Plus récemment le terme derivière a pu, de la même façon, être utilisé en français pour qualifier un cours d'eau d'importance plus faible, même s'il se jette dans la mer[9] ou tout cours d'eau se jetant dans un fleuve ou une autre rivière.
Cependant ledictionnaire Larousse est sans ambiguïté en la matière en qualifiant ainsi le motfleuve« Cours d'eau finissant dans la mer et souvent formé par la réunion d'un certain nombre de rivières »[10].
Exemple de classificationStrahler de sous-ensemble en arborescence numérotée, utile pour l'étude d'un fleuve.
Aux grandes échelles temporelles et géologiques, la dérive descontinents, les transformations morphologiques naturelles, le réchauffement ou le refroidissement planétaire entraîne au rythme des phases glaciaires et interglaciaires des modifications régulières et très importantes des longueurs, largeur, débit et configuration des fleuves sur toute la surface du globe.
Il est difficile de mesurer, modéliser ou cartographier finement la longueur d'un fleuve et d'autres de ses caractéristiques[13], pour plusieurs raisons :
les fleuves ont une propriétéfractale et parfois un important lacis de bras secondaires, plus ou moins étendu selon l'époque de l'année, surtout dans le cas des fleuves « sauvages » (peurégulés)[14], ce qui signifie que plus la mesure est précise, plus le fleuve semblera long ;
il est parfois difficile de déterminer exactement les extrémités d'un fleuve car :
il peut être formé en amont par desruisseaux saisonniers, dessources intermittentes, desmarais, ou deslacs éphémères, desglaciers variables ;
La faune et la flore, et en particulier lesripisylves, lesgrands herbivores et lecastor interagissent naturellement avec l'écologie fluviale et la forme et le débit des cours d'eau. Depuis200 ans, c'est l'homme et ses aménagements qui sont devenus la première cause de changement écologique et morphologique des cours d'eau, avec lesbarrages notamment.
Dans certains contextes (sols et substrats perméables ou semi-perméables), le lit interagit fortement avec descours d'eau souterrains, les nappes (Loi de Darcy) et les zones humides adjacentes ou sous-jacentes et avec uncompartiment sous-fluvial qui peut abriter une faune une biodiversité spécifique[19] généralement plutôt étudiée dans le cadre de l'« écologie souterraine ». L'eau souterraine constitue environ 98 % des ressources en eau contre moins de 2 % pour les lacs et les cours d'eau.
Dans l'hydrosphère, les fleuves sont classés parmi lessystèmes lotiques, c'est-à-dire caractérisés par un certaindébit, par opposition aux systèmes « lentiques » plus lents ou stables.
La plupart des fleuves sont accompagnés d'« annexes écologiques » (zones humides,bras-morts et restes d'anciensméandres, etc.) et d'un « second fleuve » dit « compartiment sous-fluvial », qui s'écoulent beaucoup plus lentement dans le sol sous le précédent et à ses abords, avec des espèces spécifiques là où leseaux souterraines ou interstitielles permettent lavie.
Les données suivantes correspondent à une longueur moyenne estimée. La mesure de la longueur d'un fleuve dépend largement de la définition de lasource, et de l'estuaire. De grandes différences de mesure existent et permettent de ce fait des contestations de ce classement.
↑ab etcEntre l'Amazone et le Nil, la question de déterminer avec précision lequel est le plus long fleuve du monde est sujette à débat depuis plus d'un siècle. Le point de vue actuellement majoritaire est de considérer que l'Amazone est le plus important en volume et que le Nil est le plus long. Néanmoins les mesures varient entre 6 259 km et 7 025 km pour l'Amazone et entre 6 499 km et 6 895 km pour le Nil. Par exemple :
Les différences proviennent des méthodes de mesures, du suivi plus ou moins détaillé des méandres, des différentes définitions de la source et de l'estuaire de chaque cours d'eau, de la branche mère qu'on lui choisit et des différentes manières de déterminer, à chaque confluent, lequel est l'affluent et lequel le cours principal (voir la section « Critères de discrimination affluent/cours d'eau principal » de l'article consacré au concept d'« affluent »). Pour l'Amazone, les principales différences de mesure résident dans la prise en compte ou non du bras situé au sud de l'île deMarajó dans l'embouchure que l'Amazone partage avec lerio Tocantins, ainsi que dans le choix de la branche mère : celle du Marañon, ou celle de l'Ucayali. Dans les deux cas, la branche mère la plus longue n'est pas la plus puissante. Pour le Nil, la plus longue est : Nil -Nil Blanc -Kagera, et la plus puissante (mais très irrégulière) : Nil -Nil Bleu. Pour l'Amazone, la plus longue : Amazone - Río Ucayali - Río Apurímac, et la plus puissante : Amazone - Río Marañon. En 2007, une équipe brésilienne a prétendu avoir découvert une nouvelle source pour l'Amazone qui tendrait à prouver que l'Amazone est le plus long[24],[25].
↑Pont, D. - 2009. Global warming and Ecological assessment of Rivers in the context of the Water Framework Directive. International Conference. Implementation of the WFD in a context of adaptation to climate change. 1 p.Lien vers site du Cemagref.
↑Pont, D. - 2009. Impacts potentiels du changement climatique sur les communautés et les populations piscicoles : Bilan des programmes GICC. Séminaire Onema programme GICC (MEEDDAT) Changement climatique, impacts sur les milieux aquatiques et conséquences pour la gestion.Lien vers le Site du Cemagref.
↑Cilleuls, J. D. (1928). Revue générale des études sur le plancton des grands fleuves ou rivières. Internationale Revue der gesamten Hydrobiologie und Hydrographie, 20(1‐2), 174-206 (lien résumé).
↑« Environnement. Deux tiers des plus longs cours d’eau entravés par l’Homme »,Ouest-France,(lire en ligne).
Roger Brunet (dir.),Les mots de la géographie, Paris, Reclus-La Documentation française, 1993,(ISBN978-2-11-003036-8), article « fleuve », pages 217-218.