Ne doit pas être confondu avecLutte ouvrière.

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| Forme juridique | Confédération syndicale |
|---|---|
| Zone d’influence |
| Fondation | 1947 |
|---|---|
| Fondateurs | Léon Jouhaux Robert Bothereau |
| Siège | 141,avenue du Maine 75014Paris |
|---|---|
| Secrétaire général | Frédéric Souillot (depuis 2022) |
| Affiliation européenne | Confédération européenne des syndicats |
| Affiliation internationale | Confédération syndicale internationale |
| Membres | 350 000 revendiqués (2022)[1] |
| Slogan | « La force syndicale » « Résister, revendiquer, reconquérir[2] » |
| Site web | www.force-ouvriere.fr |
Force ouvrière ouFO — nom usuel de laConfédération générale du travail - Force ouvrière (CGT-FO), qui témoigne de ses origines cégétistes — est uneconfédération syndicale française, créée en1947.
Après des tensions qui sont montées dès la « bataille du charbon » de l'année 1946 puis lesgrèves de 1947 en France, la tendance« réformiste » (non communiste) minoritaire de laCGT faitscission et crée FO avec le soutien financier indirect de laCIA (qui souhaite affaiblir la CGT communiste).
Troisième organisation syndicale en importance, derrière laCFDT et la CGT, FO a recueilli, sur la période 2005-2006, 12,7 % des voix auxélections professionnelles[3] et 15,81 % auxélections prud'homales de 2008[4]. La mesure publiée en mars 2017, à la suite des élections professionnelles tenues de 2013 à 2016, donnent à FO un poids absolu de 15,59 % et un poids relatif de 17,93 %[5], lui conservant sa place de troisième organisation syndicale.
Dans la fonction publique, à l’issue du scrutin organisé les 20 octobre et 22 novembre 2011, FO devient, avec près de 18 %, la troisième organisation[6] dans toute lafonction publique[7]. En 2022, elle dépasse la CFDT et devient la deuxième organisation de la fonction publique, restant première chez les fonctionnaires d'État[8].
Si la scission de la CGT n'a eu lieu qu'à la fin de l'année 1947, après des tensions qui sont montées dès la « bataille du charbon » de l'année 1946 puis lesgrèves de 1947 en France, démarrées dès le printemps, Force ouvrière est l'héritière de la branche dite « réformiste » de la CGT, syndicat qui a été, dès sa création en 1895, tiraillé entre une tendance « réformiste » et une tendance « révolutionnaire » puiscommuniste à partir desannées 1920.
LaPremière Guerre mondiale, après le décès deJean Jaurès, montre les premières divergences : la CGT est divisée entre une majorité (dont la direction) ralliée à l'Union sacrée et à l'effort de guerre, et une minorité,pacifiste, dénonçant la guerre et soulignant la nécessité de maintenir l'activité revendicative.
La tendance communiste, minoritaire jusqu'à laLibération, fait scission en 1921 (création de laCGTU) avant de renforcer ses positions au sein de la CGT réunifiée au moment duFront populaire. L'échec des grèves de 1938 contreDaladier affaiblit l'aile communiste de la CGT, finalement exclue en 1939 au moment de la signature dupacte germano-soviétique.
Après laSeconde Guerre mondiale, c'est la tendance réformiste (non communiste) qui se trouve en minorité et qui crée, en 1947, la Confédération générale du travail-Force ouvrière (CGT-FO).
En 1945, le rapport des forces au sein de la CGT est nettement favorable aux ex-unitaires, qui contrôlent 21 fédérations sur 30. Les ex-confédérés sont, eux, regroupés autour du journal clandestinRésistance ouvrière, créé en 1943, et autour deLéon Jouhaux, rentré de déportation le8 mai 1945.Résistance ouvrière devient en 1945 l'hebdomadaireForce ouvrière[9],[10].

En mai 1947, à la suite du conflit deRenault, les ministres communistes sont exclus du gouvernement. En septembre, Moscou condamne leplan Marshall et exige de tous les partis communistes qu'ils suivent cette condamnation et rompent avec les gouvernements en place. La CGT se range lors de ces conflits du côté du PCF ce qui aggrave les dissensions entre les deux tendances au sein du syndicat[9]. La tension consécutive à ces événements précipite la scission, qui se produit lors de la seconde conférence nationale des groupes FO, les 18 et 19 décembre 1947[9]. Le 19 décembre, Léon Jouhaux et quatre secrétaires confédéraux quittent la CGT[9].
Le congrès constitutif a lieu le. Parallèlement, FO devient une des chevilles ouvrières de laConfédération internationale des syndicats libres (CISL), scission de lafédération syndicale mondiale rejetant l'influence communiste.
FO reçoit le soutien logistique et financier de syndicats belges, allemands, et de l'AFL-CIO américaine sous l'égide de son tout récent FTUC (Free Trade Union Committee) et d'Irving Brown[11],[12],[13], membre éminent de laCIA[14],[15] cette dernière souhaitant alors« créer en France et en Italie des syndicats non communistes pour affaiblir la CGT et son homologue italienne, la CGIL[16]. » Néanmoins, l'historienMichel Dreyfus récuse la rumeur selon laquelle ce syndicat aurait été créé avec l'aide des renseignements américains pour affaiblir l'influence communiste en France. Selon lui, « c'est le syndicalisme américain qui a aidé à la création de FO, mais de même que l'Union soviétique a aidé la CGT »[9]. De plus, FO n'a pas eu connaissance de possibles transactions passées en sous-main avant les années 1970[17].

Lors de sa création, en1947,Léon Jouhaux etRobert Bothereau n'ont pas réussi à attirer la majorité du syndicat. La nouvelle organisation est particulièrement peu représentée dans le secteur privé.
La deuxième époque de FO est marquée par le long mandat d'André Bergeron, qui érige en pratique constante la négociation contractuelle, marquant une grande défiance envers la CGT. Bien que membre duParti socialiste, Bergeron entretient des rapports cordiaux avec les gouvernements gaullistes. Interlocuteur privilégié du pouvoir exécutif et des employeurs, FO joue un rôle modérateur pendant la crise deMai 68. Elle s'oppose aux communistes comme au projet d'autogestion porté par laCFDT. Elle se montre également sceptique par rapport à l'Union de la gauche et à sonProgramme commun.
Concernant l'indépendance à l'égard du politique, un danger guettait FO dès sa naissance, à savoir sa dépendance à l'égard du parti socialiste (SFIO). Il aurait pu se faire qu'à la fin desannées 1940 et dans lesannées 1950, FO soit dans l'orbite de la SFIO, comme la CGT l'était pour le PCF, et la CFTC pour le MRP. Même s'il y eut des ambiguïtés et d'inévitables compromissions, cela ne s'est pas réalisé. La tradition de lacharte d'Amiens et de la vieille CGT comptait énormément dans l'esprit des militants qui ont fondé FO.
Deux autres facteurs comptent : d'abord, le gaullisme qui, installé au pouvoir, annihile la SFIO ; ensuite le congrès socialiste d'Épinay, en 1971, qui met fin à la SFIO, fonde leParti socialiste (PS), et amène à la direction du PS « modernisé » un certain nombre de militants partageant plutôt les valeurs de laCFTC, devenueCFDT en 1964.
À la fin desannées 1960 et dans lesannées 1970, FO prend plusieurs positions qui se veulent des manifestations de son indépendance et de son originalité dans le paysage syndical français et européen.
Ainsi, en 1969, FO appelle à voter « non » au référendum proposé parDe Gaulle. Ce référendum a un double objectif : la mise en œuvre de la régionalisation et la création d'un Sénatcorporatiste, associant dans une même chambre les représentants des intérêts économiques, c'est-à-dire patronat et syndicats. FO fait le rapprochement avec lacharte du Travail du régime de Vichy.
En 1984, le syndicalisme enseignant à FO, jusqu'alors quasiment inexistant depuis 1948, se développe après le passage de militants venus de syndicats de laFEN, qui appartiennent notamment à la tendance EE-FUO, réputée proche duParti des travailleurs, et dont le plus connu estJean-Jacques Marie.
Après avoir longtemps été l'interlocuteur privilégié du patronat et du gouvernement, FO adopte dans les années 1980 un discours plus combatif, au motif que les négociations entraînaient désormais plus facilement des régressions sociales que des progrès[18].

Lorsque André Bergeron se retire en1989, son dauphinClaude Pitous est battu parMarc Blondel élu nouveau secrétaire général. Blondel engage FO sur une voie plus combative, marquée notamment par leconflit de 1995 contre leplan Juppé et une symbolique poignée de main avecLouis Viannet, secrétaire général de la CGT.
À l'origine, au plan syndical, de la création de nombreuses structures de protection sociale collective (Unédic, retraites complémentaires, notamment), Force ouvrière a toujours considéré que la pratique contractuelle est un outil important pour construire et développer des droits collectifs à tous les niveaux (interprofessionnel, branches d'activité, entreprises). En ce sens, elle revendique avoir toujours combattu le « tout État » comme le « tout marché ».
Son objectif est de défendre leservice public et lasécurité sociale comme des structures assurant des droits égaux aux citoyens en cohérence avec les valeurs républicaines. Cela explique le combat mené en 1995 contre la généralisation aux fonctionnaires et aux entreprises publiques (RATP,SNCF etEDF) des mesures imposées aux salariés du secteur privé par laréforme Balladur des retraites de 1993 ou les conflits avec le patronat sur la refondation sociale, qui est considérée comme la livraison au marché de toutes les structures collectives et solidaires. FO perd, à la suite de ce conflit, la présidence de laCaisse nationale d'assurance maladie (CNAM), après avoir déjà perdue celle de l'Unédic, dont hérite la CFDT.
En 1998,Jacques Mairé etJean Grosset, respectivement secrétaire général et secrétaire général adjoint de l'union départementale de Paris, en désaccord avec la ligne suivie par la confédération, décident de rejoindre l'UNSA.
FO s'engage, en 2003, contre laloi Fillon sur les retraites et propose aux organisations syndicales lagrève générale, proposition non reprise et ignorée par les médias de masse.

Enfévrier 2004 lors duXXe congrès qui s'est réuni à Paris,Jean-Claude Mailly succède à Marc Blondel au poste de secrétaire général. Il est renouvelé à l'unanimité lors duXXIe congrès de Lille en 2007.
En 2008, FO n'est pas signataire du texte du 9 avril (appelé « position commune ») sur lareprésentativité syndicale. Ce texte, par son article 17, permet, selon la centrale, la dérogation du temps de travail et donc la remise en cause des35 heures.

En 2010, FO formule des propositions pour réformer le système desretraites et participe aux cinq grandes journées degrèves et de manifestations. Le syndicat réclame une hausse des cotisations vieillesse et une taxation de nouveaux revenus du capital ; il propose notamment une taxe de 3 % sur les bénéfices non réinvestis et des cotisations sur l'intéressement, laparticipation et lesstock-options[19]. FO dénonce la plupart des mesures prises par le ministre du travailÉric Woerth dans la loi deréforme des retraites, demande le retrait du plan « Fillon-Sarkozy » et une négociation sur un nouveau plan intégrant les propositions et revendications des syndicats.
Enfévrier 2011, lors duXXIIe congrès confédéral qui se tient à Montpellier, Jean-Claude Mailly est reconduit à la tête de la Confédération puis, de nouveau, en février 2015, lors duXXIIIe congrès confédéral qui se tient à Tours.
En 2016, sur le sujet de laloi travail, FO s'associe au texte de l'intersyndicale critiquant le projet de loi et notamment l'absence de concertation gouvernementale[20]. Par la suite, le syndicat a toutefois tergiversé, commençant par demander le retrait du texte, puis revenant dans la négociation avant de revenir sur la position de la demande de retrait[21]. De même, une hésitation est notable sur le sujet des actions de blocage, puisque FO-Transports a appelé le 20 mai, ses militants à « suspendre » les blocages et les barrages filtrants[22] avant que son secrétaire général n'annonce le 28 mai que le syndicat n'hésiterait pas à perturber l'Euro[23].
En avril 2017, dans l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle de 2017, FO, fidèle à sa ligne historique, est le seul syndicat à ne pas donner de consigne de vote entreMarine Le Pen etEmmanuel Macron. Jean-Claude Mailly rappelle cependant dans un communiqué son« rejet de tout racisme, xénophobie ou antisémitisme »[24].

Lors du congrès de Lille d'avril 2018 (XXIVe),Pascal Pavageau succède àJean-Claude Mailly en tant que secrétaire général mais il démissionne le 17 octobre suivant poussé dehors par le scandale des fichiers occultes[25].Le Canard enchaîné révèle que 127 cadres de l'organisation font l'objet de fichage de la part de la direction du syndicat. Des adjectifs tels « niais », « bête », « homo », « brute », « dingue », « pas fiable » sont écrits. Après la publication de ce fichage,Pascal Pavageau démissionne[26]. Ce dernier se confie dix mois plus tard, en septembre 2019, et avoue « regretter » le fichage tout en estimant« avoir la conscience tranquille »[27],[28],[29].

Le 22 novembre 2018,Yves Veyrier est nommé secrétaire général en marge du comité confédéral national[30]. Il est le plus ancien membre du bureau confédéral qu'il a rejoint en 2004. Il se définit lui-même comme« réformiste militant »[31].
Le 11 novembre 2018,Le Parisien révèle le montant des notes de frais des grands dirigeants du syndicat pour l'année 2017 : les 13 membres composant la direction du syndicat ont laissé 388 683 euros de notes, toutes remboursées par l'organisation, ce qui représente en moyenne 29 898 euros par personne.Jean-Claude Mailly aurait laissé des tickets de carte bancaire de plus de 2 000 euros sans aucun justificatif. Le journal affirme également que l'ancien dirigeant aurait touché pendant trois ans un salaire de plus de 100 000 euros brut annuels[32].
Le 17 novembre, la direction de FO conteste les chiffres sortis dans la presse, évoquant des« informations partielles, erronées et les amalgames conduisant à des interprétations fausses », affirmant que les notes de frais sont toutes justifiées. FO a toutefois indiqué ensuite que les modalités et règles de rémunération, ainsi que des défraiements seront mis à plat et actualisés en tant que de besoin lors d'un état financier complet qui sera bientôt mis en place[33].

À l'issue duXXVe congrès de Force ouvrière, organisé du 30 mai au 3 juin 2022 à Rouen, le« réformiste »Frédéric Souillot, 54 ans, fils de gazier et petit-fils d'électricien[34], est élu secrétaire général en remplacement d'Yves Veyrier qui avait décidé de ne pas se représenter[35].
Il recueille 87,68 % des suffrages exprimés. Issu de la fédération de la métallurgie, Frédéric Souillot est membre du bureau confédéral depuis 2015[35]. Il s'occupait des questions d'organisation.
Défenseur d'unretour de la retraite à 60 ans, il dit au lendemain de son élection vouloir faire de ce sujet« la mère des batailles »[36].
Dans lecontexte politique et social très tendu du début des années 2020, Force ouvrière est l'un des piliers de l'intersyndicale nationale qui organise dix journées de manifestations dans 300 villes, avec denombreuses grèves et occupations temporaires de péages et sites logistiques ou autoroutiers au centre dumouvement social contre le projet de réforme des retraites en France de 2023 et écrit àEmmanuel Macron pour demander des négociations, puis n'ayant pas été reçue, une médiation et une suspension de l'adoption du texte de loi.
Les syndicats affichent tout au long du mouvement leur autonomie par rapport aux partis politiques, une ligne qui a toujours été chère à Force ouvrière,Emmanuel Macron prétexte son souhait de « ne pas court-circuiter le travail parlementaire » pour refuser le 10 mars de rencontrer l'intersyndicale[37].
Toujours en 2023, Force ouvrière s'oppose comme d'autres syndicats aux mesures jugées discriminatoires à l'égard des personnes immigrées, comme en témoigne sa mobilisation contre le projet de loi Immigration, qu'elle qualifie de « texte contraire aux principes républicains » et d'atteinte à la dignité et aux droits fondamentaux des individus[38],[39],[40],[41].
En janvier 2024, Force ouvrière est à l'initiative d'une manifestation nationale contre l'« inclusion systématique » des élèves handicapés à l'école ordinaire, estimant que ceux-ci sontmaltraités à l'école française, et pour l'ouverture de davantage de place enétablissement médico-éducatif[42]. Le journaliste spécialiste du handicap Franck Seuret critique cette prise de position, notant que la majorité des personnes handicapées s'opposent à leur scolarisation ségréguée, et d'autres organisations (dontAPF France handicap) aussi[43],[42].
Cette revendication est toujours soutenue par des enseignants syndiqués FO en 2025, notamment par un syndicat national unifié d'enseignants dans la région de Brest[44],[45], et àSarreguemines enMoselle[46],[47].
Jusqu'en 2011, FO ne communique pas le nombre de ses adhérents. LaConfédération syndicale internationale indique 800 000 adhérents. Certains analystes du syndicalisme français évaluent ce nombre à 300 000[48].
Dans un entretien avec le journalLes Échos à l'occasion duXXIIe congrès de l'organisation, Jean-Claude Mailly a estimé ce nombre à 500 000.
En 2022, toujours dans le journalLes Échos, Yves Veyrier réévalue ce nombre à 350 000[49].
Force ouvrière revendique 15 000 implantations syndicales réparties sur tout le territoire (métropole et DOM-TOM avec 103unions départementales)[50], et dans tous les secteurs d'activité avec 26fédérations professionnelles[51] regroupées au sein de la Confédération Force ouvrière.
Force ouvrière n'a eu qu'un seul président,Léon Jouhaux (prix Nobel de la paix en 1951), de 1948 à 1954. L'organisation est, depuis, dirigée par un secrétaire général assisté de secrétaires confédéraux.
| 1948-1963 | Robert Bothereau |
| 1963-1989 | André Bergeron |
| 1989-2004 | Marc Blondel |
| 2004-2018 | Jean-Claude Mailly |
| 2018 | Pascal Pavageau |
| 2018-2022 | Yves Veyrier |
| 2022- | Frédéric Souillot[35] |
Au plan européen et mondial, Force ouvrière est membre de laConfédération européenne des syndicats (CES) et de laConfédération syndicale internationale (CSI). FO participe aux travaux du Comité syndical consultatif auprès de l'OCDE (TUAC). Elle est également impliquée dans les « activités pour les travailleurs » de l'Organisation internationale du travail àGenève.
Force ouvrière faisait partie des cinq confédérations desyndicats de salariés français considérées, jusqu'au 31 décembre 2012, commereprésentatives par l’État, en application de l'arrêté du, et bénéficie de ce fait, jusqu'à la fin de la période transitoire mise en place par la loi du « portant rénovation de la démocratie sociale »[53] d'uneprésomption irréfragable de représentativité.
Désormais, ce sont les élections en entreprise qui conditionnent la représentativité, au niveau des entreprises de plus de10 salariés dès l'entrée en vigueur de la loi de 2008, ainsi que dans les branches professionnelles et au niveau interprofessionnel. Il faudra toutefois attendre le, avec les conclusions de la direction générale du travail, qui effectue l'agrégation des résultats des élections professionnelles en entreprise, ainsi que lescrutin organisé dans les entreprises de moins de10 salariés (TPE) fin 2012 et lesélections du secteur agricole début 2013, pour déterminer la représentativité syndicale par branches professionnelles ainsi qu'au niveau national.
Selon les chiffres du Haut conseil du dialogue social publiés en mars 2017, la CFDT se hisse pour la première fois en tête des élections professionnelles tenues de 2013 à 2016 avec 26,37 % des voix (+ 0,37 par rapport à 2013) devant la CGT 24,85 % (- 1,92 point), FO 15,59 % (- 0,35), la CFE-CGC 10,67 % (+ 1,24 point), la CFTC 9,49 % (+ 0,19), l’UNSA 5,35 % (+ 1,09) et Solidaires 3,46 % (- 0,01). Le poids relatif (retenu pour les seules organisations représentatives au niveau national est de 30,32 % pour la CFDT, 28,57 % pour la CGT, 17,93 % pour FO, 12,27 % pour la CFE-CGC et 10,91 % pour la CFTC[5].
En 2008, Force ouvrière subit un effritement par rapport aux élections prud'homales de 2002.
| Organisation syndicale | 1987 | 1992 | 1997 | 2002 | 2008 |
|---|---|---|---|---|---|
| FO | 20,50 | 20,46 | 20,55 | 18,28 | 15,81 % |
| Collège | 2002 | 2008 |
|---|---|---|
| Industrie | 19,6 % | 17,6 % |
| Commerce | 20,3 % | 17,1 % |
| Agriculture | 17,7 % | 16,2 % |
| Activités diverses | 19,0 % | 15,7 % |
| Encadrement | 9,5 % | 9,3 % |
| Global | 18,28 % | 15,81 % |
Secrétaires généraux deForce ouvrière | |
|---|---|
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| [1] | |