Dans leglacis nord-ouest poussent desCycadales à feuilles palmées dont certains ont plus de 300 ans - donc aussi vieux que le fort - et dont l'ordre est apparu sur terre voici 250 Ma d'années.
Écriteau traduisant, en anglais, l'inscription surmontant la porte d'entrée
Au-dessus de l'entrée principale une inscription, incomplètement lisible :
« Reinando em Portugal Phellipe de Austria o primeiro... por seu mandado (foi fundada esta?) fortaleza de nome Jesus de Mombaca aomze dabril de 1593 (sendo?) Visso Rei da India Mathias Dalboquerque (e capitão mor?) Matheus Mendes de Vasconcellos que pasou com armada e este porto (e sendo?) arquitecto mor da India Joao Bautista Cairato servindo de mestre das obras Gaspar Rodrigues. »
qui peut être complètement traduite par :
« Quand Philippe d'Autriche régnait en tant quePhilippeIer de Portugal... cette forteresse a été érigée par son commandement sous le nom de Jesus de Mombasa le 11 avril 1593. En ce temps Mathias d'Albuquerque étaitvice-roi desIndes. Lecapitaine du donataire Mathieu Mendes de Vasconcellos est arrivé avec sa flotte dans ce port accompagné du grandarchitecte des Indes Jean-Baptiste Cairato et Gaspard Rodrigues servant commemaître d'œuvre. »
Deux autres inscriptions gravées concernent les rénovations et aménagements apportés à l'édifice en1635 par le gouverneur Francisco de Seixas Cabreira et en1648 par le gouverneur Antonio da Silva de Menezes.
Sur la plateforme du bastionSanto Mateus se trouvaient desgraffitis tracés avec ducharbon de bois auXVIIe siècle par des soldats portugais et montrant des scènes de bataille ou de la vie courante. Ils ont été déplacés et sont exposés dans une salle du musée.
Au fur et à mesure du temps, les Portugais consolidèrent la position défensive par la construction d'autres ouvrages fortifiés de plus petites tailles :
appelé ainsi par sa présence sur l'actuelterrain de golf duMombasa Golf Club. Son autre nom provient du nom du bateau ottomanKaberas qui l'a bombardé ;
En1505, les troupes portugaises de Francisco d'Almeida's attaquent et saccagent le village de Mombasa.
En1528, les Portugais saccagent à nouveau Mombasa pour, enfin prendre lamaitrise de la côteest africaine avant que ne débutent les incursions desKamba venus de l'intérieur puis lesraids ottomans sur la côte swahilie en1585 et1589. Ce dernierraid est, selon certaines chroniques portugaises, fortuitement conjugué avec l'arrivée, en pleinebataille, de Zimba[renvoi 7] qui suivent et pillent la côte depuisPemba en direction du nord. Tous ces évènements leur font prendre conscience de l'importance de mieux protéger leurs possessions situées au nord de la côte swahilie.
En1591, le roi de Portugal autorise la construction d'un fort sur l'ile de Mombasa.
Les travaux du fort Jesus sont initiés en1593 sous la direction de l'architectemilanais Giovanni Battista Cairato puis est créé, en1594, uncomptoir qui vient s'ajouter à ceux deSofala plus au sud[2] et deMalindi plus au nord. Mombasa devient, alors, le plus importantcentre de commerce portugais de cette côte ce qui pousse le capitaine du donataire Mathieu Mendes de Vasconcellos d'en faire sa résidence, délaissant ainsi Malindi.
Les relations entre les Portugais et le sultan de Mombasa Muhammad Yusuf se dégradent rapidement après le départ de Mathieu Mendes de Vasconcelos. Le, le sultan attaque, par surprise, la garnison du fort qui est massacrée tout comme la population portugaise de Mombasa (45 hommes, 35 femmes et 70 enfants). Les Portugais envoient une expédition pour reconquérir la place mais abandonnent après deux mois d'unsiège qui aura duré du10 janvier au. Le16 mai de la même année, Muhammad Yusuf abandonne Mombasa pour devenirpirate. Le5 août suivant, une petite troupe portugaise commandée par lecapitaine Pedro Rodrigues Botelho, et venue deZanzibar, atteint Mombasa et réoccupe le fort. Cette occupation dure jusqu'endécembre1698 et permet en1635 et1648 d'effectuer d'importants travaux de rénovation et d'aménagement.
Depuis le, leKenya est devenu indépendant et le musée est toujours géré par les musées nationaux du Kenya devenus institution publique kényane[3]. Une unité demalacologie de l'institut de recherche sur les primates (Institute of Primate Research) deNairobi est également basée dans le fort et concentre ses études sur le contrôle de la santé desmollusques à coquille prélevés aux alentours de Mombasa.
le, le ministre des Ressources naturelles du Kenya notifie le fort et une superficie de 57acres anglo-saxonnes qui l'entoure comme « monument national »[6] ;
le, l'unité officielle de référence pour la mesure de la superficie classée passe de l'acre anglo-saxonne à l'hectare. On ne dit plus 57 acres mais23,06ha[7] ;
Outre l'accès aux fortifications, le visiteur peut découvrir un musée construit entre1960 et1962 grâce à des fonds de laFondation Calouste-Gulbenkian et qui a remplacé une partie des cellules de la prison britannique.
En2009, le fort Jesus a accueilli 167 733 visiteurs[9], ce qui, depuis 2002 et après le musée national deNairobi, en fait le deuxième musée le plus visité au Kenya.
↑Les zimba seraient originaires duRoyaume maravi. L'auteur Svat Soucek (voir le titre « Bibliographie ») rapporte que les récits portugais décrivent les Zimba commeanthropophages. Les traditions orales des populations locales (Kamba, Digo ouGiryama) ou les écrits swahilis ne rapportant rien de concret sur cet épisode, il doit s'agir d'un fait ponctuel.
↑Les huit derniers défenseurs se rendent le 13 décembre 1698 à 7h du matin dès que le capitaine fut tué par les assaillants.
↑L'appellationNational Museums of Kenya est le nouveau nom donné en 1960, au Kenya, auEast Africa and Uganda Natural History Society créé en 1910
↑The Kenya Gazette (le journal officiel de la république du Kenya), dans ses notifications, et lesNational Museums of Kenya, sur leur site Web, écriventNational Park alors qu'une plaque commémorative apposée à l'entrée du fort et offerte par l'ambassade du sultanat d'Oman renseigne erronément la mentionNational Monument
Fortaleza de Jesus e os Portugueses em Mombaça 1593-1729 par Charles Ralph Boxer et Carlos de Azevedo
en portugais, 144 pp., 6 cartes. Centro de Estudos Historicos Ultramarino, 1960, Lisbonne, Portugal. Histoire de Mombasa sous la domination portugaise et description de fort Jesus,
traduit en anglais sous le titreFort Jesus and the Portuguese in Mombasa, 1593-1729, Hollis & Carter, 1960, Londres, Angleterre