Issu d'unefamille qui s'est illustrée dans la politique et les sciences, Frédéric Passy étudie aulycée Louis-le-Grand en 1833 puis aulycée Bourbon, il s'oriente ensuite vers des études dejuriste et est licencié[1]. Il devient un temps auditeur auConseil d'État avant d'entamer une carrière de journaliste. Il se marie à Marie-Blanche Sageret. Il se rend acquéreur en 1856 dudésert de Retz auprès de la veuve deBayard, domaine où Frédéric Passy et son épouse passeront une douzaine d’années, consacrées essentiellement à l’éducation de leurs enfants[2].
En1888, à la tête d'une délégation de députés français, il rencontreWilliam Randal Cremer (prix Nobel de la paix en1903), qui dirige une délégation de députés britanniques. À la suite de cette réunion, un groupe de parlementaires français, britanniques, italiens, espagnols, danois, hongrois, belges et américains fondent l'Union interparlementaire. Frédéric Passy en est un des premiers présidents.
Il est passionné par lapédagogie et n'abandonne jamais sa vocation, sympathisant avec le BelgePaul Otlet (qui sera coauteur duMundaneum deBruxelles, vaste projet de pédagogie mondiale), enseignant jusqu'à l'âge de 81 ans et écrivant de nombreux ouvrages.Féministe avant l'heure, il est également favorable à l'abolition de lapeine de mort. En matière d'économie, il est un partisan dulibre-échange et de l'épargne.
Le, il reçoit conjointement avec le Franco-suisseHenri Dunant, fondateur de laCroix-Rouge, le premierprix Nobel de la paix. En 1903,Élisa Bloch réalise son buste qui est présenté au Salon. La même année, il est promu commandeur de la Légion d'honneur.