Elle est souvent surnomméebande à Baader ougroupe Baader-Meinhof, ou encore « groupe Baader-Mahler-Meinhof », d'après les noms de ses dirigeants les plus connus[4].
Vers le milieu desannées 1960, les mouvements étudiants, dont l'un des foyers originels est constitué par la contestation américaine, orientée principalement contre laguerre du Viêt Nam et pour l'obtention desdroits civiques de la communautéafro-américaine, se développent aussi en Allemagne. Tout comme plus tard en France juste avantmai 1968, la révolte porte sur plusieurs sujets, en particulier sur les méthodes d'enseignement de l'université. Le slogan préféré lancé par les étudiants aux professeurs qui font leur entrée solennelle en procession était alors« Unter den Talaren - Muff von 1000 Jahren »[n 1].
Après que les grands partis ont décidé de former unegrande coalition (CDU/CSU etSPD) le, laissant de côté leparti libéral-démocrate, les groupements d'étudiants décident de s'organiser en tant qu'Opposition extra-parlementaire (Außerparlamentarische Opposition, APO). Avant même cet acte fondateur, les manifestations atteignent leur paroxysme. La visite officielle en Allemagne duChah d’IranMohammad Reza Pahlavi (engagé dans une lutte contre l'opposition interne de son pays et à Oman) et de son épouseFarah Diba en mai 1967, déclenche une vague de manifestations. Lors de l’une d’elles, des partisans du Chah attaquent les manifestants étudiants sans que la police ne réagisse. Le, l'étudiantBenno Ohnesorg est tué, en marge de l'une de ces manifestations, d’une balle tirée par un policier (dont il sera révélé longtemps plus tard qu'il avait aussi travaillé pour laStasi)[5]. Les protestataires mettent en cause l'attitude de la police de manière générale, faisant un parallèle avec leTroisième Reich. Ils développent alors la thématique d'une nouvelle génération demandant des comptes à la précédente pour son rôle, jugé favorable ou passif, face aunational-socialisme[6].
Né en 1946, leSozialistischer Deutscher Studentenbund[n 2] (SDS) constitue la base de l'opposition extra-parlementaire et se radicalise dans la seconde partie desannées 1960[7]. D'une façon générale, le mouvement étudiant allemand s'inscrit dans la vague d'agitation sociale que connaît l'occident à cette période. De jeunes allemands dénoncent l'impérialisme des États-Unis, qui ont démontré leur fermeté avec lacrise de Cuba, leur soutien au Shah d'Iran, l'interventionnisme auViêt Nam. La jeunesse s'est émue de l'assassinat deRobert Kennedy le, celui deMartin Luther King le 4 avril, ou encore l'exécution en Bolivie deChe Guevara en 1967. À cela s'ajoute la tentative d'assassinat contreRudi Dutschke, le, qui était la figure emblématique de l'opposition étudiante et marxiste en RFA, et membre influent du SDS. En France, le précédent demai 1968 donna évidemment des ailes aux jeunes Allemands qui réclamaient une réduction de l'importance des rapports marchands dans la société[réf. nécessaire].
L'interdiction de manifestation à Berlin-Ouest et la menace de dissolution du SDS pousse les éléments les plus radicaux vers l'action illégale[7].
Le 2 avril 1968, des explosions surviennent dans deux grands magasins de Francfort. Les auteurs de ces attentats sont arrêtés dès le lendemain. Parmi eux,Andreas Baader, un étudiant en arts plastiques à Berlin etGudrun Ensslin, fille d'un pasteur connu, étudiante en lettres et cofondatrice d'une maison d'édition,Thorwald Proll etHorst Söhnlein[7]. L'action trouve un écho dans certains milieux intellectuels, notamment grâce à un article d'Ulrike Meinhof, rédactrice en chef[8] 1960-1964 de la revue d'extrême-gauche,Konkret[2], dans lequel elle salue ce passage à l'acte[7].
Condamnés le 31 octobre 1968 à trois ans de prison ferme, ils font appel et sont libérés dans l'attente de leur nouveau procès. En novembre 1969, à la suite de leur condamnation définitive, Andreas Baader, Gudrun Ensslin, Thorwald Proll et Horst Söhnlein passent dans la clandestinité[réf. nécessaire].
Le 4 avril 1970, Baader est arrêté.
Le 14 mai 1970, la première action qui peut être considérée comme la naissance du mouvement, est l'action commando visant à libérer Andreas Baader[réf. nécessaire]. Grâce à l'entremise de son avocatHorst Mahler ainsi que la coopération de l'éditeur Kaus Wagenbach, les autorités pénitentiaires avaient autorisé Andreas Baader à se rendre à l'Institut allemand pour les questions sociales afin d'y rencontrer Ulrike Meinhof, et ce à de soi-disant fins de recherches en vue de la publication d'un livre[9]. Ce jour-là, un commando armé composé de quatre personnes dont trois femmes -Gudrun Ensslin,Irene Goergens etIngrid Schubert fait soudainement irruption et parviennent à libérer Baader. Ulrike Meinhof prend également la fuite. Lors de cette action, un bibliothécaire âgé de 62 ans est grièvement blessé par le commando alors qu'il tentait de fuir vers son bureau[10].
Le 4 juin[11] 1970,Michèle Ray, anxieuse parce qu'enceinte de6 mois[12], grand reporter peu germanophone, qui a été emprisonnée par leViệt Cộng, mannequin Chanel et future productrice d'Amen.[13] de Costa-Gavras, fait une interview à Berlin-Ouest du« groupe Meinhof »[14] passé dans la clandestinité. Les deux jeunes femmes se connaissent déjà[12]. Ulrike Meinhof, en mini-robe et perruque blonde, explique son action[12]. L'enregistrement[14] de la conversation est publié par leSpiegel ainsi qu'un an après, des passages inédits[15],[16].
Le 5 juin 1970, le texte« Bâtir l’armée rouge » fut publié dans la revueAgit 883 et constituait la déclaration officielle et fondatrice de la RAF. Le texte était conclu par les phrases programmatiques :« Favoriser la lutte des classes - Organiser le prolétariat - Commencer la résistance armée - Construire l'Armée Rouge ». La déclaration proclame qu'il ne saurait exister de lutte des classes sans résistance armée[7]. Plus tard, dans ses écrits, le groupe dénoncera tout ensemble« l'internationalisation du capital, […] l'uniformisation culturelle créée par les nouveaux médias, la présence de travailleurs immigrés dans les pays riches d'Europe »[7].
Le gouvernement pendant ce temps, pour contrôler la situation, fait adopter des lois d'exception qui lui permettent de disposer de pouvoirs extraordinaires[7].
Dans un premier temps, le groupe attira l’attention de l’État par des attaques de banques, des vols de véhicules et de documents, qui avaient pour but de subvenir aux besoins de la vie clandestine. C’est dans ce contexte que furent attaquées simultanément trois banques de Berlin, le, par au moins16 membres du groupe qui s’emparèrent ainsi de209 000 marks (environ374 000 euros de 2020[17]). D’après un article du magazineDer Spiegel, seulement deux des attaques étaient imputables à la RAF, la troisième avait été perpétrée par leMouvement du 2 Juin. Le, Horst Mahler,Irene Goergens,Ingrid Schubert, Brigitte Asdonk etMonika Berberich furent arrêtés au 89, Knesebeckstraße à Berlin pour avoir participé à ces attaques.
En avril 1971, la RAF sortit de l’anonymat et s’exprima publiquement en distribuant un prospectus intituléLe concept de guérilla urbaine[3]. C'en fut trop pour les autorités qui déclenchèrent dans toute la RFA une vaste opération de recherches des quelque50 membres du groupe.
Le 22 octobre et le 22 décembre 1971, les policiers Norbert Schmid et Herbert Schoner sont tués[19].
Le1er mars 1972,Richard Epple(de), jeune apprenti de17 ans sans permis, sans armes et sans connexion avec la RAF, est abattu par la police après une course poursuite où, en état d'ébriété, il force deux barrages routiers. Le policier qui a tiré se suicide plusieurs années après[20].
En mai 1972, la RAF dirige ses attentats à la bombe contre des bâtiments militaires américains et des institutions publiques. Les cinq attaques à la bombe perpétrées en 1972 font quatre morts et30 blessés. Le, le commando« Petra Schelm » fait exploser une bombe au Terrace Club à Francfort, quartier général de la5e armée américaine, tuant le lieutenant américainPaul A. Bloomquist(en)[21] et blessant gravement13 autres personnes. Les principaux dirigeants de la première génération de la RAF sont arrêtés en juin 1972 : Baader, Ensslin, Meinhof, Raspe,Meins, et Gerhard Müller.
Ulrike Meinhof est condamnée le 29 avril 1974 à 8 ans de prison pour sa participation à la libération de Baader en 1970[réf. nécessaire].
Les terroristes décrivirent leurs conditions de détention comme une « torture par l'isolement » et exigèrent leur assouplissement ainsi qu'un statut de prisonniers de guerre[réf. nécessaire].
Les activités et le travail de communication des détenus, appuyés par le travail de leurs avocatsKlaus Croissant etSiegfried Haag, trouvent un écho dans la scène politique de la gauche allemande. Parmi les avocats renommés de la première génération, on notera la présence d'Otto Schily,Hans-Christian Ströbele etRupert von Plottnitz ainsi que le juriste de renomHans Heinz Heldmann(de). Ceux-ci font en sorte d'alerter les opinions publiques en Allemagne et dans le reste de l'Europe. Des comités de soutien sont organisés et trouvent des relais à partir de 1975 à l'étranger[7].
Pour appuyer leurs exigences, les détenus font plusieursgrèves de la faim collectives. La troisième est fatale àHolger Meins : malgré le recours à l'alimentation forcée par sonde, il meurt le. Le décès de Meins est suivi de manifestations de masse au cours desquelles la photographie de son corps décharné est montrée. Le groupe et ses soutiens parviennent ainsi à créer une solidarité émotionnelle permettant de dénoncer la brutalité de la social-démocratie[7]. Le10 novembre, lendemain de la mort de Meins, le jugevon Drenkmann est assassiné[22],[7].
Le 27 février 1975, trois jours avant les élections au parlement du Land de Berlin,Peter Lorenz, tête de liste de la CDU, fut enlevé par des membres duMouvement du 2 Juin. Les ravisseurs exigeaient la libération de certains terroristes et notamment de membres de la RAF. Le gouvernement céda.Verena Becker[28],Gabriele Kröcher-Tiedemann,Ingrid Siepmann,Rolf Heissler(de) etRolf Pohle(de) furent relâchés et envoyés par avion militaire àAden au Yémen, tandis que Lorenz fut libéré par ses ravisseurs le 4 mars. Le fait que certains des terroristes libérés redevinrent actifs[28] par la suite renforça le gouvernement dans sa conviction qu’il ne fallait pas négocier avec les terroristes. À la suite de cet épisode, la deuxième génération eut pour principal objectif de parvenir à la libération des membres de la1re génération.
Prise d'otage à l'ambassade d'Allemagne de l'Ouest à Stockholm
Le 24 avril 1975 a lieu laprise d'otages à l'ambassade d'Allemagne de l'Ouest à Stockholm. Le commando« Holger Meins » de six membres exige la libération des chefs de la RAF. L'attaché militaire Andreas von Mirbach et l'attaché économique Heinz Hillegaart sont exécutés[19]. La prise d’otages finit en bain de sang par la négligence d’un ravisseur qui déclenche accidentellement une charge explosive. Les otages rescapés peuvent s’échapper à la faveur de l’incendie. Le terroristeUlrich Wessel(de) trouve la mort dans l'explosion.Hanna Krabbe,Karl-Heinz Dellwo(de)[29],Lutz Taufer(de) etBernhard Rössner sont arrêtés. Le,Siegfried Hausner, transporté vers l'Allemagne malgré l'avis contraire des médecins, meurt des suites de ses blessures.
Les terroristes avaient été recrutés par l’avocat d’Andreas Baader, Siegfried Haag, ce dernier n’ayant pas participé à l’opération. Il fut arrêté le. On retrouva alors les « papiers Haag-Meyer », sur lesquels étaient planifiés les attentats pour l’année 1977. Les enquêteurs ne purent cependant déchiffrer à temps ces papiers qui étaient codés. Après l’arrestation de Haag, la deuxième génération de la RAF fut dirigée parBrigitte Mohnhaupt, qui venait d’être libérée en 1977[réf. nécessaire].
Plusieurs leaders de la première génération meurent entre 1976 et 1977 dans le quartier de haute sécurité de la prison de Stammheim. Le9 mai 1976, on retrouva Ulrike Meinhof[30] pendue dans sa cellule à l'aide d'un chiffon déchiré et transformé en corde. L'enquête officielle conclut au suicide[réf. nécessaire].
Après le suicide deMeinhof,Jan-Carl Raspe parle d'assassinat et désigne le procureur fédéralSiegfried Buback comme responsable. Celui-ci est assassiné le 7 avril 1977 avec sonchauffeur et son garde du corps[6],[7]. Ces meurtres marquent le début del'offensive 77(de)[28] dans le contexte du procès des leaders.
Le 28 avril 1977, après 192 jours de procès àStammheim, les accusés du groupe Baader sont condamnés pour assassinat à une peine d'emprisonnement à perpétuité[2].
Le 30 juillet 1977, Jürgen Ponto, président de la Dresdner Bank est assassiné par un commando dont fait partie sa filleule[7].
L'automne allemand[31],[32] de 1977 est un climat de terreur et d'oppression en Allemagne de l'Ouest, caractéristique de l'apogée[31],[32] de la RAF desannées de plomb, précipitant son déclin avec la mort des derniers leaders historiques.
Le 5 septembre 1977, pour obtenir la libération de ses membres détenus à la prison de Stuttgart-Stammheim, la RAF enlève[33] le président du patronat allemandHanns Martin Schleyer[31],[34]. Il est dénoncé comme ancien membre duparti nazi et desSS[6]. Onze prisonniers sont réclamés en échange de sa vie. La famille Schleyer n'a pas le droit de payer la rançon[31][pas clair].
Le 13 octobre 1977, l'avionLandshut[32] duvol 181 de la Lufthansa est détourné surMogadiscio enSomalie par le commandopalestinien« Martyr Halimeh », prenant en otages86 passagers et cinq membres d'équipage[31].
Le 18 octobre 1977, la prise d'otages prend fin avec l'intervention desforces spéciales allemandes durant laquelle trois des quatre membres du commando palestinien sont tués. Les autorités allemandes annoncent la mort d'Andreas Baader, Gudrun Ensslin, la compagne de Baader, et Jan-Carl Raspe, par suicide[35] lors de ce qu'il est convenu d'appeler lanuit de la mort de Stammheim(de). Raspe et Baader se tuèrent par balle avec des armes fournies par l'avocat Arndt Müller. Ensslin se pendit à l'aide d'un câble électrique.Irmgard Möller tenta de se poignarder au cœur à l'aide d'un couteau de cantine de la prison, mais les blessures ne furent pas fatales. Irmgard Möller affirmera plus tard qu'il s'agissait en fait d'assassinats orchestrés par Bonn.
Le 19 octobre 1977, en représailles, la RAF annonce la mort de Hanns Martin Schleyer. Son corps est retrouvé dans le coffre d'une automobile àMulhouse, en France[6],[36]. Brigitte Mohnhaupt est impliquée entre autres dans ce meurtre, elle est considérée alors comme la femme la plus dangereuse d'Allemagne.
Le 12 novembre 1977, c'est au tour d'Ingrid Schubert d'être retrouvée pendue dans sa cellule de la prison de Munich[37].
La fin des années 1970 est marquée par l'échec de l'attentat visant le généralAlexander Haig, alors commandant des forces de l'OTAN en Europe[7].
Le, le groupe annonce sa dissolution[39] pour se fondre dans la vaste nébuleuse du courant ditalternatif[7]. Depuis 1970, date de la création du mouvement, celui-ci n'a compté au maximum qu'entre60 et 80 membres actifs. La RAF a assassiné34 personnes[1].
La presse reproche à la RAF une dissolution qui arrive trop tard et sans un mot pour les victimes[40].
Destin des membres survivants de la Fraction armée rouge
Brigitte Mohnhaupt, condamnée à la quintuple perpétuité assortie d'une période de sûreté de24 ans, purge sa peine incompressible[40]. Sa mise en liberté est acceptée en 2007. Le recours en grâce deChristian Klar est refusé. Il purge une peine de26 ans[40] et sort fin 2008.
Le 5 juin 2015, la police allemande annonce avoir identifié l'ADN deDaniela Klette,Ernst-Volker Staub etBurkhard Garweg(de) sur des masques trouvés dans un véhicule utilisé pour une tentative de braquage d'un transport de fonds[41]. Malgré la fin officielle de l'existence de la RAF, ses membres entrés en clandestinité ne se sont pas livrés aux autorités, vivent sous de fausses identités et financent leur vie clandestine par différents braquages.Daniela Klette est arrêtée le 26 février 2024[42],[43],[44]. En mars 2024, la police allemande continuent à rechercherBurkhard Garweg etErnst-Volker Staub[45],[46],[47].
En octobre 1980, laStasi semble avoir aidé et financé les activités de la Fraction Armée rouge. LaRépublique démocratique allemande (RDA) accueille sur son territoire huit membres de la RAF en fuite. Parmi eux se trouveSusanne Albrecht, mêlée à l'assassinat deJürgen Ponto, patron de laDresdner Bank. Le régime communiste de la RDA leur octroie de nouveaux papiers d'identité. Les anciens terroristes mènent une existence tranquille jusqu'à la réunification allemande[38].
En 1984, la RAF s'allie au groupe françaisAction directe dans le cadre de la stratégie d'« unité des révolutionnaires en Europe de l'Ouest ».
Günter von Drenkmann, président de la chambre de justice de Berlin-ouest, abattu le 10 novembre 1974, en représailles à la mort en prison d'Holger Meins[22].
Reinhold Brändle (policier de l'unité chargée de la protection personnelle à Stuttgart, assassiné lors de l'enlèvement de Schleyer, le 5 septembre 1977)[19],[61]
Helmut Ulmer (policier de l'unité chargée de la protection personnelle à Stuttgart, assassiné lors de l'enlèvement de Schleyer, le 5 septembre 1977)[19],[61]
Roland Pieler (policier de l'unité chargée à la protection personnelle à Stuttgart, assassiné lors de l'enlèvement de Schleyer, le 5 septembre 1977)[19],[61]
Heinz Marcisz (chauffeur de Schleyer, assassiné lors de l'enlèvement de Schleyer, le 5 septembre 1977)[19],[61]
Arie Kranenburg (policier hollandais, 22 septembre 1977)[19],[51]
Ulrike Marie Meinhof[69], un film de Timon Koulmassis, Arte, 1994
On peut voir une référence à l'organisation dans le clipDeutschland deRammstein sorti en 2019, où les membres du groupe en habits féminins préparent un braquage.
↑« sous les capes traditionnelles des professeurs, l'air vicié de mille années » : allusion auTroisième Reich, qu'Hitler souhaitait voir durer mille ans.
↑ab etcCécile Calla, « La demande de grâce de deux dirigeants de l'ex-RAF crée une polémique », surLe Monde,(consulté le) :« En vingt ans, l'organisation guérilla, fondée par Horst Mahler, Andreas Baader, Gudrun Ensslin et Ulrike Meinhof, fut responsable de l'assassinat de 34 personnes ».
↑abcd ete« Il y a 40 ans s'ouvrait le procès de la bande à Baader », surLe Figaro,(consulté le) :« Ulrike Meinhof: elle est le véritable cerveau de la bande. (...) Ancienne chroniqueuse vedette du magazine érotico-gauchiste «Konkret» ».
↑Nathalie Versieux, « L'ombre de la Stasi sur les années de plomb », surLibération,(consulté le) :« la justice libère Karl-Heinz Kurras, convaincue qu’il a utilisé son arme « en état de légitime défense ». (…) Le dossier Kurras occupe dix-sept volumineux classeurs dans les archives de la Stasi ».
↑abc etdCécile Calla,Terrorisme : l'Allemagne commémore les victimes de la RAF,Le Monde,.
« Kurz nach der Aktion. am 4. Juni, ließ Ulrike Meinhof die Französin Michèle Ray in ihr West-Berliner Versteck kommen. Sie sprach eine Erklärung auf Tonband, die derSPIEGEL dann auszugsweise abdruckte »
« Ihre Nahost-Kontakte waren es offenbar auch, dieder Meinhof-Gruppe in Berlin Anlaß waren, die Verbindung aufzunehmen -- zumal Ulrike Meinhof und Michèle Ray sich vor Jahren kennengelernt hatten »
.
↑« Michèle Ray-Gavras », surcinemotions,(consulté le) :« A Berlin, interview dans la clandestinité en Allemagne de Andréas Baader, Ulrike Meinhof et Güdrun Esslin ».
« Das Tonband wurde demSPIEGEL überbracht von der Journalistin Michèle Ray, die angibt, noch Anfang Juni mit Ulrike Meinhof und Baader zusammengetroffen zu sein: in einem Berliner Versteck »
« Ihre Überlegungen hat die steckbrieflich gesuchte Journalistin auf Tonband gesprochen. DerSPIEGEL veröffentlicht nachstehend unredigierte Auszüge, die mit der Antwort auf die Frage beginnen, warum Baader befreit worden sei: »
↑abcdefghijklmnopqrstuvwxyzaaabacadaeafagahaiaj etak(de) « Die Opfer der RAF », surDie Welt,(consulté le) :« Der Polizist Dionysius de Jong wollte (…) wurde erschossen. Sein Kollege Johannes Goemanns erlag seinen Verletzungen am 14. November 1978. Edith Kletzhändler wurde ein Jahr später bei einem Schusswechsel zwischen RAF-Mitgliedern und Polizei in einer Einkaufspassage tödlich getroffen. ».
↑a etb(en) « Paul A. Bloomquist », surDustoff association,(consulté le) :« his life was cut short when a terrorist group exploded several bombs at the V Corps Headquarters in Frankfurt ».
↑a etb(en) Felix Bohr et Klaus Wiegrefe, « When Sartre Met RAF Leader Andreas Baader », surSpiegel,(consulté le) :« Jean-Paul Sartre's meeting with RAF leader Andreas Baader was long considered to be one of the philosopher's great missteps. A transcript of the meeting (…) shows the Nobel laureate actually wanted to persuade him to stop murdering people ».
↑a etbJean-Paul Sartre, « Sur Baader : La mort lente d'Andreas Baader », surLibération,(consulté le) :« On craint pour la vie de cinq détenus (…). Il est urgent qu'un mouvement se constitue pour réclamer que les prisonniers soient traités selon les droits de l'homme (…). ».
↑a etbDaniel Cohn-Bendit, « Ce qu'il est con ce Baader », surLibération,(consulté le) :« Sartre fut cependant solidaire jusqu'au bout et il dénonça les conditions carcérales de Baader et de ses acolytes confinés à l'isolement. Epuisé, il reprit l'avion pour Paris, non sans jurer de ne pas s'y laisser prendre une seconde fois… ».
↑abcd ete« L'avion de la RAF, emblème de la "terreur", revient en Allemagne », surLa Croix,(consulté le) :« "L'automne allemand", période d'attentats sanglants d'extrême gauche en Allemagne, avait culminé avec le détournement du vol 181 de la Lufthansa le 13 octobre 1977 par un commando du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) qui réclamait la libération des membres de la RAF, la "bande" d'Andreas Baader ».
↑Le commando terroriste est équipé des armes suivantes :
Colt .45 Commander avec des balles HP
Pistolet anti-émeute K-1200 High Standard avec deux balles et cinq chevrotines
ZML PM 63 ; munitions non spécifiées
H&K HK43 à canon scié avec des chargeurs scotchés
H&K HK93A2 à canon scié avec des chargeurs scotchés
Ils ont tiré 119 balles en 90 secondes environ et abattent trois policiers et un chauffeur.
↑ab etc(nl) « Die RAF-rotzak loopt gewoon weer los », surde Volkskrant,(consulté le) :« Joke kranenburg was in 1977 hoogzwanger (enceinte de 8 mois) van haar tweede zoon toen haar man Arie, rechercheur bij de Utrechtse politie, werd doodgeschoten door RAF-terrorist Knut Folkerts… ».
« sie selbst seienfast überzeugt, daß unsere Freundinnicht Inge Viett sei : (les policiers de Berlin-Ouest) étaient mêmepresque convaincus que notre amien'étaitpas Inge Viett »
↑abc etd(de)Jürgen Dahlkamp, « In Erfüllung seiner Pflicht », surSpiegel,(consulté le) :« Sie brauchen keinen 25. Jahrestag, um sich in der kommenden Woche an den 5. September 1977 in Köln zu erinnern, weil sie jeden Tag daran denken, auch wenn die Republik diese Namen längst vergessen hat: Brändle, Ulmer, Pieler, Marcisz ».
La "Bande à Baader" ou la violence révolutionnaire, textes de la Fraction Armée rouge précédés d'une chronologie sommaire, d'éléments biographiques et d'une introduction par Émile MarenssinDe la préhistoire à l'histoire,Champ libre, 1972.
Libération, Édition spéciale L'affaire allemande, de l'enlèvement de H.M. Schleyer à la mort d'Andreas Baader, supplément à Libération n° 1180,4e trimestre 1977.
Michel Deutsch,La décennie rouge : Une histoire allemande, Christian Bourgois,
Véronique Flanet,La RAF : Vie quotidienne d'un groupe terroriste dans l'Allemagne des années 1970, Paris,Éditions L'Harmattan,.
Fanny Bugnon,Les "amazones de la terreur". Sur la violence politique des femmes, de la Fraction Armée rouge à Action directe, Paris,Payot,, 234 p.(ISBN9782228913140,présentation en ligne).
Fraction armée rouge [collectif], « Pourquoi nous arrêtons », mars 1998, [rendu public le 21 avril 1998], publié dansFront social,no 10, printemps 1998,p. 41-46.