| Fosseno 9 des mines de l'Escarpelle | |
La fosseno 9 en1975, avec son nouveau chevalement, l'ancien est visible en dessous. | |
| Puits n° 9 | |
|---|---|
| Coordonnées | 50,411553, 3,103331[BRGM 1] |
| Début du fonçage | 1909 |
| Profondeur | 592 mètres |
| Étages desaccrochages | 206, 227, 410 mètres... |
| Arrêt | |
| Remblaiement ouserrement | 1991 |
| Administration | |
| Pays | France |
| Région | Hauts-de-France |
| Département | Nord |
| Commune | Roost-Warendin |
| Caractéristiques | |
| Compagnie | Compagnie des mines de l'Escarpelle |
| Groupe | Groupe de Douai |
| Unité de production | Unité de production de Douai |
| Secteur | Secteur Est |
| Siège | Siègeno 9 de l'Escarpelle |
| Ressources | Houille |
| Concession | Escarpelle |
| modifier | |
Lafosseno 9 de laCompagnie des mines de l'Escarpelle est un anciencharbonnage duBassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé àRoost-Warendin. Les travaux commencent en1909, la fosse est alors prévue pour l'aérage des fossesnos 1 et3, mais laPremière Guerre mondiale commence alors que les installations ne sont pas encore fonctionnelles.
La fosse est reconstruite après la guerre, et elle assure l'extraction. Des cités sont construites à proximité de la fosse. Après lanationalisation, la fosse est modernisée à partir de1955, elle devient alors siège de concentration. Un lavoir est construit en 1955, puis arrêté en1968, les produits sont alors envoyés vers celui de lafosse Barrois àPecquencourt. Une seconde modernisation a lieu en1975, la machine d'extraction est remplacée par une poulie Koepe provenant de lafosseno 13 - 13 bis du Groupe de Béthune, à l'arrêt depuis 1972. Lechevalement du puitsno 13 est installé par-dessus celui du puitsno 9. La fosse cesse d'extraire le, date à laquelle ferme également lafosseno 10, devenue puits d'aérage. La fosseno 9 est la dernière à fermer dans leNord, après les concentrations d'Arenberg etLedoux, et l'avant dernière à fermer dans larégion.
Le puits est remblayé en1991, les installations de surfaces détruites la même année. Il ne reste plus que le bâtiment des bureaux, et le chevalement provenant du puitsno 13, celui duno 9 ayant été détruit. Le carreau de fosse est au début duXXIe siècle peu à peu reconverti en zone industrielle. Lesterrilsnos 136, 136A et 138, après avoir été partiellement exploités, ont été ouverts au public et sont devenus des espaces naturels. Les cités ont été rénovées. Le chevalement estinscrit aux monuments historiques le 25 novembre 2009. Le chevalement du puitsno 9 et la cité moderne de la Belleforière ont étéclassés le 30 juin 2012 au patrimoine mondial de l'Unesco.
Les travaux du puitsno 9 débutent en 1909 àRoost-Warendin[1] par le procédé de congélation pour un diamètre de cinq mètres qui doit servir d'aérage pour les puitsnos 1 et3[A 1], respectivement situés 1 160 mètres au sud-sud-est et 1 795 mètres au sud-ouest[note 1]. Un accrochage est établi à 206 mètres et un autre à 227 mètres en. En1919, le puits est approfondi à 410 mètres. Un bâtiment d'extraction moderne avecmachine d'extraction de 1 000 chevaux est construit[A 1].
La fosse est modernisée en1955 avec l'installation d'un lavoir. En1956, l'ancien chevalement est remplacé par un nouveau plus moderne et la machine d'extraction à vapeur par une machine électrique. Le puits est approfondi à 463 mètres en1975. Lamachine d'extraction étant trop lente, il est décidé de la remplacer par une des machines à poulieKoepe de lafosseno 13 - 13 bis, arrêtée depuis1972[B 1]. L'abattage est entièrement mécanisé, en octobre 1974, un essai est mené afin de mécaniser le boisage des galeries[R 1]. Dix piles K1-3 ont été mises en place dans un panneau penté à 35° et exploité par un rabot. L'essai ayant été concluant, le soutènement marchant a été installé dans la tailleno 2 bloc 7. Celle-ci est longue de 145 mètres, pentue de 35 à 45° et présente une ouverture de 1,10 mètre[R 1]. Un scraper-chaîne avec motrice de 160 chevaux décalée et commande déportée assure l'abattage du charbon[R 1]. Au mois de décembre 1975 seul, la moyenne journalière est de 632 tonnes avec un rendement de 14,4 tonnes, cette production s'effectue sur une surface déhouillée de 425 m2 et un avancement de 3,38 mètres par jour. Avant cette amélioration, lorsque le soutènement était en bois, 400 tonnes par jour étaient extraites sur ce panneau, avec 6,3 tonnes de rendement. De plus, le travail du boiseur est moins pénible[R 1]. En, ont lieu les travaux de creusement de l'accrochage de 540 mètres[B 1].
Les dernières berlines remontent le vendredi, à onze heures. Le charbon provient des tailles0 et2 bloc 1. La fosseno 9 de l'Escarpelle est l'avant-dernier puits fermé de l'histoire de l'extraction du charbon dans lebassin minier du Nord-Pas-de-Calais. Les derniers seront les fossesnos 9 - 9 bis des mines de Dourges et10 du Groupe d'Oignies le[B 1].
La fosse a produit 18 130 000 tonnes (soit le même ordre de grandeur que tout le charbon produit dans lesdeux bassins houillers deHaute-Saône en six siècles[2],[3]). Le puits profond de 592 mètres est remblayé en. Le démantèlement du carreau commence en et se termine le vendredi30 août à onze heures, avec la démolition de l'ancien chevalement. Le grand, dépouillé de sonfaux carré, se dresse encore au-dessus du carreau en cours de reconversion[1].
Au début duXXIe siècle,Charbonnages de France matérialise la tête de puits. LeBRGM y effectue des inspections chaque année[4]. Le carreau de fosse est progressivement reconverti en zone industrielle. Le chevalement du puitsno 9 estinscrit aux monuments historiques le 25 novembre 2009[5]. Il fait partie des353 éléments répartis sur 109 sites qui ont étéclassés le 30 juin 2012 aupatrimoine mondial de l'Unesco. Il constitue le siteno 34[6].
Depuis mars 2018, le chevalement est utilisé pour l'entrainement decordistes à grande hauteur[7].
L'exploitation de la fosseno 9 a donné lieu à la création de troisterrils plats[8].
Le terrilno 136, situé à Roost-Warendin, a été alimenté par la fosseno 9, et est situé près de son embranchement ferroviaire, à l'ouest du terrilno 136A. Il a été partiellement exploité et est haut de cinq mètres[9].
Le terrilno 136A, situé à Roost-Warendin, est traversé par l'embranchement ferroviaire de la fosseno 9. Il a été partiellement exploité[10].
Le terrilno 138, situé à Roost-Warendin, a été alimenté par la fosseno 9, dont il est situé au sud. Haut de quinze mètres, il a été partiellement exploité, et est désormais un site naturel[11].
Les cités de la fosseno 9 sont établies àFlers-en-Escrebieux etRoost-Warendin. Les habitations construites par la Compagnie lui sont typiques, à l'exception de quelques-unes. Après la Nationalisation, du fait que la fosse soit devenue siège de concentration, un grand nombre d'habitations a été construit. La cité moderne de la Belleforière fait partie des353 éléments répartis sur 109 sites qui ont étéclassés le 30 juin 2012 aupatrimoine mondial de l'Unesco. Il constitue une partie du siteno 35[6].
Après la Nationalisation, la chapelle Sainte-Rita a été construite dans une des cités.
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