Lefourbanal est unfour à bois mis à disposition des habitants par leseigneur, comme lepressoir banal ou lemoulin banal.
Le seigneur en impose l’usage à ses sujets et perçoit uneredevance sur chaque utilisation[1].
Le mot « ban » provient du vieux germain « banna » qui signifie « commandement »[4].
La construction desbanalités faisait appel à des connaissances techniques et exigeait une importante durabilité, ce qui impliquait des dépenses importantes. Les habitants n’avaient donc pas les moyens de construire unfour, unmoulin, ou unpressoir.
Ces constructions essentielles sont présentes dans chaque village[1]. Durant les combats, les banalités étaient endommagées par les assaillants. Les réparations, longues ou inachevées privaient la seigneurie de ressources économiques et alimentaires.
Plus tard avec l’accord du seigneur, certainsbourgeois fabriquèrent des fours chez eux. Les habitants continuaient de verser uneredevance au seigneur mais pouvaient accéder au four plus régulièrement[1].
Les différentestaxes, dont le ban, disparaîtront progressivement jusqu’à cesser d’exister après laRévolution française. Les fours banaux deviendront des fours communaux mais leur utilisation perdurera plusieurs siècles[1].
Le four banal est une possession du seigneur qu’il met à disposition de l’ensemble des habitants moyennant unetaxe appelée « le ban »[1]. Initialement, l’ensemble de laseigneurie est dans l’obligation d’utiliser le four banal et ne peut en construire un autre. En contre-partie, le seigneur doit entretenir le four et le chemin pour y accéder[1].
C’est un grand four à bois en briques réfractaires généralement affermé auboulanger ou au fournier (personne responsable du four, qui gère la chauffe et les cuissons. On trouvait des boulangers en ville, mais à la campagne on trouvait plutôt des fourniers). Les habitants viennent y faire cuire leur pain à tour de rôle pour une semaine ou deux[1].
De nombreux fours banaux ont été détruits mais d’autres sont encore préservés aujourd’hui. La plupart des fours conservés proviennent de l’entreprise Terrassier, un fabricant dematériaux réfractaires auXIXe siècle. Certains villages ont entretenu ce bien depuis plusieurs siècles, d’autres ont conservé les vestiges et rénovent le four du village[1].
La rénovation des anciens fours banaux est réalisée par des particuliers, des associations ou des entreprises.
Dans lecanton du Valais, et dans les vals d'Anniviers et d'Hérens en particulier subsistent des fours banaux. Notamment à Eison Saint Martin, Saint-Luc, Chippis,Grimentz. Ils sont administrés par labourgeoisie locale.