
Europe hors UEMacédoine241251
Europe hors UEMoldavie9490
Europe hors UEMonaco7 6927 697
Europe hors UEMonténégro132135
Europe hors UENorvège4 6825 191
Europe hors UEOuzbékistan97105
Europe hors UERoyaume-Uni127 837140 224
Europe hors UERussie5 7555 463
Europe hors UESerbie1 5761 620
Europe hors UESuisse175 700179 597
Europe hors UETadjikistan5436
Europe hors UETurkménistan18595
Europe hors UETurquie9 0299 851
Europe hors UEUkraine850887
Europe hors UETotal339 863357 374
Union européenneAllemagne114 020118 331
Union européenneAutriche8 8599 215
Union européenneBelgique120 724124 978
Union européenneBulgarie1 3251 412
Union européenneChypre1 3801 409
Union européenneCroatie1 0051 021
Union européenneDanemark5 1885 695
Union européenneEspagne86 01684 730
Union européenneEstonie228278
Union européenneFinlande2 9013 059
Union européenneGrèce10 04010 086
Union européenneHongrie2 4892 564
Union européenneIrlande9 08910 161
Union européenneItalie44 83544 112
Union européenneLettonie227269
Union européenneLituanie427431
Union européenneLuxembourg33 36234 839
Union européenneMalte748966
Union européennePays-Bas24 00125 685
Union européennePologne6 1706 195
Union européennePortugal15 28416 488
Union européenneRoumanie3 5623 945
Union européenneSlovaquie841967
Union européenneSlovénie720735
Union européenneSuède7 0757 654
Union européenneRépublique tchèque4 0174 453
Union européenneTotal504 533516 920
Amérique Centrale-SudArgentine13 45612 327
Amérique Centrale-SudBolivie1 5271 539
Amérique Centrale-SudBrésil21 67020 944
Amérique Centrale-SudChili10 69011 652
Amérique Centrale-SudColombie5 4285 647
Amérique Centrale-SudCosta Rica2 5572 668
Amérique Centrale-SudCuba764922
Amérique Centrale-SudRépublique dominicaine4 1064 023
Amérique Centrale-SudÉquateur2 5882 720
Amérique Centrale-SudGuatemala840907
Amérique Centrale-SudHaïti1 7151 799
Amérique Centrale-SudHonduras274265
Amérique Centrale-SudJamaïque146159
Amérique Centrale-SudMexique18 53718 235
Amérique Centrale-SudNicaragua749787
Amérique Centrale-SudPanama1 7221 822
Amérique Centrale-SudParaguay1 5291 319
Amérique Centrale-SudPérou3 7323 921
Amérique Centrale-SudSainte-Lucie926876
Amérique Centrale-SudSalvador624604
Amérique Centrale-SudSuriname239236
Amérique Centrale-SudTrinité-et-Tobago638553
Amérique Centrale-SudUruguay2 9552 928
Amérique Centrale-SudVenezuela4 4564 231
Amérique Centrale-SudTotal101 868101 084
Amérique du NordCanada92 116101 541
Amérique du NordÉtats-Unis d'Amérique141 942157 849
Amérique du NordTotal234 058259 390
MondeTotal1 710 9451 782 188
 

Notes et références

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Notes

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  1. Renan insiste cependant sur l’importance du passé et de l’histoire et tend vers une seconde conception de l’identité nationale, dite « culturelle ».
  2. S'ils résident en France.
  3. S'il n'existe pas de représentation équivalente de leur pays.

Références

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  30. a etbL'article 8 de la loi Informatique et libertés de 1978 interdit «de collecter ou de traiter des données à caractère personnel qui font apparaître, directement ou indirectement, les origines raciales ou ethniques»:Un amendement au projet de loi sur l'immigration autorise la statistique ethniqueLe Monde.
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    « Nous sommes la continuité de nos parents, ils pensent et parlent en nous (…). C’est tout un vertige où l’individu s’abîme pour se retrouver dans la famille, dans la race, dans la nation »

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Voir aussi

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Peuples d’Europe, selon « National Minorities In Europe »
> 50 millions
> 20 millions
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< 5 millions
Christoph Pan, Beate Sibylle Pfeil, Michael Geistlinger,National Minorities In Europe, Purdue University Press, 2004(ISBN 978-3700314431) : « The Peoples of Europe by Demographic Size », table 1,p. 11f.
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