| Forêt de Compiègne | ||||
Le poteau indicateur au carrefour des Dryades sur le plateau du Voliard. | ||||
| Localisation | ||||
|---|---|---|---|---|
| Coordonnées | 49° 23′ 53″ nord, 2° 52′ 23″ est[1] | |||
| Pays | ||||
| Région | Hauts-de-France | |||
| Département | Oise | |||
| Géographie | ||||
| Superficie | 14 357 ha[3] | |||
| Altitude · Maximale · Minimale | 148 m 30 m | |||
| Compléments | ||||
| Protection | Réseau Natura 2000,ZNIEFF | |||
| Statut | Forêt domaniale | |||
| Administration | Office national des forêts | |||
| Essences | chêne ;hêtre européen | |||
Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :Oise Géolocalisation sur la carte :Hauts-de-France | ||||
| modifier | ||||
Laforêt de Compiègne est uneforêt domaniale desHauts-de-France proche deCompiègne. D'une superficie de14 357 hectares, elle constitue un des grandsmassifs forestiers de France et la cinquièmeforêt domaniale de France métropolitaine par sa taille.
Elle est un des terrains de chasse favoris des rois de France desMérovingiens auSecond Empire. Ils l'aménagent pour lachasse à courre en y traçant des routes droites (1 200 km aujourd'hui), qui se croisent à des carrefours en étoile où l'on trouve des poteaux indicateurs blancs qui font une des particularités de la forêt.Napoléon Ier fait ouvrir pourMarie-Louise d'Autriche la percée des Beaux-Monts, qui offre une perspective de 4 km à travers les bois depuis lechâteau de Compiègne.
Elle est riche autant en production debois (hêtre etchêne) qu'engibier.
La forêt de Compiègne s'étend au nord jusqu'à la vallée de l'Aisne, à l'ouest jusqu'à celles de l'Oise et de l'Automne, à l'est jusqu'auxrus de Berne et de Vandy ; au sud (Champlieu,Morienval) la forêt s'étend sur le plateau, la limite est conventionnelle.
De manière géométrique, le contour de la forêt forme un cercle de 14 km de diamètre et de 43 km de périmètre, sa superficie est de14 417 ha.
Le point culminant de la forêt est la plaine du haut Palesne dans le Sud-Est à 145 m d'altitude.
L'Aisne la sépare de laforêt de Laigue au nord. Au sud-est, la forêt de Compiègne est séparée de laforêt de Retz par 2,5 km de cultures (au niveau de Brassoir).
À l'époquegauloise, les lieux occupés plus tard par la forêt sont un vastemarécage, qui sera partiellement cultivé à l'époque romaine comme le démontrent les nombreux vestiges de fermes ou d'habitatsgallo-romains.
La forêt proprement dite, autrefois appeléeforêt de Cuise[4], s'étend alors plus à l'est, probablement près du village deCuise. L'actuel bois de Cuise en faisait partie.
C'est là qu'en 561 selonGrégoire de Tours[5], le roi francClotaireIer« s’en étant allé, comme il était, durant la cinquante et unième année de son règne, dans la forêt de Cuise (la forêt de Compiègne), occupé à la chasse, il fut saisi de la fièvre, et se rendit à Compiègne. Là, cruellement tourmenté de la fièvre, il disait : « Hélas ! Qui pensez-vous que soit ce roi du ciel qui fait mourir ainsi de si puissants rois ? ». Et il rendit l’esprit dans cette tristesse ».
Ce n'est que pendant leMoyen Âge que les arbres colonisent ou recolonisent les marais, alors délaissés, pour composer la forêt actuelle.
De nombreux souverains de France aiment y chasser.FrançoisIer est le premier à la faire aménager en faisant ouvrir huit routes[6]. Louis XIV fait tracer le grand octogone et 54 routes[6], Louis XV et Louis XVI en font percer d'autres, jusqu'à 200. La forêt présente un relief varié se prêtant en effet bien à la chasse : plateaux entaillés de vallons et de gorges, petites collines appeléeles monts, ruisseaux et étangs.
NapoléonIer fait amorcer la percée des Beaux-Monts pour l'impératriceMarie-Louise d'Autriche, pour lui offrir depuis lechâteau de Compiègne une immense perspective à travers les bois (l'allée fait une soixantaine de mètres sur 4 km de long), qui lui rappelle celle duchâteau de Schönbrunn. La légende raconte qu'un matin du printemps 1811, la jeune impératrice découvre éblouie cette grande perspective là où la veille encore des arbres bordaient l'horizon du parc[6],[7].
La forêt est essentiellement constituée de futaies dehêtres et dechênes. De manière plus générale, on compte pas moins de5 600 espèces végétales[Information douteuse].
On dénombre dans la forêt 6 600 espèces animales, dont une importante population decerfs, dechevreuils et desangliers. Depuis 2010, on remarque même une importante population deratons laveurs.

Le site des Beaux-Monts abrite deschênes quadricentenaires sur une centaine d'hectares, plantés par desmoines en 1547[9]. Ce site abrite aussi une faune d'une rare diversité (coléoptères notamment)[10]. Il est en cours de conversion par l'ONF au statut deréserve biologique.
La forêt de Compiègne compte de nombreux arbres remarquables : chênes de deux cents à quatre cent cinquante ans, hêtres (dont un fau de Verzy ou hêtre tortillard), ormes lisses, cèdres, pins laricio de Corse greffés, notamment « le Veilleur »[13].
Situés au sud-est deVieux-Moulin, ces étangs ont été creusés auXVIe siècle par les moinescélestins de Saint-Pierre-en-Chastres[9].
La forêt de Compiègne compte aujourd'hui 1 200 km de routes et 311 carrefours baptisés. La forêt est aménagée depuis leMoyen Âge pour la pratique de lachasse à courre.
En1521, à l'époque deFrançois Ier, on trace quatre axes principaux (8 routes) qui se coupent au carrefour du Puits du Roi[14]. SousLouis XIV, 54 nouvelles routes sont dessinées ; sousLouis XV, 229.
Ces routes de chasse délimitent destriangles. Les routes autour du carrefour du Puits du Roi, lieu privilégié de chasse, forment desoctogones.
En1669, on commence à installer des poteaux indicateurs à chaque carrefour et le long des routes en forêt. Lescarrefours principaux reçoivent un poteau indicateur caractéristique dessiné sousCharles X. Le nom du carrefour est à mi-hauteur du poteau, c'est-à-dire à hauteur des yeux d'un cavalier. Une marque rouge indique la direction du château de Compiègne, à l'initiative de Napoléon III, l'impératriceEugénie s'étant égarée avec sa suite, un soir en forêt.

La forêt compte 17 boucles de promenades à pied et 11 itinéraires de pistes cyclables aménagés par l'agglomération de la région de Compiègne. L'un d'eux relieCompiègne etPierrefonds sur une piste de 11,3 km.
Le bout de l'avenue des Beaux-Monts, qui traverse la forêt sur quatre kilomètres dans le prolongement du parc duchâteau de Compiègne, offre un point de vue sur la forêt, Compiègne et le château.
La forêt de Compiègne étant uneforêt domaniale, sa gestion est assurée par l'ONF.
La forêt est un lieu de chasse multiséculaire, où elle est toujours pratiquée, à tir ouà courre. Sa gestion est du ressort de l'ONF. Elle contribue à ce que le niveau de population descerfs,biches etsangliers demeure compatible avec le développement des peuplements d'arbres et l'accueil du public[16].
Sur les autres projets Wikimedia :