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Fort de Brégançon

43° 05′ 33″ nord, 6° 19′ 21″ est
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Fort de Brégançon
Image illustrative de l’article Fort de Brégançon
Le fort de Brégançon vu depuis la mer, avec son portail en contrebas et sonchâtelet d'entrée en contre-haut.
TypeFort
Début constructionXIIIe siècle
Fin construction1635
Destination initialePlace forte
Propriétaire actuelRépublique française
Destination actuelleLieu de résidence duprésident de la République française
ProtectionLogo monument historique Classé MH(1968)[1]
Logo des sites naturels français Site classé(1924, îlot et fort)[2]
Coordonnées43° 05′ 33″ nord, 6° 19′ 21″ est
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionProvence-Alpes-Côte d'Azur
DépartementVar
CommuneBormes-les-Mimosas
Géolocalisation sur la carte :Provence-Alpes-Côte d'Azur
(Voir situation sur carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur)
Fort de Brégançon
Fort de Brégançon
Géolocalisation sur la carte :France
(Voir situation sur carte : France)
Fort de Brégançon
Fort de Brégançon
Site webhttp://www.elysee.fr/la-presidence/le-fort-de-bregancon
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Lefort de Brégançon est unerésidence d'État utilisée comme lieu officiel de villégiature (principalement estivale) duprésident de la République française.

Il est situé en merMéditerranée, sur le territoire de la commune deBormes-les-Mimosas (Var), sur le haut d'un piton rocheux de35 mètres d'altitude et à quelques mètres de la côte ducap Bénat. La construction d'une jetée artificielle fut ordonnée par legénéral de Gaulle (à l'origine, il était séparé de la côte par un bras de mer et était donc situé sur une île). Cette jetée a été complétée par un terre-plein utilisé comme parking pour les personnels du lieu, pouvant également servir d'héliport.

Toponymie

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L’îlot est mentionné sous les formesPergantion auVIe siècle (Étienne de Byzance) ;de Breganzone vers 1200[3]. Il s'appelleBregançoun[4] enprovençal[5].

Latoponymie de Briançon aurait les mêmes origines.

Historique

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Les premières occupations du site

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Des Ligures y construisirent probablement un premieroppidum vers la fin duVIe siècle avant notre ère[6].

Entre leVIIe siècle et leVIe siècleav. J.-C., Brégançon devint un comptoir grec mentionné sous la formePergantion[7]. Une première forteresse a été édifiée à l'époque mérovingienne[6],le domaine englobant également des terres du continent[réf. nécessaire].

La forteresse du Moyen Âge

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Dès leMoyen Âge, on trouve les traces d'une seigneurie (ouchâtellenie) de Brégançon, organisée autour d'un château situé non pas sur l'îlot comme aujourd'hui, mais sur le continent.

Cette seigneurie est créée à la fin duXe siècle, après l'expulsion des Sarrasins duFraxinet en972, au profit desvicomtes de Marseille.

En1140, la seigneurie de Brégançon, qui était un arrière fief de la seigneurie d'Hyères, est concédée en même temps que cette cité à Pons, marquis de Fos, un fils cadet de la famille des vicomtes de Marseille.

En1216, Raimond-Geoffroi de Fos, coseigneur d'Hyères avec son frère, vend ses biens, soit le château de Brégançon et un douzième de la seigneurie d'Hyères, à la communauté deMarseille. Il faut toutefois attendre1223 pour que cette vente soit confirmée par les autres membres de la famille de Fos[8]. Dans ce dossier de la succession de Raimond-Geoffroi de Fos datant de 1223, il est nommécastrum de Bragansono[9].

Le, les biens de la communauté deMarseille sont rachetés par lecomteCharles d'Anjou, frère cadet du roiLouis IX (Saint Louis) etcomte de Provence, à la suite de son mariage en1246 avec l'héritière du comté,Béatrice de Provence. Celui-ci fait réaménager et rénover le château fort de Brégançon, toujours situé sur le continent. Il reste un lieu fréquenté par les membres de la maison d'Anjou, devenusrois de Sicile péninsulaire (Naples), lorsqu'ils sont de passage dans le comté de Provence : c'est le cas notamment de la reineJeanneIre qui y séjourne en, alors qu'elle fuitNaples, envahie par son cousinLouisIer de Hongrie, pour se réfugier àMarseille puis rencontrer le papeClément VI àAvignon. Après le retrait de Naples de Louis de Hongrie, la reine rentre dans ses États en faisant à nouveau un passage à Brégançon qu'elle donne, par un acte du 31 juillet1348, à l'armateur marseillais Jacques de Galbert, qu'elle fait vice-amiral de Provence, pour le remercier de l'avoir transportée sur l'un de ses navires alors qu'elle fuyait son royaume. Mais elle reviendra sur cette donation en1366[10].

Plus tard, durant la guerre de succession du royaume de Naples, qui opposeCharles de Duras puis son filsLadislas àLouisIer d'Anjou, puis sa veuveMarie de Blois, la seigneurie et le fort de Brégançon sont donnés par cette dernière en1387 aucondottieregénois Balthazar Spinola, qui a trahi le camp deCharles de Duras pour celui des Angevins. Il se sert de sa nouvelle propriété pour piller les côtestoulonnaise ethyéroise. Brégançon retourne aucomteLouis II d'Anjou en1405, Balthazar Spinola le cédant pour 200 florins[11].

Le fort royal de la Renaissance

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Détail d'une ancienne carte de 1707 par Jean Nicolas de Tralage[12] montrant les îles et la baie d'Hyères et sur laquelle le fort est mentionné.

En 1481, Brégançon devient une forteresse royale en même temps que lecomté de Provence est légué au roiLouis XI par son dernier titulaireCharles III. Le roi charge alorsPalamède de Forbin, nommé gouverneur de Provence, ainsi que le gouverneur de BourgogneJean de Baudricourt, de prendre possession de ce nouveau territoire et de le sécuriser : l'artillerie et la navigation s'étant perfectionnées, le vieux château de Brégançon est jugé insuffisant pour la défense de la côte. C'est alors, en1483, que Jean de Baudricourt fait placer le fort de Brégançon sur son îlot actuel[13].

Il est assiégé en1524 par l'ancienconnétable disgraciéCharles III de Bourbon, passé au service deCharles Quint en1523, et la forteresse ne résiste que quelques jours[14].

En1531, Brégançon est inscrit dans le tout nouveau marquisat des Îles d'Or, créé parFrançoisIer au profit de songénéral des GalèresBertrand d'Ornézan, également chargé du commandement du fort et de protéger la côte toulonnaise face aux raidsottomans. Ce marquisat revient un temps à la couronne en1549, puis est immédiatement offert parHenri II à l'Allemand Christophe de Rocquendorf, qui le cède à son tour en1552 àGabriel de Luetz, seigneur d'Aramon et ancien ambassadeur deFrançois Ier auprès des Ottomans àConstantinople. Ce n'est qu'après la mort de ce dernier en1560 que Brégançon revient à la couronne, en1561.

À l'exception deCharles IX, qui s'y arrête quelques heures le 30 octobre1564 avec la reine-mèreCatherine de Médicis et sa cour durant leGrand tour, aucun souverain n'y séjourne, le laissant sous le commandement de capitaines provençaux.

En1574,Henri III, le frère deCharles IX, à peine devenu roi, élève la seigneurie de Brégançon en marquisat, au profit d'Antoine Escalin des Aimars, baron deLa Garde-Adhémar, seigneur dePierrelatte etgénéral des galères. Devenue un bastion protestant, le fort est assiégé en1578 par le chef des armées catholiques de Provence, le comte de Vins. Si le châtelain et la garnison se rendent seulement au bout de deux jours, ils sont tous massacrés.

En 1578, la seigneurie revient au domaine royal. Les besoins militaires nouveaux poussent alors le roi à décider que les seigneurs ne soient plus de droit capitaines du fort, dont le commandement doit être confié à un gouverneur.

En1581, le marquisat est donné en adjudication à Boniface de La Môle, seigneur deCollobrières, tandis que le gouvernorat de la forteresse est confié en1582 au capitaine des galères Melchior de Gasquy, issu d'une famille noble deManosque. Le fils aîné de ce dernier, Joseph de Gasquy, devient à la suite du décès de son père gouverneur du fort en 1606. À sa mort en 1609, son frère cadet Honoré de Gasquy reprend la charge de gouverneur de Brégançon. À la mort de Boniface de La Môle, le marquisat revient de nouveau au domaine royal, puis est attribué par contrat d'engagement à Honoré de Gasquy le. Le gouvernorat et le marquisat sont de nouveaux réunis[15].

Le fort duXVIIe siècle à la Révolution

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Plan de l'îlot et du fort de Bregançon, par Antibes de Bertaud en 1752.

Alors que laFrance s'engage dans laguerre de Trente Ans contre l'Espagne, lecardinal de Richelieu décide de réorganiser la défense des côtes toulonnaises et hyéroises et des îles environnantes : le fort de Brégançon prend alors sa forme actuelle. Les Gasquy , père et fils, réarment le fort et renforcent sa défense, très endommagée par les guerres de religion du siècle précédent.

Entre 1632 et 1640, Honoré de Gasquy acquiert par lots la seigneurie de Léoube, contiguë à celle de Brégançon. Ces terres restent dans la famille de Gasquy jusqu'au 20 octobre1660, date à laquelle Claude, Jean et François de Gasquy, héritiers d'Honoré leur père, vendent le marquisat de Brégançon et la seigneurie de Léoube àLouis de Cormis de Beaurecueil, qui en rend hommage au roi le, mais s'en sépare dès 1666 après que des incendies ont ravagé le domaine, et que la vente de 1660 fut annulée car les frères de Gasquy étaient seulement engagistes du marquisat, qui était un domaine inaliénable. La seigneurie de Léoube est rendue par décision de justice à la famille de Gasquy qui s'en sépare définitivement en 1679, et le marquisat de Brégançon fait retour aux domaine royal, qui l'administre jusqu'en 1714.

Le, la seigneurie de Brégançon est de nouveau engagée à Joseph-Paul de Ricard, Conseiller auParlement de Provence[16]. À sa mort en 1741, son fils Louis-Hercule de Ricard prend les rênes du marquisat. Il meurt en 1747 avec pour seule descendance trois filles.

Ses héritiers se séparent donc de la seigneurie, qui est engagée en 1775 au profit d'Alexandre Pateron. Après avoir vainement tenté d'agrandir son domaine en faisant des procès à ses voisins, il se sépare de Brégançon au bout de quelques mois.

Finalement, le marquisat est engagé pour la dernière fois le à Pierre Rouard, qui reste seigneur de Brégançon jusqu'à la Révolution, durant laquelle il est mis de fait un terme à l'existence juridique du marquisat. Trouvant le fort très inconfortable, il commence à faire réaménager une des fermes du domaine, pour la transformer en château. Les travaux ne sont pas interrompus par les évènements, ni les procès qu'il intente à ses voisins et aux communes d'Hyères et de Bormes, en vue d'agrandir son domaine.

De la Révolution à aujourd'hui

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Vue du fort de Brégançon depuis le cap Léoube, situé au nord-ouest de celui-ci. En arrière-plan, à droite du fort, on aperçoit l'île du Levant et l'île dePort-Cros, deux des îles d'Hyères.

Durant laRévolution française, la garnison du fort intervient en 1789 pour protéger quelques possessions conservées par la marquise de Ricard qui sont attaquées par les paysans. Plus tard, en1791, les armes de la garnison sont prises par leClub des Jacobins d'Hyères. Le fort attire à partir de1793 l'attention deBonaparte, nommé inspecteur des côtes après la prise deToulon aux royalistes le (il y séjourne d'ailleurs durant l'hiver1793-1794). Ainsi, une fois devenu premier consul en1799, il le fait réparer et doter d'une importante artillerie, puis, après son sacre comme empereur, il fait renforcer sa garnison en1805 par l'installation d'une compagnie de vétérans impériaux.

Le, Napoléon tranche depuis Schönbrunn l'instance portée devant le Conseil d'État par Pierre Rouard. Ce dernier est débouté de toutes ses prétentions, et même exproprié du domaine, qui est définitivement détaché du fort.

Après plusieurs changements de propriétaires, le domaine est acquis en 1836 par la famille Chappon, qui termine les travaux commencés par Pierre Rouard, et embellit la demeure située sur le continent face au fort, qui est aujourd'hui connue sous le vocable « Château de Brégançon ». En 1880Hermann Sabran, époux d'Hélène Chappon, alors avocat et administrateur desHospices civils de Lyon, fait sien le projet de construire un hôpital à la mémoire de sa fille unique, Renée Sabran, décédée à l’âge de9 ans. Il pense alors affecter une partie de sa propriété à la création de l’hôpital, mais l’éloignement d’Hyères et l’absence d’eau douce l’en détourne. C’est donc sur la presqu’île de Giens que le projet prend forme. L’hôpital Renée-Sabran existe toujours. Hermann Sabran contribue également à l’expansion du vignoble, classé en AOCcôtes-de-provence depuis 1955, aujourd'hui propriété de la famille Tézenas, descendante d'Hermann Sabran.

Propriété de l'État depuis la Révolution, le fort est détaché de son ancien terroir et reste une forteresse militaire. Le ministère de la Guerre y entreprend d'importants travaux après laguerre franco-prussienne de 1870, sans toutefois toucher à l'aspect extérieur de l'édifice, afin d'y installer des pièces d'artillerie modernes et un magasin à poudre. Il est encore occupé par une petite garnison durant laPremière Guerre mondiale, avant d'être déclassé en1919, tout en restant plus ou moins entretenu par les Travaux maritimes, qui dépendent du ministère de la Défense[17].

Le fort de Brégançon vu depuis la plage située au nord.

Il est classé comme site pittoresque par l'arrêté du mais continue de se délabrer. Resté propriété de l'État, il est néanmoins loué entre1924 et1963 à des particuliers, les Tagnard, de riches promoteurs originaires de la ville voisine d'Hyères, puisRobert Bellanger, ancien député, ancien sénateur d'Ille-et-Vilaine, et ancien sous-secrétaire d'État à la Marine en1930, qui restaure et aménage le fort (apport de l'eau et de l'électricité, création d'un jardin méditerranéen, construction d'une muraille et de la digue qui relie la route à l'îlot) en lui laissant son aspect extérieur primitif[18].

Le bail de Robert Bellanger ayant expiré en 1963, l'État reprend possession du fort. Legénéral de Gaulle y réside le 25 août1964 lorsqu'il vient assister aux cérémonies commémorant le vingtième anniversaire dudébarquement de Provence. S'il n'est pas séduit par le lieu (il ne supporte ni les moustiques ni le lit, trop petit pour lui), il est convaincu de l'utilité du fort par le député-maire deSaint-RaphaëlRené-Georges Laurin, et le fait réaménager, pour un coût de3 millions de francs. Unarrêté du[19] affecte Brégançon à titre définitif auministère des Affaires culturelles, afin qu'il serve de résidence officielle auprésident de la République française, notamment en lieu de villégiature. C'estPierre-Jean Guth, architecte de laMarine nationale et lauréat duprix de Rome, qui aménagea en 1968 le fort en résidence, tout en préservant ce qui restait de la forteresse originelle[20],[21]. Le fort et l'îlot font l’objet d’un classement au titre desmonuments historiques depuis le[1]. En dehors des présidents de la République, des gendarmes et des gardes républicains sont les seuls occupants réguliers du fort[22].

Architecture et décoration

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Architecture et organisation des lieux

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Portail d'entrée de l'enceinte du fort.
L'allée centrale du fort.

Le bourg castral de Brégançon a été édifié sur un îlot rocheux de 2 000 m2 culminant à une altitude de 25 mètres. L'accès se fait par un pont-levis qui franchit le fossé creusé dans le rocher et donne sur le châtelet d'entrée flanqué de deux tours rondes. Il ne subsiste qu'un pan du mur d'enceinte, percé d'archères en fente longue. Le village et son église ont disparu. Les autres bâtiments ont été recouverts par les constructions modernes conçues par l'architectePierre-Jean Guth. Il s'agit d'« une demeure blanche en angle, d'allure presque modeste. D'un côté, l'aile présidentielle, de l'autre, celle des invités et du service de sécurité (cinq chambres au premier étage pour les invités et d'autres au rez-de-chaussée pour le personnel[22]). Au rez-de-chaussée, un hall d'honneur dont le sol est recouvert detomettes, deux salons, une salle à manger et des cuisines. À l'étage se trouvent le bureau présidentiel et les chambres, de taille moyenne. En raison du passé militaire du bâtiment, les fenêtres sont petites. Le tout, conçu entre 1964 et 1968, années où l'État a récupéré l'usage de Brégançon, est fonctionnel et frais l'été »[23].« L’appartement du chef de l’État se trouve à l’étage. Il comprend un bureau dans la tour, une antichambre entre les deux tours et une salle de bains. La chambre avec balcon est située dans la tour ouest et, comble du raffinement, le lit provençal est tourné vers la mer avec vue sur l’île de Porquerolles[24]. »

Une pelouse entretenue donnant sur la mer se trouve devant la chambre présidentielle (Jacques Chirac affirmait s'y« emmerder »). Un jardin « biscornu » entoure la demeure, avec notamment desbougainvilliers,mimosas,pins parasols,pins d'Alep,lauriers,agaves ou encore desoliviers. Il n'y avait pas de piscine jusqu'en 2018 mais une minuscule plage privée (totalement artificielle), accessible par une descente abrupte (Valéry Giscard d'Estaing la fit protéger par un épi de rochers) ; derrière des bouées de sécurité, la plage est observable par les paparazzis ou les touristes, ce qui rend l'endroit moins privé, mais donne l'occasion au chef de l'État de se montrer en baignade, ce qui peut parfois être considéré comme de la communication politique[23].

Le président Emmanuel Macron fait construire une piscine en 2018[25].

Éléments décoratifs

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Parmi les éléments de décoration existe, dans l'entrée du fort, une mosaïque offerte par le président tunisienHabib Bourguiba àValéry Giscard d'Estaing[26].Le Figaro note :« aujourd'hui, il ne reste que quelques siègesPaulin [meubles contemporains ajoutés par Claude Pompidou et en grande partie retirés par Valéry Giscard d'Estaing], à peine identifiables car disséminés dans le fort. Les petits salons ressemblent à un intérieur bourgeois : canapés fleuris, petits sièges coordonnés, grands tapis bicolores issus d'Aubusson ou deCogolin. Il n'y a pas de mobilier d'exception à Brégançon, qui n'a jamais été un palais fastueux. Faute d'investissements, les salles de bains, bien que confortables, sont datées dans leur décoration »[23]. Sous Valéry Giscard d'Estaing également sont installés dans l'entrée une toile représentant un bouquet du peintrePierre-Joseph Redouté, dans l'escalier une lithographie deJoan Miró et dans le bureau deux autres deSonia Delaunay[22].

Ouvert au public à partir de 2014, le fort a été en partie réaménagé, notamment le hall d'honneur dupavillon présidentiel[27], où sont exposés des cadeaux officiels faits au président François Hollande (notamment une mini-oasis en or offerte par l'Arabie saoudite, un vase en verre soufflé remis parJoe Biden, trois services à thé offerts par le président chinoisXi Jinping et une parure de bureau, cadeau du roi du MarocMohammed VI)[23], la salle à manger officielle[28] (une grande table en noyer y est dressée avec un serviceHaviland, ainsi qu'une petite table, où Nicolas Sarkozy prenait son petit-déjeuner, avec un service Moustier, créé spécifiquement pour Brégançon) et le bureau présidentiel[29] dans la tour est[30], où des livres ont été rajoutés ; une galerie desportraits présidentiels a également été créée[23].

Classement patrimonial

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L'îlot et le fort de Brégançon sont protégés en tant que site archéologique, en tant quesite naturel classé depuis le puis en1962, et au titre desmonuments historiques le 25 septembre1968[9],[1].

Résidence officielle de la présidence de la République

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Les présidents de laVe République et Brégançon

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Le fort vu depuis le Nord-Est.

Le général de Gaulle, ou une installation chaotique

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Charles de Gaulle est le premier président de la République française à avoir dormi au fort de Brégançon. Le, alors qu'il se rend àToulon pour présider le20e anniversaire dudébarquement de Provence, il faut lui trouver une résidence pour l'accueillir, les hôtels de la région affichant complet en cette période estivale. On lui annonce qu'une forteresse militaire, spécialement aménagée pour l'occasion, est prête. Or la demeure ne convient pas au Général, qui trouve le lit trop petit et est dérangé par les moustiques pendant la nuit[31]. Le général de Gaulle salue l'histoire de ce site militaire mais, après cette nuit « cauchemardesque », jure de ne jamais y retourner. À partir de cette date, le couple de Gaulle préférera passer ses vacances àColombey-les-Deux-Églises[32],[33].

Un décret en date du en fait pourtant la résidence estivale officielle du président de la République[34].

Le couple Pompidou, adepte des séjours à Brégançon

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Le couple Pompidou est le premier à faire du fort de Brégançon une résidence de villégiature.Georges etClaude Pompidou s'y rendent en, puis y passent leurs week-ends, été comme hiver[34]. Passionnés d'art moderne, ils aménagent l'intérieur de la forteresse. Claude Pompidou fait ainsi installer de nouvelles décorations dans le fort, certaines signées du designerPierre Paulin, qui s'était déjà illustré aupalais de l'Élysée (fauteuils modernes en cuir blanc, tables en plexiglas, sculptures abstraites, bois africain et acier scandinave)[35],[33]. Le couple y organise également desjournées portes ouvertes pour les journalistes, qui ne peuvent pas pénétrer dans le bâtiment mais photographient le président sans cravate et son épouse dans une tenue moderne[34].

Le président y dispute des parties de pétanque avec ses gardes du corps[31].

Brégançon, outil de communication de Valéry Giscard d'Estaing

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Deux ans après son accession à la présidence de la République,Valéry Giscard d'Estaing se rend à Brégançon pour y passer les vacances de Pâques, puis les vacances d'été. Au mois d'août, tandis que la démission du Premier ministreJacques Chirac est rendue publique et qu'il désigne l'économisteRaymond Barre pour le remplacer, le président Giscard d'Estaing passe un week-end à Brégançon avec son épouseAnne-Aymone, avant de revenir aupalais de l'Élysée pour présider leConseil des ministres[36]. Quelques semaines avant la démission du Premier ministre, celui-ci est invité avec son épouse au fort pour dîner, et ce en compagnie du professeur de ski nautique du chef de l'État, après avoir été installé pendant l'apéritif avec Bernadette Chirac sur des tabourets pendant que le président et son épouse disposent de fauteuils ; cet épisode est vécu comme une humiliation par Jacques Chirac[22],[31].

Alors que son épouse réalise des compositions florales et installe du mobilierstyle Louis XVI aux tons vert pomme et rose ancien, dont un balustre de chapelle, des tapis deCogolin, une vaisselle et des nappes fleuries (mobilier resté peu ou prou le même depuis)[22], le président se divertit au fort en pratiquant le tennis ou la voile. Le couple Giscard d'Estaing fait notamment creuser une terrasse et construire un dôme dans la salle à manger[34],[33].

Plage présidentielle privée au pied du fort.

« Soucieux d'afficher une image moderne, le président en profitait pour se présenter aux Français en maillot de bain ou en espadrilles ». Il retire toutefois le mobilier contemporain choisi par le couple Pompidou et aménage le salon de la chapelle[37] devenu un salon de télévision[23]. Le couple s'y rendait trois fois par an : une semaine pendant l'été, à la Pentecôte et un week-end pendant l'hiver[23]. Ils font également équiper le fort de caméras de vidéosurveillance[22]. C'est sous sa présidence que le fort acquiert une exposition nationale et que lespaparazzi se mettent à rôder aux alentours[31].

Valéry Giscard d'Estaing donne une interview télévisée au fort de Brégançon, le, dans le cadre de la campagne desélections législatives[34].

Dans ses mémoires, il note :« À la sortie de l'église [sur le continent], je signais des autographes et serrais les mains qui se tendaient. […] Dans la voiture, je gardais ensuite la fenêtre ouverte pour ne pas insérer un écran de glace entre les visages bienveillants et curieux, et le personnage que j'étais devenu pour eux, rendu mystérieux et comme inaccessible par sa fonction »[23].

François Mitterrand, déserteur du fort

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Après la victoire de la gauche en 1981, le Premier ministrePierre Mauroy déclare :« La République n'a pas besoin de résidences secondaires », mais le fort de Brégançon reste finalement dans le giron présidentiel[22].

François Mitterrand est, avec le Général de Gaulle le président à s'être le moins rendu au fort de Brégançon, préférant passer ses vacances àLatche ou àGordes[34]. En août 1985, il y reçoit le chancelier allemandHelmut Kohl, puis le Premier ministre irlandaisGarret FitzGerald. Il s'y rend également en 1986, peu après le début de lapremière cohabitation. Accompagné de son filsGilbert, il y organise aussi sa dernière conférence de presse en tant que président de la République, en, notamment pour éteindre les rumeurs sur samaladie[22].

Jacques Chirac, fidèle à Brégançon

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Le fort de Brégançon vu coté est, depuis le port de La Reine Jeanne.

Jacques Chirac et son épouseBernadette se rendent à Brégançon dès l'été 1995, juste après sonélection. Le couple présidentiel se rend souvent à la messe, salue les badauds et les touristes et visite la région. Mais Jacques Chirac « s'y ennuie plutôt » et un de ses visiteurs dira même du fort « c'est une prison plus qu'autre chose » ; il préfèrera passer ses vacances suivantes àLa Réunion ou sur l'île Maurice. L'ancien ministreHubert Falco raconte :« Jacques Chirac m'invitait pour l'apéritif. Le président cultivait la simplicité. On mangeait des salades et des grillades ». Bernadette, elle, « adore cette maison où règne le bon goût »[38] et y vient parfois seule, ou accompagnée de sa mère et ses filles[22].

Au printemps 1997, le président y organise un week-end de travail en présence deDominique de Villepin, quelques jours avant la dissolution de l'Assemblée provoquant desélections législatives. En 2001, il y reçoit le président algérienAbdelaziz Bouteflika pour déjeuner, afin d'apaiser les relations franco-algériennes après que ce dernier a traité lesharkis de« collabos »[22].

Le, quatrepaparazzi photographient Chirac dans le plus simple appareil, regardant aux jumelles un hélicoptère décoller du yacht des frèresSchumacher, mais les photos jugées dégradantes ne seront pas publiées[39]. En, le président Chirac effectue une dernière visite àBormes-les-Mimosas, où il est longuement applaudi à la sortie de la messe. Un an auparavant, il est le premier président à accepter de laisser une équipe de presse (en l'occurrenceParis Match) photographier le bureau présidentiel[22].

Le couple Chirac apporte quelques modifications décoratives, notamment dans l'antichambre et le salon vert[23],[40]. Conviant parfois au fort des locaux, Bernadette Chirac rencontre un peintre amateur du nom de Schössow, qui lui offre une toile présentant un paysage provençal qu'elle accroche ensuite au-dessus de la cheminée du salon[22].

Le nouveau style présidentiel de Nicolas Sarkozy

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Le côté sud de l'ilôt rocheux de Brégançon vu depuis la mer.

Nicolas Sarkozy se rend à quatre reprises dans le fort avec son épouseCécilia. Cette dernière était allée à Brégançon avec l'une de ses filles dès le lendemain de l'investiture de son époux, le[33]. Pendant le week-end de laPentecôte, quelques jours plus tard, le chef de l'État se laisse filmer par les caméras de télévision lors de sonjogging quotidien, saluant les touristes venus sur son passage. La presse parle d'un « nouveau style de communication présidentielle ». Le président fait notamment installer des écrans plats dans les pièces[23].

Se souvenant des trois parasols bleu, blanc et rouge plantés sur la plage, le conseiller en communication du présidentFranck Louvrier note :« Quand on est chef de l'État, c'est à Brégançon que l'on doit vraiment se sentir prisonnier de la fonction »[22].

Après son divorce d'avec Cécilia, le chef de l'État se rend dans la propriété familiale des Bruni Tedeschi, copropriété de sa nouvelle épouse,Carla Bruni-Sarkozy, aucap Nègre, dans la commune voisine duLavandou. Néanmoins, il continue à se rendre au fort de Brégançon, en particulier à l'été 2011, où il est pris en photo sur la plage aux côtés de son épouse, enceinte.

François Hollande et l'ouverture au public

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D'abord fidèle à une certaine tradition,François Hollande, le nouveau président français, réoccupe le fort durant l'été2012[41] pour ses vacances avec sa compagne,Valérie Trierweiler. Le fort n'est pas ouvert durant lesJournées du patrimoine de la même année. Mais l'année suivante, François Hollande renonce à se rendre à Brégançon (le couple en a gardé« un goût amer », la presse ayant reproché à la compagne du chef de l'État d'avoir acheté des coussins luxueux pour rembourrer les chaises du fort, lesquels ont depuis été récupérés par le Mobilier national[22]). Et le, il annonce sa décision de l'ouvrir au public (le fort restant cependant une résidence officielle du président de la République, contrairement à ce qui a pu être annoncé à l'origine à la suite d'une communication floue). Sa gestion est assurée par leCentre des monuments nationaux à partir du (jusqu'à l'été 2018) et les visites ont été réalisées pendant la saison d'été du au[42]. Son coût d'entretien est de 200 000 € par an ; cette décision a donc pour but d'atteindre un équilibre financier. Le président garde toutefois la possibilité d'y séjourner à tout moment : le bureau présidentiel est visitable, mais ses appartements privés ne le sont pas[23].

Emmanuel Macron

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Piscine présidentielle du fort.

Le fort, qui était jusqu'ici géré par le Centre des monuments nationaux, repasse sous la gestion directe de l'Élysée, mais reste ouvert au public en l'absence du couple présidentiel. Le président de la République fait réaliser des travaux de rafraîchissement[43] et installer une piscine hors sol d'une valeur de 34 000 euros[44]. Le week-end de l'Ascension 2018, les 11 et, Emmanuel Macron se rend avec son épouse, pour la première fois, au fort de Brégançon[45]. Il y revient au mois d'août suivant.

Dès lors, le couple présidentiel revient chaque année passer ses vacances d'été à Brégançon. La chancelière allemandeAngela Merkel est reçue au fort en août2020[46]. Le, Emmanuel Macron s'adresse aux Français sur les réseaux sociaux depuis Brégançon au sujet de lapandémie de Covid-19[46]. En août 2022, le président reçoit au fort la Première ministreÉlisabeth Borne pour une séance de travail[46].

Visites officielles

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Visite officielle du président russeVladimir Poutine, à l'été 2019.

Sommets et réunions de travail

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Organisation de la résidence

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Le fort a conservé son aspect d'origine, duXVIIe siècle, composé de deux tours (le donjon et la tour ouest) et un corps de bâtiment, agrémenté d'unbelvédère dominant la falaise du rocher et la plage privée de la résidence. Il comporte également unhéliport et un jardin.

L'ensemble formé par la tour Ouest et le bâtiment face à la presqu'île de Giens (intégrant un appartement pour le Premier ministre ou un chef d'État en visite ainsi que les salons et salles à manger) constitue le pavillon présidentiel. La tour Est accueille le bureau présidentiel ; la tour Ouest constitue la suite présidentielle (elle ne se visite pas).

Le seul accès carrossable au fort depuis le continent passe par une propriété privée appartenant à la famille grand-ducale deLuxembourg, résidence qui n'a pas de statut d'extraterritorialité[49]. L'autorisation de passage sur ce terrain a été obtenue en 1968 par les autorités françaises[50],[51],[52].

La sécurité est assurée par deux pelotons degendarmerie, deux équipes de lagarde républicaine qui y séjournent en permanence, unpatrouilleur et un autre navire de laMarine nationale lorsque le président y est. Les coûts d’entretien et de fonctionnement du fort sont mal connus[38].

En 2005,une zone réglementée a été instaurée afin d'assurer la protection du fort. Identifiée LF-P 48[53], il s'agit, dans ses limites latérales, d'un cercle de 3 kilomètres de rayon centré sur le point43° 05′ 30″ N, 6° 20′ 00″ E, et elle s'étend verticalement de la surface à 1 000 mètres d'altitude[54],[55].

Visite

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En 2005, sur demande de ladirection régionale des affaires culturelles de Provence-Alpes-Côte d'Azur (Conservation régionale des monuments historiques), les services de l'Élysée acceptent l'ouverture du fort de Brégançon à la visite pour les journées européennes du patrimoine.

Mais l'afflux de visiteurs est tel que la décision est prise de prévoir un film de12 minutes d'introduction à la visite, pour les journées portes ouvertes de 2006. Celui-ci, réalisé par « II/3 production », permettait de présenter au niveau du portail du fort un bref historique et une visite virtuelle ayant l'avantage de meubler l'attente de15 minutes de chaque groupe de20 visiteurs, tout en permettant une présentation de pièces inaccessibles du fait de la configuration des lieux difficiles d'accès. Le film est introduit par un texte de bienvenue du président de la république,François Mitterrand et se termine par une présentation des missions du service régional des monuments historiques.

Depuis, ces ouvertures initialement limitées aux seules journées portes ouvertes du patrimoine se sont perpétuées jusqu'en 2011.

Le,François Hollande, alors président de la république, décide d'ouvrir plus largement le monument au public et confie à cet effet la gestion de cette résidence présidentielle auCentre des monuments nationaux.

À la suite du succès rencontré en 2014, leCentre des monuments nationaux décide d'ouvrir le fort pour une nouvelle saison du 14 mai au[56]. Le monument, ouvert deh à20 h, est accessible avec un guide par une navette privée, sur présentation du bon de réservation acquis auprès de l'office de tourisme, spécifiant le jour et l’heure de la visite. La visite, qui doit faire l'objet d'une réservation préalable[57], est commentée et dure deux heures.

Puis sur décision du président Emmanuel Macron, le site est à nouveau géré en direct par la présidence de la République. Mais les visites restent possibles[58].

Les visiteurs sont alors pris en charge devant le portail, en face du parking (privé et payant) situé à la fin de l'avenue Guy-Tezenas[57]. Après une distance d'environ 700 mètres sur une voie privée, l'on entre via un sas d'accès sur la jetée et le domaine contrôlé du fort.

Cinéma et littérature

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Le fort a servi de lieu de tournage pour le filmCapitaine sans peur (1951) deRaoul Walsh, avecGregory Peck.

Il fait l'objet d'un livre illustré pour enfants,Brégançon, Légende de la Reine Jeanne (texte de Mireille Pradier, images de Guy Sabran, éditions G.P., avril 1946).

Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • Guillaume Daret,Le fort de Brégançon. Histoire secret et coulisses des vacances, éditions de l'Observatoire,, 205 p.(lire en ligne)
  • Fabien Oppermann,Dans les châteaux de la République, le pouvoir à l'abri des regards, Paris, Tallandier, 2019, 286 p.(ISBN 979-10-210-2272-0)
  • Charles-Laurent Salch,Dictionnaire des châteaux et fortifications de la France du Moyen Âge en France, Strasbourg, éditions Publitotal, 1978, reprint 1991, 1287 p.(ISBN 978-2-86535-070-4 et2-86535-070-3)
    Une vision d’ensemble de l’architecture castrale. Page 176 : Bormes-les-Mimosas : Brégançon (Fort de)
  • Sélection de déclarations, communiqués et télégrammes émis depuis le fort de Brégançon, ou à son propos.
  • (en + de) Coordination générale :René Dinkel, Élisabeth Decugnière, Hortensia Gauthier, Marie-Christine Oculi. Rédaction des notices : CRMH : Martine Audibert-Bringer, Odile de Pierrefeu, Sylvie Réol. Direction régionale des antiquités préhistoriques (DRAP) : Gérard Sauzade. Direction régionale des antiquités historiques (DRAH) : Jean-Paul Jacob directeur, Armelle Guilcher, Mireille Pagni, Anne Roth-Congés Institut de recherche sur l'architecture antique (Maison de l'Orient et de la Méditerranée-IRAA)-Centre national de la recherche scientifique (CNRS),Suivez le guide : Monuments Historiques Provence Alpes Côte d’Azur, Marseille, Direction régionale des affaires culturelles et Conseil régional de Provence – Alpes - Côte d’Azur (Office Régional de la Culture),1er trimestre 1986, 198 p.(ISBN 978-2-906035-00-3 et2-906035-00-9)
    Guide présentant l'histoire des monuments historiques ouverts au public en Provence – Alpes – Côte - d'Azur (traduit en allemand et anglais en septembre 1988). Notice Bormes-les-Mimosas : Versions allemande et anglaise : pp.129-130
  • Adrien Goetz,Résidences présidentielles, Flammarion, 2021.
  • Adrien Goetz,Intrigue à Brégançon, roman, Grasset, 2023.
  • Pierrick Geais,L'Élysée à la plage. Dans l'intimité de nos présidents en vacances, éditions du Rocher, 2021.

Liens externes

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Notes et références

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  1. ab etc« Fort de Brégançon et îlot qui le supporte », noticeno PA00081548, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture.
  2. Bormes-les-Mimosas, La Londe-des-Maures, Le Cap Benat et le domaine public maritime correspondant/ Îlot et fort de Brégançon : 2 Sites classés Décret du (Cap Benat) Arrêté du( îlot et fort).
  3. Ernest Nègre,Toponymie générale de la France,, 708 p.(ISBN 978-2-600-02883-7 et2-600-02883-8,présentation en ligne),p. 149, consulté le 19 décembre 2021.
  4. Lou fort de Bregançoun.
  5. Lou tresor dóu Felibrige / Le trésor du Félibrige, F. Mistral,vol. 1,p. 366, éditions CPM, 1979.
  6. a etbEugèneCoulet,Petite histoire du fort et de la seigneurie de Brégançon du XIXe au XXe siècle, Cressé, Éditions des régionalismes, 1927 (réédition de 2018), 132 p.(ISBN 978-2-8240-0826-4),p. 13.
  7. Massalia et les comptoirs phocéens de Gaule (-535:-49).
  8. Chronologie des seigneurs de Fos.
  9. a etb« Bourg castral de Brégançon », noticeno IA83001244, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture.
  10. René Manetti,Si Brégançon m'était conté : résidence présidentielle, R. Manetti,.
  11. Manetti 1972,p. 11.
  12. Carte de Jean Nicolas de Tralage 1707.
  13. Manetti 1972,p. 12.
  14. Manetti 1972,p. 13.
  15. Manetti 1972,p. 14.
  16. Voir laListe des officiers au Parlement de Provence.
  17. Manetti 1972,p. 18.
  18. Manetti 1972,p. 19.
  19. [PDF]Arrêté du 5 janvier 1968 affectation définitive au ministère d'État chargé des affaires culturelles du fort déclassé de Brégançon, à Bormes-les-Mimosas (Var),JORFno 10 du,p. 524, surLégifrance.
  20. « Visite guidée du fort de Brégançon »,Le Figaro,.
  21. Le fort de Brégançon, sur www.elysee.fr/la-presidence/
  22. abcdefghijklm etnPauline Delassus, « Brégançon, la forteresse ouvre ses portes »,Paris Match, semaine du 26 juin au 2 juillet 2014, pages 76-83.
  23. abcdefghij etkClaire Bommelaer,« Brégançon, le bel été de laVe République »,Le Figaro, encart Culture,,p. 42.
  24. Alix Bouilhaguet etChristophe Jakubyszyn,La Frondeuse, éditions du Moment, 2012, page 202.
  25. La Dépêche
  26. Muriel Frat, « Le pouvoir prend ses quartiers d'été »,Le Figaro, mardi 15 juillet 2014, page 16.
  27. Meublé sobrement d’un grand bahut en chêne à deux corps servant de bibliothèque et d’un ensemble de sièges en bois peints de blanc et recouverts d’un tissu à motif fleuri, il est également décoré d'une aquarelle signéePierre-Joseph Redouté et représentant une coupe de fruits. Image :Diaporama 39/125.
  28. Diaporama 64/125.
  29. Diaporama 81/125.
  30. Il est notamment décoré d'uneécritoire offerte par le roi Mohammed VI du Maroc. La chambre présidentielle avec balcon est située dans la tour ouest, séparée de la tour ouest par une antichambre et une salle de bains, ne se visite pas.
  31. abcdef etgFabien Oppermann, « Dans le secret des châteaux de la République »,Le Figaro Magazine,‎,p. 48-54(lire en ligne).
  32. « L'Élysée en vacances »,Droit d'inventaire, surFrance 3,, rediff..
  33. abc etdFabien Soyez,« Brégançon, diversement apprécié des premières dames »,Le Figaro,.
  34. abcde etfJustine Boivin,« Visite insolite du pied-à-terre des présidents »,Gala,.
  35. Danièle Breem,Le Fort de Brégançon, extrait dujournal de 20 heures, 31 juillet 1970,ina.fr.
  36. Valéry Giscard d'Estaing à Brégançon, extrait dujournal de 20 heures d'Antenne 2, 30 août 1976,ina.fr.
  37. Salon séparé d'une antichambre (salle à manger présidentielle) par un petit portillon à balustres. Photo :Diaporama 48/125.
  38. a etbL.V.,« Chirac passe son cinquième été à Brégançon »,Le Parisien,.
  39. Anna Cabana et Anne Rosencher,Entre deux feux, Grasset,,p. 107.
  40. Diaporama 53/125.
  41. Le président François Hollande s'y est rendu durant l'été 2012.
  42. Ouverture du fort de Brégançon sur le site des Monuments nationaux. Visite du 12 janvier 2015.
  43. « VTT, balade... : Brigitte et Emmanuel Macron remettent le fort de Brégançon au goût du jour », surlci.fr,.
  44. « Var: La piscine à 34.000 euros d’Emmanuel Macron « pour faire des économies » », surwww.20minutes.fr(consulté le).
  45. AFP,« L'Élysée reprend le fort de Brégançon pour des vacances et des rencontres diplomatiques »,Le Point,.
  46. ab etc« Emmanuel Macron à Brégançon : plongée au cœur d’un fort apprécié ou détesté par les présidents de la République », surLa Dépêche du Midi(consulté le).
  47. « Pour Emmanuel Macron, un été de crises diplomatiques », surlemonde.fr,(consulté le)
  48. « Emmanuel Macron reçoit le chancelier allemand Friedrich Merz au fort de Brégançon », surbfmtv.com,(consulté le).
  49. « Cabasson ne constitue en rien un Monaco luxembourgeois », wort.lu, 26 août 2020 : La « propriété provençale qui fait, en été, le bonheur de la famille grand-ducale ne bénéficie pas d'un statut d'extraterritorialité. Comme l'a rappelé le Premier ministre Xavier Bettel, il s'agit d'une propriété privée (et non d'un État) où la loi française s'applique ».
  50. Guillaume Daret,Le Fort de Brégançon : histoire, secrets et coulisses des vacances présidentielles, Paris, Éditions de l'Observatoire (Humensis),, 197 p.(ISBN 979-10-329-0212-7,présentation en ligne), « Des origines à l'Élysée »,p. 13-14.
  51. Marc Fourny, « Brégançon : les 10 secrets du fort de la République »,Le Point,(consulté le).
  52. Wert.lu 13/08/2018 Un petit coin de Luxembourg à Bormes les Mimosas
  53. Dircam, « AIP FRANCE - MIA - ENR 5.1 »Accès libre[PDF], sur"dircam.dsae.defense.gouv.fr",(consulté le)
  54. Arrêté du 10 août 2005 portant création d'une zone réglementée associée à la protection du fort de Brégançon (Var),JORFno 196 du 24 août 2005,p. 13448, texteno 3,NOR DEFV0501127A.
  55. Arrêté du 14 mars 2008 portant création d'une zone réglementée identifiée LF-R 60 fort de Brégançon dans la région de Brégançon (Var),JORFno 78 du 2 avril 2008,p. 5546, texteno 53,NOR DEFL0804619A.
  56. [PDF]Communiqué de presse du.
  57. a etb« Le fort de Bregançon », surwww.bormeslesmimosas.com(consulté le).
  58. « Le Fort de Brégançon rouvre ses portes », surbormeslesmimosas.com(consulté le)
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