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Fraction armée rouge

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« Bande à Baader » redirige ici. Pour le film, voirLa Bande à Baader.

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Pour les articles homonymes, voirFAR,RAF,Armée rouge (homonymie) etFédération révolutionnaire arménienne.

Rote Armee Fraktion
RAF, Baader-Meinhof-Bande
Image illustrative de l’article Fraction armée rouge

IdéologieCommunisme
Marxisme-léninisme
Maoïsme
Anti-impérialisme
Tiers-mondisme
Antifascisme
Anticapitalisme
Positionnement politiqueExtrême gauche
ObjectifsDéstabiliser legouvernement allemand, installer un régimemarxiste en Allemagne, soutenir les luttes communistes dans le monde
StatutAutodissous en 1998
Fondation
Date de formation1968–1970
Pays d'origineAllemagne de l'OuestAllemagne de l'Ouest
Fondé parHorst Mahler
Andreas Baader
Gudrun Ensslin
Ulrike Meinhof[1]
Actions
Mode opératoireAttentats, enlèvements, assassinats
Victimes (morts, blessés)34[1]
Zone d'opérationAllemagne de l'OuestAllemagne de l'Ouest,Suède[2]
Période d'activité1970–1998
Organisation
Chefs principauxHorst Mahler
Gudrun Ensslin
Andreas Baader
Ulrike Meinhof
FinancementBraquage,Stasi
Groupe reliéRevolutionäre Zellen
Rote Zora
Action directe
Mouvement du 2 Juin
Brigades rouges
Tupamaros West-Berlin
Sozialistisches Patientenkollektiv
Front populaire de libération de la Palestine
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LaFraction armée rouge ouFAR (allemand :Rote Armee Fraktion ; également connue sous lesigleRAF) est une organisationterroristeallemande d'extrême gauche, se réclamant de laguérilla urbaine[3] qui a opéré enAllemagne de l'Ouest de 1970 à 1998.

Elle est souvent surnomméebande à Baader ougroupe Baader-Meinhof, ou encore « groupe Baader-Mahler-Meinhof », d'après les noms de ses dirigeants les plus connus[4].

Historique

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Contexte

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Vers le milieu desannées 1960, les mouvements étudiants, dont l'un des foyers originels est constitué par la contestation américaine, orientée principalement contre laguerre du Viêt Nam et pour l'obtention desdroits civiques de la communautéafro-américaine, se développent aussi en Allemagne. Tout comme plus tard en France juste avantmai 1968, la révolte porte sur plusieurs sujets, en particulier sur les méthodes d'enseignement de l'université. Le slogan préféré lancé par les étudiants aux professeurs qui font leur entrée solennelle en procession était alors« Unter den Talaren - Muff von 1000 Jahren »[n 1].

Après que les grands partis ont décidé de former unegrande coalition (CDU/CSU etSPD) le, laissant de côté leparti libéral-démocrate, les groupements d'étudiants décident de s'organiser en tant qu'Opposition extra-parlementaire (Außerparlamentarische Opposition, APO). Avant même cet acte fondateur, les manifestations atteignent leur paroxysme. La visite officielle en Allemagne duChah d’IranMohammad Reza Pahlavi (engagé dans une lutte contre l'opposition interne de son pays et à Oman) et de son épouseFarah Diba en mai 1967, déclenche une vague de manifestations. Lors de l’une d’elles, des partisans du Chah attaquent les manifestants étudiants sans que la police ne réagisse. Le, l'étudiantBenno Ohnesorg est tué, en marge de l'une de ces manifestations, d’une balle tirée par un policier (dont il sera révélé longtemps plus tard qu'il avait aussi travaillé pour laStasi)[5]. Les protestataires mettent en cause l'attitude de la police de manière générale, faisant un parallèle avec leTroisième Reich. Ils développent alors la thématique d'une nouvelle génération demandant des comptes à la précédente pour son rôle, jugé favorable ou passif, face aunational-socialisme[6].

Né en 1946, leSozialistischer Deutscher Studentenbund[n 2] (SDS) constitue la base de l'opposition extra-parlementaire et se radicalise dans la seconde partie desannées 1960[7]. D'une façon générale, le mouvement étudiant allemand s'inscrit dans la vague d'agitation sociale que connaît l'occident à cette période. De jeunes allemands dénoncent l'impérialisme des États-Unis, qui ont démontré leur fermeté avec lacrise de Cuba, leur soutien au Shah d'Iran, l'interventionnisme auViêt Nam. La jeunesse s'est émue de l'assassinat deRobert Kennedy le, celui deMartin Luther King le 4 avril, ou encore l'exécution en Bolivie deChe Guevara en 1967. À cela s'ajoute la tentative d'assassinat contreRudi Dutschke, le, qui était la figure emblématique de l'opposition étudiante et marxiste en RFA, et membre influent du SDS. En France, le précédent demai 1968 donna évidemment des ailes aux jeunes Allemands qui réclamaient une réduction de l'importance des rapports marchands dans la société[réf. nécessaire].

L'interdiction de manifestation à Berlin-Ouest et la menace de dissolution du SDS pousse les éléments les plus radicaux vers l'action illégale[7].

La première génération de la Fraction armée rouge

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Ulrike Meinhof en 1964.

Le 2 avril 1968, des explosions surviennent dans deux grands magasins de Francfort. Les auteurs de ces attentats sont arrêtés dès le lendemain. Parmi eux,Andreas Baader, un étudiant en arts plastiques à Berlin etGudrun Ensslin, fille d'un pasteur connu, étudiante en lettres et cofondatrice d'une maison d'édition,Thorwald Proll etHorst Söhnlein[7]. L'action trouve un écho dans certains milieux intellectuels, notamment grâce à un article d'Ulrike Meinhof, rédactrice en chef[8] 1960-1964 de la revue d'extrême-gauche,Konkret[2], dans lequel elle salue ce passage à l'acte[7].

Condamnés le 31 octobre 1968 à trois ans de prison ferme, ils font appel et sont libérés dans l'attente de leur nouveau procès. En novembre 1969, à la suite de leur condamnation définitive, Andreas Baader, Gudrun Ensslin, Thorwald Proll et Horst Söhnlein passent dans la clandestinité[réf. nécessaire].

Le 4 avril 1970, Baader est arrêté.

Le 14 mai 1970, la première action qui peut être considérée comme la naissance du mouvement, est l'action commando visant à libérer Andreas Baader[réf. nécessaire]. Grâce à l'entremise de son avocatHorst Mahler ainsi que la coopération de l'éditeur Kaus Wagenbach, les autorités pénitentiaires avaient autorisé Andreas Baader à se rendre à l'Institut allemand pour les questions sociales afin d'y rencontrer Ulrike Meinhof, et ce à de soi-disant fins de recherches en vue de la publication d'un livre[9]. Ce jour-là, un commando armé composé de quatre personnes dont trois femmes -Gudrun Ensslin,Irene Goergens etIngrid Schubert fait soudainement irruption et parviennent à libérer Baader. Ulrike Meinhof prend également la fuite. Lors de cette action, un bibliothécaire âgé de 62 ans est grièvement blessé par le commando alors qu'il tentait de fuir vers son bureau[10].

Le 4 juin[11] 1970,Michèle Ray, anxieuse parce qu'enceinte de6 mois[12], grand reporter peu germanophone, qui a été emprisonnée par leViệt Cộng, mannequin Chanel et future productrice d'Amen.[13] de Costa-Gavras, fait une interview à Berlin-Ouest du« groupe Meinhof »[14] passé dans la clandestinité. Les deux jeunes femmes se connaissent déjà[12]. Ulrike Meinhof, en mini-robe et perruque blonde, explique son action[12]. L'enregistrement[14] de la conversation est publié par leSpiegel ainsi qu'un an après, des passages inédits[15],[16].

Le 5 juin 1970, le texte« Bâtir l’armée rouge » fut publié dans la revueAgit 883 et constituait la déclaration officielle et fondatrice de la RAF. Le texte était conclu par les phrases programmatiques :« Favoriser la lutte des classes - Organiser le prolétariat - Commencer la résistance armée - Construire l'Armée Rouge ». La déclaration proclame qu'il ne saurait exister de lutte des classes sans résistance armée[7]. Plus tard, dans ses écrits, le groupe dénoncera tout ensemble« l'internationalisation du capital, […] l'uniformisation culturelle créée par les nouveaux médias, la présence de travailleurs immigrés dans les pays riches d'Europe »[7].

Le gouvernement pendant ce temps, pour contrôler la situation, fait adopter des lois d'exception qui lui permettent de disposer de pouvoirs extraordinaires[7].

De juin à août 1970, Andreas Baader, Gudrun Ensslin, Ulrike Meinhof,Horst Mahler,Peter Homann (de),Brigitte Asdonk ainsi qu’une douzaine d’autres personnes séjournèrent dans un camp duFatah enJordanie pour y recevoir une formation militaire. Ils forment avecHolger Meins etJan-Carl Raspe le noyau dur de la première génération.

Dans un premier temps, le groupe attira l’attention de l’État par des attaques de banques, des vols de véhicules et de documents, qui avaient pour but de subvenir aux besoins de la vie clandestine. C’est dans ce contexte que furent attaquées simultanément trois banques de Berlin, le, par au moins16 membres du groupe qui s’emparèrent ainsi de209 000 marks (environ374 000 euros de 2020[17]). D’après un article du magazineDer Spiegel, seulement deux des attaques étaient imputables à la RAF, la troisième avait été perpétrée par leMouvement du 2 Juin. Le, Horst Mahler,Irene Goergens,Ingrid Schubert, Brigitte Asdonk etMonika Berberich furent arrêtés au 89, Knesebeckstraße à Berlin pour avoir participé à ces attaques.

En avril 1971, la RAF sortit de l’anonymat et s’exprima publiquement en distribuant un prospectus intituléLe concept de guérilla urbaine[3]. C'en fut trop pour les autorités qui déclenchèrent dans toute la RFA une vaste opération de recherches des quelque50 membres du groupe.

Le 15 juillet 1971,Petra Schelm tombe sous les balles[18].

Le 22 octobre et le 22 décembre 1971, les policiers Norbert Schmid et Herbert Schoner sont tués[19].

Le1er mars 1972,Richard Epple (de), jeune apprenti de17 ans sans permis, sans armes et sans connexion avec la RAF, est abattu par la police après une course poursuite où, en état d'ébriété, il force deux barrages routiers. Le policier qui a tiré se suicide plusieurs années après[20].

Offensive de mai

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Article détaillé :Offensive de mai de la Fraction armée rouge.

En mai 1972, la RAF dirige ses attentats à la bombe contre des bâtiments militaires américains et des institutions publiques. Les cinq attaques à la bombe perpétrées en 1972 font quatre morts et30 blessés. Le, le commando« Petra Schelm » fait exploser une bombe au Terrace Club à Francfort, quartier général de la5e armée américaine, tuant le lieutenant américainPaul A. Bloomquist (en)[21] et blessant gravement13 autres personnes. Les principaux dirigeants de la première génération de la RAF sont arrêtés en juin 1972 : Baader, Ensslin, Meinhof, Raspe,Meins, et Gerhard Müller.

Emprisonnement et procès de Stammheim

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Ulrike Meinhof est condamnée le 29 avril 1974 à 8 ans de prison pour sa participation à la libération de Baader en 1970[réf. nécessaire].

Les terroristes décrivirent leurs conditions de détention comme une « torture par l'isolement » et exigèrent leur assouplissement ainsi qu'un statut de prisonniers de guerre[réf. nécessaire].

Les activités et le travail de communication des détenus, appuyés par le travail de leurs avocatsKlaus Croissant etSiegfried Haag, trouvent un écho dans la scène politique de la gauche allemande. Parmi les avocats renommés de la première génération, on notera la présence d'Otto Schily,Hans-Christian Ströbele etRupert von Plottnitz ainsi que le juriste de renomHans Heinz Heldmann (de). Ceux-ci font en sorte d'alerter les opinions publiques en Allemagne et dans le reste de l'Europe. Des comités de soutien sont organisés et trouvent des relais à partir de 1975 à l'étranger[7].

Pour appuyer leurs exigences, les détenus font plusieursgrèves de la faim collectives. La troisième est fatale àHolger Meins : malgré le recours à l'alimentation forcée par sonde, il meurt le. Le décès de Meins est suivi de manifestations de masse au cours desquelles la photographie de son corps décharné est montrée. Le groupe et ses soutiens parviennent ainsi à créer une solidarité émotionnelle permettant de dénoncer la brutalité de la social-démocratie[7]. Le10 novembre, lendemain de la mort de Meins, le jugevon Drenkmann est assassiné[22],[7].

7e étage de Stammheim par T. Parg.

Le 4 décembre 1974, à la demande de Meinhof[23] dans un contexte critique de grève de la faim,Jean-Paul Sartre rencontre Baader au centre pénitentiaire de haute sécurité de Stuttgart. Les deux hommes ne sont pas sur la même longueur d'onde[24]. Baader s'attend à recevoir un ami et non un juge[25],[23]. L'après-midi après la rencontre, à la conférence de presse de l'hôtelZepplin de la gare, entre l'avocat Croissant et l'interprèteDaniel Cohn-Bendit, Sartre réitère ses prises de position contre les conditions d'incarcération des dirigeants de la RAF au7e étage du quartier de haute sécurité de Stammheim :« Es ist nicht die Folter wie bei den Nazis, es ist eine andere Folter, eine Folter, die psychische Störungen herbeiführen soll » (« Ce n'est pas la torture comme chez les nazis, c'est une autre torture, une torture qui est censée provoquer des troubles mentaux »)[26]. La presse allemande se déchaîne contre le philosophe français[26] dont l'image se dégrade en Allemagne[24],[27]. Sartre reste solidaire en publiant trois jours plus tard dansLibération :« La mort lente d'Andreas Baader »[25]. En 2005, Cohn-Bendit résume dans le titre deLibération ce que pense réellement Sartre de cette rencontre :« Ce qu'il est con ce Baader »[27],[23]. Cette expression« Was für ein Arschloch, dieser Baader » est reprise par la presse allemande[26].

Deuxième génération de la Fraction armée rouge

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La deuxième génération se forma après l’arrestation d’une grande partie des membres de la1re génération, dont les écrits et les propos diffusés depuis la prison de Stammheim avaient trouvé écho dans les cercles de gauche. De nombreux membres de la deuxième génération provenaient duCollectif socialiste des patients de Heildelberg (Sozialistische Patienten Kollektiv), fondé le par des patients en psychiatrie de la polyclinique de Heidelberg, ou encore furent recrutés par les avocats de la1re génération, Siegfried Haag et Klaus Croissant, qui s’effacèrent ensuite du devant de la scène[réf. nécessaire].

Le 27 février 1975, trois jours avant les élections au parlement du Land de Berlin,Peter Lorenz, tête de liste de la CDU, fut enlevé par des membres duMouvement du 2 Juin. Les ravisseurs exigeaient la libération de certains terroristes et notamment de membres de la RAF. Le gouvernement céda.Verena Becker[28],Gabriele Kröcher-Tiedemann,Ingrid Siepmann,Rolf Heissler (de) etRolf Pohle (de) furent relâchés et envoyés par avion militaire àAden au Yémen, tandis que Lorenz fut libéré par ses ravisseurs le 4 mars. Le fait que certains des terroristes libérés redevinrent actifs[28] par la suite renforça le gouvernement dans sa conviction qu’il ne fallait pas négocier avec les terroristes. À la suite de cet épisode, la deuxième génération eut pour principal objectif de parvenir à la libération des membres de la1re génération.

Prise d'otage à l'ambassade d'Allemagne de l'Ouest à Stockholm

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Article détaillé :Prise d'otages à l'ambassade d'Allemagne de l'Ouest à Stockholm.

Le 24 avril 1975 a lieu laprise d'otages à l'ambassade d'Allemagne de l'Ouest à Stockholm. Le commando« Holger Meins » de six membres exige la libération des chefs de la RAF. L'attaché militaire Andreas von Mirbach et l'attaché économique Heinz Hillegaart sont exécutés[19]. La prise d’otages finit en bain de sang par la négligence d’un ravisseur qui déclenche accidentellement une charge explosive. Les otages rescapés peuvent s’échapper à la faveur de l’incendie. Le terroristeUlrich Wessel (de) trouve la mort dans l'explosion.Hanna Krabbe,Karl-Heinz Dellwo (de)[29],Lutz Taufer (de) etBernhard Rössner sont arrêtés. Le,Siegfried Hausner, transporté vers l'Allemagne malgré l'avis contraire des médecins, meurt des suites de ses blessures.

Les terroristes avaient été recrutés par l’avocat d’Andreas Baader, Siegfried Haag, ce dernier n’ayant pas participé à l’opération. Il fut arrêté le. On retrouva alors les « papiers Haag-Meyer », sur lesquels étaient planifiés les attentats pour l’année 1977. Les enquêteurs ne purent cependant déchiffrer à temps ces papiers qui étaient codés. Après l’arrestation de Haag, la deuxième génération de la RAF fut dirigée parBrigitte Mohnhaupt, qui venait d’être libérée en 1977[réf. nécessaire].

Plusieurs leaders de la première génération meurent entre 1976 et 1977 dans le quartier de haute sécurité de la prison de Stammheim. Le9 mai 1976, on retrouva Ulrike Meinhof[30] pendue dans sa cellule à l'aide d'un chiffon déchiré et transformé en corde. L'enquête officielle conclut au suicide[réf. nécessaire].

Offensive 77

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Après le suicide deMeinhof,Jan-Carl Raspe parle d'assassinat et désigne le procureur fédéralSiegfried Buback comme responsable. Celui-ci est assassiné le 7 avril 1977 avec sonchauffeur et son garde du corps[6],[7]. Ces meurtres marquent le début del'offensive 77 (de)[28] dans le contexte du procès des leaders.

Le 28 avril 1977, après 192 jours de procès àStammheim, les accusés du groupe Baader sont condamnés pour assassinat à une peine d'emprisonnement à perpétuité[2].

Le 30 juillet 1977, Jürgen Ponto, président de la Dresdner Bank est assassiné par un commando dont fait partie sa filleule[7].

Automne allemand

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Article détaillé :Automne allemand.

L'automne allemand[31],[32] de 1977 est un climat de terreur et d'oppression en Allemagne de l'Ouest, caractéristique de l'apogée[31],[32] de la RAF desannées de plomb, précipitant son déclin avec la mort des derniers leaders historiques.

Le 5 septembre 1977, pour obtenir la libération de ses membres détenus à la prison de Stuttgart-Stammheim, la RAF enlève[33] le président du patronat allemandHanns Martin Schleyer[31],[34]. Il est dénoncé comme ancien membre duparti nazi et desSS[6]. Onze prisonniers sont réclamés en échange de sa vie. La famille Schleyer n'a pas le droit de payer la rançon[31][pas clair].

Le 13 octobre 1977, l'avionLandshut[32] duvol 181 de la Lufthansa est détourné surMogadiscio enSomalie par le commandopalestinien« Martyr Halimeh », prenant en otages86 passagers et cinq membres d'équipage[31].

Le 16 octobre 1977, le commando assasine le commandant de bordJürgen Schumann (de)[32].

Prison de Stammheim àStuttgart.

Le 18 octobre 1977, la prise d'otages prend fin avec l'intervention desforces spéciales allemandes durant laquelle trois des quatre membres du commando palestinien sont tués. Les autorités allemandes annoncent la mort d'Andreas Baader, Gudrun Ensslin, la compagne de Baader, et Jan-Carl Raspe, par suicide[35] lors de ce qu'il est convenu d'appeler lanuit de la mort de Stammheim (de). Raspe et Baader se tuèrent par balle avec des armes fournies par l'avocat Arndt Müller. Ensslin se pendit à l'aide d'un câble électrique.Irmgard Möller tenta de se poignarder au cœur à l'aide d'un couteau de cantine de la prison, mais les blessures ne furent pas fatales. Irmgard Möller affirmera plus tard qu'il s'agissait en fait d'assassinats orchestrés par Bonn.

Le 19 octobre 1977, en représailles, la RAF annonce la mort de Hanns Martin Schleyer. Son corps est retrouvé dans le coffre d'une automobile àMulhouse, en France[6],[36]. Brigitte Mohnhaupt est impliquée entre autres dans ce meurtre, elle est considérée alors comme la femme la plus dangereuse d'Allemagne.

Le 12 novembre 1977, c'est au tour d'Ingrid Schubert d'être retrouvée pendue dans sa cellule de la prison de Munich[37].

La fin des années 1970 est marquée par l'échec de l'attentat visant le généralAlexander Haig, alors commandant des forces de l'OTAN en Europe[7].

3ème génération de la Fraction armée rouge

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Le 30 novembre 1989, trois semaines après la chute duMur de Berlin, le patron de laDeutsche Bank,Alfred Herrhausen est assassiné par la RAF[38].

Le, le groupe annonce sa dissolution[39] pour se fondre dans la vaste nébuleuse du courant ditalternatif[7]. Depuis 1970, date de la création du mouvement, celui-ci n'a compté au maximum qu'entre60 et 80 membres actifs. La RAF a assassiné34 personnes[1].

La presse reproche à la RAF une dissolution qui arrive trop tard et sans un mot pour les victimes[40].

Destin des membres survivants de la Fraction armée rouge

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Brigitte Mohnhaupt, condamnée à la quintuple perpétuité assortie d'une période de sûreté de24 ans, purge sa peine incompressible[40]. Sa mise en liberté est acceptée en 2007. Le recours en grâce deChristian Klar est refusé. Il purge une peine de26 ans[40] et sort fin 2008.

Le 5 juin 2015, la police allemande annonce avoir identifié l'ADN deDaniela Klette,Ernst-Volker Staub etBurkhard Garweg (de) sur des masques trouvés dans un véhicule utilisé pour une tentative de braquage d'un transport de fonds[41]. Malgré la fin officielle de l'existence de la RAF, ses membres entrés en clandestinité ne se sont pas livrés aux autorités, vivent sous de fausses identités et financent leur vie clandestine par différents braquages.Daniela Klette est arrêtée le 26 février 2024[42],[43],[44]. En mars 2024, la police allemande continuent à rechercherBurkhard Garweg etErnst-Volker Staub[45],[46],[47].

Connections internationales

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Avec les Palestiniens

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Peu après la libération du fondateur de la RAF Andreas Baader par Ulrike Meinhof avec l'usage mortel d'une arme à feu en avril 1970, le groupe était parti quelques semaines plus tard dans un camp d'entraînment duFatah enJordanie sous le commandement d'Ali Hassan Salameh[48], le commanditaire du Commando de Munich, un épisode fondateurpour les franges terroristes des mouvements d'extrême-gauche allemands.

Lors de laprise d'otages des Jeux olympiques de Munich (été 1972), le groupe terroriste palestinien demandera la libération de deux prisonniers allemands d'extrême gauche,Ulrike Meinhof etAndreas Baader, en Allemagne[réf. nécessaire].

Avec la Stasi est-allemande

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En octobre 1980, laStasi semble avoir aidé et financé les activités de la Fraction Armée rouge. LaRépublique démocratique allemande (RDA) accueille sur son territoire huit membres de la RAF en fuite. Parmi eux se trouveSusanne Albrecht, mêlée à l'assassinat deJürgen Ponto, patron de laDresdner Bank. Le régime communiste de la RDA leur octroie de nouveaux papiers d'identité. Les anciens terroristes mènent une existence tranquille jusqu'à la réunification allemande[38].

En 1984, la RAF s'allie au groupe françaisAction directe dans le cadre de la stratégie d'« unité des révolutionnaires en Europe de l'Ouest ».

En 1988, elle s'allie auxBrigades rouges italiennes[réf. nécessaire].

Chronologie

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Première génération

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  • 3 avril 1968 : incendie de deux grands magasins àFrancfort[18].
  • 4 avril 1968 : arrestation d'A. Baader, G. Ensslin, T. Proll et H. Söhnlein.
  • 31 octobre 1968 : trois ans de prison ferme pour les incendiaires[18].
  • 13 juin 1969 : libération provisoire de détention préventive[18].
  • 11 novembre 1969 : passage dans la clandestinité.
  • 4 avril 1970 : arrestation d'Andreas Baader à Berlin-Ouest[18].
  • 15 mai 1970 : évasion d'Andreas Baader[2].
  • juin à août 1970 : entraînement dans les camps duFPLP[18].
  • 29 septembre 1970 : braquages simultanés dans trois grandes banques à Berlin[18].
  • 8 octobre 1970 : arrestation de Mahler, Schubert, Goergens, Asdonk, Berberich[18].
  • 15 juillet 1971 :Petra Schelm est abattue par la police à Hambourg[18].
  • 22 octobre 1971 : fusillade à Hambourg et mort du policier Norbert Schmidt.
  • 2 mars 1972 :Thomas Weisbecker est abattu par la police à Augsbourg[18].
  • 3 mars 1972 : mort du policierHerbert Schöne à Hambourg.
  • 3 mars 1972 :Manfred Grashof etWolfgang Grundmann sont arrêtés[18].

Offensive de mai

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  • 11 mai 1972 : 3 attentats au QG militaire américain à Francfort (1 mort, 14 blessés)[18].
  • 12 mai 1972 : 3 attentats contre la police à Augsbourg et Munich (16 blessés)[18].
  • 16 mai 1972 : attentat contre le juge Buddenberg à Karlsruhe[18].
  • 19 mai 1972 : double attentat contreSpringer à Hambourg (34 blessés)[18].
  • 24 mai 1972 : attentats au QG militaire américain à Heidelberg (3 morts, 6 blessés)[18].
  • 1er juin 1972 : arrestation d'A. Baader, H. Meins et J.-C. Raspe à Francfort[18].
  • 7 juin 1972 : Gudrun Ensslin est arrêtée à Hambourg.
  • 9 juin 1972 : Brigitte Mohnhaupt etBernhard Braun sont arrêtés à Berlin.
  • 15 juin 1972 : Ulrike Meinhof est arrêtée à Hanovre sur dénonciation[18].
  • 13 juillet 1972 : Irmgard Möller etKlaus Jünschke sont arrêtés.
  • 17 janvier au 15 février 1973 : grève de la faim contre l'isolement[18].
  • 8 mai au 2 juin 1973 : grève de la faim pour les mêmes droits[18].

Deuxième génération

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  • Le 10 septembre 1974: procès de Ulrike Meinhof et Horst Mahler[18].
  • 13 septembre 1974 au 5 février 1975 :3e grève de la faim des prisonniers[18].
  • 9 novembre 1974 : mort de faim de Holger Meins à la prison de Wittlich[18].
  • 10 novembre 1974 : mort du juge Günter von Drenkmann à Berlin[22].
  • 21 novembre 1974 : attentat devant le domicile du juge Gerd Ziegler à Hambourg[18].
  • 4 décembre 1974 : Sartre rencontre Baader à Stammheim.
  • 27 février 1975 : Peter Lorenz est enlevé[18].
  • 24 avril 1975 :Attentat à l'ambassade de la RFA à Stockholm : mort du militaire A. von Mirbach, du civil H. Hillegaart, du terroriste U. Wessel et plusieurs blessés[18].
  • 5 mai 1975 : mort de Siegfried Hausner rapatrié de Suède en Allemagne[18].

Procès de Stammheim

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  • [49]: procès des principaux membres arrêtés de la RAF.
  • 21 mai 1975 : le procès des figures historiques de la RAF s'ouvre[18].
  • 2 juin 1975 : Peter Lorenz est libéré[18].
  • 29 juin 1975 : mort en prison deKatharina Hammerschmidt faute de soin.
  • 13 septembre 1975 : attentats non revendiqués à Hambourg (11 blessés).
  • 9 mai 1976 : suicide présumé d'Ulrike Meinhof, retrouvée pendue à Stammheim.
  • 30 mars 1977 : grève de la faim pour le regroupement[18].
  • 7 avril 1977 : assassinat du procureurS. Buback, de W. Göbel, et de G. Wurster[18].
  • 28 avril 1977 : perpétuité pour Andreas Baader, Gudrun Ennslin et Jan-Carl Raspe[2].
  • 30 avril 1977 : le regroupement à Stammheim est obtenu[18].
  • 11 juillet 1977 : l'avocat Klaus Croissant se réfugie à Paris[50].
  • 20 juillet 1977 : perpétuité pour H. Krabbe, K.-H. Dellwo, L. Taufer et B. Rössner.
  • 30 juillet 1977 : assassinat deJürgen Ponto, directeur de laDresdner Bank[18].
  • 8 août au 2 novembre 1977 : grève de la faim contre le retour à l'isolement[18].
  • 25 août 1977 : échec de l'attentat contre le procureur Kurt Rebmann à Karlsruhe[18].
  • 30 août 1977 : arrestation de l'avocatArmin Newerla, proche de Klaus Croissant.

Automne allemand (Deutscher Herbst)

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  • 5 septembre 1977 : enlèvement du patron des patronsHanns Martin Schleyer[18].
  • 22 septembre 1977 : mort de Arie Kranenburg à Utrech.Knut Folkerts (de) est arrêté[51].
  • 30 septembre 1977 : arrestation de l'avocat Klaus Croissant à Paris[18].
  • 13 octobre 1977 : détournement duLandshut[18].
  • 16 octobre 1977 : le commandant de bord Jürgen Schumann[32] est exécuté.
  • 18 octobre 1977 : libération des otages duLandshut[18].
  • 18 octobre 1977 : nuit de la mort de Stammheim[18].
  • 18 octobre 1977 : assassinat deHanns Martin Schleyer.
  • 19 octobre 1977 : le corps de Hanns Martin Schleyer est retrouvé à Mulhouse, dans le coffre arrirèe d'une voiture[36].
  • 24 octobre 1977 : la demande d'asile de Klaus Croissant est refusée[50].
  • 25 octobre 1977 : enterrement de Hanns Martin Schleyer[52].
  • 27 octobre 1977 : enterrement d'A. Baader, G. Ensslin et J.-C. Raspe[52].
  • 12 novembre 1977 : mort par pendaison présumée d'Ingrid Schubert en prison de Stadelheim.
  • 16 novembre 1977 : Klaus Croissant est extradé en RFA[50],[53].
  • 19 décembre 1977 : soupçon de rencontre entreInge Viett etMichel Foucault[54].
  • 9 mars 1978 : grève de la faim pour les conditions de vie[55].
  • 25 juin 1979 : échec de l'attentat contre le généralAlexander Haig duSACEUR[18].
  • 31 août 1981 : attaque du QG de l'US Air ForceRamstein Air Base[18].
  • 15 septembre 1981 : échec de l'attentat contre le généralFrederick Kroesen[18].

Troisième génération

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Membres

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1re génération

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2e génération

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3e génération

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Victimes

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Victime duMouvement du 2 Juin

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  1. Günter von Drenkmann, président de la chambre de justice de Berlin-ouest, abattu le 10 novembre 1974, en représailles à la mort en prison d'Holger Meins[22].

Victimes de la RAF

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  1. Norbert Schmid[19] (policier, le 22 octobre 1971) (dans une fusillade avec de supposés membres de la RAF)
  2. Herbert Schoner[19] (policier, le 22 décembre 1972)
  3. Hans Eckhardt[19] (policier chargé de l'enquête contre la RAF, 3 mars 1972)
  4. Paul A. Bloomquist (soldat américain, victime de l'attentat contre le QG duVe Corps de l'armée américaine, le 11 mai 1972)[19],[21]
  5. Clyde R. Bonner (soldat américain, victime de l'attentat contre le QG européen des forces américaines, le 24 mai 1972)[19],[59]
  6. Ronald A. Woodwar (soldat américain, victime de l'attentat contre le QG européen des forces américaines, le 24 mai 1972)[19],[59]
  7. Charles L. Peck (soldat américain, victime de l'attentat contre le QG européen des forces américaines, le 24 mai 1972)[19],[59]
  8. Andreas von Mirbach (attaché militaire de l'ambassade allemande à Stockholm, le 24 avril 1975)[19]
  9. Heinz Hillegaart (attaché economique de l'ambassade allemande à Stockholm, le 24 avril 1975)[19]
  10. Fritz Sippel (policier, 7 mai 1976)[19]
  11. Siegfried Buback (procureur général, le 7 avril 1977)[19]
  12. Wolfgang Göbel (chauffeur de Buback, le 7 avril 1977)[19]
  13. Georg Wurster (le 8 avril 1977)[19]
  14. Jürgen Ponto (directeur de laDresdner Bank AG, le 30 juillet 1977)[19],[60]
  15. Reinhold Brändle (policier de l'unité chargée de la protection personnelle à Stuttgart, assassiné lors de l'enlèvement de Schleyer, le 5 septembre 1977)[19],[61]
  16. Helmut Ulmer (policier de l'unité chargée de la protection personnelle à Stuttgart, assassiné lors de l'enlèvement de Schleyer, le 5 septembre 1977)[19],[61]
  17. Roland Pieler (policier de l'unité chargée à la protection personnelle à Stuttgart, assassiné lors de l'enlèvement de Schleyer, le 5 septembre 1977)[19],[61]
  18. Heinz Marcisz (chauffeur de Schleyer, assassiné lors de l'enlèvement de Schleyer, le 5 septembre 1977)[19],[61]
  19. Arie Kranenburg (policier hollandais, 22 septembre 1977)[19],[51]
  20. Hanns Martin Schleyer (président du patronat allemand, ancien nazi, le 19 octobre 1977)[19],[62]
  21. Hans-Wilhelm Hansen (policier, 24 septembre 1978)[19],[58]
  22. Dionysius de Jong (douanier hollandais, le1er novembre 1978)[19]
  23. Johannes Petrus Goemans (douanier hollandais, le 14 novembre 1978)[19]
  24. Edith Kletzhändler (femme au foyer, morte par balle lors d'un braquage à Zurich, le 19 novembre 1979)[19]
  25. Ernst Zimmerman (PDG deMTU Aero Engines, le1er février 1985)[19],[63]
  26. Edward Pimental (soldat américain, le 8 août 1985)[19],[64]
  27. Frank Scarton (soldat américain, le 8 août 1985)[19],[64]
  28. Becky Jo Bristol (soldat américain, le 8 août 1985)[19],[64]
  29. Karl Heinz Beckurts (président de la commission nucléaire et dirigeant deSiemens, 9 juillet 1986)[19],[65]
  30. Eckerhand Gropplen (chauffeur de Beckurts, 9 juillet 1986)[19],[65]
  31. Gerold von Braunmühl (directeur politique au ministère des affaires étrangères, 10 octobre 1986)[19],[66]
  32. Alfred Herrhausen (directeur de laDeutsche Bank, le 30 novembre 1989)[19],[67]
  33. Detlev Karsten Rohwedder (directeur de la Treuhand,1er avril 1991)[19],[68]
  34. Michael Newrzella (agent duGSG 9, le 21 juin 1993 à Bad Kleinen)[19]

Victime du détournement duLandshut

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  1. Jürgen Schumann, commandant de bord duLandshut, exécuté le 16 octobre 1977 en escale àAden au Yémen[31].

Culture populaire

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Notes et références

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Notes

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  1. « sous les capes traditionnelles des professeurs, l'air vicié de mille années » : allusion auTroisième Reich, qu'Hitler souhaitait voir durer mille ans.
  2. SDS :Union socialiste allemande des étudiants

Références

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  1. ab etcCécile Calla, « La demande de grâce de deux dirigeants de l'ex-RAF crée une polémique », surLe Monde,(consulté le) :« En vingt ans, l'organisation guérilla, fondée par Horst Mahler, Andreas Baader, Gudrun Ensslin et Ulrike Meinhof, fut responsable de l'assassinat de 34 personnes ».
  2. abcd ete« Il y a 40 ans s'ouvrait le procès de la bande à Baader », surLe Figaro,(consulté le) :« Ulrike Meinhof: elle est le véritable cerveau de la bande. (...) Ancienne chroniqueuse vedette du magazine érotico-gauchiste «Konkret» ».
  3. a etb(de) Ulrike Meinhof, « Das Konzept Stadtguerilla »,Le concept de guérilla urbaine, surHaus der Geschichte: Lebendiges Museum Online,(consulté le).
  4. La stratégie de nomenclature renvoie à la Documentation de Maihofer, Ministre de l'Intérieur, fin 1974 (Dokumentation über Aktivitäten anarchistischer Gewalttäter in der BRD). Le Procureur Général, Siegfried Buback, avait avancé cette politique de terminologies prescrites auprès de la presse. Il a inclus également des directives pour décrire polémiquement la FAR, sans faire référence à la Fraction armée rouge, et fondées sur des catégories de droit pénal (« Bande » , etc.), et avait une influence sur les reportages à la radio, à la télévision et dans la presse écrite, tant au pays qu'à l'étranger. Il a également fourni une influence directe aux juges siégeant.
  5. Nathalie Versieux, « L'ombre de la Stasi sur les années de plomb », surLibération,(consulté le) :« la justice libère Karl-Heinz Kurras, convaincue qu’il a utilisé son arme « en état de légitime défense ». (…) Le dossier Kurras occupe dix-sept volumineux classeurs dans les archives de la Stasi ».
  6. abc etdCécile Calla,Terrorisme : l'Allemagne commémore les victimes de la RAF,Le Monde,.
  7. abcdefghijklm etnMartin Benoist, « La Fraction armée rouge face à la République fédérale allemande »,Hors-Sérieno 13H, surLa Nouvelle Revue d'histoire, SARL Histoire et Mémoire, automne-hiver 2016(ISSN 1764-2019, consulté le),p. 41-44.
  8. (de) « Ikone und Präparat », surKonkret,(consulté le) :« Ulrike Meinhof (Chefredakteurin von konkret 1960-1964) ».
  9. Terhoeven 2024,p. 37-38.
  10. Terhoeven 2024,p. 38.
  11. (de) Peter Homann, « Andreas Baader? Er ist ein Feigling » [« Andreas Baader ? Il est un lâche »],Der Spiegel,no 48,‎(lire en ligne, consulté le) :

    « Kurz nach der Aktion. am 4. Juni, ließ Ulrike Meinhof die Französin Michèle Ray in ihr West-Berliner Versteck kommen. Sie sprach eine Erklärung auf Tonband, die derSPIEGEL dann auszugsweise abdruckte »

    .
  12. ab etc(de) Michèle Ray, « Affären / Baader / Meinhof: Bis irgendwohin »,Der Spiegel,no 25,‎(lire en ligne, consulté le) :

    « Ihre Nahost-Kontakte waren es offenbar auch, dieder Meinhof-Gruppe in Berlin Anlaß waren, die Verbindung aufzunehmen -- zumal Ulrike Meinhof und Michèle Ray sich vor Jahren kennengelernt hatten »

    .
  13. « Michèle Ray-Gavras », surcinemotions,(consulté le) :« A Berlin, interview dans la clandestinité en Allemagne de Andréas Baader, Ulrike Meinhof et Güdrun Esslin ».
  14. a etb(de) Michèle Ray, « Die Flucht der Ulrike Meinhof Seite 71 »,Der Spiegel,no 25,‎(lire en ligne, consulté le) :

    « Das Tonband wurde demSPIEGEL überbracht von der Journalistin Michèle Ray, die angibt, noch Anfang Juni mit Ulrike Meinhof und Baader zusammengetroffen zu sein: in einem Berliner Versteck »

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  15. (de) Michèle Ray, « Natürlich Kann Geschossen Werden »,Der Spiegel,no 25,‎(lire en ligne, consulté le) :

    « Ihre Überlegungen hat die steckbrieflich gesuchte Journalistin auf Tonband gesprochen. DerSPIEGEL veröffentlicht nachstehend unredigierte Auszüge, die mit der Antwort auf die Frage beginnen, warum Baader befreit worden sei: »

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  16. (de) Michèle Ray, « Wir Schiessen, Wenn Man Auf Uns Schiesst »,Der Spiegel,no 18,‎(lire en ligne, consulté le) :

    « Die zweite Wortmeldung registrierte die französische Journalistin Michèle Ray für denSPIEGEL (25/1970) »

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  20. (de) Manfred Hantke, « Richard Epple war auf der Flucht vor der Polizei »,Richard Epple était en fuite, poursuivi par la police, surtagblatt,(consulté le).
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  26. ab etc(de) Christian Gampert, « Literatur-Zeitschrift "Spuren": Sartre in Stammheim », surDeutschlandfunk,(consulté le) :« die deutsche Presse dagegen war mehrheitlich empört (la presse allemande était scandalisée) ».
  27. a etbDaniel Cohn-Bendit, « Ce qu'il est con ce Baader », surLibération,(consulté le) :« Sartre fut cependant solidaire jusqu'au bout et il dénonça les conditions carcérales de Baader et de ses acolytes confinés à l'isolement. Epuisé, il reprit l'avion pour Paris, non sans jurer de ne pas s'y laisser prendre une seconde fois… ».
  28. ab etc« Terrorisme: la RAF allemande en procès, 30 ans après les Années de plomb », surLe Point,(consulté le) :« il est aujourd'hui avéré que Verena Becker a collaboré avec les services secrets ».
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  31. abcde etfSandrine Blanchard et Volker Wagener, « La RAF, Hanns Martin Schleyer et l'automne allemand, il y a 40 ans », surDeutsche Welle,(consulté le) :« C'est dans cette prise d'otages, que culmine ce qui est appelé "l'automne allemand" (Deutscher Herbst), une période d'attaques terroristes coordonnées ».
  32. abcd ete« L'avion de la RAF, emblème de la "terreur", revient en Allemagne », surLa Croix,(consulté le) :« "L'automne allemand", période d'attentats sanglants d'extrême gauche en Allemagne, avait culminé avec le détournement du vol 181 de la Lufthansa le 13 octobre 1977 par un commando du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) qui réclamait la libération des membres de la RAF, la "bande" d'Andreas Baader ».
  33. Le commando terroriste est équipé des armes suivantes :
    • Colt .45 Commander avec des balles HP
    • Pistolet anti-émeute K-1200 High Standard avec deux balles et cinq chevrotines
    • ZML PM 63 ; munitions non spécifiées
    • H&K HK43 à canon scié avec des chargeurs scotchés
    • H&K HK93A2 à canon scié avec des chargeurs scotchés
    Ils ont tiré 119 balles en 90 secondes environ et abattent trois policiers et un chauffeur.
  34. « Terrorisme en RFA »[vidéo], surina.fr, TF1,(consulté le).
  35. « Fin de l'enquête sur le suicide d'Andreas Baader et Gudrun Ensslin »[vidéo], surina.fr, Antenne 2,(consulté le).
  36. a etb« A Mulhouse, découverte du corps de Hanns Martin Schleyer »[vidéo], surina.fr, TF1,(consulté le).
  37. « Le suicide d'Ingrid Schubert soulève peu d'émotion »,Le Monde.fr,‎(lire en ligne, consulté le).
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  41. Annabelle Georgen, « Disparus depuis 1998, des terroristes de la RAF refont surface en Allemagne », surSlate,(consulté le).
  42. https://www.rfi.fr/fr/en-bref/20240227-la-justice-allemande-annonce-l-arrestation-%C3%A0-berlin-de-daniela-klette-membre-pr%C3%A9sum%C3%A9e-de-l-ex-organisation-allemande-d-extr%C3%AAme-gauche-fraction-arm%C3%A9e-rouge, La justice allemande annonce l'arrestation à Berlin de Daniela Klette, membre présumée de l'ex-organisation allemande d'extrême gauche Fraction Armée rouge, RFI, 27. Février 2024.
  43. Une membre de l’ancienne Fraction Armée rouge, en cavale depuis des décennies, interpellée en Allemagne.
  44. RAF-Terroristin Klette in U-Haft – Entscheidender Hinweis kam aus der Bevölkerung (La terroriste de la RAF Daniela Klette appréhendée à Berlin-Kreuzberg).
  45. (de) Dirk Böttger, Axel Lier, Peter Hell et Matthias Lukaschewitch, « Jagd auf RAF-Terroristen in Berlin: Verdächtige wieder frei »Accès libre, surBild,(consulté le).
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  52. a etb« Enterrement de la Bande à Baader »[vidéo], surina.fr, Antenne 2,(consulté le).
  53. Michel Foucaul, « Désormais, la sécurité est au-dessus des lois », surLe Matinno 225,(consulté le) :« Prévenu de l'imminente extradition de K. Croissant, M. Foucault accompagna ses avocats à la prison de la Santé. »,p. 15.
  54. (de) Michel Foucault, « Wir fühlten uns als schmutzige Spezies »,Der Spiegel, nous nous sentions comme une sale espèceno 52,‎,p. 77-78(lire en ligne, consulté le) :

    « sie selbst seienfast überzeugt, daß unsere Freundinnicht Inge Viett sei : (les policiers de Berlin-Ouest) étaient mêmepresque convaincus que notre amien'étaitpas Inge Viett »

    .
  55. « Déclaration de la grève de la faim », suretoilerouge.chez-alice.fr,(consulté le).
  56. « Communiqué commun RAF - Action Directe », suretoilerouge.chez-alice.fr,(consulté le).
  57. Thomas Wieder, « Hans Tietmeyer, ex-président de la Bundesbank, est mort », surLe Monde,(consulté le) :« Ni lui ni son chauffeur ne sont blessés. Derrière l’attentat : la Fraction armée rouge ».
  58. a etb(de) Jürgen Marks et Annette Schipprack, « Deutscher Herbst: Splitter in den Seelen », surFocus,(consulté le) :« der Polizeiwachtmeister Hans-Wilhelm Hansen, war 1978 in Dortmund bei einem Schußwechsel mit Lotze und Angelika Speitel tödlich getroffen worden ».
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  62. (en) « Cologne 1977-09-05: Dr. Hanns Martin Schleyer, head of assoc of industries and employers/chair, Daimler Benz », surGlobal Terrorism Database,(consulté le).
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  69. Béatrice Bocard, « Ulrike Meinhof, un mythe allemand », surLibération,(consulté le).


Bibliographie

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Annexes

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Sur les autres projets Wikimedia :

Documents

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  • Fraction armée rouge [collectif], « Pourquoi nous arrêtons », mars 1998, [rendu public le 21 avril 1998], publié dansFront social,no 10, printemps 1998,p. 41-46.

Articles connexes

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Liens externes

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