LeFootball Club Sochaux-Montbéliard, abrégé enFC Sochaux-Montbéliard,FCSM ou plus simplementFC Sochaux, est un club defootballfrançais situé dans l'agglomération de Montbéliard, enFranche-Comté. Le club est résident dustade Auguste-Bonal (20 005 places) situé sur le territoire de la commune deMontbéliard et gère un centre de formation réputé situé àSeloncourt. Son équipe première entrainée parVincent Hognon, évolue lors de la saison 2025-2026 enNational, troisième niveau des compétitions masculines en France.
Le FC Sochaux-Montbéliard est l'un des clubs pionniers du football professionnel français, ayant fortement œuvré au début des années 1930 pour l'instauration d'un championnat professionnel, notamment par la création de laCoupe Sochaux en 1930, parfois considérée comme l'ébauche du championnat de France professionnel, auquel le FC Sochaux participe dès la saison inaugurale en1932-1933. Le FCSM a la particularité d'être l'un des rares clubs français à ne jamais être repassé au statut amateur, le club ayant toujours joué dans les deux premières divisions nationales jusqu'en 2023 et conservant son statut professionnel lors de sa descente au troisième échelon en 2023-2024, notamment grâce au financement continu de Peugeot jusqu'en 2015 et ce alors que l'unité urbaine de Montbéliard est de taille modeste. Le club détient jusqu'en 2014 le record du nombre de saisons disputées en première division et, jusqu'en 2016, le record du nombre de matchs joués dans l'élite.
Après 87 ans d'histoire commune, le club est vendu par Peugeot en juillet2015 à Ledus, filiale de Tech Pro Technology, devenant le premier club européen détenu à 100% par une entreprisechinoise. En avril2020, le FCSM est transféré à la société chinoise Nenking, spécialisée dans l'immobilier, qui en devient la nouvelle propriétaire.
Une opération de sauvetage est menée en quelques jours par un groupe d'actionnaires locaux et les supporters qui se mobilisent pour sauver le club de la faillite[2]. Grâce à l’adhésion de milliers de supporters, d'actionnaires locaux et des collectivités locales, le club est sauvé en août 2023. L’association Sociochaux, qui rassemble 11 000 supporters entre au capital du FCSM et devient la première association de supporters en France à participer directement à la gouvernance d'un club professionnel : une histoire et un modèle autour de l'idéal d'un football populaire à contre-courant du football moderne[3].
Le FC Sochaux voit le jour en1928 par la volonté de deux salariés de la société desAutomobiles Peugeot,Louis Maillard-Salin, directeur de la branche carrosserie, et Maurice Bailly, un des chefs de service de ce dernier. Le premier est le président fondateur du club, le second est à la fois le capitaine et l'entraîneur[4].
Sans grands moyens, l'équipe est cependant rapidement suivie par le directeur de la société Peugeot,Jean-Pierre Peugeot, qui souhaite créer un club de haut niveau dans le cadre de sa politique de loisirs à l'intention de ses ouvriers[5]. Pour cela, il va s'inspirer de la recette de l'Association sportive de Valentigney, dont il est l'un des dirigeants[d 1]. Basée à une dizaine de kilomètres, l'ASV avait été fondée en 1920 autour de l'activité de l'usine desCycles Peugeot et s'était rapidement affirmée comme la meilleure équipe de la région, multiple fois vainqueur de laDivision d'honneur de Bourgogne-Franche-Comté et surtout finaliste de laCoupe de France en 1926.
Fervent défenseur de la professionnalisation du football français,Jean-Pierre Peugeot ne se cache pas de salarier ses joueurs dans les usines Peugeot, à une époque où de nombreux dirigeants pratiquent l'amateurisme marron, illégal et non assumé[5]. L'équipe entame sa première saison en division de district, l'échelon le plus bas du football en Franche-Comté, et dispute son premier match le 2 septembre face à l'équipe de réserve de l'AS Montbéliard[4]. Le premier match officiel en championnat a lieu fin septembre 1928 et se solde par une large victoire (12-1). Composée de bons joueurs régionaux, l'équipe s'impose contre tous ses adversaires en championnat. En mai 1929, avec l'aide de trois nouvelles recrues arrivant duClub français, le FCS s'impose 3-2 face auDunlop Sports, le double champion de France corporatiste, austade Buffalo deMontrouge près deParis[6].
Le club attire parmi les meilleurs joueurs de France et de l'étranger grâce au soutien de Jean-Pierre Peugeot, dont l'objectif est de faire connaître son entreprise et la régionFranche-Comté mais aussi d'offrir à ses ouvriers des distractions[5]. Grâce à un recrutement de qualité comprenant notamment des vedettes telles queAntonio Lozes, un gardien de but venu d'Espagne,Étienne Mattler ouPaul Wartel, débauché duRed Star, la formation sochalienne, entraînée par l'AnglaisVictor Gibson débauché à l'Olympique de Marseille, prend l'ascendant sur les équipes de sa région[d 1]. Habillé de ses couleurs emblématiques bleu et jaune, le FC Sochaux se construit : il choisit de pratiquer un « football exhibition », où le spectacle prime[4].
Le, le FC Sochaux inaugure son nouveau terrain, le stade du Champ de foire à Montbéliard (où se situe aujourd'hui le stade René-Blum), par une large victoire sur l'AS Montbéliard, fondée en 1910[d 1]. Par ailleurs, Jean-Pierre Peugeot met en chantier un stade jouxtant les usines de Sochaux, le futurstade de la Forge. Sochaux prend bien vite la place de l'AS Valentigney dans le cœur des habitants de l'agglomération deMontbéliard.
En juin1930, le FC Sochaux absorbe l'AS Montbéliard, donnant naissance au Football Club Sochaux-Montbéliard (FCSM), et devient omnisports[7]. Jean-Pierre Peugeot avait chargé en octobre 1929 Robert Dargein d'étudier la faisabilité d'une grande équipe Peugeot autour du FC Sochaux[4]. Les frèresJean etLucien Laurent, tous deux internationaux, sont débauchés duCA Paris[d 1].
Alors que l’avènement du professionnalisme a été voté par la Fédération pour une application en 1932, les Sochaliens proposent aux meilleurs clubs nationaux de participer à une compétition nationale, baptiséeCoupe Peugeot. D'abord rejetée par laFédération, l'initiative est finalement tolérée. Huit équipes se disputent la première édition, dont la finale, qui se joue auParc des Princes devant environ 10 000 spectateurs, voit le FC Sochaux-Montbéliard battre l'Olympique lillois six buts à un[8]. EnCoupe de France, les vedettes sochaliennes sont arrêtées en8e de finale par leCA Paris[d 1].
Le, leStade de la Forge est inauguré : il est doté de gradins et d’une pelouse faite de semences anglaises[4]. La deuxième édition de la Coupe Peugeot, qui rassemble vingt clubs répartis en deux groupes, s'achève sur la victoire duFC Mulhouse. Le succès populaire est au rendez-vous mais la compétition s'arrête là, puisque laFFFA lance le premierchampionnat de France de football officiel en septembre1932.
En 1935, le FC Sochaux gagne 4-0 contre l'Olympique de Marseille et devient pour la première fois champion de France.
Le club se restructure avec l'objectif de conquérir un palmarès : Robert Dargein laisse la place à Étienne Gredy, directeur du personnel des usines Peugeot[4].Gibson est remercié, l'UruguayenConrad Ross recruté comme entraîneur-joueur en mars[5]. Le SuisseAndré Abegglen rejoint son compatriote en attaque, formant une paire sans égal dans le pays. Ross veut faire pratiquer à son équipe un jeu d’attaque appuyée sur une défense de roc[4]. L'équipe, qui enchaîne 17 matchs sans défaite en championnat, prend finalement le dessus sur leRC Strasbourg, sur le terrain duquel il signe une victoire décisive en mars, devant plus 25 000 spectateurs dont de nombreux Francs-Comtois. La victoire sur l'Olympique de Marseille austade de la Forge lors de la dernière journée scelle letitre des Sochaliens[d 2]. Invités au prestigieux « Tournoi de Bruxelles » organisé par leDaring Club, ils ne s'inclinent qu'en finale face à l'Ajax Amsterdam (2-1)[9].
Mise en place des premiers abonnements pour les supporters, d'un centre de formation (confié àPaul Wartel) : le club est alors en avance sur ses concurrents français. Comme annoncé Ross laisse son poste, confié à Abegglen. Mais les résultats sont décevants et Ross fait son retour en décembre, sans permettre au FCSM de conserver son titre, remporté par les Parisiens duRacing dont les moyens sont importants[d 2].
À l'été 1936, Peugeot casse sa tirelire avec le gardien de but de l'équipe de FranceDi Lorto et plusieurs joueurs internationaux étrangers, dont l'ailier argentinLauri[d 2]. L'équipe, qui compte dans ses rangs six internationaux français et trois étrangers, revient progressivement à la hauteur de l'Olympique de Marseille après un début de saison manqué. Malgré une victoire à Marseille à l'avant-dernière journée, les Sochaliens cèdent le titre de champion de France aux Phocéens à la moyenne de buts (une première dans cette compétition)[d 2]. En consolation, ils arrachent laCoupe de France au RC Strasbourg (2-1)[10]. Chaque joueur reçoit en récompense un coupéPeugeot 201[4].
Le FC Sochaux 1937-1938, champion de France pour la seconde fois.
L'intersaison 1937 est de nouveau agitée, mais cette fois l'équipe ne manque pas son début de saison, prenant vite une avance importante sur ses concurrents. Malgré le retour de l'OM et du FC Sète en fin de saison, le club remporte logiquement sondeuxième titre de champion de France, ce qu'aucun autre club n'avait encore réussi à faire[d 2]. Inquiets de l'augmentation des coûts due à sa politique de recrutement de vedettes, les dirigeants décident alors de mettre l'accent sur la formation de joueurs français. La saison suivante est quelque peu décevante, à peine éclairée par la42e sélection enéquipe de France du capitaine sochalienMattler, un record[d 2]. L'arrivée imminente de laSeconde Guerre mondiale, et le départ concomitant des nombreux joueurs étrangers du club, vont marquer un coup d'arrêt brutal aux ambitions franc-comtoises[d 2].
Lamobilisation générale est décrétée en septembre 1939, les footballeurs passent sous l'uniforme. Comme de nombreux autres clubs, le FC Sochaux suspend s⁹es activités professionnelles. L'entraîneur Ross rentre en Uruguay et se trouve remplacé par l'entraîneur de la réservePaul Wartel.
La commission de la FFF met bien en place un « championnat national » auquel ne participe pas Sochaux, mais celui-ci est interrompu avant l'attribution d'un titre national sans grande valeur. En, la région se trouve incluse dans la « zone interdite ». En 1940-1941, Sochaux fait son retour à la compétition en championnat amateur (DH) de Bourgogne – Franche Comté. Champion de son groupe devant l'US Belfort, le FCSM s'incline en finale de la compétition face à son vieux rival de l'AS Valentigney. Il remporte la compétition en 1942, à la suite de quoi il fusionne avec l'AS Valentigney[11].
À laLibération, le club se sépare de l'AS Valentigney et redevient le FCSM. Il se donne une saison avant de repartir enpremière division à l'occasion de lasaison 1945-1946.
Au sortir de la guerre, la stratégie consistant à s'attribuer les services des meilleurs joueurs à prix d'or est abandonnée d'une part parce qu'en période de restrictions, cela pourrait être mal vu et d'autre part parce que le club choisit volontairement de ne pas s'inscrire dans la surenchère qui va s'accélérer dans lesannées 1950. À partir de cette date, la gestion du club se fait « en bon père de famille » : le but du club n'est pas de gagner de l'argent mais il ne doit pas en perdre non plus[11].
À laLibération, le Stade de la Forge est rebaptisé du nom d'Auguste Bonal, ancien dirigeant et directeur sportif du club, directeur à l'usine Peugeot déporté puis fusillé en avril 1945 par laGestapo pour obstruction de collaboration[4]. Le FC Sochaux-Montbéliard reprend du service enD1 lors de la saison1945-1946, mais l'équipe entraînée parÉtienne Mattler, mêlant anciennes vedettes telRoger Courtois qui a alors 33 ans et jeunes faisant leurs débuts dans le monde professionnel, termine à la dernière place[11]. Le club se trouve relégué endeuxième division pour la première fois de son histoire. Un recrutement judicieux, notamment celui du TchèquePépi Humpal, auteur de 45 buts, permet au club de survoler son championnat et de retrouver l'élite dès la saison suivante[d 3].
Pour éviter au club de connaître à nouveau les affres de la relégation, le président Fortuné Chabrier décide de mettre en place en1949 une nouvelle structure pour former de jeunes joueurs destinés à alimenter l'équipe première, baptisée « La phalange des Lionceaux ». Des jeunes prometteurs sont détectés dans tout le pays par les hommes du réseau Peugeot, recrutés et accueillis auCercle Hôtel Peugeot à Sochaux. Ils travaillent à mi-temps dans l'usine automobile et sont formés au moule du club le reste du temps. Cette structure est considérée comme la première des « écoles de club », ancêtres descentres de formation[14].
Cette stratégie est rapidement payante puisque l'équipe sochalienne, entraînée parGabriel Dormois à partir de1952, termine à la seconde place du championnat en1952-1953 derrière l'irrésistibleStade de Reims, et remporte la première édition de laCoupe Drago.
Malgré des moyens limités, le club apparaît souvent en bonne place en championnat tout au long desannées 1950, avec notamment une5e place en1955, et dispute la finale de laCoupe de France en1959 face auHavre AC. La première finale, conclue sur un match nul (2-2), suscite la polémique car l'arbitre refuse de valider un but sochalien marqué juste après le coup de sifflet final. Lors de la revanche, les Normands s'imposent sèchement[d 3]. Cette défaite en finale reste, pendant 50 ans, la seule défaite en finale d'un club de1re division face à un club de2de division.
Au début desannées 1960, le FC Sochaux-Monbéliard est en difficulté et « fait l'ascenseur » :17e duchampionnat en 1959-1960, après treize saisons consécutives dans l'élite, le club descend enD2 avant de remonter immédiatement à la fin de l'exercice suivant. Cependant, l'effectif n'est pas assez riche en joueurs d'expérience et termine à la première place de relégable en1962, ne s'imposant pas une seule fois à l'extérieur. Il lui faut cette fois-ci deux saisons pour retrouver la première division. Le parcours du FC Sochaux-Montbéliard enCoupe de France n'est guère plus brillant, l'équipe ne dépassant jamais le stade des huitièmes de finale.
Un club emblématique du football français et création du centre de formation (1964-1990)
La remontée de 1964 introduit pour le club sochalien une longue période de stabilité et de prospérité[5]. Le FC Sochaux-Montbéliard dispute de nouveau la finale de laCoupe de France dès1967 face à l'Olympique lyonnais mais s'incline sur un score de 3-1.
Jacques Thouzery devient président du club en 1974. Il y restera 20 ans. Le FC Sochaux lance véritablement son centre de formation en août 1974. Le « boss », Pierre Tournier, allait y former tellement de très bons joueurs[15].Durant cette période, Sochaux devient l'un des acteurs majeurs du football français, figurant plusieurs fois dans le Top 5 de première division, ce qui lui ouvre les portes de l'Europe. Ceci est en partie dû à la création en1974 du centre de formation[5] qui porte ses fruits assez rapidement, révélant des joueurs tels quePhilippe Anziani,Yannick Stopyra,Bernard Genghini,Joël Bats, qui feront les beaux jours du club et de l'équipe de France. Le 16 mai1976, le FCSM bat son record d'affluence avec 20 886 spectateursour la réception de l'AS Saint-Étienne.
En 79-80, Sochaux entraîné parRené Hauss réussit un championnat magnifique en terminant deuxième derrière Nantes, champion de France. Et dans la foulée, le club va jusqu'aux demi-finales de laCoupe de l'UEFA 1980-1981 en éliminant notamment l'Eintracht Francfort sous la neige. Le club est porté par la génération des Yannick Stopyra, Bernard Genghini, Philippe Anziani,Albert Rust,Jacky Bonnevay encadrés par les vétéransAbdel Djaadaoui ouPatrick Revelli.
La gouvernance se renforce avec l'arrivée en 1981 de Silvio Croci, Secrétaire Général du club et véritable bras droit de Jacques THouzery. Il restera l’un des hommes forts du FCSM , l’un des personnages clé de la montée en puissance du club.
Néanmoins, le FCSM voit partir très vite ses meilleurs éléments et les résultats commencent à s'en ressentir au milieu desannées 1980. Au terme de la saison 1986-1987, Sochaux se voit même relégué en deuxième division après 24 années de présence continue parmi l'élite. Cela aura l'effet d'un électrochoc : l'année suivante, sous les ordres du nouvel entraîneurSilvester Takač, le club survole son groupe de deuxième division, ne s'inclinant qu'à deux reprises et donnant la leçon au favori lyonnais dans son antre de Gerland par un score final de 7 à 1. Parallèlement, il atteint la finale de Coupe de France, ne s'y inclinant qu'aux tirs au but face auFC Metz. C'est au cours de cette saison que va se révéler une nouvelle génération de joueurs formés au club dont plusieurs deviendront internationaux (Franck Sauzée,Stéphane Paille,Gilles Rousset,Franck Silvestre,Mickaël Madar) ou effectueront une carrière brillante commeJean-Christophe Thomas, qui gagnera laLigue des champions avec l'Olympique de Marseille. À noter aussi la présence dans cette équipe de deux joueurs bosniaques de grand talent qui s'illustreront au club pendant plusieurs saisons,Faruk Hadžibegić etMécha Baždarević. Les deux saisons suivantes, Sochaux terminera quatrième du championnat de D1.
Une décennie moyenne et un nouveau stade (1990-1999)
Les années 90 sont sans doute une des périodes la moins faste pour le club[5]. Les résultats sont décevants enpremière division :18e en 90/91,17e en 91/92,16e en 92/93,14e en 93/94. Sochaux finit par descendre au terme de la saison1994-1995 pour rester trois saisons consécutives endeuxième division, période la plus longue en dehors de l'élite qu'ait jusqu'alors connue le club. Il y enregistrera même les plus mauvais classements de son histoire (10e en 1995-1996 puis11e en 1996-1997), alors que les cinq saisons que Sochaux avait disputées jusque-là en deuxième division s'étaient toujours soldées par un podium. Une embellie se produit pendant la saison1998-1999 durant laquelle le FCSM est à nouveau enpremière division, mais il redescend aussitôt dans l'antichambre de l'élite où il restera deux saisons supplémentaires. Le club ne brille guère plus en coupe, ne disputant au mieux qu'un quart de finale de laCoupe de France et une demi-finale et un quart de finale enCoupe de la Ligue. Mais c'est pendant cette période très délicate de la vie du club que, sous l'impulsion du président Gilles Daget, le vieux stade Bonal est totalement transformé (travaux du printemps 1997 à début 2000) ; un nouveau centre de formation est réalisé dans une ancienne propriété de la famille Peugeot[5]. La formation est réorganisée et relancée avec l'arrivée de F.Blaquart en 1996.Cette décennie est donc celle de la remise en question, et avant de quitter la présidence du club en décembre 1999, Gilles Daget malgré des résultats sportifs décevants, laissera à son successeur des infrastructures neuves dignes de la Ligue 1[5] et de nombreux jeunes en post formation : Ljuboja, Meriem, Pedretti, Frau, Diouf, Daf, Mathieu, Monsoreau. Cette décennie aura préparé la période faste à venir.
Les années dorées sous la présidence Cordier-Plessis (2000-2008)
A l'aube des années 2000, une nouvelle ère s'ouvre. Le 8 décembre, Jean-Claude Plessis est nommé président de très manière transitoire. Dès janvier 2000, Alain Cordier devient président, Jean-Claude Plessis, président délégué et Pierre Wantiez, directeur, son bras droit. Le club devient uneSASP (Société Anonyme Sportive Professionnelle) en 2001. Le trio poursuit les efforts entrepris qui finissent par payer. L'entrée dans le nouveau millénaire est réussie : le nouveaustade Auguste-Bonal, enceinte moderne de 20 005 places, est inauguré[5] en fanfare pour leTrophée des champions2000, marquant le début d'une saison qui verra le FC Sochaux-Montbéliard triompher enLigue 2, remportant au passage son premier titre depuis1947 et mettant en lumière la nouvelle génération dorée de joueurs, purs produits de la formation maison, parmi lesquelsBenoît Pedretti etPierre-Alain Frau.
Pour son retour parmi l'élite, le club décroche une très honorable huitième place, lui permettant de retrouver les joutes européennes après 13 ans d'absence sur la scène continentale. L'arrivée deGuy Lacombe au poste d'entraîneur à l'aube de la saison2002-2003 et la fidélité des joueurs-clés du club va permettre à Sochaux de s'affirmer à nouveau comme un des acteurs majeurs du football hexagonal[5]. Sochaux va ainsi connaître deux cinquièmes places consécutives remportées en2002-2003 et2003-2004, des matches mémorables enCoupe UEFA face aux plus grands d'Europe (4-0 face auBorussia Dortmund, deux matchs nuls face à l'Inter Milan, 1-0 sur le terrain duSporting Portugal) et deux finales deCoupe de la Ligue. La première en2003 perdue 4-1 face àMonaco. Puis la seconde en2004 remportée face à Nantes à la suite d'une séance de tirs au but interminable, au cours de laquelle le gardienTeddy Richert se sublime en arrêtant notamment laPanenka du gardien adverseMickaël Landreau, marquant ainsi à jamais de sa patte l'histoire du club.L'équipe est alors composée d'un savant dosage de purs produits du centre de formation (Benoit Pedretti, Pierre-Alain Frau,Jérémy Mathieu,Sylvain Monsoreau) et de joueurs plus expérimentés révélés parfois tardivement (Mickaël Pagis,Michaël Isabey ou le brésilien naturalisé tunisienFrancileudo Santos).
La saison2005-2006 est une saison de transition, les départs quasi simultanés de l'entraîneur Guy Lacombe et des meilleurs joueurs souhaitant légitimement faire évoluer leurs carrières dans des clubs plus prestigieux sonnant la fin d'un des plus beaux épisodes de l'histoire du club. Le FC Sochaux termine quinzième du championnat derrièreNantes et devantToulouse.
Teddy Richert, ici sous les couleurs de Montpellier, est le gardien emblématique du FCSM dans les années 2000.
Le binôme Gillot/Lacombe enchaîne deux saisons difficiles où le club flirte avec la relégation (14e en2008-2009 puis16e en2009-2010).
En2010-2011, le club réalise une très belle saison et termine à la cinquième place du championnat, se qualifiant ainsi pour la Ligue Europa. L'équipe composée d'une ossature issue de laGambardella 2007 complétée de recrues venues deLigue 2 propose un jeu très offensif reposant sur la technique et le collectif. Les révélations de cette équipe sont l'internationalalgérienRyad Boudebouz etMarvin Martin qui termine meilleur passeur de Ligue 1 avec 17 passes décisives et intègre l'équipe de France A en juin (doublé pour son premier match enBleu face à l'Ukraine).
Lors de lasaison 2013-2014, l’entraîneurÉric Hély démissionne alors que le club n'a encaissé que 2 points en sept journées de championnat et notamment une sévère défaite contre l'EA Guingamp (5-1). Il est remplacé parHervé Renard,champion d'Afrique 2012 avec laZambie, le7 octobre. Une série de victoires et de matchs nuls permet au club de disputer une finale de maintien contreÉvian Thonon Gaillard austade Bonal lors de la dernière journée. Dans l'obligation de gagner, le FCSM perd finalement le match sur le score de 0-3 et se voit reléguer enLigue 2. Moins d'une semaine après la relégation, legroupe Peugeot en difficulté annonce sa volonté de se désengager du club qu'il a fondé près d'un siècle auparavant[16].
De retour en Ligue 2 treize ans après, le mercato est difficile pour le FCSM qui perd la plupart des joueurs cadres et enregistre l'arrivée de jeunes formés au club. Après un début de saison difficile, les Sochaliens enchaînent une série de quatorze matchs sans défaite et reviennent à hauteur du podium à mi-saison. La deuxième moitié de la saison est beaucoup plus décevante, le club terminant finalement à une modeste10e place sous la direction d'Olivier Echouafni.
Sous pavillon chinois, la descente aux enfers et création des sections féminines (2015-2023)
LeStade Bonal, ici lors d'un match Sochaux-Nîmes en 2021.
Le club est racheté le par la sociétéchinoise Ledus, filiale de Tech Pro Technology Development et spécialisée dans l'éclairage, rejoignant notamment leParis Saint-Germain et l'AS Monaco dans le cercle des clubs français appartenant à des capitaux étrangers. Il est le premier club en Europe à passer sous pavillon chinois et quitte pour la première fois son actionnaire historiquePeugeot qui l'a fondé[17]. Côté sportif, après une mauvaise série de résultats,Olivier Echouafni est limogé de son poste d'entraîneur et est remplacé par le duo intérimaireOmar Daf -Eric Hély avant l'arrivée d'Albert Cartier, fort d'avoir fait remonter leFC Metz en Ligue 1 quelques années plus tôt. Pourtant, les Sochaliens réalisent unesaison 2015-2016 chaotique flirtant avec la zone de relégation durant tout lechampionnat. La victoire des Francs-Comtois à domicile contreClermont (2-0) assure leur maintien en Ligue 2 où ils se classent15e place. Cet exercice est à peine compensé par le beau parcours encoupe de France où le FCSM parvient à faire tomber respectivementBastia (1-2),Monaco (2-1) puisNantes (3-2) avant d'être éliminé en demi-finale contreMarseille (0-1) à Bonal[18].
En 2016, le club créé les sections féminines, sous l’impulsion de bénévoles et d’un gros travail de l’association FCSM[19].
Le[20], le club annonce qu'il confie sa « gestion globale »[21] au groupe basque Baskonia-Alavés. Le propriétaireWing Sang Li place ainsi le club sous la tutelle d'une entité externe. Le FCSM devient alors le troisième club satellite[22] duDeportivo Alavés après leJS Hercules en Finlande et leNK Rudeš en Croatie. Quelques mois plus tard, le, le FC Sochaux-Montbéliard fête ses 90 ans dans un contexte de crise morale et sportive sans précédent dans son histoire.
Ancien joueur du club,Omar Daf est l'entraîneur du FCSM entre 2018 et 2022.
Lasaison 2018-2019 est encore plus difficile avec l'éviction, en novembre, de l'entraîneur espagnolJosé Manuel Aira au profit d'Omar Daf de retour à la tête des Jaunes et Bleus. L'équipe continue malgré tout d'enchaîner les mauvais résultats avec en point d'orgue, une défaite à domicile face auRed Star (1-2) provoquant l'envahissement du terrain par les supporters[23]. Le FCSM évite finalement une relégation enNational grâce à une victoire lors de l'ultime journée face àGrenoble (2-0) dans un stade à huis clos[24]. Le maintien est acquis sur le plan sportif, mais le club franc-comtois, rétrogradé enNational à titre conservatoire[25], n'est pas encore assuré du maintien sur le plan administratif. Le, la commission d’appel de la DNCG lève la rétrogradation administrative pour ne pas avoir présenté des comptes équilibrés[26]. Une décision obtenue grâce aux garanties financières du Groupe Nenking, qui s'apprête à devenir le nouveau propriétaire du club[27].
Après un premier passage face à laDNCG, le FCSM est relégué enNational 1 au début de l'été 2023. Un trou de plus de 20 millions d'euros apparait dans les caisses et le club vend en quelques jours la quasi totalité de l'effectif professionnel pour réduire la dette. Dans le même temps, le club fait appel et son Directeur Général, Samuel Laurent, promet de ramener l'argent nécessaire : 22 millions d'euros[30]. Il fait un voyage en Chine pour négocier avec le propriétaire du club[31] lui demandant notamment d'investir de sa fortune personnelle. Il communique avec certains supporters, leur assurant que les fonds ont été apportés. Les initiatives pour tenter de sauver le club fleurissent comme celle de Jérémy Paille fils de l'ancien attaquant du club qui lance une cagnotte en ligne. Bruno Bini, autre supporter et auditeur de RMC lance un cri du cœur en direct à la radio qui devient viral. Dans le même temps les supporters lancent une mobilisation générale. Le 14 juillet 2023, à l'initiative de la TNS, le principal groupe de supporters actifs du club, une grande manifestation réunissant plus de 3 000 personnes se tient au Stade Bonal. Ce jour-là, supporters actifs représentants des associations de supporters comme Fabrice Lefèvre Président du forum Planète Sochaux, des élus comme Mathieu Bloch, Alexandre Gauthier, Jean André ou Mathieu Guinebert ainsi que d'anciens joueurs comme Joseph Lopy prennent la parole pour rappeler l'importance du club pour la Région. Dans les jours suivants, il est révélé que Nenking n'apportera pas les fonds nécessaires et recherche des partenaires financiers afin de se désengager. Les pouvoirs publics par l'intermédiaire notamment de l'Elysée, tentent une négociation qui aboutit à la mise en vente du club contre 12 millions d'euros, soit le montant réclamé par laDNCG pour le maintien de Sochaux en Ligue 2 pour la saison 2023-24.Romain Peugeot, l'arrière-petit-fils du fondateur du club, annonce le 18 juillet 2023 via le journalL'Équipe[32] être en train de rassembler des investisseurs pour réunir les 12 millions d'euros demandée par la DNCG et le Groupe Nenking. Cela aboutit le 21 juillet à une offre ferme de reprise du club par un groupe d'investisseurs[33]. Romain Peugeot devient alors propriétaire du club à condition que son maintien soit prononcé par le CNOSF. Mais le 4 août, le CNOSF rejette le recours du club et Romain Peugeot la mort dans l'âme se retire[34]. Le club est alors proche du dépôt de bilan. Près de 200 jeunes joueurs quittent le centre de formation de Seloncourt pour certains en pleurs[1]. Une image qui glace le sang de milliers de supporters et d'un en particulier depuis sa Bretagne où il passe sa retraite. A Bonal, un dernier entraînement mêlant joueurs et supporters se déroulent sur la pelouse. Les quelques joueurs restants et le staff sont alors envoyés "en congés" en attendant la fin officielle du club.
Un groupe d'investisseurs continuent de se mobiliser. Jean-Claude Plessis, ancien Président du club qui passe sa retraite en Bretagne les rejoint et appelle Pierre Wantiez. Sur le papier, l'opération semble impossible. Jean-Claude Plessis et Pierre Wantiez lancent un appel à lamobilisation générale. Un appel entendu par d'autres investisseurs qui rejoignent le groupe, et par Florian Pasqualini des Sociochaux qui prend attache avec eux pour faire entrer les supporters dans les instances du club.[2]. Cette ultime chance de sauver le club génère une mobilisation sans précédent. Autour du duo Plessis-Wantiez se joignent supporters, collectivités territoriales, d'anciens joueurs et de nombreux entrepreneurs amoureux du club. La DNCG accepte une dernière auditionle 16 août 2023. Tout le Pays de Montbéliard travaille d'arrache-pied pendant 11 jours pour obtenir les fonds nécessaires au sauvetage. La levée des fonds des Sociochaux atteint près de 500 000 euros.
La veille de l'audition, 40 investisseurs, des milliers de supporteurs au sein de l'association Sociochaux et les collectivités locales se sont engagés financièrement. L'ensemble des fonds privés est alors rassemblé dans unfiducie, FCSM 2028, pilotée par l'avocat Didier Poulmaire, et contrôlée par un conseil de surveillance élu par ses pairs investisseurs, composé de 4 chefs d'entreprise locaux : Xavier Thévenot, Sandro Nardis, Gérald Maradan et Baptiste Vautherin[35]. La fiducie a également réussi à signer in extremis un accord de rachat du club auprès du Groupe Nenking pour le compte des investisseurs, conditionné au succès de l'audition auprès de la DNCG[36]. Le, la délégation sochalienne, menée par Pierre Wantiez, et composée également de Jean-Claude Plessis et des 4 chefs d'entreprises, se rend au siège de laLigue de football professionnel (LFP) à Paris. Le soir, le FC Sochaux-Montbéliard est officiellement maintenu enNational et garde son statut professionnel[37],[38].
Le, la cession définitive du FC Sochaux-Montbéliard au groupe d’acteurs économiques réunis dans le projetFCSM 2028 est officielle et un nouveau conseil d'administration du club est élu[39],[40]. Le tout nouveau conseil d'administration, présidé transitoirement par Gerald Maradan, renforce les pouvoirs du conseil, et élitJean-Claude Plessis président du club, Gerald Maradan vice-président et Pierre Wantiez président délégué[41],[42]. L'association Sociochaux entre au Conseil d'Administration devenant la première association de supporters en France a participé à la gouvernance d'un club de football professionnel[43].
La tâche est immense. La plupart des joueurs a quitté le club à l'intersaison. Le staff, mené parJulien Cordonnier et l'entraineurOsvald Tanchot, constitue une équipe à partir du centre de formation. L'objectif de la saison est le maintien.
Sans préparation, le FC Sochaux début le championnat de National le 1er septembre 2023 au stade Bonal face à Goal FC devant 14 025 spectateurs[44]. Malgré la défaite 3 à 0 à domicile, le succès est ailleurs. Le FC Sochaux existe encore.
La suite se déroule bien avec plusieurs victoires probantes. A la mi-saison, le FC Sochaux est 4ème et joue la montée. L'équipe s'offre en parallèle une épopée enCoupe de France : le club élimine deux équipes de ligue 1, leFC Lorient en 32ème de finale, puis leStade de Reims en 16èmes de finale devant 18 754 spectateurs[45], provoquant des scènes de liesses à Sochaux[46].
Le 22 mai 2024, le club poursuit sa mue et procède à une refonte de la gouvernance autour d’un modèle totalement nouveau. La société anonyme sportive professionnelle (SASP) remplace son actuel Conseil d'Administration par deux instances : un Conseil de Surveillance et un Directoire, afin de séparer l'actionnariat et l'opérationnel. Il crée également une populaire et nouvelle société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) Football Club Sochaux-Montbéliard, qui gère, aux côtés des collectivités locales (Pays de Montbéliard Agglomération, Département du Doubs, Communauté d'agglomération du Grand Belfort, Région Bourgogne Franche-Comté, Conseil départemental du Territoire de Belfort, Communauté de communes d'Héricourt, Communauté de communes du Sud Territoire, Communauté de communes des Vosges du sud, Ville de Montbéliard, ville de Sochaux) le centre de formation[47].
Sandro Nardis est élu président du Conseil de Surveillance, avec Baptiste Vautherin en vice-président. Outre les membres du précédent Conseil d’Administration, Gérald Maradan, Xavier Thévenot etMathieu Triclot, représentant les Sociochaux, trois nouveaux actionnaires, Bartolino Nardis, Pascal Groll et Mikaël Largot, rejoignent cette gouvernance élargie et fédérative[48]. Baptiste Vautherin est élu président et directeur général de la SCIC[49].
L'épopée en Coupe de France a laissé des traces et le banc manque de profondeur. Le FC Sochaux termine finalement 8ème du championnatNational 2023-2024.
La saison 2024-2025 débute. La gouvernance s'affine encore. Clément Calvez est nommé président du Directoire, et Jean-Claude Plessis son beau-père entre au Conseil de Surveillance[50]. Le FC Sochaux effectue un bon parcours en Coupe de France, éliminé en 16èmes de finale par l'équipe d'EA Guingamp après une interminable séance de tirs au but[51]. Le 2 février 2025, dans un contexte d'une succession de matchs sans victoires et ou le club pointe à la 7ème position au classement du championnat, le club annonce[52] la séparation prématurée et immédiate de son entraineurKarim Mokeddem.Frédéric Bompard est ensuite nommé entraineur principal[53], l'électrochoc voulu sur l'équipe n'a pas lieu, les résultats sont même de plus en plus en berne à tel point que l'objectif de viser la montée enLigue 2 assumé quelques semaines plus tôt se transforme en objectif de maintien[54]. L'équipe terminera finalement 12ème du classement d'une saison, qualifiée par la presse locale de "gâchis monumental"[55].
Dans le cadre de la préparation de la saison 2025 2026 et un mercato annoncé agité avec de nombreux départs suite aux difficultés de la saison précédente,Vincent Hognon est nommé entraineur de l'équipe première FCSM le 22 mai 2025[56]. Avec une expérience du haut niveau, il aura à charge de préparer la nouvelle saison avec la direction sportive et replacer l'équipe dans une dynamique positive pour chercher victoires et haut de tableau dans le championnat 2025 2026. Dans un même temps Clément Calvez dans un communiqué d'intersaison souligne les travaux de développement de la formation, l'adaptation continue au modèle économique du National (entrainant notamment des restrictions budgétaires et salariales) ou bien la création d'une équipe féminine senior pour la rentrée[57].
Au terme de la saison2022-2023, le FC Sochaux-Montbéliard a disputé 66 saisons enpremière division et 19 saisons endeuxième division. Sa plus longue période ininterrompue en première division s'élève à 23 saisons consécutives de 1965 à 1987 et sa plus longue présence continue en deuxième division est de 9 saisons de 2014 à 2023. Pour la première fois de son histoire, l'équipe première évolue entroisième division à partir de la saison 2023-2024.
Au terme duchampionnat de France de Ligue 1 2013-2014, dernière saison disputée par le FC Sochaux-Montbéliard au premier niveau national, le club avait disputé 66 saisons à cet échelon, dont deux titres remportés en1935 et1938, trois places de vice-champion en1937,1953 et1980 et cinq classements à la troisième place en1933,1968,1972,1976 et1982[58]. Le FC Sochaux-Montbéliard a connu 8 relégations au niveau inférieur, en 1946, 1960, 1962, 1987, 1995, 1999, 2014 et 2023 (relégation administrative).
Au terme duchampionnat de France de Ligue 2 2022-2023, dernier exercice en date au deuxième échelon national, le club avait disputé 19 saisons à ce niveau, dont deux titres remportés en1947 et2001, deux places de vice-champion en1964 et1988 et trois places de troisième en1961,1963 et1998[58]. Le FC Sochaux-Montbéliard a connu 6 promotions de la deuxième vers la première division en 1947, 1961, 1964, 1988, 1998 et 2001.
Bilan par championnat au terme de la saison 2022-2023[59]
Jusqu'en 2015, le FC Sochaux-Montbéliard détient le record du nombre de saisons (66) disputées en première division, égalé par l'Olympique de Marseille à compter duchampionnat de Ligue 1 2015-2016 puis dépassé par ce même club lors de l'exercice suivant[60]. Jusqu'en octobre 2016, le FCSM détient le record du plus grand nombre de matchs disputés (2368) en première division, date à laquelle il est dépassé par l'Olympique de Marseille[61].
Victoire la plus large :12-1, le 25 août 1935 contreValenciennes[62].
Plus grand nombre de buts inscrits en un seul match par un joueur :7 buts parTrello Abegglen le 25 août 1935 contreValenciennes[63].
Sous l'impulsion deJean-Pierre Peugeot, le FC Sochaux naît en1928. Le choix des couleurs ne fait pas l'objet d'une grande discussion, c'est une évidence. Les footballeurs francs-comtois évolueront enjaune-bouton d'or etbleu roi, les teintes dePeugeot Automobiles mais aussi de laFranche-Comté[68]. Depuis des décennies, les maillots sochaliens sont donc principalement de couleurs jaune et bleue. D'où le surnom des joueurs, les « Jaunes et bleus ». Néanmoins, la couleur majoritaire reste le jaune.
Le club a, à plusieurs reprises au cours de son histoire, changé d'écusson, mais le principe du lion sur fond jaune et bleu a toujours été présent et fait partie intégrante de l'identité du club. Ainsi, il est fréquent d'entendre l'appellation deLionceaux au sujet des joueurs de l'équipe. Toutefois, ce surnom est à la base attribué aux équipes juniors du club mais désigne de plus en plus, par extension, l'équipe A professionnelle. En juillet 2015, à la suite des changements de propriétaire, le logo du club rompt avec la tradition et abandonne le lion symbole de la marque automobilePeugeot pour un lion plus neutre rappelant un des symboles desarmoiries franc-comtoises. Les couleurs jaune et bleu sont elles aussi tirées des armoiries franc-comtoises.
Après seize années passées chezLotto, le FC Sochaux change d'équipementier et passe chezNike au début de la saison 2020/2021[72]. Les maillots arborent le concessionnaire Nedey Automobiles comme sponsor principal de 2018 à 2023[73].
À partir de la saison 2023/2024 et pour une durée de cinq ans, un contrat est signé avec un nouvel équipementier. Il s'agit de l'entreprise française Eldera qui équipe pour la première fois un club de football professionnel à cette occasion[74]. Le nouveau sponsor principal appraissant sur le maillot est l'entreprise locale EIMI, basée à Étupes et spécialisée dans les installations degénie climatique,génie électrique et decuisines professionnelles[75].
En mai 2014, Peugeot, propriétaire du club depuis ses débuts, annonce être« à la recherche d'un partenaire, d'un investisseur ou d'un repreneur » pour le club[76].
Le tableau ci-dessous énumère les différents actionnaires majoritaires qui se sont succédé à la tête du FC Sochaux-Montbéliard[77].
(40 actionnaires en août 2023, 48 en juin 2024, répartition du capital ~93,4% entrepreneurs locaux, ~6,6% association Sociochaux regroupant 11000 supporters)[43]
Le FC Sochaux-Montbéliard devient uneSASP avec conseil d'administration en2001. La gouvernance statutaire inclut un president, et de manière optionnelle un vice-président, un président délégué et un directeur général. Il devient une SASP à directoire et conseil de surveillance en2024[90].
En 2016, Jacques Thouzery fait partie du classementFrance-Football des 30 meilleurs présidents de club depuis 1945 (à la 22ème place)[91].
En 2025, Baptiste Vautherin reste le président et directeur général de la SCIC.
Depuis sa création en 1928, le club de Sochaux a été dirigé par 34 entraîneurs, soit une moyenne de moins de 3 ans par entraîneur. Quatre d'entre eux ont été entraîneurs à deux reprises (Conrad Ross,Paul Wartel,Jean Fauvergue etSilvester Takač) et sur les six intérims qu'a connu le club, trois ont été assurés par d'anciens entraîneurs du club (Maurice Bailly,Paul Wartel etPaul Barret).
L'UrugayenConrad Ross permet au FC Sochaux de remporter ses deux premiers titres de champion de France en 1935 et 1938 et sa première Coupe de France en 1937.
Paul Wartel reste celui qui a passé le plus grand nombre d'années à la tête de l'équipe première.
Jean Fernandez contribue à la remontée du club en première division en remportant le titre de champion de deuxième division en 2001.
Originaire deLure, à quelques kilomètres de Sochaux,Alain Perrin permet au FCSM de remporter une nouvelle Coupe de France en2007.
Au début desannées 2010, le club publie une liste de joueurs marquants ayant joué sous les couleurs jaune et bleu. Cette liste, aussi dénomméeHall of Fame, comprend cinquante joueurs qui ont participé à la vie du club de l'avant-guerre jusqu'auxannées 2000[107],[108].
Depuisaoût 2009, les supporters sochaliens désignent chaque mois le meilleur joueur du FCSM. Les votes pour le "Joueur du mois" permettent aussi d'attribuer un trophée de "Joueur de la saison"[117].Marvin Martin est le seul joueur ayant remporté deux fois cette récompense.
Le club du FC Sochaux-Montbéliard évolue dans une enceinte moderne de 20 005 places inaugurée en2000 (à l'occasion duTrophée des champions) après rénovation : lestade Auguste-Bonal.
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Le FC Sochaux-Montbéliard est, depuis le 2 mai 2001, composé de deux entités. LaSociété Anonyme de Sport Professionnel (SASP) qui gère le football professionnel, lecentre de formation ainsi que les équipes jusqu'au U15 et l'association qui prend en charge la pratique amateur et l'école de football (des U7 jusqu’aux U13). L'association FCSM est présidée par Jean-Claude Vienot[122],[123].
Le 22 mai 2024, remplace le Conseil d'Administration de la SASP par deux instances : un Conseil de Surveillance et un Directoire, afin de séparer l'actionnariat et l'opérationnel. Par ailleurs, est créée une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) Football Club Sochaux-Montbéliard, qui gère, aux côtés des collectivités locales, le centre de formation et les sections féminines. Les droits de vote de la SCIC sont partagés selon les collèges suivant : 50% dirigeants SASP, 25% collectivités locales, 15% supporters, 10% association FCSM. L'association FCSM est présidée par Nicolas Vuillemin depuis janvier 2024[124].
Chaque saison, le FC Sochaux-Montbéliard publie sonbudget prévisionnel de fonctionnement après validation auprès de laDNCG, l'instance qui assure le contrôle administratif, juridique et financier des associations et sociétés sportives de football afin d'en garantir la pérennité. Le budget prévisionnel d'un club s'établit en amont de l'exercice à venir et correspond à une estimation de l'ensemble des recettes et des dépenses prévues par l'entité. Le tableau ci-dessous résume les différents budgets prévisionnels du club sochalien saison après saison.
Historique du budget prévisionnel du FC Sochaux-Montbéliard
Légende :N.C = Non Communiqué,M€ = millions d'euros.
LaDNCG publie chaque saison les comptes individuels de résultat de chaque club, ce qui permet d'obtenir de nombreux éléments comptables (masse salariale, montant des droits audiovisuels, résultat des opérations de mutations qui correspondent aux transferts)[128].
Tribune Nord Sochaux :groupe ultra en activité depuis la descente du club en Ligue 2, situé en Populaires Nord Bloc C (Secteur 106). Cependant, le groupe avait interrompu ses activités début, mécontent de la décision du propriétaire Wing Sang Li de confier la gestion globale du club au groupe espagnolBaskonia Alavès[143],[144].
Sociochaux : association créée en 2019 et qui a pour but de regrouper les supporters sous la forme de socios afin de faire partie du capital du club. Lors de l'été 2023, Sociochaux organise une levée de fonds auprès des supporters pour entrer au capital. Après avoir joué un rôle crucial dans le sauvetage du club, l'association intègre le Conseil d'administration et devient la première association de supporters en France à participer directement à la gouvernance d'un club professionnel. Avec 11 000 membres, elle continue de mener des projets pour renforcer l'engagement communautaire et garantir l'avenir du club[145].
Joyriders Sochaux 1996 : principal groupe ultra du stade Bonal, fort de 150 membres et d'autant de suiveurs à chaque match. Ils étaient situés en seconde nord. Le groupe est en sommeil depuis mars 2014 et n'organise plus aucune animation en son nom[146]. Un rassemblement de supporters baptisé « Tribune Nord Sochaux » assure maintenant la majorité de l'ambiance au stade Bonal[147].
Supporter club du FCSM : née en 1933, cetteassociation loi de 1901 compte à l'heure actuelle près de 1 500 membres. Affiliée à la Fédération des Associations de Supporters du Football français, elle-même agréée par le ministère de la Jeunesse et des Sports, reconnue par la LFP et la FFF. Les deux chartes (Supporter et adhésion d'un club de supporters) figurent dans le guide officiel de la LFP. Elle organise aussi les déplacements à l'extérieur. Le groupe prend place en seconde sud.
Banda Ultra Sochaux 2003 : elle fut créée en2003 prenant la suite des100 % Sochaux 1998. Elle regroupe à l'origine la plupart des ultras historiques supportant le club. À l'intersaison2005-2006, la quasi-totalité des fondateurs quitte le groupe, il ne compte aujourd'hui qu'une quinzaine de personnes qui ne sont quasiment plus actives.
Les IDS68 Lions d'Alsace 2003 : les indépendantistes Lions d'Alsace du secteur 68 à Bonal rassemblent les supporters francs-comtois en Alsace du club. Les Lions d'Alsace se sont séparés duSupporter club le 8 juin 2007 à la suite de la demande des membres et de son bureau et devient alors indépendante. Leur banderole est renommée « les indépendantistes du secteur 68 » et ils sont présents en tribune sud populaire depuis décembre 2011[148].
VAL 70: groupe ultra regroupant lesHaut-Saônois. Leur but est de suivre Sochaux partout en France et en Europe. Après avoir été affiliés au Supporter Club, ils rejoignent les Joyriders Sochaux pour deux saisons, depuis la saison 2011 ils rejoignent les Bonal Boys en populaire sud. Ce groupe est maintenant un groupe ultra.
Bonal Boys: cette section n'est plus affiliée au Supporter Club et rejoint les IDS68 lions d'Alsace et le Val70 dans le nouveau secteur L du populaire Sud.
Section jeunes & bleus : section créée début de saison 2010-2011 qui est affiliée au supporter club est une section qui regroupe des jeunes supporters du FCSM.
Juralions : section de supporters du Haut-Jura créée en 2004 affiliée au Supporter club du FCSM.
Les Parigots de Sochaux : section regroupant les supporters parisiens et franciliens du FCSM créée en 2013 et affiliée au Supporter club du FCSM.
Les Lions de l'INSAT : section regroupant les supporters de l'INSA de Toulouse du FCSM, créée en 2016 et affiliée au Supporter club du FCSM.
L'inauguration du nouveaustade Bonal permet une hausse durable des affluences[149]. Lasaison 2003-2004 établit un record d'affluence avec une moyenne de 16 505 spectateurs par match, suivi par lasaison 2007-2008 (15 931 spectateurs par match)[150]. Le record d'affluence a été établi le lors d'un match de championnat contre l'AS Saint-Étienne, avec 20 886 spectateurs[151].
Évolution de la moyenne de spectateurs à domicile du FC Sochaux-Montbéliard depuis la saison 1945-1946[152]
Une section dehandball a également été créée en 1938[153] par Jean Sabatier, fondateur du club et président, qui décède dans un accident de voiture à Sochaux en 1954[154]. C'est également cette année 1954 qu'est inaugurée la salle Bonal, le FC Sochaux, comme le reste de la France, abandonne peu à peu lehandball à onze pour sa version à 7 en salle. Les Sochaliens seront quand même vice-champions de France de handball à onze lors de la saison 1957-1958[155].
Le 21 mai 1967, la touche finale du général : la 50e finale de la Coupe de France est restée dans les mémoires autant par la victoire de l’OL contre Sochaux que par l’intervention du général de Gaulle qui effectue une touche à la dernière minute[158].
En 1981 est créé par les Pacemaker's l'hymne emblématique "Allez Sochaux". La sortie du 45 tours, en 1981, intervient juste après l’épopée européenne du FCSM, demi-finaliste de la coupe UEFA[159].
L'humoristePierre Desproges mentionne Sochaux dans plusieurs textes: Dans le journal de 20 heures du dimanche, le tiercé et Saint-Étienne-Sochaux prennent beaucoup de place, on ne peut pas aborder tous les problèmes[160].
En 2006, un épisode de la série d'émissionsC'est pas Sorcier intitulé "Les coulisses du football" a été tourné au centre de formation[161].
En 2013, le filmComme un lion décrit le parcours d'un jeune sénégalais souhaitant faire carrière dans le football et passant par le centre de formation du club[162].
En 2013 également, le FCSM apparaît également brièvement dans le filmFonzy,Marvin Martin jouant son propre rôle dans le film[163].
En 2015, le rappeurBooba écrit dans sa chanson4G : J'préfère jouer à la Play qu'en D2 à Sochaux.
En mai 2023, l'humoristeMister V fait référence au club en lui inventant un groupe de supporters fictifs baptisé "les foufous de Sochaux" dont il compose l'hymne avec son acolyte Théo Juice[164]
En janvier 2024 sort un documentaire surFrance 3, "Sochaux vivra", sur le sauvetage du club[165].
En 2024 sort sur Canal+ le documentaire "Sochaux must go on", sur les péripéties financières et la descente en National. Le club du FC Sochaux-Montbéliard continue de vivre grâce à sa passion et la ferveur de ses supporters[166].
Le 21 octobre 2024,Jules Koundé sous les caméras de TF1 avec un maillot vintage du FC Sochaux dans l'émissionTéléfoot[167].
↑Seuls les principaux titres en compétitions officielles sont indiqués ici.
↑« PSA Peugeot-Citroën » change de nom pour devenir « Groupe PSA » en avril 2016, donc après la cession du club en 2015. En janvier 2021, à la suite de la fusion avecFiat Chrysler Automobiles, Groupe PSA devientStellantis.
↑Seule lanationalité sportive est indiquée. Un joueur peut avoir plusieurs nationalités mais n'a le droit de jouer que pour une seule sélection nationale.
↑Seule la sélection la plus importante est indiquée.