| Claude et Bernard Marreau | |||||||||||
Les frères Marreau à l'étape d'Alger lors duParis-Dakar 1988 au volant d'uneMitsubishi Pajero. | |||||||||||
| Biographie | |||||||||||
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| Surnom | les Renards du désert | ||||||||||
| Date de naissance | (pour Claude) | ||||||||||
| Nationalité | |||||||||||
| Carrière en rallye | |||||||||||
| Copilote | Bernard Marreau | ||||||||||
| Pilote | Claude Marreau | ||||||||||
| Statistiques | |||||||||||
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Lesfrères Marreau, Claude (pilote) né en 1944[1] et Bernard (copilote), sont deux frères français parcourant les rallyes desannées 1970 à 1990.
Ils comptent parmi les pionniers du Paris-Dakar. Surnommés les « Renards du désert », ils ont gagné leRallye Paris-Dakar en 1982 avec uneRenault 20 Turbo 4X4 préparée par leurs soins.

Originaires deNanterre, les frères Marreau sont les fils de Robert, garagiste[E 1]. Dès la fin de l'été 1967, les deux frères rassemblent leurs quelques économies et partent pour un tour du monde enRenault 4[E 1]. Après plusieurs mois de pérégrinations, et devant l'impossibilité d'aller plus loin, ils se mettent sur le chemin du retour[E 2]. Réalisé avec une caméra 16 mm, le film de leurs aventures, intituléL'autre côté du temps, reçoit le prix du film amateur auFestival de Cannes 1969[E 2]. Les Marreau apprennent ensuite l'existence d'une dotation offerte par Renault :Les Routes du monde[E 2]. Ils déposent un dossier et décident de s'attaquer au record de la traversée de l'Afrique, entreLe Cap etAlger[E 2]. Toujours en 1969, ils partent en reconnaissance avec des amis dans deux 4L[E 2]. Leur candidature de retour en France, la Régie Renault leur confie uneRenault 12 pour battre le record du colonel Debrus (9 j, 1 h et 18 min)[E 2]. En 1970, accompagnés d'Yvon Garin, ils s'élancent une première fois jusqu'à la rupture de leur traverse arrière[E 2]. L'année suivante, ils retentent leur chance au volant de la toute nouvelle R12 Gordini[E 2]. Ils parcourent les 15 432 km en 8 j, 22 h et 18 min (71,96 km/h de moyenne) et s'emparent du record qu'ils améliorent de pile trois heures[E 2]. Ce record est toujours d'actualité. Ils s'étaient relayés au volant, aidés de Yvon Garin qui leur servait d'assistance.
Dans lesannées 1970, les frères Marreau sont toujours basés dans le garage de Nanterre, qui leur assure des revenus, mais s'absentent fréquemment pour se rendre enAfrique où ils multiplient les missions humanitaires vers leSahel[E 2]. À cette époque, les premiersrallyes-raid se développent[E 2]. En 1976, Claude et Bernard engagent uneR14 au 5x5Abidjan-Nice[E 2]. QuandThierry Sabine dévoile son projet deParis-Dakar en 1978, les frères Marreau sont les premiers à s'inscrire[E 2]. Il leur faudra700 heures pour modifier la 4L qu'ils ont choisie pour cette nouvelle course[E 2],[2],[note 1]. Les frais d'inscription s'élèvent à 8 000 francs, réduits de 40 % après négociation avec Sabine, ce qui laisse finalement — mais seulement — 1 000 francs au budget de fonctionnement[E 3].
Sur lespistes africaines, face aux imposantsToyota,Range Rover et autreVolkswagen Iltis bien plus puissants, la R4 a d'autres atouts : ses occupants connaissent parfaitement le terrain[E 3]. Chaque jour, leurs concurrents les voient sortir de pistes dont ils ignorent l'existence[E 3]. Ayant une garde au sol moins efficace que les autres, les Marreau sortent des chemins sableux pour rouler dans la brousse[E 3]. Rapidement, les deux frères sont surnommés les « Renards du désert »[E 3]. À l'arrivée, la 4L se classe cinquième du scratch auto-moto, deuxième des quatre-roues et Renault colle un autocollant sur leur voiture pour officialiser le partenariat[E 3].
Pour leParis-Dakar 1980, 200 pilotes sont au départ et les Marreau retravaillent leur 4L avec un moteurRenault 5 Alpine et l'appui de laRégie[E 3]. Lors de la seconde semaine, ils laissent tomber leur chrono pour venir en aide à un motard inconscient puis, le lendemain, ils subissent sept crevaisons dans la même course[E 3]. Les Renards du désert terminent tout de même3e du classement général[E 3]. Gagner cette course devient leur objectif, et ils s'y affairent toute l'année 1980[E 3]. Avec le financement deRenault-Elf-Uniroyal, les Marreau mettent uneR20 à motorisationR18 Turbo en chantier au garage deNanterre : le train arrière provient d'unTrafic et la ligne d'échappement est installée sur le toit[E 3]. À l'approche deTombouctou, le duo est leader avec plus de deux heures d'avance[E 4]. Mais la voiture s'abîme dans un trou, la pompe à huile cède et les frères abandonnent[E 4].
Pour l'édition1982, les Marreau fabriquent deux prototypes identiques, dont un pour l'assistance confié à un autre binôme[E 4]. La R20 Turbo est citée parmi les prétendants à la victoire[E 4]. Dans le froid hiveralgérien lors de la sixième étape, ils prennent définitivement la tête[E 4]. Profitant des erreurs adverses, réussissant à continuer malgré l'éloignement de leur camion d'assistance et à réparer eux-mêmes leurs casses[E 5], ils s'imposent avec1 h 19 d'avance[E 6]. LeurRenault 20 Turbo 4×4 était dotée d'un bloc1,6 L de133 ch.
Ils engagent ensuite jusqu'en 1985 un breakRenault 18 4×4 avec moins de succès.
En 1984, ils courent avecFacom et un budget serré[E 7]. Ils empochent une prime au résultat (50 kF pour une victoire,30 kF si2e et20 kF si dans letop 5)[E 7]. Lors de l'avant-dernière spéciale, une rotule de suspension casse etHenri Pescarolo les double avant de casser son moteur. Le duo Marreau touche donc20 kF[E 7].
Claude Marreau reste sur la scène automobile, avec notamment une participation en 2008 à laTransAfricaine Classic[3] avec son fils Gregory[4]. Il aurait participé à ce raid au volant de la 4Lno 120 en 2007.
Le, Claude et Grégory ont sorti la 4Lno 120 du Dakar et la R12 du record Le Cap - Alger à Chartres lors d'une concentration de véhicules anciens, motos compris.
| Édition | Voiture | Résultat |
|---|---|---|
| 1979 | Renault 4 4×4Sinpar | 5e (2e auto) |
| 1980 | 3e | |
| 1981 | Renault 20 Turbo 4×4 | Abandon |
| 1982 | 1er | |
| 1983 | Renault 18 break | 9e |
| 1984 | Renault 18 protoFacom | 5e |
| 1985 | Renault 18 | 5e |
| 1986 | PrototypeLada | Abandon |
| 1987 | Peugeot 504 Dangel | Abandon |
| 1988 | Mitsubishi Pajero | 13e |
| 1989 | 17e | |
| 1990 | 30e | |
| 1991 | Abandon | |
| 1992 | ? | ? |
| 1993 | Renault Buggy Raceco | Abandon[5] |

Équipée d'une transmission 4x4 d'origine Sinpar, d'un moteur R5 AlpineGr. 2 de près de140 ch et de trains entièrement revus, les Frères Marreau la menèrent sur les pistes du Dakar sous le numéro d'équipage 131 en 1979, où ils se classèrent5e. Il réitèrent l'exploit en 1980 sous ledossard 120 et terminent3e[6].
Cette même 4L participa à nouveau au Dakar sous la main d'Antoine Granja en 1981 avec Roger Caillaba en tant que copilote, toutefois cette participation se soldera par un abandon[7].

C'est avec uneRenault 20 préparée par leurs soins que les frères Marreau remportèrent leParis-Dakar en 1982 sous le numéro d'équipage 150[8].
Cette auto ne leur avait pourtant pas porté chance sous le numéro 174, lors de l'édition 1981, pendant laquelle ils avaient été contraints d'abandonner[9].
À noter par ailleurs, que lors de l'édition 1982, un second véhicule préparé à la même sauce que la R20 Turbo desRenards du désert courait aussi sous ledossard 151. Elle étaita priori disponible en tant que banque de pièce roulante en cas de force majeure[10].
Ce second véhicule a été restauré et est toujours en état de marche, appartenant à une association qui prend à cœur de le faire courir[11].
Sur le plan technique, les R20 Turbo 4x4 des frères Marreau étaient dotées de moteurs de R18 Turbo légèrement préparés développant environ140 ch[12]. Le train arrière provenait d'unTrafic et de nombreuses autres pièces d'origine Renault étaient adaptées à la R20. À noter aussi la ligne d'échappement sur le toit comme sur la R4.
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