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Fort-de-France

14° 36′ 48″ nord, 61° 03′ 52″ ouest
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Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirFort Royal.

Fort-de-France
Vue decathédrale Saint-Louis à l'arrivée des bateaux en provenance desTrois-Îlets, le centre d'affaire Pointe Simon, leFort Saint-Louis, centre ville et leJardin de Balata.
Blason de Fort-de-France
Blason
Image illustrative de l’article Fort-de-France
Logo
Administration
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionMartinique
DépartementMartinique
ArrondissementFort-de-France
(chef-lieu)
IntercommunalitéCommunauté d'agglomération du Centre de la Martinique
(siège)
Maire
Mandat
Didier Laguerre (PPM)
2020-2026
Code postal97200, 97234 (quartier de Balata)
Code commune97209
Démographie
GentiléFoyalais
Population
municipale
75 165 hab.(2022en évolution de −7,22 % par rapport à 2016en évolution de −7,22 % par rapport à 2016)
Densité1 700 hab./km2
Population
agglomération
115 501 hab.(2022)
Géographie
Coordonnées14° 36′ 48″ nord, 61° 03′ 52″ ouest
Altitude535 m
Min. 0 
m
Max. 1 070 
m
Superficie44,21 km2
TypeCommune urbaine et littorale
Unité urbaineFort-de-France
(ville-centre)
Aire d'attractionFort-de-France
(commune-centre)
Élections
LégislativesTroisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte :Martinique
Voir sur la carte topographique de Martinique
Fort-de-France
Géolocalisation sur la carte :Martinique
Voir sur la carte administrative de Martinique
Fort-de-France
Liens
Site webwww.fortdefrance.fr
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Fort-de-France (/fɔʁ.də.fʁɑ̃s/ ; encréole martiniquais :Fodfwans) est unecommune française,chef-lieu de laMartinique. Ses habitants sont appelés lesFoyalais. Cette ville qui compte 76 512 habitants en 2019[1], concentre d'importantes fonctions administratives, militaires et culturelles. C'est aussi un pôle économique, commercial et portuaire majeur de l'archipel desPetites Antilles. L'unité urbaine, c'est-à-dire l'agglomération au sens statistique et morphologique tel que l'Insee l'a défini, comprend 115 501 habitants en 2022[2]. Cependant, Fort-de-France est au cœur d'uneconurbation de 165 500 habitants, incluant la commune limitrophe duLamentin où se situent d'importantes zones d'activités et l'aéroport international Martinique Aimé Césaire, la commune deSchœlcher, ville universitaire, et les communes deSaint-Joseph et deCase-Pilote.

Fort-de-France a changé plusieurs fois d'appellation : les Français baptisent le site du nom deCul-de-Sac Royal (1635-1672), il devient la paroisse puis la ville deFort-Royal (1672-1793) avant de devenirFort-de-la-République ouRépublique-Ville à la suite de la Révolution (1793-1794). La ville redevient Fort-Royal (1794-1807) et enfin Fort-de-France depuis 1807.

Par ailleurs, Fort-de-France est aussi connue pour sabaie ouverte sur lamer des Caraïbes et notamment la baie des Flamands qui borde le centre-ville[3].

Géographie

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LeQueen Mary 2 dans labaie de Fort-de-France en mars 2004.
Fort-de-France dominée par les pitons du Carbet.

Localisation

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Fort-de-France se situe sur la côte caraïbe de laMartinique, c'est-à-dire à l'ouest de l'île, et presque à mi-chemin entre les extrémités septentrionale et méridionale du département. La ville est construite sur le littoral nord de labaie de Fort-de-France.

C'est une commune très étendue (11,7 km du nord au sud et 5,2 km d'est en ouest) : certains quartiers, comme Balata, sont très éloignés du centre-ville. La partie septentrionale du territoire communal s'étire le long de la RN 3, dite route de Balata ou route de "la Trace". Elle mène au Morne Rouge et au volcan de laMontagne Pelée, entourée d'une forêt tropicale exceptionnelle.

Communes limitrophes

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Les communes limitrophes sontFonds-Saint-Denis,Le Lamentin,Saint-Joseph etSchœlcher.

Carte
Les limites communales de Fort-de-France et celles de ses communes adjacentes.
Communes limitrophes deFort-de-France
SchœlcherFonds-Saint-DenisSaint-Joseph
SchœlcherFort-de-FranceLe Lamentin
Baie de Fort-de-FranceBaie de Fort-de-FranceBaie de Fort-de-France

Géologie, relief et hydrographie

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La topographie est très variée. La commune de Fort-de-France s'étire des contreforts du massif volcanique desPitons du Carbet (le point culminant de la commune atteint environ 1 100 mètres d'altitude, près du sommet du Piton Dumauzé) et du Morne Césaire (603 mètres) jusqu'à lamer des Caraïbes. Les pentes volcaniques abruptes et boisées sont entaillées par quelques cours d'eau peu importants mais dont le débit prend un caractère torrentiel par temps de pluie. Les hauteurs qui dominent la partie centrale de la ville, entre lesPitons du Carbet et la plaine duLamentin, forment une sorte de piémont disséqué en collines (les mornes) et en lambeaux de plateaux en pente douce. Les deux principaux cours d'eau qui débouchent sur la mer à Fort-de-France sont la Rivière Madame et la Rivière Monsieur. L'hypercentre de la commune, appeléville basse, se déploie dans une zone plate autrefois marécageuse (mangrove) entre le Morne Tartenson et le Morne Pichevin (Hauts du Port). Elle donne sur un éperon rocheux qui forme une avancée de300 mètres dans labaie sur lequel est bâti leFort Saint-Louis. Il constitue la principale défense de la ville avec les fortsTartenson etDesaix sur des mornes d'une altitude de140 mètres surplombant le centre-ville.

La côte, le long du littoral foyalais, alterne donc falaises et parties basses, et les plages, de sable gris, n'y sont guère étendues. Seule quelques reliquats demangrove subsistent aux abords de la Pointe des Sables.

Climat

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Le climat de Fort-de-France est de typetropicalhumide, caractérisé par des températures moyennes élevées tout au long de l'année (26,5 °C) et un gros volume de précipitations (1 950 mm). Cependant, les températures moyennes mensuelles les plus chaudes sont observées d'août à octobre (31 °C de maximum en journée,24 à 25 °C minimum la nuit) et les moins chaudes en janvier et février (29 °C maximum en journée et22 °C minimum la nuit). Comme toute la Martinique, Fort-de-France est soumise au régime desalizés, les vents d'est, dont la circulation générale détermine les saisons pluviométriques[4]. Ainsi, on distingue :

Si les intersaisons (de novembre à janvier, de mai à juin) possèdent des caractéristiques climatiques intermédiaires, elles peuvent être marquées par des épisodes exceptionnels. Ainsi, à cause de l'épisode pluvieux des 4 et 5 mai 2009, les précipitations du mois de mai 2009 ont été les plus fortes enregistrées au cours des cinquante dernières années à Fort-de-France pour un mois de mai (trois fois le volume moyen)[6], provoquant d'importantes inondations.

Une des conséquences du caractère montueux de la majeure partie du territoire de la commune de Fort-de-France et des épisodes de fortes pluies est l'instabilité des versants, avec le risque deglissement de terrain.

Les températures diminuant avec l'altitude, les populations de classes moyennes ou aisées ont recherché ces espaces plus aérés pour y bâtir leurs résidences, comme à Balata, Tivoli, La Redoute ou Haut Didier. Par ailleurs, l'espace végétal et forestier tient encore une grande place dans la ville, surtout sur les pentes du nord de la commune. La végétationmésophile des premières pentes cède la place à la végétation hygrophile (forêt avec lianes et grands arbres) au-dessus de700 mètres. En outre, les maisons entourées de leurs jardins recèlent d'espèces qui peuvent compléter l'alimentation des citadins foyalais, comme les arbres à pain, les manguiers, les cocotiers…

Statistiques 1981-2010 et records Station FORT-DE-FRANCE DESAIX (972) Alt: 143m14° 37′ 00″ N, 61° 03′ 48″ O
Moisjan.fév.marsavrilmaijuinjui.aoûtsep.oct.nov.déc.année
Température minimale moyenne (°C)21,921,72222,823,62423,9242423,823,422,623,1
Température moyenne (°C)24,724,725,226,126,726,826,72727,226,926,225,326,1
Température maximale moyenne (°C)27,527,828,529,429,829,529,53030,3302928,129,1
Record de froid (°C)
date du record
17,8
21.1955
17,3
25.1955
18,6
06.1951
18,9
11.1955
19,9
27.1946
20
17.1981
18,4
20.1995
19,5
11.1988
17,9
25.1963
20,2
02.1984
19,7
28.1986
17,4
15.1949
17,3
1955
Record de chaleur (°C)
date du record
31,5
18.1995
32,1
25.2010
33,6
09.2010
33
10.1987
33,9
05.1933
33,6
19.1934
33,6
23.1997
33
23.1949
33,8
29.2012
33,2
19.2016
32,1
01.2014
31,3
21.1995
33,9
1933
Ensoleillement (h)204,2197,6222,1209,5207,5190,3201,5224,6205,3187,4183,22042 437
Précipitations (mm)119,577,874,394131,5159,8219,3254,7234,5265,9254,5134,72 020,5
Record de pluie en 24 h (mm)
date du record
53,9
16.1967
91,3
25.1989
66,7
17.1990
102,3
28.2011
123,2
19.1936
94,6
12.1978
92,9
06.1989
276
20.1970
299
07.1967
293,5
03.1990
133
27.1999
154,5
07.1976
299
1967
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm18,913,612,811,512,716,42019,617,918,21917,6198,2
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm3,61,91,72,53,64,97,27,177,87,54,159
Source :[MétéoFrance] « Fiche 97209004 », surdonneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/05/2021 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
27,5
21,9
119,5
 
 
 
27,8
21,7
77,8
 
 
 
28,5
22
74,3
 
 
 
29,4
22,8
94
 
 
 
29,8
23,6
131,5
 
 
 
29,5
24
159,8
 
 
 
29,5
23,9
219,3
 
 
 
30
24
254,7
 
 
 
30,3
24
234,5
 
 
 
30
23,8
265,9
 
 
 
29
23,4
254,5
 
 
 
28,1
22,6
134,7
Moyennes :• Temp.maxi etmini°C• Précipitationmm

Urbanisme

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Typologie

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Fort-de-France est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9]. Elle appartient à l'unité urbaine deFort-de-France, une agglomération intra-départementale regroupant4 communes[10] et 115 501 habitants en 2022, dont elle est laville-centre[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fort-de-France, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe28 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].

La commune, bordée par lamer des Caraïbes au sud, est également une commune littorale au sens de la loi du, diteloi littoral[15]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique dulittoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des100 mètres, ou plus si leplan local d’urbanisme le prévoit[16],[17].

Morphologie urbaine

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La ville de Fort-de-France est composée de 135 quartiers. Voici le nom des principaux quartiers de la ville :

  • Balata
  • Bellevue
  • Canal Alaric
  • Châteaubœuf
  • Citron
  • Clairière
  • Cluny
  • Coridon
  • Crozanville
  • Desrochers
  • Didier
  • Dillon
  • Godissard
  • Fond d'Or
  • Jambette-Beauséjour
  • Langellier-Bellevue
  • La Meynard
  • La Médaille
  • L'Ermitage
  • Montgérald
  • Morne Calebasse
  • Morne Laurent
  • Morne Morissot
  • Morne Pichevin
  • Morne Tartenson
  • Morne Venté
  • Moutte
  • Pointe de la Vierge
  • Pointe des Sables
  • Pointe des Nègres
  • Post-Colon
  • Ravine-Bouillé
  • Ravine-Vilaine
  • Redoute
  • Renéville
  • Rodate
  • Rive Droite (Bo kannal)
  • Sainte-Catherine
  • Sainte-Thérèse
  • Terres-Sainville
  • Texaco
  • Tivoli
  • Trénelle
  • Volga-Plage

Logement

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Le nombre total de logements dans la commune est de 46 908 au recensement de 2015. Parmi ceux-ci, 80,9% sont des résidences principales, 1,6 % sont des résidences secondaires et 17,5% sont des logements vacants, et 23,0%, ou 8 750, sont des logements HLM[18]. Le prix moyen de l'immobilier à la vente est d'environ 2 706 €/m2 en mai 2010.

Projets d'aménagement

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La Ville de Fort-de-France a engagé depuis de longues années un grand projet de rénovation urbaine et d'attractivité qui a modifié fortement son paysage urbain, même si de nombreux défis demeurent.

Dans le centre-ville, un Plan d'Action Cœur de Ville dénommé "Fort-de-France Cœur battant", qui bénéficie duprogramme national de revitalisation des quartiers anciens dégradés (PNRQAD), est engagé[19]. Une exposition de présentation du projet est accessible au grand public dans la cour du centre culturel Camille Darsières (ex-Palais de Justice). Le projet comporte entre autres:

  • La rénovation d'immeubles abandonnés pour le logement et l'activité, incluant leur ravalement
  • La réhabilitation de nombreux immeubles et sites d'intérêt patrimonial
  • L'aménagement de la voirie et la piétonisation de certaines rues
  • La création de lieux attractifs pour les visiteurs : meublés touristiques, bars et restaurants, tiers-lieux, espaces de co-working et cinéma d'art et essais…
  • La rénovation des marchés et des commerces de proximité

La Ville engage également un nouveau programme de renouvellement urbain avec l'ANRU, l'Agence nationale pour la rénovation urbaine.

D'autres quartiers de Fort-de-France sont en effet en cours de rénovation, avec une politique active de participation citoyenne et de rénovation des logements, équipements et services : Terres-Sainville, Trénelle, Volga-Plage; Texaco, Dillon ou Godissard.

Dans le cadre duchangement climatique en Martinique, lefonds vert pour le climat accompagne le projet pour la transformation du quartier Bon Air à Fort-de-France enÉcoquartier[20].

  • Le complexe moderne de la Pointe Simon et l'appontement croisière, de nuit.
    Le complexe moderne de la Pointe Simon et l'appontement croisière, de nuit.
  • Un patrimoine remarquable, comme ici le Théâtre de la Ville, ex-hôtel de Ville, qui accueille l'espace muséal Aimé Césaire, à visiter.
    Un patrimoine remarquable, comme ici le Théâtre de la Ville, ex-hôtel de Ville, qui accueille l'espace muséal Aimé Césaire, à visiter.
  • Le canal Levassor qui accueille la rivière Madame. A voir le mur peint d’œuvres artistiques côté Centre-ville. Au fond, la tour Lumina.
    Le canal Levassor qui accueille la rivière Madame. A voir le mur peint d’œuvres artistiques côté Centre-ville. Au fond, la tour Lumina.
  • Un centre-ville commercial et vivant le jour et le samedi matin.
    Un centre-ville commercial et vivant le jour et le samedi matin.
  • Une couronne de quartiers populaires auto-construits sur les mornes, comme ici à Trénelle.
    Une couronne de quartiers populaires auto-construits sur les mornes, comme ici à Trénelle.

Voies de communication et transports

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Voies routières

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L'autoroute A1 relie Fort-de-France à l'aéroport.

L'autoroute A1 (972) relie Fort-de-France à l'aéroport, puis débouche sur la RN5 vers le sud de l'île. Il s'agit de la seuleautoroute française située en outre-mer. Les autres accès principaux à la ville sont :

La ville est contournée par larocade RD 41 d'est en ouest.

Pistes cyclables

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Article détaillé :Aménagement cyclable.

La ville est en retard en matière d'aménagement cycliste. En 2012, le département prévoit la création de 129 km de pistes cyclables pour une durée de 15 ans pour toute l'île. Toutefois, les passionnés de vélos se donnent rendez-vous sur des sites praticables comme la route de Didier après le tunnel ou le front de mer et le stade Louis Achille, voire, au Lamentin, vers l'aéroport civil. Chaque année, les "Ronde des Quartiers" animée par des centaines de passionnés parcourt la ville en mode convivial.

Transport aérien

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L'aéroport international « Martinique Aimé Césaire » se situe à environ 10 km de Fort-de-France[21]. On compte environ 2 000 000 passagers en 2019. Il dessert la Caraïbe (Guadeloupe, Saint-martin, Cuba, Haïti, République Dominicaine, Porto Rico, Barbade…), l'Europe (France et Belgique), l'Amérique du Nord (États-Unis et Canada) et l'Amérique du Sud via la Guyane.

Transport maritime

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  • Vue de la gare multimodale de Fort-de-France à la Pointe-Simon, bateau Vedettes Madinina pour les Trois-Îlets.
    Vue de la gare multimodale de Fort-de-France à la Pointe-Simon, bateauVedettes Madinina pourles Trois-Îlets.

Le port de Fort-de-France est le premier port de croisière français avec environ 470 000 passagers au début des années 2000[22].

Transports en commun

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Articles détaillés :Mozaïk etTransport collectif en site propre de Martinique.
Un busMozaïk de la ligne 422, à Fort-de-France.
TCSP.

Le périmètre de la CACEM est desservi par des transports en commun desservent également les villes de Fort-de-France,Schœlcher,Le Lamentin etSaint-Joseph.

Le réseau de transports urbains se nommeMozaïk. Il existe une gare des taxis collectifs à la Pointe-Simon[23].

LeTCSP avec unBus à haut niveau de service est désormais fonctionnel et disponible depuis 13 août 2018. Il relie le centre-ville de Fort-de-France (Pointe Simon) auLamentin, à la Place Mahault d'une part et à l'échangeur de Carrère d'autre part, en desservant notamment l'aéroport Aimé Césaire[24].

Risques naturels et technologiques

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Sismicité

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La plaque Caraïbe. La Martinique est située sur la zone de subduction (en bleu) sur la façade orientale.

Située sur une faille de subduction sur le bord oriental de laplaque caraïbe, l'île est soumise à un important risque sismique comme l'ensemble de l'espace insulaire caribéen. L’événement le plus violent enregistré est leséisme du 11 janvier 1839 qui ruina complètement la ville (qui s'appelait alorsFort-Royal).

Toponymie

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Le nom de la commune est dû à la présence du fort que laFrance a établi auXVIIe siècle. D'abord appelé cul-de-sac du Fort-Royal (1635-1672), le site devient la paroisse puis la ville deFort Royal (1672-1793), Fort-de-la-République ou République-Ville (1793-1794), de nouveau Fort-Royal (1794-1807) et Fort-de-France depuis 1807.

Histoire

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Pour un article plus général, voirHistoire de la Martinique.

L'histoire de Fort-Royal, devenu Fort-de-France en1807, est marquée dès la fondation de lacolonie, par sa rivalité avecSaint-Pierre et par lescatastrophes naturelles qui ont dévasté la cité à plusieurs reprises. C'est l'éruption de la montagne Pelée en 1902 qui, en dévastant Saint-Pierre, consacre Fort-de-France comme ville capitale de la Martinique.

Fondation de la ville

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Alors que lesCaraïbes ont privilégié la côte au vent (côte atlantique) et le sud de l'île pour leurs implantations, les colons français s'installent dès1635 sur lacôte-sous-le-vent (côte caraïbe) sur le site deSaint-Pierre, par la construction d'un fortin à l'embouchure de la rivière Roxelane. Néanmoins, dans un contexte de conflits avec lesCaraïbes, les Hollandais et les Anglais, les colons s'intéressent rapidement à ce site stratégique situé à l’entrée de la plus grandebaie de l’île. Le site est aisé à défendre et bien protégé des tempêtes, ce qui n'est pas le cas de la rade deSaint-Pierre.

Malgré le climat insalubre desmarécages environnants, un premier centre d'habitation est implanté sur le site de l'actuel centre-ville par le gouverneurJacques Dyel du Parquet, neveu duflibustierPierre Belain d'Esnambuc, qui y installe sa résidence en1639. Il y fait construire un premier fort en palissade qu'il nommeFort-Royal.

Toutefois, c'est le gouverneurJean-Charles de Baas qui décide de fonder la ville sous nom de le Fort-Royal le. Les travaux d'assainissement des marécages commencent et le plan d'alignement des voies de la future ville est approuvé parColbert en1671. Ainsi naît le quadrilatère de 42 hectares, au plan en damier, qui constitue le noyau urbain de la ville actuelle : laville basse.

Cependant, la décision d'implanter une ville dans un endroit si inhospitalier ne fait pas l'unanimité. Le sol meuble ne favorise pas les constructions et l'air des marécages entraîne une forte mortalité par lamalaria. Le développement de la ville impose de nombreux aménagements hydrauliques qui nécessitent près d'un siècle pour être intégralement mis en œuvre.

L'année1674 est marquée par la célèbre bataille duFort-Saint-Louis[25] qui voit la défaite de la puissante escadre hollandaise de l'amiral de Ruyter dans sa tentative de prendre la ville, et le rattachement des îles françaises des Antilles à laCouronne de France.

En novembre1677, lecomte de Blénac débarque à la Martinique pour succéder au gouverneur de Baas qui vient de décéder. C'est lui qui achève la construction de la ville, de son fort (l'actuelfort Saint-Louis) et que l'histoire retiendra comme fondateur de la ville. Travailleur opiniâtre, il obtient que le siège du Gouvernement général ainsi que le palais du Gouverneur soient transférés de Saint-Pierre à Fort-Royal en1692, faisant de la nouvelle cité la capitale administrative de la Martinique.

Fort-Royal auXVIIIe siècle

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Fort-Royal vers 1750.

En1738, la ville est ravagée par un tremblement de terre.

Après l'échec de l'attaque de 1759 par la mer, les Anglais prennent d'assaut Fort-Royal par la terre en1762 à la suite du débarquement de leurs troupes àCase Navire. Le fort et la Martinique tombent aux mains des Britanniques en février 1762.

La Martinique est restituée à la France un an plus tard par letraité de Paris. Les installations portuaires de la ville sont alors réduites à leur plus simple expression. Le bassin est encombré par les épaves de onze bateaux coulés par les Anglais.Georges-René Pléville Le Pelley est nommé capitaine du port de Fort-Royal et est chargé de sa réhabilitation. Au cours de ces travaux, il assèche les marais putrides qui gangrènent les abords de la ville et rend le port accessible aux plus gros bâtiments de commerce. Il supprime les taxes d'accès au port et relance le commerce maritime. Il se consacre ensuite à la correction des cartes des Antilles avant d'être rapatrié àMarseille pour des problèmes de santé. Il est remplacé par RobertTascher de la Pagerie, le père de la futureimpératrice Joséphine.

Développement de la ville et rivalité avec Saint-Pierre

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Après lepassage sous domination anglaise en 1794, l'entrée du capitaine généralVillaret-Joyeuse à Fort-Royal le consacre le retour de la Martinique à la France, en application de laPaix d'Amiens signée avec l'Angleterre[26] et c'est sous l'Empire, en1807, que la ville devient chef-lieu de la colonie et prend le nom de Fort-de-France. Ce nom n'est pas remis en cause lors de la nouvelle occupation britannique, de1809 à1815. Mais Fort-de-France, ville administrative et militaire, souffre toujours de la concurrence deSaint-Pierre, plus peuplée, enrichie par le commerce et le négoce, dont la renommée culturelle est grande dans tout l'arc antillais. Les deux villes sont cependant complémentaires, car si Saint-Pierre fait office de port demouillage, Fort-de-France fait fonction de port decarénage. D'ailleurs, de nouveaux aménagements portuaires sont réalisés à Fort-de-France pendant lesannées 1860 et un bassin deradoub est inauguré en 1868.

La limitation actuelle du territoire communal date de 1888[27].

L'arrivée d'esclaves, d'affranchis et demulâtres, puis de populations désormais toutes libres à partir de1848, consacre l'essor de la ville, qui passe de 9 200 habitants environ au début duXIXe siècle à 17 000 environ en 1876. De plus, l'introduction de la machine à vapeur dans le système de production sucrière entre 1840 et 1870 conduit à une importante transformation de l'espace agricole et rural de la Martinique. Cela favorise la concentration foncière dans de grands domaines agricoles autour des usines centrales sucrières et des rhumeries, en même temps qu'un émiettement de petites propriétés et exploitations tenues par des affranchis ou par leurs descendants, et un vaste mouvement d'exode rural[28]. Parallèlement, la baisse de la mortalité accélère la croissance démographique. Aussi, en 1901, le recensement donne 29 000 habitants à Saint-Pierre contre environ 24 700 à Fort-de-France. Mais, alors que la population de la première est essentiellement urbaine, concentrée dans l'espace, celle de Fort-de-France est beaucoup plus dispersée, la partie urbaine ne regroupant que 7 000 habitants, et ses emplois y sont encore en majorité agricoles[29].

Des catastrophes naturelles ou humaines détruisent à plusieurs reprises la ville. Ainsi, un tremblement de terre ravage la cité le, puis ungrand incendie détruit les trois quarts de la ville coloniale, la quasi-totalité des 1 600 maisons construites en bois pour pallier les conséquences d'un futur séisme, le marché, lacathédrale Saint-Louis le, et enfin, un cyclone s'abat sur la ville et tue près de400 personnes le. Ironie du sort, c'est une autre catastrophe naturelle qui va définitivement consacrer Fort-de-France dans son rôle de première ville de l'île[27] : l'éruption de la montagne Pelée qui dévaste Saint-Pierre le.

Fort-de-France auXXe siècle

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Un groupe de réfugiés à Fort-de-France, après l'éruption de 1902.

Après l'éruption de lamontagne Pelée,Saint-Pierre n'est plus une ville commerciale, car elle a perdu tous les habitants qui étaient restés sur place (sauf deux survivants), et son repeuplement s'effectue lentement et très partiellement. Les migrants du nord de l'île arrivent massivement à Fort-de-France, qui récupère l'ensemble des fonctions portuaires, industrielles et de direction économique et commerciale de la Martinique. Pour faire face à cet afflux de population, le maire de la ville,Victor Sévère, relance en 1904 un projet évoqué par les édiles locaux à la fin du siècle précédent : l'assainissement et la municipalisation des Terres-Sainville, un vaste marécage situé au nord-ouest de la ville basse coloniale, alors peuplé de misérables qui y avaient construit leurs cases.

Après une longue bataille juridique pour en exproprier les habitants, les travaux sont réalisés dans la deuxième moitié desannées 1920, donnant naissance à un quartier moderne, destiné à une population ouvrière, dont la trame viaire orthogonale prolonge celle du centre-ville, avec des mailles plus petites toutefois. En revanche, les quartiers de Sainte-Thérèse, du Morne Pichevin et de Dillon, de même que d'autres groupements d'habitat individuel spontané (cases) se développent le long des routes allant vers les bourgs avoisinants, sous la pression de la croissance naturelle de la population et de l'exode rural, et donnent l'image d'une dispersion anarchique de l'urbanisation.

Dans lesannées 1930, l'assainissement est encore imparfait, comme en témoignent l'état du canal de la Levée, un ensemble de fossés séparant les Terres-Sainville du centre, la décharge de la pointe Simon et les caniveaux qui servent d'égouts à ciel ouvert. En dehors du centre-ville, des résidences aisées de style colonial escaladent toutefois les hauteurs aérées du plateau Didier, au nord-ouest de la ville (Balata) et à Redoute, sur laroute du Morne-Rouge. Fort-de-France apparaît donc comme une ville de contrastes, plus hétérogène et moins riche que ne l'était Saint-Pierre au temps de sa splendeur.

La crise économique desannées 1930 et laSeconde Guerre mondiale, en limitant les débouchés sucriers de la Martinique, mettent à mal son système agricole. La fermeture de grandes usines sucrières durant lesannées 1950 et1960, les difficultés des petits propriétaires ou exploitants à vivre des revenus des produits de leurs terres, la forte croissance démographique se conjuguent pour attiser l’émigration vers la métropole et l’exode rural vers Fort-de-France.

Bénéficiant de laloi de départementalisation de 1946 et désormais mieux reliée au reste de l’île grâce à l'amélioration du réseau routier, la ville offre alors l’espoir d’y trouver des emplois dans les services et les équipements. La population est donc passée de 16 000 habitants en 1894 à plus de 52 000 en1936, puis 66 000 en1946. Si on peut douter de la fiabilité des recensements antérieurs à celui de 1954 - ce dernier accorde 60 600 habitants à Fort-de-France, révélant la surestimation du chiffre de 1946 -, il est indéniable que la croissance démographique est vive jusqu'en 1967 (97 000 habitants), avant de se stabiliser autour de 100 000 habitants entre 1974 et 1990. Elle s'accompagne de la multiplication desbidonvilles et autres quartiers d'habitat spontané qui enserrent alors l'hypercentre (Terres-Sainville et centre colonial) : Texaco, qui a donné son nom au célèbre roman dePatrick Chamoiseau,prix Goncourt en 1992, Canal-Alaric, Volga-Plage, Trénelle, Citron, Fond-d'Or, Renéville, etc.

Au milieu des années 1970, on estime que 40 % des constructions de Fort-de-France avaient été réalisées sans autorisation et les quartiers insalubres regroupaient un quart des logements, contenant un quart de la population de la commune[30]. Pour faire face aux besoins,Aimé Césaire, maire de la ville de 1945 à 2001, a entrepris la construction de grands ensembles de logements sociaux, comme les cités Dillon, Floréal, Bon-Air et Calebasse dans les années 1960 et 1970 ou Châteaubœuf dans les années 1980, ou de quartiers plus résidentiels (Cluny, Bellevue, Des Rochers, etc.), et appuyé la densification des quartiers centraux. La « durcification » de la majorité des anciens bidonvilles qui ont été reliés aux réseaux (eau, électricité, etc.), avec légalisation des installations, a aussi accompagné la politique de résorption de l'habitat insalubre mise en place par les pouvoirs publics.

Depuis 1990, la population de Fort-de-France décline au profit des communes voisines de Schœlcher, Saint-Joseph et Le Lamentin, et même au-delà, au profit des communes du Sud de la Martinique, où se sont implantés des lotissements pavillonnaires et des ensembles de logements collectifs. Elle est passée en dessous du seuil de 90 000 habitants (population municipale, c'est-à-dire sans double compte) au recensement de 2007. De même, c'est dans ces périphéries que se sont installées les nouvelles zones d'emploi. Ce phénomène a donc conduit la municipalité à réaliser des opérations de restructuration urbaine visant à redonner son attractivité à la ville (centre d'affaires de la Pointe-Simon, centre commercial Perrinon, etc.) et à améliorer son cadre de vie.

Le 22 mai 2020, jour de commémoration de l'abolition de l'esclavage en Martinique, les deux statues de Victor Schoelcher présentes à Fort-de-France et àSchœlcher sont détruites[31] par des manifestants se proclamant « antibéké et anti-héritage colonial »[32].Les manifestants reprochent au pouvoir français et aux collectivités« de ne célébrer que des hommes blancs, et d’occulter les figures des esclaves qui se sont révoltés »[33] ; et à Schœlcher en particulier, d'avoir permis une indemnisation financière des anciens maîtres blancs, encompensation de l'abolition.

Politique et administration

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Rattachements administratifs et électoraux

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Commune de Fort-de-France (en rose) dans l'arrondissement de Fort-de-France (en jaune).

L'arrondissement de Fort-de-France comprend quatre communes et comportait seize cantons, dontdix étaient situés sur le territoire de la commune, jusqu'à la mise en place de lacollectivité territoriale unique enMartinique, le.

Liste des cantons de Fort-de-France
Fort-de-France-1Fort-de-France-2Fort-de-France-3
Fort-de-France-4Fort-de-France-5Fort-de-France-6
Fort-de-France-7Fort-de-France-8Fort-de-France-9
Fort-de-France-10

Pour l'élection des députés, la commune constitue à elle seule latroisième circonscription de la Martinique. Depuis juin 2022, elle est représentée parJohnny Hajjar.

Intercommunalité

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La ville est aussi le siège de lacommunauté d'agglomération du Centre de la Martinique (CACEM), qui regroupe 157 449 habitants au1er janvier 2016 (populations légales 2016), avec les communes voisines du Lamentin, de Saint-Joseph et de Schœlcher.

Instances administratives et judiciaires

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À Fort-de-France se trouvent laPréfecture, l'état-major des forces armées aux Antilles-Guyane, le Palais de justice, le Tribunal de grande instance,la Cour d'appel, l'Hôtel de la Collectivité Territoriale de la Martinique (fusion du Département et de la Région), l'Archevêché, le Centre Hospitalier Universitaire etla Poste centrale.

  • Hôtel de Préfecture (ex-Hôtel du gouverneur).
    Hôtel de Préfecture
    (ex-Hôtel du gouverneur).
  • L'hôtel des Postes de Fort-de-France.
    L'hôtel des Postes de Fort-de-France.

Fort-de-France est aussi une base navale de laMarine nationale, située aufort Saint-Louis. Une frégate de surveillance, deux patrouilleurs et un bâtiment de transport léger y sont affectés au titre de la souveraineté nationale et pour lutter contre letrafic de drogue.

Liste des maires

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Article détaillé :Liste des maires de Fort-de-France.
Liste des maires successifs depuis1945
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
Aimé CésairePC puisPPMÉcrivain
Député de laMartinique(1945 → 1958)
Député de la2e circonscription de la Martinique(1958 → 1986)
Député de laMartinique(1986 → 1988, élu au scrutin proportionnel)
Député de la3e circonscription de la Martinique(1988 → 1993)
Conseiller général ducanton de Fort-de-France-4(1955 → 1970)
Président duconseil régional de la Martinique(1983 → 1986)
[34]
(démission)
Serge LetchimyPPMUrbaniste
Député de la3e circonscription de la Martinique(2007 → 2021)
Conseiller général ducanton de Fort-de-France-6(1992 → 2004)
Président de laCA du Centre de la Martinique(2001 → 2008)
Raymond Saint-Louis-AugustinPPMEnseignant
en coursDidier LaguerrePPMProfesseur de physique
Conseiller régional de laMartinique(2010 → 2015)
1er vice-président de laCA du Centre de la Martinique(2014 → )
Conseiller à l'Assemblée de Martinique(2021 → )
Réélu pour le mandat 2020-2026

Conseil municipal actuel

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Lors desélections municipales de mars 2020, la liste conduite par Didier Laguerre l'emporte dès le premier tour. Ce dernier est réélu maire de Fort-de-France en mars 2020.

Conseil municipal de Fort-de-France[35]
GroupePrésidentEffectifStatut
PPMDidier Laguerre46Majorité
PALIMAFrancis Carole5Opposition
Péyi-ANathalie Jos2Opposition

Tendances politiques et résultats

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La ville de Fort-de-France est depuis plus de 50 ans le bastion duParti progressiste martiniquais fondé parAimé Césaire. La sensibilité politique des Foyalais se place davantage àgauche.

Jumelages

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Carte
Villes jumelées avec Fort-de-France.Voir et modifier les données sur Wikidata
Villes jumelées avec Fort-de-France.Voir et modifier les données sur Wikidata
VillePaysPériode
BelémBrésildepuis

La ville est également participante d'un réseau des « Villes-Capitales » de l'Outre-mer avecPointe-à-Pitre etBasse-Terre,Cayenne,Saint-Denis de la Réunion etMamoudzou.

Politique environnementale

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En 2008, la ville produisait 1 178 kWc d'électricité grâce à l'énergie photovoltaïque[36]. Par ailleurs, plusieurs mesures ont été mises en place en faveur d'un développement durable de la commune (gouvernance, éducation, énergie…)[36].

En 2004, la CACEM est responsable de la collecte mécanisée des déchets, qui sont traités aux CVE (Centre de valorisation énergétique) et CET (Centre d'Enfouissement Technique) de la Trompeuse sur la commune[37]. Des centres- de tri sélectifs sont accessibles au grand public, confirmant la sensibilité croissante des Foyalais aux enjeux d'éco-responsabilité.

Population et société

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Démographie

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Évolution démographique

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Plusieurs catastrophes ont augmenté la mortalité auXIXe siècle, la population restant sous 17 000 habitants. La croissance démographique est importante durant un siècle, de 1891 (après la dernière catastrophe sur la commune) à 1990 et notamment après 1954, pour atteindre 100 000 habitants au début des années 1990. La ville perd ensuite régulièrement de la population (82 502 habitants en 2015).


L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les
recensements de la population effectués dans la commune depuis 1853, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, lespopulations de référence des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[38],[Note 3].

En 2022, la commune comptait 75 165 habitants[Note 4], en évolution de −7,22 % par rapport à 2016 (Martinique : −4,11 %,France horsMayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
185318671894190119361954196119671974
13 13016 72117 27424 69252 05160 64884 81196 94398 807
Évolution de la population  [ modifier ], suite (1)
19821990199920062011201620212022-
99 844100 08094 04990 34786 75381 01774 92175 165-
De 1961 à 1999 :population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes :population municipale.
(Sources :Insee de 1968 à 2006[39] puis à partir de 2006[40])
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

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En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 33,0 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (32,1 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 27,5 % la même année, alors qu'il est de 27,8 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 34 612 hommes pour 43 514 femmes, soit un taux de 55,70 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (54,02 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[41]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,9 
90 ou +
2,0 
7,6 
75-89 ans
9,9 
16,4 
60-74 ans
17,7 
22,4 
45-59 ans
23,6 
16,0 
30-44 ans
16,9 
17,8 
15-29 ans
15,2 
19,0 
0-14 ans
14,6 
Pyramide des âges du département de laMartinique en 2021 en pourcentage[42]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,9 
90 ou +
1,8 
8,1 
75-89 ans
9,5 
19,9 
60-74 ans
19,8 
23,3 
45-59 ans
24,3 
14,1 
30-44 ans
16,3 
16,4 
15-29 ans
14,2 
17,3 
0-14 ans
14,2 

Enseignement

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Établissements scolaires

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La commune compte 25 écoles maternelles, 59 écoles élémentaires, 8 collèges, 4 lycées professionnels, 3 lycées généraux publics et 7 écoles sous contrat[43].

  • CollègeAimé-Césaire (Terres-Sainville)
  • Collège Julia Nicolas (Centre-ville)
  • CollègeAuguste-François Perrinon (Cluny)
  • Collège Tartenson
  • Collège Roger Castendet (Coridon)
  • Collège Cassien Sainte-Claire (La Meynard)
  • Collège Fernand Donatien (ex-Dillon 1)
  • Collège Dillon 2
  • Collège Jacqueline Julius (Godissard)
  • Séminaire Collège (privé catholique)
  • LPAndré Aliker (Cluny)
  • LP Marius Cultier de Dillon
  • LP de Châteaubœuf
  • LP Dumas-Jean-Joseph (ex-Pointe des Nègres)
  • Lycée Victor-Schœlcher
  • Lycée de Bellevue
  • Lycée Joseph Gaillard (ex-lycée technique)
  • Lycée polyvalent A.M.E.P (privé)
  • Lycée professionnel A.M.E.P Raynal-Sarcus (privé)
  • Le lycée de l'Union (ex-Institut Martiniquais d'Études) (privé) fondé en 1967 parEdouard Glissant
  • Couvent Saint-Joseph de Cluny (privé catholique)[44].
  • Le complexe scolaire St Jean-Paul II [Ex-orphelinat de L'Espérance] (privé catholique), qui comprend en son sein 3 établissements scolaires (Elémentaire ,collège, lycée professionnel)

Enseignement supérieur

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  • Classes préparatoires aux Grandes Écoles, scientifiques et littéraires (lycée de Bellevue).
  • Campus Caribéen des Arts (ex-Institut régional d'Art visuel de la Martinique).
  • L'Institut catholique Europe-Amérique (ICEA) dans le centre-ville

Manifestations culturelles et festivités

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  • Le Festival culturel de la ville de Fort-de-France a lieu chaque année aux mois de juin et juillet.
  • Tropiques Atrium propose un calendrier annuel riche et diversifié : théâtre, concerts, cinéma, expositions…

Santé

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Les hôpitaux de Fort-de-France totalisent environ 1 900 lits[45].

LeCHU de Fort-de-France est composé de quatre établissements (environ 1 300 lits) et reçoit chaque année environ 40 000 malades[46] :

  • L'hôpital Pierre-Zobda-Quitman (environ 700 lits) ;
  • L'hôpitalAlbert Clarac (environ 50 lits) ;
  • La Maison de la Femme de la Mère et de l'Enfant (maternité ; environ 150 lits) ;
  • Le centre Emma-Ventura (environ 400 lits).

Les autres équipements sont[45] :

  • La clinique Saint-Paul (privé, 52 lits) ;
  • Le CHS de Colson (470 lits) ; (hôpital psychiatrique Maurice-Despinoy)
  • Le dispensaire Calmette.

On trouve également en ville des laboratoires d'analyse et des médecins spécialisés.

Sports

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Chaque année au mois de novembre a lieu le semi-marathon international de la ville de Fort-de-France. C'est la plus importante manifestation sportive organisée par la ville de Fort-de-France.

De nombreus stades et salles accueillent les passionnés de sport et de santé :

Salles de sport

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  • WE SPORT : séances de sport personnalisées dans un cadre intimiste avec un coach sportif et la technologie Miha Bodytec (EMS : électrostimulation)

Clubs sportifs

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Fort-de-France compte plusieurs clubs sportifs :

Les grands joueurs du ClubColonial depuis sa création à nos jours sont :Albert Détournel, Robert Juliéno, Jacques Jean-Baptiste-Edouard, Guy Mardayé, Jean Trémor, Léon Borry, Roger Jean-Noël, Claude Cayol, Victor Jean-Baptiste, Victor M'Quiby etJosé Goron. Tous ces joueurs ont été à leur époque sélectionnés dans l'Équipe de la Martinique de football.
L'Excelsior a connu sa période de gloire de 1987 à 1989 en remportant 3 titres de champion de Martinique. Cette grande équipe était composée des joueurs suivants :Raymond Dijon, Gérard Dijon, Francis Rambo, Jean-Luc Largen, Christian Caronique, Camille Marguerite, Patrick Ferrand, Marcel Cassildé, Jean-Claude Linéré et Georges Login. Cette équipe à l'époque constituait l'ossature de l'Équipe de la Martinique de football.
    • l'Intrépide (3 titres de champion de Martinique)
    • l'UJ Redoute (Union des jeunes de Redoute)
    • C.O.D.S.T (Club Omnisports Dillon Sainte-Thérèse)
    • C.OTrénelle (Club Olympique de Trénelle) (Vainqueur de laCoupe de la Martinique de football en 2021[51],[52])
    • Racing-Club de Bô Kannal[53]
  • Handball :
    • L'Espoir de Floréal
    • USC Citron
    • l'UJ Redoute (Union des jeunes de Redoute)
    • ASC Volga-Plage
    • ASC Dillon Doubout
  • Basket ball :
    • L'USAC (Union Sportive Amicale et Culturelle)
    • Intrépide Basket Club
    • Golden Star Basket Ball
    • Baloncesto
  • Volley ball :
    • Good-Luck
  • Athlétisme :
    • Mairie Sportive
    • Club Colonial
    • ASC Police
  • Rugby :
    • Good-Luck
    • CS Militaire
  • Natation :
    • Cercle des nageurs de l'Espadon
  • Cyclisme, VTT :
    • ASC Karaïbes Culture Sport

Stades

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Il y a deux grands stades à Fort-de-France :

Autres stades
  • Stade Serge-Rouch ;
  • Stade Desclieux.
Autres équipements sportifs
  • Hall des sports Pellière-Donatien ;
  • Gymnase du stade Louis-Achille ;
  • Gymnase municipal Richard-Granvorcka-de-Coridon ;
  • Gymnase de Godissard ;
  • Boulodrome de Dillon ;
  • Complexe sportif de la Cour Fruit à Pain (Terres-Sainville) ;
  • Piscine du lycée Joseph-Gaillard (ex-Pointe des Nègres) ;
  • Piscine de la Pointe de la Vierge (Texaco).

Médias

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Cultes

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Catholicisme

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Lareligion catholique (église des Antilles) est pratiquée au sein de l'archidiocèse deSaint-Pierre et Fort-de-France. Depuis le,David Macaire est archevêque à lacathédrale Saint-Louis de Fort-de-France.

Douzeédifices religieux catholiques sont présents sur le territoire de la commune de Fort-de-France. Voici la liste ci-dessous :

Orthodoxie

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Économie

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Fort-de-France est le siège de laChambre de commerce et d'industrie de la Martinique.

Revenus de la population et fiscalité

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En 2008, lerevenu fiscal médian par ménage était de 12 743 €, ce qui plaçait Fort-de-France au 30 716e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[62].

Emploi

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La population active résidant dans la commune atteignait un total de 40 331 individus au recensement de 2006 et le nombre d'emplois 45 793. La moitié des établissements employeurs de la Martinique sont situés autour de Fort-de-France et Le Lamentin, soit 1 394 établissements employeurs publics et 3 324 privés en 2008[63]. Le taux de chômage, en 2006, était de 25,6 %[64].

Répartition des actifs occupés par catégorie socioprofessionnelle en 2006

 AgriculteursArtisans, commerçants, chefs d'entrepriseCadres, professions intellectuellesProfessions intermédiairesEmployésOuvriers
Fort-de-France0,3 %7,2 %12,8 %25,6 %38,2 %15,8 %
Moyenne nationale2,2 %6,0 %15,4 %24,6 %28,7 %23,2 %
Sources des données :INSEE[64]

La mairie de Fort-de-France et le Conseil général constituent des employeurs importants.

Entreprises de l'agglomération

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Parmi les plus gros employeurs, on comptait EDF (450 salariés), France-Télécom (740 sal.), les magasins Carrefour (190 sal.) et Hyper U (125 sal.), les éditions France Antilles (220 sal.), le centre d'appel Groupama (140 sal.), et de nombreux autres magasins, banques (le Crédit Mutuel, 290 salariés, la BNP, 210 salariés, etc.) et assurances, agences d’Intérim, entreprises du bâtiments et de services (restauration collective, gardiennage, entretien d'espaces verts, etc.)[65]

Secteurs d'activités

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Commerce

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LaCour Perrinon est un centre commercial situé au cœur du centre historique de la ville inauguré le[66].

  • Le centre commercial est situé dans le cœur du Centre-ville et propose une offre de commerces et services variés, ainsi qu'un parking souterrain de 600 places.
    Le centre commercial est situé dans le cœur du Centre-ville et propose une offre de commerces et services variés, ainsi qu'un parking souterrain de 600 places.

Transport maritime

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Panneau de bienvenue en français,anglais,espagnol etcréole martiniquais sur le port de Fort-de-France.

Le port de Fort-de-France est le plus important port de commerce de la Martinique. Il est réparti sur plusieurs sites (le terminal conteneurs de la Pointes des Grives, les quais de la baie des Tourelles (nord et sud), le quai ouest, le bassin deradoub et le terminal de croisières de la Pointe Simon).

LaChambre de commerce et d'industrie de la Martinique a géré le port de Fort-de-France entre 1964 et 2013. Cependant depuis le1er janvier 2013 c’est l’Établissement Public « Grand Port Maritime de la Martinique » qui s’occupe de la gestion du port.

Fort-de-France est le6e port àconteneurs de France avec 160 000 conteneursEVP traités chaque année, et le premier bassin d'emploi de l'outre-mer français, avec environ 1 000 emplois directs[67]. Chaque année, environ 3 millions de tonnes[68] de marchandises sont traitées dans le port, dont 70 %[69] sont des importations. Ces importations sont majoritairement du pétrole brut à destination de la raffinerie SARA et des marchandises diverses conteneurisées pour les consommateurs martiniquais (électroménagers, multimédia, alimentaire, etc.). Près de 80 %[70] des importations martiniquaises proviennent de l’Europe mais principalement de la France métropolitaine. Concernant les exportations, les produits pétroliers raffinés restent le principal poste d’exportation, suivie par les bananes (280 000[70] tonnes par an) envoyées vers l’Europe dans des conteneurs réfrigérés, ce qui permet à la Martinique de se placer à la16e place des pays importateur de banane en Europe.

Près de 96 %[70] des marchandises importées ou exportées en Martinique passent par le port de Fort-de-France, ceci illustre clairement l’importance du Port et de ses routes maritimes.

Le port de Fort-de-France joue aussi un rôle essentiel dans le transport de passagers, que ce soit dans le domaine de la croisière ou inter-îles. Avec un trafic de 110 023[71] passagers pour la croisière et 127 704[71] passagers inter-îles en 2012, le port est un maillon important pour l’économie touristique de l’île et pour la mobilité des personnes dans la Caraïbe.

Le port charge et décharge également des véhicules en provenance et à destination de l’Europe grâce à des navires rouliers (RORO).

Tourisme et affaires

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Un centre d'affaires de la Pointe-Simon a été aménagé sur un espace de quinze hectares, à proximité de l’embouchure de la Rivière Madame. Il comporte :

  • une tour de 20 étages pour des bureaux, la « Tour Lumina » (Erick Orville et Frank Brière, architectes) qui s'élève jusqu'à 105,5 mètres de haut et qui est la plus haute des Petites Antilles (en excluant Trinidad) ;
  • un immeuble de sept étages constitué de bureaux, de commerces et d'un hôtel d'affaire, le Simon (recommandé pour son bar-terrasse et sa table) ;
  • un immeuble de grand standing de 8 étages de type condominium, pour des logements et des services à vocation touristique et d'affaires.

La totalité de la surface construite fait prévoir un complexe urbain de 24 000 m2.

Il est également prévu dans la deuxième phase une galerie marchande de type « village créole » appeléFort-de-France antan lontan à proximité du « Malecon » et adossé à l’aménagement au boulevard Alfassa[72].

Au 28 avril2012, les façades de la tour et du condominium sont achevées et le gros œuvre du troisième bâtiment est achevé (Erick Orville et Frank Brière, architectes), c'est aussi le jour de démantèlement de la dernière grue du chantier.

En 2019, les services de la chaîneMartinique1re ont été installés sur deux étages à la tour Lumina[73].

  • le Centre d'affaires et la tour Lumina lors de sa construction.
    le Centre d'affaires et la tour Lumina lors de sa construction.
  • La fin du chantier, vue depuis la gare des bus.
    La fin du chantier, vue depuis la gare des bus.
  • Vue du Centre d'affaires, un pôle de modernité dans la ville créole.
    Vue du Centre d'affaires, un pôle de modernité dans la ville créole.

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Article détaillé :Liste des monuments historiques de Fort-de-France.

Monuments religieux

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Monuments Historiques (MH) et immeubles labellisés « Patrimoine duXXe siècle »[3]

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  • La plage de la « Française » entre la baie et le fort Saint-Louis, le long du « Malécon ».
    La plage de la « Française » entre la baie et le fort Saint-Louis, le long du « Malécon ».
  • Fort Saint-Louis (base navale).
    Fort Saint-Louis (base navale).
  • L'ancien palais de justice devenu espace culturel Camille-Darsières.
    L'ancien palais de justice devenu espace culturel Camille-Darsières.
  • La bibliothèque Schœlcher.
    La bibliothèque Schœlcher.
  • L'ancien hôtel de ville devenu théâtre Aimé-Césaire et espace muséal du Maire-Poète, père du mouvement de la négritude.
    L'ancien hôtel de ville devenu théâtre Aimé-Césaire et espace muséal du Maire-Poète, père du mouvement de la négritude.
  • Le pont et la fontaine Gueydon sur le canal Levassor (rivière Madame, centre-ville).
    Le pont et la fontaine Gueydon sur le canal Levassor (rivière Madame, centre-ville).

Patrimoine naturel

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Jardin de Balata.

Patrimoine culturel

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Musées

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Article connexe :Liste des musées de Martinique.
  • Pétroglyphes de Châteaubœuf, roche gravée précolombienne, découverte fortuitement en 2018 près de la rivière La Jambette. Elle représente le troisième site connu de gravures rupestres amérindiennes sur l'île de la Martinique.
  • Musée départemental d'archéologie précolombienne
  • Musée régional d'histoire et d'ethnographie de Martinique
  • Musée du père Pinchon (Route de Didier)
Détail de la fresque de l'Allée des Dissidents à Fort-de-France
Œuvre de Danaé Brissonnet dans le centre-ville de Fort-de-France
La Lumière au Bout du Tunnel de Veks Van Hillik et les jardins partagés de la rue Blanqui, Fort-de-France

Street art

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La ville de Fort-de-France compte de nombreuses œuvres destreet art, dont plus de 20 fresques réalisées lors des trois éditions du Festival d'art mural organisé par Milmurs de 2019 à 2022[86]. On y trouve aussi bien des œuvres d'artistes Martiniquais que d'artistes étrangers. En 2023, les artistes du Collectif Mada Paint ont réalisé une grande fresque au sol sur l'Allée des Dissidents[87].

ArtisteNom de l'œuvreAnnée de réalisationLocalisation
Delphyne V[88]2019Au terminus de la Pointe Simon
Ana Marietta[89]2019A l'angle de la rue Victor Schoelcher et de la rue Antoine Siger
Danaé Brisonnet[90]2019A l'angle de la rue François Arago et de la rue Lamartine
Bahbou Floro[91]2020Rue Joseph Del
Veks Van HillikLa Lumière au Bout du Tunnel[92]2020A l'angle de la rue Xavier Orville et de la rue Blanqui
Murmure StreetGarbage Tail[93]2020A l'angle du boulevard Général de Gaulle et de la rue Yves Goussard
Vinie Graffiti[94]202082-86 avenue Jean Jaures
Doudou StyleAmazona Martinicana[95]2022A l'angle de la rue Perrinon et de la rue François Arago
3TT Man (Louis Lambert)Sé tala ki enmen Manman-Latè ka nouwi-nou[96]2022Rue du Gouverneur-Général Félix Eboué
Doudou StyleInconnu (représente des fruits tropicaux)2023Boulevard Général de Gaulle
Sitou Matt[97]2024A l'angle du boulevard de la Pointe Simon et de la rue du Commerce

Autres lieux

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  • CinémaCMAC Atrium.
  • Musée régional d'histoire et d'ethnographie.
    Musée régional d'histoire et d'ethnographie.
  • CMAC Atrium, 6 rue Jacques-Cazotte, Fort-de-France.
    CMAC Atrium, 6 rue Jacques-Cazotte, Fort-de-France.

Fort-de-France et la littérature

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Fort-de-France est le titre d'un roman dePierre Benoit publié en1933.

Gastronomie

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La cuisine est composée deplats créoles :boudin noir, boudin blanc à base de poissons,acras (beignets) de morues ou crevettes, crabes farcis, boucané, colombo… Elle s'appuie sur les produits locaux : produits de la mer, fruits et légumes exotiques…

Personnalités liées à la commune

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Aimé Césaire, professeur de lettres, Aimé Césaire est l'un des plus grands écrivains et poètes antillais et un des pères fondateurs de lanégritude. Sur le plan politique, il fut maire de Fort-de-France de 1945 à 2001, député de la Martinique de 1945 à 1993 et président duconseil régional de la Martinique de 1983 à 1986. En 1958, il fonde leparti progressiste martiniquais.
Patrick Chamoiseau, romancier, essayiste etprix Goncourt en 1992 pour son romanTexaco,commandeur des Arts et des Lettres en 2010,Docteur Honoris Causa de l'université de Parme enItalie en 2021, lauréat duprix Marguerite Yourcenar en 2023. Il est cofondateur du mouvement littéraire laCréolité.
René Maran, romancierprix Goncourt en 1921 pour son romanBatouala - Véritable roman nègre. Il est le premier écrivain noir lauréat duprix Goncourt.

Héraldique et logotype

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Blason

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BlasonBlasonnement :
D'argent à une ancre de sable, sur laquelle broche unfaisceau de licteurs, posé enpal sur deux branches de chêne et d'olivier passées ensautoir, le tout d'or.
Commentaires :Fort de France, le théâtre, ancien hôtel de ville, le 25 décembre 2008Ce blason est présent sur le fronton de l'ancien Hôtel de ville.
Logo officiel de Fort-de-France.

Logotype

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Logo officiel de Fort-de-France.

Devise

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La devise de Fort-de-France estSemper Francia ("Toujours la France" enlatin). Cette devise est inscrite sous le blason du fronton de l'ancien hôtel de Ville.

Notes et références

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Notes

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  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  4. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.

Références

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  5. François Doumenge et Yves Monnier,Les Antilles françaises, PUF,coll. « Que sais-je ? », 1989.
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  8. « Commune urbaine - définition », surle site de l’Insee(consulté le).
  9. « Comprendre la grille de densité », surobservatoire-des-territoires.gouv.fr(consulté le).
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  34. À la suite de son élection à la présidence du conseil régional de la Martinique et afin de se mettre en conformité avec la loi sur le cumul des mandats, il quitte ses fonctions de maire.
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  102. https://www.montraykreyol.org/article/relire-ou-decouvrir-clement-richer
  103. Jules Jean Pierre de Vassoigne

Pour approfondir

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Bases de données et notices

v ·m
Arrond. de Fort-de-France
Arrond. du Marin
Arrond. de Saint-Pierre
Arrond. de La Trinité
v ·m
France métropolitaine
Outre-mer
v ·m
Région métropolitaine
Anciennes :
Outre-mer(gérées par lepréfet de département)
v ·m
Préfectures de région
métropolitaine
Préfectures d’outre-mer
Chefs-lieux de collectivité
d’outre-mer
Chef-lieu de collectivité
à statut spécifique
Nouméa (Nouvelle-Calédonie)
Préfecturesde département
métropolitain
Chefs-lieux de province
de Nouvelle-Calédonie
Anciennes préfectures de région
métropolitaine
v ·m
Nord
Centrale
Caraïbes
Sud
En italique : territoires non-indépendants et pays dont la souveraineté ne fait pas consensus.
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