Fort-de-France (/fɔʁ.də.fʁɑ̃s/ ; encréole martiniquais :Fodfwans) est unecommune française,chef-lieu de laMartinique. Ses habitants sont appelés lesFoyalais. Cette ville qui compte 76 512 habitants en 2019[1], concentre d'importantes fonctions administratives, militaires et culturelles. C'est aussi un pôle économique, commercial et portuaire majeur de l'archipel desPetites Antilles. L'unité urbaine, c'est-à-dire l'agglomération au sens statistique et morphologique tel que l'Insee l'a défini, comprend 115 501 habitants en 2022[2]. Cependant, Fort-de-France est au cœur d'uneconurbation de 165 500 habitants, incluant la commune limitrophe duLamentin où se situent d'importantes zones d'activités et l'aéroport international Martinique Aimé Césaire, la commune deSchœlcher, ville universitaire, et les communes deSaint-Joseph et deCase-Pilote.
Fort-de-France a changé plusieurs fois d'appellation : les Français baptisent le site du nom deCul-de-Sac Royal (1635-1672), il devient la paroisse puis la ville deFort-Royal (1672-1793) avant de devenirFort-de-la-République ouRépublique-Ville à la suite de la Révolution (1793-1794). La ville redevient Fort-Royal (1794-1807) et enfin Fort-de-France depuis 1807.
Par ailleurs, Fort-de-France est aussi connue pour sabaie ouverte sur lamer des Caraïbes et notamment la baie des Flamands qui borde le centre-ville[3].
Fort-de-France se situe sur la côte caraïbe de laMartinique, c'est-à-dire à l'ouest de l'île, et presque à mi-chemin entre les extrémités septentrionale et méridionale du département. La ville est construite sur le littoral nord de labaie de Fort-de-France.
La topographie est très variée. La commune de Fort-de-France s'étire des contreforts du massif volcanique desPitons du Carbet (le point culminant de la commune atteint environ 1 100 mètres d'altitude, près du sommet du Piton Dumauzé) et du Morne Césaire (603 mètres) jusqu'à lamer des Caraïbes. Les pentes volcaniques abruptes et boisées sont entaillées par quelques cours d'eau peu importants mais dont le débit prend un caractère torrentiel par temps de pluie. Les hauteurs qui dominent la partie centrale de la ville, entre lesPitons du Carbet et la plaine duLamentin, forment une sorte de piémont disséqué en collines (les mornes) et en lambeaux de plateaux en pente douce. Les deux principaux cours d'eau qui débouchent sur la mer à Fort-de-France sont la Rivière Madame et la Rivière Monsieur. L'hypercentre de la commune, appeléville basse, se déploie dans une zone plate autrefois marécageuse (mangrove) entre le Morne Tartenson et le Morne Pichevin (Hauts du Port). Elle donne sur un éperon rocheux qui forme une avancée de300 mètres dans labaie sur lequel est bâti leFort Saint-Louis. Il constitue la principale défense de la ville avec les fortsTartenson etDesaix sur des mornes d'une altitude de140 mètres surplombant le centre-ville.
La côte, le long du littoral foyalais, alterne donc falaises et parties basses, et les plages, de sable gris, n'y sont guère étendues. Seule quelques reliquats demangrove subsistent aux abords de la Pointe des Sables.
Si les intersaisons (de novembre à janvier, de mai à juin) possèdent des caractéristiques climatiques intermédiaires, elles peuvent être marquées par des épisodes exceptionnels. Ainsi, à cause de l'épisode pluvieux des 4 et 5 mai 2009, les précipitations du mois de mai 2009 ont été les plus fortes enregistrées au cours des cinquante dernières années à Fort-de-France pour un mois de mai (trois fois le volume moyen)[6], provoquant d'importantes inondations.
Une des conséquences du caractère montueux de la majeure partie du territoire de la commune de Fort-de-France et des épisodes de fortes pluies est l'instabilité des versants, avec le risque deglissement de terrain.
Les températures diminuant avec l'altitude, les populations de classes moyennes ou aisées ont recherché ces espaces plus aérés pour y bâtir leurs résidences, comme à Balata, Tivoli, La Redoute ou Haut Didier. Par ailleurs, l'espace végétal et forestier tient encore une grande place dans la ville, surtout sur les pentes du nord de la commune. La végétationmésophile des premières pentes cède la place à la végétation hygrophile (forêt avec lianes et grands arbres) au-dessus de700 mètres. En outre, les maisons entourées de leurs jardins recèlent d'espèces qui peuvent compléter l'alimentation des citadins foyalais, comme les arbres à pain, les manguiers, les cocotiers…
Fort-de-France est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9]. Elle appartient à l'unité urbaine deFort-de-France, une agglomération intra-départementale regroupant4 communes[10] et 115 501 habitants en 2022, dont elle est laville-centre[11],[12].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fort-de-France, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe28 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].
La commune, bordée par lamer des Caraïbes au sud, est également une commune littorale au sens de la loi du, diteloi littoral[15]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique dulittoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des100 mètres, ou plus si leplan local d’urbanisme le prévoit[16],[17].
Le nombre total de logements dans la commune est de 46 908 au recensement de 2015. Parmi ceux-ci, 80,9% sont des résidences principales, 1,6 % sont des résidences secondaires et 17,5% sont des logements vacants, et 23,0%, ou 8 750, sont des logements HLM[18]. Le prix moyen de l'immobilier à la vente est d'environ 2 706 €/m2 en mai 2010.
La Ville de Fort-de-France a engagé depuis de longues années un grand projet de rénovation urbaine et d'attractivité qui a modifié fortement son paysage urbain, même si de nombreux défis demeurent.
Dans le centre-ville, un Plan d'Action Cœur de Ville dénommé "Fort-de-France Cœur battant", qui bénéficie duprogramme national de revitalisation des quartiers anciens dégradés (PNRQAD), est engagé[19]. Une exposition de présentation du projet est accessible au grand public dans la cour du centre culturel Camille Darsières (ex-Palais de Justice). Le projet comporte entre autres:
La rénovation d'immeubles abandonnés pour le logement et l'activité, incluant leur ravalement
La réhabilitation de nombreux immeubles et sites d'intérêt patrimonial
L'aménagement de la voirie et la piétonisation de certaines rues
La création de lieux attractifs pour les visiteurs : meublés touristiques, bars et restaurants, tiers-lieux, espaces de co-working et cinéma d'art et essais…
La rénovation des marchés et des commerces de proximité
D'autres quartiers de Fort-de-France sont en effet en cours de rénovation, avec une politique active de participation citoyenne et de rénovation des logements, équipements et services : Terres-Sainville, Trénelle, Volga-Plage; Texaco, Dillon ou Godissard.
L'autoroute A1 (972) relie Fort-de-France à l'aéroport, puis débouche sur la RN5 vers le sud de l'île. Il s'agit de la seuleautoroute française située en outre-mer. Les autres accès principaux à la ville sont :
L'aéroport international « Martinique Aimé Césaire » se situe à environ 10 km de Fort-de-France[21]. On compte environ 2 000 000 passagers en 2019. Il dessert la Caraïbe (Guadeloupe, Saint-martin, Cuba, Haïti, République Dominicaine, Porto Rico, Barbade…), l'Europe (France et Belgique), l'Amérique du Nord (États-Unis et Canada) et l'Amérique du Sud via la Guyane.
Un busMozaïk de la ligne 422, à Fort-de-France.TCSP.
Le périmètre de la CACEM est desservi par des transports en commun desservent également les villes de Fort-de-France,Schœlcher,Le Lamentin etSaint-Joseph.
Le réseau de transports urbains se nommeMozaïk. Il existe une gare des taxis collectifs à la Pointe-Simon[23].
LeTCSP avec unBus à haut niveau de service est désormais fonctionnel et disponible depuis 13 août 2018. Il relie le centre-ville de Fort-de-France (Pointe Simon) auLamentin, à la Place Mahault d'une part et à l'échangeur de Carrère d'autre part, en desservant notamment l'aéroport Aimé Césaire[24].
La plaque Caraïbe. La Martinique est située sur la zone de subduction (en bleu) sur la façade orientale.
Située sur une faille de subduction sur le bord oriental de laplaque caraïbe, l'île est soumise à un important risque sismique comme l'ensemble de l'espace insulaire caribéen. L’événement le plus violent enregistré est leséisme du 11 janvier 1839 qui ruina complètement la ville (qui s'appelait alorsFort-Royal).
L'histoire de Fort-Royal, devenu Fort-de-France en1807, est marquée dès la fondation de lacolonie, par sa rivalité avecSaint-Pierre et par lescatastrophes naturelles qui ont dévasté la cité à plusieurs reprises. C'est l'éruption de la montagne Pelée en 1902 qui, en dévastant Saint-Pierre, consacre Fort-de-France comme ville capitale de la Martinique.
Alors que lesCaraïbes ont privilégié la côte au vent (côte atlantique) et le sud de l'île pour leurs implantations, les colons français s'installent dès1635 sur lacôte-sous-le-vent (côte caraïbe) sur le site deSaint-Pierre, par la construction d'un fortin à l'embouchure de la rivière Roxelane. Néanmoins, dans un contexte de conflits avec lesCaraïbes, les Hollandais et les Anglais, les colons s'intéressent rapidement à ce site stratégique situé à l’entrée de la plus grandebaie de l’île. Le site est aisé à défendre et bien protégé des tempêtes, ce qui n'est pas le cas de la rade deSaint-Pierre.
Malgré le climat insalubre desmarécages environnants, un premier centre d'habitation est implanté sur le site de l'actuel centre-ville par le gouverneurJacques Dyel du Parquet, neveu duflibustierPierre Belain d'Esnambuc, qui y installe sa résidence en1639. Il y fait construire un premier fort en palissade qu'il nommeFort-Royal.
Toutefois, c'est le gouverneurJean-Charles de Baas qui décide de fonder la ville sous nom de le Fort-Royal le. Les travaux d'assainissement des marécages commencent et le plan d'alignement des voies de la future ville est approuvé parColbert en1671. Ainsi naît le quadrilatère de 42 hectares, au plan en damier, qui constitue le noyau urbain de la ville actuelle : laville basse.
Cependant, la décision d'implanter une ville dans un endroit si inhospitalier ne fait pas l'unanimité. Le sol meuble ne favorise pas les constructions et l'air des marécages entraîne une forte mortalité par lamalaria. Le développement de la ville impose de nombreux aménagements hydrauliques qui nécessitent près d'un siècle pour être intégralement mis en œuvre.
L'année1674 est marquée par la célèbre bataille duFort-Saint-Louis[25] qui voit la défaite de la puissante escadre hollandaise de l'amiral de Ruyter dans sa tentative de prendre la ville, et le rattachement des îles françaises des Antilles à laCouronne de France.
En novembre1677, lecomte de Blénac débarque à la Martinique pour succéder au gouverneur de Baas qui vient de décéder. C'est lui qui achève la construction de la ville, de son fort (l'actuelfort Saint-Louis) et que l'histoire retiendra comme fondateur de la ville. Travailleur opiniâtre, il obtient que le siège du Gouvernement général ainsi que le palais du Gouverneur soient transférés de Saint-Pierre à Fort-Royal en1692, faisant de la nouvelle cité la capitale administrative de la Martinique.
En1738, la ville est ravagée par un tremblement de terre.
Après l'échec de l'attaque de 1759 par la mer, les Anglais prennent d'assaut Fort-Royal par la terre en1762 à la suite du débarquement de leurs troupes àCase Navire. Le fort et la Martinique tombent aux mains des Britanniques en février 1762.
La Martinique est restituée à la France un an plus tard par letraité de Paris. Les installations portuaires de la ville sont alors réduites à leur plus simple expression. Le bassin est encombré par les épaves de onze bateaux coulés par les Anglais.Georges-René Pléville Le Pelley est nommé capitaine du port de Fort-Royal et est chargé de sa réhabilitation. Au cours de ces travaux, il assèche les marais putrides qui gangrènent les abords de la ville et rend le port accessible aux plus gros bâtiments de commerce. Il supprime les taxes d'accès au port et relance le commerce maritime. Il se consacre ensuite à la correction des cartes des Antilles avant d'être rapatrié àMarseille pour des problèmes de santé. Il est remplacé par RobertTascher de la Pagerie, le père de la futureimpératrice Joséphine.
Développement de la ville et rivalité avec Saint-Pierre
Après lepassage sous domination anglaise en 1794, l'entrée du capitaine généralVillaret-Joyeuse à Fort-Royal le consacre le retour de la Martinique à la France, en application de laPaix d'Amiens signée avec l'Angleterre[26] et c'est sous l'Empire, en1807, que la ville devient chef-lieu de la colonie et prend le nom de Fort-de-France. Ce nom n'est pas remis en cause lors de la nouvelle occupation britannique, de1809 à1815. Mais Fort-de-France, ville administrative et militaire, souffre toujours de la concurrence deSaint-Pierre, plus peuplée, enrichie par le commerce et le négoce, dont la renommée culturelle est grande dans tout l'arc antillais. Les deux villes sont cependant complémentaires, car si Saint-Pierre fait office de port demouillage, Fort-de-France fait fonction de port decarénage. D'ailleurs, de nouveaux aménagements portuaires sont réalisés à Fort-de-France pendant lesannées 1860 et un bassin deradoub est inauguré en 1868.
La limitation actuelle du territoire communal date de 1888[27].
Des catastrophes naturelles ou humaines détruisent à plusieurs reprises la ville. Ainsi, un tremblement de terre ravage la cité le, puis ungrand incendie détruit les trois quarts de la ville coloniale, la quasi-totalité des 1 600 maisons construites en bois pour pallier les conséquences d'un futur séisme, le marché, lacathédrale Saint-Louis le, et enfin, un cyclone s'abat sur la ville et tue près de400 personnes le. Ironie du sort, c'est une autre catastrophe naturelle qui va définitivement consacrer Fort-de-France dans son rôle de première ville de l'île[27] : l'éruption de la montagne Pelée qui dévaste Saint-Pierre le.
Un groupe de réfugiés à Fort-de-France, après l'éruption de 1902.
Après l'éruption de lamontagne Pelée,Saint-Pierre n'est plus une ville commerciale, car elle a perdu tous les habitants qui étaient restés sur place (sauf deux survivants), et son repeuplement s'effectue lentement et très partiellement. Les migrants du nord de l'île arrivent massivement à Fort-de-France, qui récupère l'ensemble des fonctions portuaires, industrielles et de direction économique et commerciale de la Martinique. Pour faire face à cet afflux de population, le maire de la ville,Victor Sévère, relance en 1904 un projet évoqué par les édiles locaux à la fin du siècle précédent : l'assainissement et la municipalisation des Terres-Sainville, un vaste marécage situé au nord-ouest de la ville basse coloniale, alors peuplé de misérables qui y avaient construit leurs cases.
Après une longue bataille juridique pour en exproprier les habitants, les travaux sont réalisés dans la deuxième moitié desannées 1920, donnant naissance à un quartier moderne, destiné à une population ouvrière, dont la trame viaire orthogonale prolonge celle du centre-ville, avec des mailles plus petites toutefois. En revanche, les quartiers de Sainte-Thérèse, du Morne Pichevin et de Dillon, de même que d'autres groupements d'habitat individuel spontané (cases) se développent le long des routes allant vers les bourgs avoisinants, sous la pression de la croissance naturelle de la population et de l'exode rural, et donnent l'image d'une dispersion anarchique de l'urbanisation.
Dans lesannées 1930, l'assainissement est encore imparfait, comme en témoignent l'état du canal de la Levée, un ensemble de fossés séparant les Terres-Sainville du centre, la décharge de la pointe Simon et les caniveaux qui servent d'égouts à ciel ouvert. En dehors du centre-ville, des résidences aisées de style colonial escaladent toutefois les hauteurs aérées du plateau Didier, au nord-ouest de la ville (Balata) et à Redoute, sur laroute du Morne-Rouge. Fort-de-France apparaît donc comme une ville de contrastes, plus hétérogène et moins riche que ne l'était Saint-Pierre au temps de sa splendeur.
La crise économique desannées 1930 et laSeconde Guerre mondiale, en limitant les débouchés sucriers de la Martinique, mettent à mal son système agricole. La fermeture de grandes usines sucrières durant lesannées 1950 et1960, les difficultés des petits propriétaires ou exploitants à vivre des revenus des produits de leurs terres, la forte croissance démographique se conjuguent pour attiser l’émigration vers la métropole et l’exode rural vers Fort-de-France.
Bénéficiant de laloi de départementalisation de 1946 et désormais mieux reliée au reste de l’île grâce à l'amélioration du réseau routier, la ville offre alors l’espoir d’y trouver des emplois dans les services et les équipements. La population est donc passée de 16 000 habitants en 1894 à plus de 52 000 en1936, puis 66 000 en1946. Si on peut douter de la fiabilité des recensements antérieurs à celui de 1954 - ce dernier accorde 60 600 habitants à Fort-de-France, révélant la surestimation du chiffre de 1946 -, il est indéniable que la croissance démographique est vive jusqu'en 1967 (97 000 habitants), avant de se stabiliser autour de 100 000 habitants entre 1974 et 1990. Elle s'accompagne de la multiplication desbidonvilles et autres quartiers d'habitat spontané qui enserrent alors l'hypercentre (Terres-Sainville et centre colonial) : Texaco, qui a donné son nom au célèbre roman dePatrick Chamoiseau,prix Goncourt en 1992, Canal-Alaric, Volga-Plage, Trénelle, Citron, Fond-d'Or, Renéville, etc.
Au milieu des années 1970, on estime que 40 % des constructions de Fort-de-France avaient été réalisées sans autorisation et les quartiers insalubres regroupaient un quart des logements, contenant un quart de la population de la commune[30]. Pour faire face aux besoins,Aimé Césaire, maire de la ville de 1945 à 2001, a entrepris la construction de grands ensembles de logements sociaux, comme les cités Dillon, Floréal, Bon-Air et Calebasse dans les années 1960 et 1970 ou Châteaubœuf dans les années 1980, ou de quartiers plus résidentiels (Cluny, Bellevue, Des Rochers, etc.), et appuyé la densification des quartiers centraux. La « durcification » de la majorité des anciens bidonvilles qui ont été reliés aux réseaux (eau, électricité, etc.), avec légalisation des installations, a aussi accompagné la politique de résorption de l'habitat insalubre mise en place par les pouvoirs publics.
Depuis 1990, la population de Fort-de-France décline au profit des communes voisines de Schœlcher, Saint-Joseph et Le Lamentin, et même au-delà, au profit des communes du Sud de la Martinique, où se sont implantés des lotissements pavillonnaires et des ensembles de logements collectifs. Elle est passée en dessous du seuil de 90 000 habitants (population municipale, c'est-à-dire sans double compte) au recensement de 2007. De même, c'est dans ces périphéries que se sont installées les nouvelles zones d'emploi. Ce phénomène a donc conduit la municipalité à réaliser des opérations de restructuration urbaine visant à redonner son attractivité à la ville (centre d'affaires de la Pointe-Simon, centre commercial Perrinon, etc.) et à améliorer son cadre de vie.
Le 22 mai 2020, jour de commémoration de l'abolition de l'esclavage en Martinique, les deux statues de Victor Schoelcher présentes à Fort-de-France et àSchœlcher sont détruites[31] par des manifestants se proclamant « antibéké et anti-héritage colonial »[32].Les manifestants reprochent au pouvoir français et aux collectivités« de ne célébrer que des hommes blancs, et d’occulter les figures des esclaves qui se sont révoltés »[33] ; et à Schœlcher en particulier, d'avoir permis une indemnisation financière des anciens maîtres blancs, encompensation de l'abolition.
À Fort-de-France se trouvent laPréfecture, l'état-major des forces armées aux Antilles-Guyane, le Palais de justice, le Tribunal de grande instance,la Cour d'appel, l'Hôtel de la Collectivité Territoriale de la Martinique (fusion du Département et de la Région), l'Archevêché, le Centre Hospitalier Universitaire etla Poste centrale.
Hôtel de Préfecture (ex-Hôtel du gouverneur).
L'hôtel des Postes de Fort-de-France.
Fort-de-France est aussi une base navale de laMarine nationale, située aufort Saint-Louis. Une frégate de surveillance, deux patrouilleurs et un bâtiment de transport léger y sont affectés au titre de la souveraineté nationale et pour lutter contre letrafic de drogue.
Lors desélections municipales de mars 2020, la liste conduite par Didier Laguerre l'emporte dès le premier tour. Ce dernier est réélu maire de Fort-de-France en mars 2020.
En 2008, la ville produisait 1 178 kWc d'électricité grâce à l'énergie photovoltaïque[36]. Par ailleurs, plusieurs mesures ont été mises en place en faveur d'un développement durable de la commune (gouvernance, éducation, énergie…)[36].
En 2004, la CACEM est responsable de la collecte mécanisée des déchets, qui sont traités aux CVE (Centre de valorisation énergétique) et CET (Centre d'Enfouissement Technique) de la Trompeuse sur la commune[37]. Des centres- de tri sélectifs sont accessibles au grand public, confirmant la sensibilité croissante des Foyalais aux enjeux d'éco-responsabilité.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1853, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, lespopulations de référence des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[38],[Note 3].
En 2022, la commune comptait 75 165 habitants[Note 4], en évolution de −7,22 % par rapport à 2016 (Martinique : −4,11 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 33,0 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (32,1 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 27,5 % la même année, alors qu'il est de 27,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 34 612 hommes pour 43 514 femmes, soit un taux de 55,70 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (54,02 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[41]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,9
90 ou +
2,0
7,6
75-89 ans
9,9
16,4
60-74 ans
17,7
22,4
45-59 ans
23,6
16,0
30-44 ans
16,9
17,8
15-29 ans
15,2
19,0
0-14 ans
14,6
Pyramide des âges du département de laMartinique en 2021 en pourcentage[42]
La commune compte 25 écoles maternelles, 59 écoles élémentaires, 8 collèges, 4 lycées professionnels, 3 lycées généraux publics et 7 écoles sous contrat[43].
Le lycée de l'Union (ex-Institut Martiniquais d'Études) (privé) fondé en 1967 parEdouard Glissant
Couvent Saint-Joseph de Cluny (privé catholique)[44].
Le complexe scolaire St Jean-Paul II [Ex-orphelinat de L'Espérance] (privé catholique), qui comprend en son sein 3 établissements scolaires (Elémentaire ,collège, lycée professionnel)
Chaque année au mois de novembre a lieu le semi-marathon international de la ville de Fort-de-France. C'est la plus importante manifestation sportive organisée par la ville de Fort-de-France.
De nombreus stades et salles accueillent les passionnés de sport et de santé :
Les grands joueurs du ClubColonial depuis sa création à nos jours sont :Albert Détournel, Robert Juliéno, Jacques Jean-Baptiste-Edouard, Guy Mardayé, Jean Trémor, Léon Borry, Roger Jean-Noël, Claude Cayol, Victor Jean-Baptiste, Victor M'Quiby etJosé Goron. Tous ces joueurs ont été à leur époque sélectionnés dans l'Équipe de la Martinique de football.
leGood Luck de Fort-de-France (2 titres de champion de Martinique) Les grands joueurs de l'histoire du Good Luck sont :Tony Labridy, Félicien Elisabeth, Ronald Quitman, Victor Jean-Baptiste, Raymond Thorel et Alex Bertide. Tous ces joueurs étaient membres de l'Équipe de la Martinique de football.
l'Excelsior (3 titres de champion de Martinique en 1987, 1988 et 1989)
L'Excelsior a connu sa période de gloire de 1987 à 1989 en remportant 3 titres de champion de Martinique. Cette grande équipe était composée des joueurs suivants :Raymond Dijon, Gérard Dijon, Francis Rambo, Jean-Luc Largen, Christian Caronique, Camille Marguerite, Patrick Ferrand, Marcel Cassildé, Jean-Claude Linéré et Georges Login. Cette équipe à l'époque constituait l'ossature de l'Équipe de la Martinique de football.
La population active résidant dans la commune atteignait un total de 40 331 individus au recensement de 2006 et le nombre d'emplois 45 793. La moitié des établissements employeurs de la Martinique sont situés autour de Fort-de-France et Le Lamentin, soit 1 394 établissements employeurs publics et 3 324 privés en 2008[63]. Le taux de chômage, en 2006, était de 25,6 %[64].
Répartition des actifs occupés par catégorie socioprofessionnelle en 2006
LaCour Perrinon est un centre commercial situé au cœur du centre historique de la ville inauguré le[66].
Le centre commercial est situé dans le cœur du Centre-ville et propose une offre de commerces et services variés, ainsi qu'un parking souterrain de 600 places.
Le port de Fort-de-France est le plus important port de commerce de la Martinique. Il est réparti sur plusieurs sites (le terminal conteneurs de la Pointes des Grives, les quais de la baie des Tourelles (nord et sud), le quai ouest, le bassin deradoub et le terminal de croisières de la Pointe Simon).
Fort-de-France est le6e port àconteneurs de France avec 160 000 conteneursEVP traités chaque année, et le premier bassin d'emploi de l'outre-mer français, avec environ 1 000 emplois directs[67]. Chaque année, environ 3 millions de tonnes[68] de marchandises sont traitées dans le port, dont 70 %[69] sont des importations. Ces importations sont majoritairement du pétrole brut à destination de la raffinerie SARA et des marchandises diverses conteneurisées pour les consommateurs martiniquais (électroménagers, multimédia, alimentaire, etc.). Près de 80 %[70] des importations martiniquaises proviennent de l’Europe mais principalement de la France métropolitaine. Concernant les exportations, les produits pétroliers raffinés restent le principal poste d’exportation, suivie par les bananes (280 000[70] tonnes par an) envoyées vers l’Europe dans des conteneurs réfrigérés, ce qui permet à la Martinique de se placer à la16e place des pays importateur de banane en Europe.
Près de 96 %[70] des marchandises importées ou exportées en Martinique passent par le port de Fort-de-France, ceci illustre clairement l’importance du Port et de ses routes maritimes.
Le port de Fort-de-France joue aussi un rôle essentiel dans le transport de passagers, que ce soit dans le domaine de la croisière ou inter-îles. Avec un trafic de 110 023[71] passagers pour la croisière et 127 704[71] passagers inter-îles en 2012, le port est un maillon important pour l’économie touristique de l’île et pour la mobilité des personnes dans la Caraïbe.
Le port charge et décharge également des véhicules en provenance et à destination de l’Europe grâce à des navires rouliers (RORO).
Un centre d'affaires de la Pointe-Simon a été aménagé sur un espace de quinze hectares, à proximité de l’embouchure de la Rivière Madame. Il comporte :
une tour de 20 étages pour des bureaux, la « Tour Lumina » (Erick Orville et Frank Brière, architectes) qui s'élève jusqu'à 105,5 mètres de haut et qui est la plus haute des Petites Antilles (en excluant Trinidad) ;
un immeuble de sept étages constitué de bureaux, de commerces et d'un hôtel d'affaire, le Simon (recommandé pour son bar-terrasse et sa table) ;
un immeuble de grand standing de 8 étages de type condominium, pour des logements et des services à vocation touristique et d'affaires.
La totalité de la surface construite fait prévoir un complexe urbain de 24 000 m2.
Il est également prévu dans la deuxième phase une galerie marchande de type « village créole » appeléFort-de-France antan lontan à proximité du « Malecon » et adossé à l’aménagement au boulevard Alfassa[72].
Au 28 avril2012, les façades de la tour et du condominium sont achevées et le gros œuvre du troisième bâtiment est achevé (Erick Orville et Frank Brière, architectes), c'est aussi le jour de démantèlement de la dernière grue du chantier.
En 2019, les services de la chaîneMartinique1re ont été installés sur deux étages à la tour Lumina[73].
le Centre d'affaires et la tour Lumina lors de sa construction.
La fin du chantier, vue depuis la gare des bus.
Vue du Centre d'affaires, un pôle de modernité dans la ville créole.
Lejardin de Balata, commencé en 1982 et ouvert au public en 1986, est un jardin botanique situé à 10 kilomètres du centre-ville.
En 2005, le périmètre duparc naturel régional de Martinique englobe la partie nord de la commune. Une maison de Parc est présente à Fort-de-France (domaine de Tivoli)[84].
Le parc culturel Aimé-Césaire, ainsi renommé en 2008, fut auparavant parc Gallieni (du nom de la caserne) puis Parc floral en 1973. Les services culturels y sont installés depuis 1976 ; c'est aujourd'hui un lieu d'activités multiples[85].
La cascade d'Absalon.
La plage de la française et le fameux « Malécon », espace convivial de jeux, de rencontre et de démambulation prisé des Foyalais.
Pétroglyphes de Châteaubœuf, roche gravée précolombienne, découverte fortuitement en 2018 près de la rivière La Jambette. Elle représente le troisième site connu de gravures rupestres amérindiennes sur l'île de la Martinique.
Détail de la fresque de l'Allée des Dissidents à Fort-de-FranceŒuvre de Danaé Brissonnet dans le centre-ville de Fort-de-FranceLa Lumière au Bout du Tunnel de Veks Van Hillik et les jardins partagés de la rue Blanqui, Fort-de-France
La ville de Fort-de-France compte de nombreuses œuvres destreet art, dont plus de 20 fresques réalisées lors des trois éditions du Festival d'art mural organisé par Milmurs de 2019 à 2022[86]. On y trouve aussi bien des œuvres d'artistes Martiniquais que d'artistes étrangers. En 2023, les artistes du Collectif Mada Paint ont réalisé une grande fresque au sol sur l'Allée des Dissidents[87].
La cuisine est composée deplats créoles :boudin noir, boudin blanc à base de poissons,acras (beignets) de morues ou crevettes, crabes farcis, boucané, colombo… Elle s'appuie sur les produits locaux : produits de la mer, fruits et légumes exotiques…
Alfred Alexandre (1970-), écrivain, il obtient en 2006, le Prix des Amériques insulaires et de la Guyane pour son roman "Bord de canal". En 2020, il obtient le prix Carbet de la Caraïbe pour son recueil de poèmes "la balade de Leïla Khane".
Sabine Andrivon-Milton (1970-) : historienne,chevalier de la Légion d'honneur. Elle a soutenu une thèse de doctorat intituléeLa Martinique et la Grande Guerre en décembre 2003 et s'est spécialisée enHistoire militaire. Elle est aussi auteure de recueil de poèmes et de chants et du romanAnatole dans la tourmente du Morne Siphon. Sabine Andrivon-Milton est l'initiatrice de l'inscription des noms des soldats oubliés sur lesmonuments aux morts de la Martinique.
Ghislaine Barnay (1945-), est une athlète de saut en hauteur. Elle remporte durant 3 années consécutives (1967, 1968 et 1969) le titre de championne de France du saut en hauteur. Elle est l'épouse de l'ancien secrétaire d'État aux SportsRoger Bambuck.
Inès de Beaufond, est une peintre française née à Fort-de-France.
Léopold Bissol (1889-1982), ancien conseiller municipal de Fort-de-France et conseiller général et député de la Martinique de 1945 à 1958. Il est aussi en 1957, l'un des membres fondateurs duParti communiste martiniquais.
Daniel Boukman (1936), écrivain, poète, dramaturge - Prix Carbet en 1992.
Mario Canonge (1960-), pianiste né à Fort-de-France.
Audrey Célestine (1980-), politologue, sociologue, historienne et militante décoloniale.
Aimé Césaire (1913-2008), professeur de lettres. Il est l'un des plus grands écrivains et poètes antillais et un des pères fondateurs de lanégritude. Sur le plan politique, il fut maire de Fort-de-France de 1945 à 2001, conseiller général de Fort-de-France de 1945 à 1949 et de 1955 à 1970, député de la Martinique de 1945 à 1993 et président duconseil régional de la Martinique de 1983 à 1986. En 1958, il fonde leparti progressiste martiniquais.
Albert Clarac, (1854-1934), né à Fort-de-France, est un médecin spécialiste des maladies tropicales et militaire, qui a marqué l'histoire du service de santé des troupes coloniales par ses travaux scientifiques, directeur de l'École du Pharo, puis directeur du service de santé de l'Indochine. En son hommage, un hôpital de Fort-de-France porte son nom.
Fernand Clerc, Riche industriel béké né à Fort-de-France, député de la Martinique de 1919 à 1924 et maire de La Trinité de 1894 à 1912 et de 1929 à 1939 et maire du Lorrain de 1926 à 1929 et président duconseil général de la Martinique de 1908 à 1910.
Camille Darsières (1932-2006), avocat, député de la Martinique de 1993 à 2002 et président duconseil régional de la Martinique de 1986 à 1992. Il a été secrétaire général de 1970 à 1999 duParti progressiste martiniquais, parti fondé parAimé Césaire. Partisan de l'autonomie, Camille Darsières est l'auteur d'un essai politique intitulé "Des origines de la nation martiniquaise" publié en 1974, dans lequel il développe une argumentation tendant à prouver l'existence d'une 'nation martiniquaise'.
Tony Delsham (1946-), romancier prolifique, auteur notamment deXavier : Le drame d'un émigré antillais,Papa, est-ce que je peux venir mourir à la maison ? etTribunal des femmes bafouées.
Pierre Barthélémy Dorez (1724-1757), troisième enfant de René Barthélémy Dorez, garde du roi et faïencier, né à Fort-de-France.
Nicolas Alexis Dorez (1728-1761), frère de Pierre Barthélémy, né à Fort-de-France, peintre en faïence.
Suzanne Dracius (1951-), écrivaine et universitaire. En 2010, elle obtient le prix de laSociété des poètes français pour l’ensemble de son œuvre et en 2009 le prix FetkannMaryse Condé catégorie poésie pourExquise déréliction métisse.
Osman Duquesnay (1846-1923), médecin, maire de Fort-de-France de 1888 à 1896 et maire du Marin de 1908 à 1923 et député de la Martinique de 1898 à 1902 et de 1906 à 1910 et président duconseil général de la Martinique de 1890 à 1893.
Edith Lefel (1963-2003), née à Cayenne mais a vécu à Fort-de-France, chanteuse deZouk
Édouard de Lépine (1932-2020), né à Fort-de-France, historien, universitaire et essayiste. Sur le plan politique, il est en 1972 membre fondateur duGroupe révolution socialiste (GRS). Il est aussi, maire du Robert 1989 à 1997 et conseiller général de 1992 à 1998 et conseiller régional de 1986 à 2004, membre duParti progressiste martiniquais. Sur le plan littéraire, Edouard de Lépine est l'auteur deSur la question dite du Statut de la Martinique,Questions sur l'histoire antillaise : trois essais sur l'abolition, l'assimilation, l'autonomie etDix semaines qui ébranlèrent la Martinique : 25 mars - 4 juin 1848,La crise de février 1935 à la Martinique : la marche de la faim sur Fort-de-France.
Gaël Octavia, (1977-) écrivaine, dramaturge, elle obtient en 2017 leprix Wepler, Mention spéciale du jury pourLa fin de Mame Baby. Gaël Octavia est lauréate en 2025 duPrix Goncourt de la nouvelle pour "l'étrangeté de Mathilde T"[101].
François Pavilla (1937-1968), boxeur professionnel et champion de France en 1964, 1966 et 1967.
Audrey Pulvar (1972-), ex journaliste, romancière et présentatrice de télévision, née à Fort-de-France. Sur le plan politique, elle est adjointe au maire deParis et conseillère régionale de la régionÎle-de-France.
Clément Richer (1914-1971), Romancier né à Fort-de-France auteur notamment deTi Coyo et son requin et deL'Homme de la Caravelle. Il obtient en 1941 et en 1948 le prix Paul Flat de l'Académie française pour ses romans "Le dernier voyage de Pembroke" et "La croisière de la Priscilla" et le Prix Marianne en 1939. Son roman "Ti Coyo et son requin" a été traduit enanglais, enespagnol et ennéerlandais[102].
Jean-Marc Rosier (1970-), écrivain en français etcréole martiniquais. Il obtient en 1999 le prixSonny Rupaire pour son roman en créoleAn lavi chimérik, en 2008 le prix Carbet de la Caraïbe pour son romanNoirs néons et en 2015 le prix FetkannMaryse Condé catégorie poésie pourUrbanîle.
Robert Rumilly (1897-1981), historien, politicien et écrivain né à Fort-de-France et qui s'illustre au Québec dans le milieu conservateur et anti-communiste.
Victor Sablé (1911-1997), avocat, sénateur de la Martinique 1946 à 1948, député de la Martinique de 1958 à 1986 et député européen de 1979 à 1984. Il est en 1979, le premier martiniquais de l'histoire éludéputé auparlement européen.
Michel Sardaby (1935-2023), né à Fort-de-France, est un pianiste deJazz.
Kayra Sayit (1988-), judokate franco-turque, née à Fort-de-France.
Victor Sévère (1867-1957), avocat, plusieurs fois maire de Fort-de-France entre 1900 et 1945 et député de la Martinique de 1906 à 1914 et de 1924 à 1928 et de 1936 à 1940.
Antoine Siger (1848-1908), ancien maire de Fort-de-France assassiné.
D'argent à une ancre de sable, sur laquelle broche unfaisceau de licteurs, posé enpal sur deux branches de chêne et d'olivier passées ensautoir, le tout d'or.
La devise de Fort-de-France estSemper Francia ("Toujours la France" enlatin). Cette devise est inscrite sous le blason du fronton de l'ancien hôtel de Ville.
↑Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Serge Letchimy,Urbanisme et urbanisation à la Martinique. Le cas de Fort-de-France, thèse de doctorat de troisième cycle, Université de Paris IV, 1984.
↑« Deux statues de Victor Schœlcher brisées par des manifestants en Martinique »,Le Monde.fr,(lire en ligne, consulté le).
↑Aude Lorriaux, « Pourquoi des militants ont-ils détruit des statues de Victor Schœlcher (et est-ce justifié) ? »,20 Minutes,(lire en ligne).
↑À la suite de son élection à la présidence du conseil régional de la Martinique et afin de se mettre en conformité avec la loi sur le cumul des mandats, il quitte ses fonctions de maire.